La Calcio Académie vous raconte la 29e journée de Serie A (21-22) :

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Ciao ragazz’

Alors que l’Inter n’y arrive plus – une victoire sur les sept derniers matches de Serie A pour eux – le Milan semble se diriger vers le scudetto. Ouais, bon c’est un peu tôt pour le dire je suis d’accord, mais faut bien parier sur un canasson hein. Et comme le zèbre de service semble un peu court cette année, on va parier sur le cheval du diable à la place. Le pur sang du sud au tempérament volcanique n’a pas dit son dernier mot non plus, et finalement le serpent non plus. Après tout, il y a ce match en retard qui peut changer beaucoup de choses. Mais il y a aussi ce derby d’Italie début avril qui risque de peser lourd. C’est un grand événement qui se profile et qui émoustille tout le monde à la rédac’. On entend même, dans les couloirs humides du sous-sol d’où j’écris ces lignes, qu’une Bianconero Académie pourrait voir le jour…

En attendant, voilà ce qu’il s’est passé en Italie ce weekend.

Spezia – Cagliari (2-0) :

C’était le match de la peur du week-end. En battant les voisins insulaires de Cagliari, Spezia se donne de l’air. Pour vous donner une idée du matchs des sardes, dites vous que malgré les deux buts encaissés, le meilleur joueur était dans les buts. Cragno a résisté autant qu’il a pu le faire, stoppant un péno et multipliant les arrêts réflexes. La décision se fera sur deux actions confuses. Verde tire un corner rentrant, Erlic vient juste effleurer le ballon. Ça suffit pour ouvrir le score et faire trembler les filets. Vingt minutes plus tard, Kovalenko centre façon « ricoché », Manaj hérite du ballon miraculeusement à dix mètres du but de Cragno, ficelle.

Les ligures s’offrent un petit matelas de six points et l’avantage dans les confrontations directes. Après un léger mieux, Cagliari retombe dans ses travers. Et il ne reste plus beaucoup de temps pour réagir.

Buts : Erlic et Manaj

Fiorentina – Bologna (1-0) :

La Fiorentina remporte dans la souffrance le derby dell’Appennino. C’est probablement le moins connu des Derbys transalpins. L’histoire de ce derby se construit dans les années 20. Bologne et Florence ne sont éloignés que de cent kilomètres. Bien qu’elles ne soient pas dans la même région administrative, des liens se tissent entre les deux clubs et les deux villes. Entre elles, la chaîne de montagne des Apennins se dresse fièrement. Ce n’est pas le derby le plus chaud de l’année, mais ça reste un Derby, un match particulier. Il existe une vraie rivalité et ça se ressent dans les tribunes. On ne peut pas dire que les Rossoblu arrivaient en pleine confiance. Ils n’ont plus gagner un Derby depuis 2013, ça commence à faire une paille. En plus, le dernier match à domicile contre le Toro était particulièrement pathétique. Pourtant, contre toute attente, Bologna joue au football et bouscule la Fio. Soriano manque d’efficacité, Orsolini de vista, les montants (pas Yves, on la refait régulièrement pour votre plus grand plaisir) tremblent, mais ça ne rentre pas. Bonifazi se dit que c’est le bon moment pour prendre un rouge complètement débile, bien vu l’artiste. En effet, en se faisant expulser à la quarante et unième minute, il laisse suffisamment de temps à Siniša Mihajlovi? pour penser à une solution.

Passe décisive de Cabral

Comme prévu, Bologne recule, recule, recule, alors comment veux tu que… La Fio ouvre le score à vingt minutes de la fin par Torreira qui ne manque pas (cette fois ci) l’immanquable. Les rossoblu attendront la saison prochaine pour retenter leur chance.

But : Torreira

Samp’ – Juve (2-3) :

Alvaro, mon amour. Alors que son prêt doit se terminer en fin de saison, on croise tout ce qu’on a pour qu’il reste. Alors certes, la défense reste d’une grande analité et elle ne suffira probablement pas à arracher quelque chose cette saison. Mais on s’en fout. Ça refait des guilis dans le ventre quand la Juve joue, ça faisait bien longtemps que c’était pas arrivé. Des fois ces guilis sont comme des prémices de diarrhée, d’autres fois comme des prémices de… bref, les guilis. Quinze matches sans défaite, le podium en vue et les dents qui rayent le parquet et neuf matches pour bien finir et ruiner les espoirs de scudetto de l’Inter en les battant le 3 avril. La dolce vita, en somme. C’est moins vrai pour la Samp’ qui n’en finit plus de se Salernitanaliser.

Buteurs : Sabiri (84e) pour la Samp’, Yoshida (23e, autogol) et Morata (34e S.P. et 88e communsymbole) pour la Juve.

Salernitanale – Sassuolo (2-2) :

Les locaux auraient pu gagner, mais les anges de la merde ont installé leur nid bien au-dessus du Stadio Arigis et ils n’arrêtent pas de chier sur la gueule d’une équipe qui ne manque pas de courage ni d’abnégation, mais juste de joueurs de football suffisamment talentueux couplés à une bonne osmose pour pouvoir sauver ses miches en Serie A. En face, c’est guère mieux. Depuis le départ de la Dezerbe, Sassuolo est devenu le courant le plus analternatif de la Botte. Même s’il y a du mieux depuis quelques matches, Sassuolo est presque à l’équilibre entre victoires, défaites et matches nuls. It doesn’t get more analternatif than that comme on dit en Italie.

Buteurs : Bonazzoli (8e) et Djuric (81e) pour Salerne, Scamacca (20e) et Trorè (30e) pour Sassuolo.

Hellas – Napoli (1-2) :

On a beau savoir que la Curva de l’Hellas est d’une connerie incommensurable, ils arrivent toujours à nous surprendre. Leur dernier fait de gloire ? Une banderole invitant les Russes et les Ukrainiens à bombarder Naples. L’affaire fait du bruit en Italie, on peut aisément comprendre pourquoi. La rivalité entre l’Hellas et le Napoli nous a souvent réservé des banderoles et des chants bien dégueulasses à base de considérations hygiéniques douteuses.

Pour voir le doublé de Victor

Dans une ambiance particulièrement hostile, le Napoli s’est facilité le boulot. Sonnés après la défaite contre le Milan, les hommes de Spaletti ont surpassé Vérone pour le plus grand plaisir de leur tifosi. Le Napoli est encore dans le coup surtout avec un Osimhen dans cette forme.

Buts : Faraoni / Osimhen X2

Udinese – Roma (1-1) :

Comment dire que Mourinho a encore eu très chaud au cul en italien ?
Sans l’égalisation de Pellegrini sur penalty à la 92e, le Mou se rapprochait une fois de plus vers la sortie d’autoroute lui signifiant une saison ratée … car Udine aurait peut être du gagner ce match, avec un beau but de Molina en première mi temps, puis une somptueuse frappe, arrêtée par la barre et le dos du portier romanista.
La Roma ne convainc toujours pas, on attendra peut être la 2e saison du Mou pour juger son retour dans la botte, mais pour le moment, c’est pas Byzance.

Buteurs : Molina ; Pellegrini sp

Atalanta – Genoa (0-0) :

Sans Zapata, l’Atalanta galère, et malgré le retour de Muriel, pas de but inscrit ce jour contre un Genoa abonné aux matchs nuls (7 de suite, on est peut-être sur un record, dont cinq 0-0).
Muriel trouve le poteau, Pasalic met des petits ponts mais l’Atalanta ne prend pas de point et patine au classement. Le quatuor de tête sera sans doute trop dur à aller chercher, mais désormais c’est la 5e place qui est en vue et aujourd’hui briguée par la Lazio. L’arrivée de Boga ne s’est pas faite encore sentir, et une flopée de départs est en vue cet été …

Toro – Inter (1-1) :

Le Toro a failli le faire. Le Toro aurait du le faire. Mais le Toro ne l’a pas fait. Pourtant on ne peut pas reprocher à Juric de tout donner. Le technicien serbe s’agite comme un fou sur le banc. A force de multiplier les aller retour sur le coté, Juric est véritablement en transe. Il fait même tomber la doudoune. Il gesticule contre la VAR, relance ses gars, retourne s’assoir quelques secondes avant de repartir de plus belle. Il faut bien reconnaître que son Toro a du caractère. Bremer, Pogeba et le filou Belotti sont toujours présents. Singo, malgré un déchet technique important dimanche soir, harcèle Perisic. L’énergie piémontaise est récompensée. Bremer ouvre le score sur corner. Le Toro aura ensuite l’occasion de doubler la mise. Mais la VAR en décidera autrement et Handa sort deux arrêts importants.

Les tifosi du Toro dimanche soir

Et l’Inter me direz vous ? Sans Brozovic et avec Vecino, ce fut compliqué. Bousculé, les nerazzurri ont eu les occasions, principalement sur des phases arrêtées, pour revenir. Ils attendront la dernière minute. Après son rouge contre Liverpool, Sanchez est cette fois ci le héros. Il arrache le nul d’une frappe croisée. Berisha touche la balle avec son pied. Le Toro s’est fait rejoindre. Au vu du match, c’est plutôt bien payé. Mais l’Inter laisse la main au Milan, provisoirement ?

Buts : Bremer / Sanchez

Lazio – Venise (1-0) :

Immobile devient le meilleur buteur de l’histoire de la Lazio en championnat, rien que ça, et encore un but sur penalty marqué par l’iconique blondinet au maillot celeste.
Rien de grand à se mettre sous la dent dans un match géré par la Lazio, géré par Luis Alberto toujours élégant, et géré par Immobile qui met un peno valable et un but hors jeu non validé.
La routine. Pour Venise c’est la 18e place, et ça bataillera jusqu’au bout pour s’en sortir. On leur souhaite.

Buteur : Immobile

Milan – Empoli (1-0) :

Dans un match assez chiant, c’est le leader de Serie A qui l’emporte grâce à un de ses français, Pierino Kalulu. Frappe de Giroud sur coup-franc du pied gauche, repoussé par le mur devant Kalulu qui enroule du pied gauche aussi dans le petit filet. La suite c’est de la gestion made in diavolo, avec un Maignan impeccable, un Bennacer en feu depuis son retour de CAN et une défense centrale impériale malgré l’absence de Theo Hernandez. Kalulu devient un homme fort du Milan, depuis la blessure de Kjaer, et c’est mérité tant son niveau impressionne à la fois en tant que défenseur central et comme latéral droit. Ca pourrait donner des idées à DD.

Buteur : Kalulu

« Pourquoi belge ? »

Note Artistique de la journée 4/5 :

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