Notre Footballologue analyse Lyon-PSG
Un spectacle qui n’a pas vraiment plu au vieux barbu…

Le CFC fêtait son partenariat avec Citedebeurs par un grand concours du refoulé réunissant le cécédillant Adil Rami et, paré de magnifiques reflets « brillant doudoune », le dude Ait-Fana. De son « très têtu » compère Mavuba à Gervinho et Hazard – « font mâles à l’entraînement » -, de la partie dans une cave avec Lisandro, aux problèmes de sudation de Loïc Rémy, sans omettre l’ambivalence d’un Ben Arfa « dur à cerner », le pensionnaire du FC Cédille n’a rien caché de l’intimité de ses compagnons, révélant modestement le secret des lillois : « Nous, on marche à l’ombre. » Au loin, des booms, des pif, des paf, des plock descendent des tribunes…musique signée Sergio Leone, ralentis sur les civellistes, costume de préfette pour Moreau : une mise en scène « à vite oublier » selon Canal +, « des démons qui font des morts et des blessés » prêche Rama Yade.
Las ! de gesticuler pour défendre sa gorgone d’entraîneur, le Seigneur des Gones recevait son « puceau » d’homologue pour un « match capitales. » Le radeau de la Méduse n’en finit plus de tanguer et l’ombre cathodique de Lacombe n’a de cesse d’inviter à la mutinerie. Du reste, psychologue en TIG, Kombouaré annonce son projet : attendre que le public lyonnais déstabilise son équipe par ses protestations. Aussi, le PSG entame-t-il la rencontre bien regroupé dans sa partie de terrain, Giuly et Sessegnon bloquant les couloirs tandis que Hoarau empêche la relance de Toulalan et que Erding charge la charnière Boumsong-Cris. Le regard médusant de Puel a fini par pétrifier l’essentiel de son équipe, réduite à une somme de pions se déplaçant mécaniquement, sérieux mais prévisibles. Le couloir gauche Cissokho-Kallstrom-Lisandro ne fonctionne pas, Kallstrom oubliant systématiquement son latéral, tandis que Lisandro joue dans l’axe ou part en raid solitaire. Déstabilisés par le placement de Hoarau, la triplette défensive Cris-Boumsong-Toulalan cafouille, privant l’équipe d’une première relance propre. Aussi, la seule arme offensive lyonnaise de la première mi temps se nomme « Kim Kallström à 20 mètres. »
De son côté, le PSG joue le public : défense rigoureuse, longs ballons sur Hoarau à la déviation et Erding-Giuly à la réception, public impatient mettant la pression sur ses joueurs…et sur un malentendu. Toutefois, Kombouaré peut désormais compter sur son « attaque marteau » afin de provoquer la mésentente, et le PSG ouvre le score à la 9ème minute sur un corner repris au premier poteau par Erding. Si le Bison turc fait office de masse, Hoarau tient le manche, empêchant Toulalan par son placement, captant toutes les relances, alternant remises et déviations. L’apathie lyonnaise permet à Hoarau d’imposer son faux-rythme tropical, et, doucement, le PSG enfile les perles : remise de Erding pour frappe de Hoarau (13ème), une-deux Erding-Sessegnon stoppé par Vercoutre, une-deux Hoarau-Giuly annihilé par l’ « âme du vestiaire » (14 et 21ème), « coupé-décalé » de Sessegnon sur Pjanic et Kallström vendangé par Erding (25ème), combinaison Erding-Hoarau (34ème.) Du Crouch réunionnais partout, y compris pour dévier une frappe de Toulalan sur son poteau avant de sauver les siens en concédant le corner (39ème.)
« On joue trop bas, on ne suit pas, et on perd les duels. » Claude Puel, au micro de C+.
Au retour, Pjanic et consorts semblent décidés à passer de transparents à transpirant mais c’est Vercoutre qui sauve d’une triple parade renversée (46ème.) Paris essaie de maîtriser, Lyon ne va pas chercher, comprenez : 59ème, Toulalan perd la balle sur un pressing de Hoarau qui s’empresse de la lui rendre en loupant sa passe pour Giuly. Il faut agir et c’est le moment que choisit Puel pour méduser Sakho. Le Danny Dann gone hypnotise le pokemon parisien, le contraignant à l’expulsion après avoir laissé Gomis filer au but. Le petit moment de dilatention est l’occasion de recommencer le match. 63ème, Armand passe défenseur central, Jallet remplace Giuly et s’installe latéral gauche, Delgado demande à Pjanic de sortir.
Le Chain argentin se signale immédiatement par un centre suivi d’un tir (66ème), puis Lyon enchaîne par une frappe de Govou (69ème), un poteau de Gomis (73ème), des raids de Lisandro. Fidèle à son habitude, le PSG ne joue pas plus d’une heure, qui plus est après la sortie de Erding pour Sankharé (72ème), et le corner rentrant de Delgado trouve Lovren puis Gomis au second poteau pour l’égalisation : 76ème, 1-1. Dans la foulée, coup franc de Delgado dévié à l’entrée de la surface par Lisandro, Cris s’élève et lobe Edel d’un crâne subtil. Remplacé, Giuly fulmine, Jallet et Hoarau vendangent tandis que Gomis explose la barre du pseudo-Edel (90ème.) Une touche longue de Ceara provoque une panique injustifiée de la défense lyonnaise (92ème), soulignant le bonheur gone de jouer des retraités réduits à 10. Le PSG dispute une place en Ligue des Champions des matchs de 60 minutes, l’Argone refuse de couler malgré une mutinerie latente.