Laval – Rodez (3-1) : jus d’orange trop acide pour l’Aligot Académie

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« Tout va comme vous voulez, cher Monsieur ? On prend le frais, c’est ça ? Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais un Sang & Or circulant en plein Laval avec une pancarte sur laquelle est écrit : « Je hais le Tango», soit il a un grave problème personnel à résoudre, soit il a quelques cases en moins. »

Tema la gueule du parcage

J’suis jamais allé à Laval. Peut-être une fois pour un concert vite fait, mais pour moi c’est plus un ville où je passe pour aller en Normandie plutôt qu’une vraie ville avec des gens et un club de foot professionnel.

Enfin bon askip l’équipe que je supporte y jouait donc je me suis dit why not. Puis au final ce fut à la fois le meilleur et le (presque) pire déplacement que j’ai fait.

Les saucisses :

Aujourd’hui, Boissier est suspendu. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme du RAF : « Boissier absent. Match demain. Sentiments distingués ». Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

Le match :

Comment pourrais-je résumer en quelques ligne ce que j’ai vécu ce soir ? Déception, mais fierté quand même. Désillusion, puis espoir, puis à nouveau désillusion.

Première surprise : on tient vraiment le match. On domine, on attaque, on défend, et c’est franchement contre le cours du jeu que les Tangos ouvrent le score (1-0, 16e). Ca fait chier. Ca fait chier parce que c’est genre la première fois qu’ils ont une action, qu’on dose de ouf depuis le début, et on se fait niquer comme des amateurs.

Les actions s’enchaînent et se ressemblent : on pense maîtriser, on arrive à passer, puis en fait non. Le reste de la première période sera ponctuée d’un carton rouge de chaque côté. J’ai bien aimé crier « à la douche » contre Goncalves, tout en espérant qu’il n’était pas juif.

Apparemment encore aux vestiaires, on a pas eu le temps de se rendre compte que le match avait repris. Comme d’hab’, dès qu’on regarde en l’air et qu’on sifflote au vent, on se fait niquer (2-0, 49e).

Douche froide, mais on prend pas peur. On a réussi à remonter Monaco, alors pourquoi pas Laval ? Il faut dire que le niveau est sensiblement le même entre ce presque relégable de Ligue 2 (Laval, pas Rodez, suivez un peu) et ce prétendant aux compétitions européennes. Alors contre vents et marées (y en a beaucoup là-bas, du vent, pas de la marée, suivez encore svp), on y croit.

Quelques distributions de biscottes par l’arbitre, actionnaire de chez Pasquier oblige, nous font ralentir nos espérances. Mais le match est maitrisé malgré les deux buts de retard, on attaque on attaque on attaque, ça va finir par craquer !

Et ça a craqué. Un geste tellement naturel et dans une fluidité si douce que je n’ai même pas été surpris que ça rentre. Ce but, reprise de la tête de Mendes sur un centre onctueux de Valério. Ce but, c’est une tarte tatin légèrement chaude avec une petite cuillère de crème fraîche. Délicieux à chaque instant, et redonne espoir pour la suite (2-1, 75e)

Bon sauf qu’on se refait niquer juste après (3-1, 78e).

Les notes :

Mpasi (3/5) : la vie est une histoire de manque de bol.

Abdennour (4/5) : papa a bien travaillé, il va avoir le droit à sa pipe et son journal. Non, papa ne fume pas.

Raux-Yao (3+/5) : le roseau plie mais ne rompt pas.

Senaya (3/5) : a fait de son mieux

Mouyokolo (2/5) : pas vu pas pris. Bah j’ai pas vu.

Abdallah (4/5) : un vrai petit sucre dans le café trop amer.

Rajot (3/5) : le Guen de Guendouzi.

Danger (3+/5) : a fait honneur à son nom sans pour autant être concret.

Younoussa (2/5) : pas vu pas pris. Bah j’ai pas vu. Comment ça je l’ai déjà dit ?

Pembele (3-/5) : quand l’arbitre siffle, négocie pas. On avait pas besoin d’un Boissier intérimaire.

Depres (5/5) : t’étais pas là pour tirer sur l’ambulance. Tu lui a défoncé sa race à l’ambulance.

Mendes (5/5, 54e) : la tête soyeuse, le touché délicat, déposé au fond des filets comme une plume sur un oreiller de coton.

Corredor (4/5, 54e) : t’avais la niaque et t’as niaqué. J’arrive toujours pas à comprendre pourquoi t’étais pas titulaire.

Park (4/5, 66e) : la rage de vaincre et a fait peur à plus d’un.

Valério (4+/5, 66e) : le Douzi de Guendouzi. La patte douce, l’attention délicate, déposée telle une cerise sur un gâteau sucré ce qu’il faut sur la tête de Mendes.

Bref

Au début je vous disais que ce déplacement était un mélange de meilleur et de pire. Pire parce que on perd 3-1 alors qu’on a dominé le match. On mérite de gagner. Mais le fouteuhbôle n’est pas un sport de mérite, et ça fait rager.

Mais pourquoi meilleur ? Principalement pour l’accueil. Dès l’entrée on se sent chez nous. La bière est de chez VNB et pas chère. La bouffe est bonne et le parcage bien placé. Même dans la défaite, j’ai passé un match incroyable.

Ciao et allez le RAF !

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Dernier pari chez les Tango.
Cette Académie est dédiée à Venant Sochon, supporter inconditionnel du Stade Lavallois, disparu à 92 ans dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 décembre 2022. Il est l’une des personnes qui m’a donné envie de me déplacer assister aux matchs de mon équipe de cœur, et je lui serai à jamais reconnaissant pour ça.

RIP Venant.

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