Paris SGEL / Olympiakos de Marseille (0-0) – La Porte de Saint-Cloud Académie ne fait pas ses nuits

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Un texte poignant de Luis-Fernandez Céline.

Il faisait pas chaud dans les couloirs du métro. Avec Maurice, on sortait de chez ma nièce de Gennevilliers, et on abordait la ligne 9 par Miromesnil. Il avait l’air tout patraque Maurice, c’était peut-être que je lui avais refilé ma rhinite. Il avançait tout courbé dans son pardessus, le col relevé par dessus les joues, il m’écoutait à peine pendant que je lui rabâchais toujours les mêmes âneries : et que Motta est une salope, Javier un génie, le Z une belle ordure… Et Blaisou, c’est qu’il est-y quand même bien brave pour un petit nègre… À m’entendre, il devait en avoir les oreilles toutes bouchées de mes conneries.

Dans le boyau blanc porcelaine, les petits bourgeois en écharpes bleues et rouges (et un peu violettes) se succédaient en paquets dociles, obéissant au courant de leur propre masse, et débouchaient sur les quais maculés de gomme mâchée, remâchée, crachée, écrasée, érodée par le piétinement quotidien, au point de consteller l’asphalte gris anthracite d’une tapisserie de points blancs, verts, bleus, roses… Menthe fraîche, pomme verte, cerise, fraise… Un véritable étal de saveurs à même le sol, qui n’a rien à envier aux bazars marocains.

La rame accoste, emporte son lot de sportifs du dimanche soir dans un fracas de catastrophe, répercuté par la voûte qui s’enfonce dans les ténèbres. Maurice s’affale sur un strapontin crasseux, son visage disparaissant dans son écharpe pourpre. Je m’accroche à une poignée mobile au-dessus de lui. Juste derrière, une petite étudiante en lettres feuillette d’un air consterné les premières pages de Mort à crédit, coincée entre son reflet dans la fenêtre emplie d’obscurité, et un vieil Arabe ratatiné sur sa canne vernie. Son expression de constante stupéfaction, ses lunettes épaisses dissimulant ses pupilles bleutées, ses jambes mangées par ses bas filés emplissent le wagon d’un doux parfum d’université. Je me tourne vers Maurice, toujours enterré dans son pardessus.

« Qu’est-ce que t’as à faire la tronche comme ça, que je lui demande, t’es pas content de venir ? »

Il répond pas, se contente de dodeliner de la tête d’un côté puis de l’autre, comme s’il cherchait à mimer la fatigue. Quel caractère de cochon. Je lui trouve une place pour le match de l’année, et il trouve le moyen de me faire la gueule. Faut avouer, quand je lui ai proposé le billet, c’était par pure politesse, j’espérais qu’il allait décliner. C’était la petite Léonie que je voulais emmener. Elle était stagiaire-sténo au Politbüro depuis deux semaines, la petite Léonie, et elle avait retourné tout le quartier du Combat avec ses airs de petite rêveuse idéaliste, ses jambes interminables et sa chute de reins à faire pâlir le plus convaincu des ermites anarchistes. En entrant dans le bureau avec mes deux billets ce matin-là, j’étais bien décidé à lui en faire bouffer, de l’idéologie, à la petite Léonie. J’ai lancé l’invitation à la cantonade, histoire de me faire mousser avant de me proposer à la belle. Abruti que j’étais, je pensais pas que le vieux Maurice prendrait l’invit’ à la volée. Après ça, difficile de faire machine arrière. C’est qu’il est susceptible, le Maurice. Il avait pourtant même pas l’air intéressé, le bougre. Il acceptait presque par principe. Si y avait pas le sacro-sanctifié esprit de camaraderie, ça, je l’aurais envoyé bouler le Maurice, pour sûr.

La carcasse de métal qui nous chahutait depuis un bon quart d’heure déjà s’arrêta enfin à la station désirée, dans un crissement de freins infernal. Dehors, le ciel était déjà un peu plus noir qu’à Gennevilliers. Le flot de curieux n’en finissait pas de grossir à mesure que l’on s’approchait de l’enceinte édentée. Le périphérique franchi, c’est une masse innombrable qui s’étire le long des rues embourgeoisées, piétinant en cadence le goudron mouillé, illuminé par le reflet des premières lumières de la nuit. L’Arabe du coin, ultime point de ravitaillement avant la maréchaussée, réalise en deux heures les trois-quarts de son chiffre d’affaires de la semaine. Beuverie à ciel ouvert dans les rues du XVIe, invasion de loubards périphériques dans les voies privées des quelques rentiers qui n’étaient pas assez riches pour se payer un appartement intra-muros, et pas assez pauvres pour se satisfaire d’un pavillon en proche-banlieue (bien triste uppeure-middeule-classe).

Soudain, au détour d’une rue barrée de condés, le mastodonte de béton surgissait dans toute sa masse, couronné d’aiguilles grises, prince de pierre assis sur le périphérique vomissant ses klaxons et ses gaz d’échappement. Dans l’enceinte, une société en miniature se reconstitue, avec ses classes dangereuses – en virage -, ses élites – en loges -, ses petits bourgeois – entre les deux -, ses barrières – entre les trois -, ses privilégiés – en bord de terrain -, ses marginaux – sous le balcon -, ses repris de justice – ceux-là on les trouve des kops aux loges de luxe -, et ses immigrés, répartis comme les autres selon leur capacité à aligner la somme qui leur permettrait en fin de compte de se faire inviter à l’œil. C’est fou quand on y pense : les riches, toujours invités comme ils sont, ils en deviendraient presque encore plus riches de n’avoir jamais besoin de payer. Si les pauvres n’étaient pas là pour remplir les caisses, on se demande bien ce qu’ils feraient ces bonshommes-là.

Il était resté tout silencieux sur le chemin, Maurice. À la fouille, il avait pas moufté quand le vigile lui avait tiré sa bouteille d’eau pétillante. Une fois assis, il s’est caché dans son manteau et a fait mine de dormir. De mon côté, j’avais pas beaucoup plus l’envie d’engager la conversation. Comme on avait encore un peu de temps avant le début du match, je suis descendu de notre rang, en prenant bien soin de mimer le déséquilibre pour me cramponner aux genoux des dames, et je me suis accoudé à la balustrade de la tribune.

On s’était placé à l’angle du stade, au premier étage. Sur notre gauche, Auteuil gueulait déjà comme quatre, et s’échauffait la voix sur quelques gentillesses à destination des adversaires du soir. À droite, c’était l’argent dans tout ce qu’il a de plus agressif qui me présentait ses trois-pièces tirés aux quatre épingles, ses lèvres surgonflées, embrillantées, ses froufrous botoxés, le tout, une coupe de pétillant à la main, dans l’attente du début du spectacle. En dessous, je pouvais contempler les crânes dégarnis de quelques cadres quadragénaires parisiens venus entre collègues oublier leur condition de forçats surpayés à cinquante balles la séance. Ça revenait cher l’escapade, surtout pour venir voir suer des gaillards qui, comme eux, ne faisaient guère que courir (littéralement, cependant) après les primes de résultats, la friandise suprême du toutou à son patron. La seule chose qui séparait ceux-ci de ceux-là, c’était la taille du bonnet de soutien-gorge qu’ils allaient retrouver sous les draps, une fois rattrapés par le sommeil.

C’est alors que  la vingtaine de tas de muscles bicolores que l’enceinte réclamait de ses vœux fit irruption sur le billard à ciel ouvert. Les crachats des haut-parleurs, les dorures des canons à confettis, les acclamations d’une foule soudainement bouleversée par l’apparition de tant de bidoche élevée au bon air de Saint-Germain, s’échappèrent de l’arène par sa gueule grande ouverte sur la nuit. Ilot de folie sportive dans l’obscurité somnolente.

Je retournai dare-dare à ma place, le temps que tout ce petit monde se fasse les congratulations d’usage, s’échange de belles amabilités sur la nature foncièrement bonne du sport et de l’être humain, et se reconcentre tout de suite après sur l’objectif consensuellement admis de faire bouffer leur caca aux ordures d’en face. C’est beau le sport, ça permet de dire tout ce qu’on a sur le cœur à son voisin d’à côté, celui qu’on lui parle jamais d’habitude, et dont on connaît seulement son goût pareil que le nôtre pour les jeux de balles.

Maurice avait toujours l’air aussi renfrogné en dedans quand le coup de sifflet avait retenti. Il a pas plus réagi tout le temps qu’on tenait le ballon dans le camp des blancs et bleus. Faut dire, y avait pas non plus matière à s’exciter plus que ça. Y avait guère que la tribune pour mettre un peu de gaieté dans ce « classique » cadenassé comme un transport de fonds. J’ai pourtant bien tenté de l’intéresser, Maurice, mais y avait rien pour le tirer de son écharpe.

« Il a les pieds qui lui brûlent la balle, l’arrière des blancs !  T’as vu un peu comme il reprend tout ce qu’on lui met ? Dis un peu, Maurice, t’as vu ? T’y as vu sa trogne de yéti ? On dirait une statue de l’Île de Pâques ! » que je lui disais en lui pointant le gaillard. Gros Lando, qu’il s’appelait. Comme dans « la Guerre des zétoiles ».

« Eh, c’est qu’on leur ferait-on peur, les Olympiquiens, avec nos jeunots ? Ils les suivent comme des internés après leurs infirmières, les deux du milieu, Adrien et le petit Italien… Quoi ? Thiago Moquoi ? Ah non, lui, je crois qu’y a pas besoin de lui marquer la culotte, l’incontinence aura vite fini de le faire à leur place ! Non, ils préfèrent se rebiffer dans l’axe. Pourquoi qu’on passe pas par les côtés, nous autres ? C’est qu’y a de ces boulevards, on y caserait deux lignes de trams ! Et dans les deux sens encore ! »

Rien à faire, il émergeait pas de son col redressé, Maurice. Je tentais une autre approche, la spéciale « marronnier sportif » : « Purée, Cavanini, on le paye pour marquer des buts, par pour jouer dans le rond du milieu ! Non ? Dis, j’ai pas raison ? On l’a pas vu depuis le début, à croire qu’il la fuit, sa surface ! » Manque de bol : juste à ce moment, le guérillero en question la jouait lui aussi, sa spéciale, sa tête au premier poteau, sur coup franc excentré, et juste au-dessus de la cage, encore. Ma critique facile tombait à l’eau. Dans la tribune de presse, on ressortait les titres à la sauce « Cavani fait oublier Ibra » des cartons, en attendant de voir si on les substituerait en fin de compte aux réchauffés du style « Cavani, buteur en panne » déjà rentrés par défaut dans les brouillons d’articles.

Avec tout ça, si j’avais perdu l’occasion de me taire (lire la presse spécialisée, c’est un coup à devenir spécialiste de la pensée unique), je pouvais au moins espérer que la partie allait s’emballer. J’avais vu juste, mais l’embellie n’a pas duré assez longtemps pour sortir Maurice de sa léthargie. Pour une fois, ça combinait bien sur les côtés, avec des frappes captées, des passes en profondeur interceptées, des centres détournés, mais bien vite on en retournait au ronron habituel, dans l’axe. Juste avant la pause, estimant que le match n’avait pas encore accouché d’une polémique suffisamment controversable pour alimenter les duels de consultants audiovisuels – trop contents de montrer qu’on ne les paye pas uniquement pour branler leur ego d’ancien joueur de second rang ou de gratte-papier à succès -, le gros Lando essayait de chourrer la boule de cuir plastifié à Cavanunuche dans la surface, alors que celui-ci bondissait pour rattraper le bonbon donné par dessus la défense par son camarade argentin aux grandes oreilles. Chute, pleurs, cris, sifflets, insultes, ralentis, la panoplie du scandale était là, on pouvait siffler une pause qui tombait à point nommé pour s’étriper de bon cœur sur ce fait de jeu encore tout frais.

« Alors, que je lui dis à Maurice, ça t’a plu ? T’as vu un peu comme ils font dans leur froc les Sudistes ? On va se les faire, t’inquiète donc pas, on les tient les saligauds ! Ils ont pas tiré au but une seule fois ! C’est à peine s’ils ont vu la baballe, tiens ! C’est qu’on les plaindrait presque ! Mais ils peuvent rien faire, que j’te dis, rien de rien… On va leur mettre tout comme y faut, tu verras… » Je lui racontais ça à Maurice, mais je sentais bien qu’il en avait pas grand chose à faire, et que ça lui faisait bien ni chaud ni froid qu’on ait le ballon les trois-quarts du temps. Et puis, ce que je baragouinais, moi-même j’en étais pas bien convaincu, à bien y réfléchir. On traînait la patte, on se regardait faire, on tournait autour du pot, mais on leur rentrait pas dans le lard, aux gars d’en face, et pour sûr, ils nous le rendraient bien au retour des citrons.

Ç’a pas manqué. C’est à en désespérer d’avoir toujours raison. D’entrée, zbim ! faut que cap’taine Silvette nous sauve les miches devant le gros noir à tresses d’en face. Premier coup de chaud. À force de pas y mettre les formes, on allait se faire punir, ça se voyait comme une tache de rousseur sur une tronche d’Irlandais. Unai, il l’avait bien compris qu’on serait bon à rien, dans l’état qu’on était rendu. Il a fait lever le tableau des changements, il a fait rentrer le brave petit Blaise pour qu’il la joue chasseur de la brousse dans les hautes herbes de la défense phocéenne. Riche idée. Sauf qu’il a fait sortir le mauvais Italien, et même qu’il en a été le premier étonné, le petit hibou. Il a bien essayé de lui faire comprendre, à Unai, que c’était pas lui qu’était impotent, que c’était bien l’autre Rital, le vieux, avec les genoux en compote, mais c’est qu’il devait y avoir trop de bruit pour qu’il l’entende comme il aurait fallu, Unai.

N’empêche, tout de suite, il a apporté du pep’s le petit Blaise, comme on pouvait en attendre d’un bien brave coureur de savane comme lui. Il a même tenté une bicyclette sur un coup de pied de coin, le Blaise, mais ils doivent pas avoir le bon sens de l’équilibre comme nous, les Noirs. Ça doit être une histoire de répartition des poids à l’arrière… et aussi à l’avant, parfois, quand on est bien pourvu. Tout ça pour dire qu’à force de se plier en quatre, le Blaisou, il a bien redonné du baume au cœur à ses copains, qui se sont dit que c’était quand même pas payé comme ça de partager les points avec d’aussi méchants adversaires que ceux-là. Cavanini a refait sa spéciale sur coup franc, mais ça a toujours pas marché. Le petit ange a tiré,  le capitaine a intercepté, le latéral à barbiche a centré… Mais tout ça, ça fonctionnait toujours pas.

Alors Unai a pris son entrejambes à deux mains, et il a fait rentrer un gros compatriote et un gros Arabe, en en profitant pour faire sortir le vieux Rital dont il se souvenait plus qu’il l’avait mis là. Ça n’a pas payé, et pourtant l’Espingouin y a mis du sien, même qu’il s’entendait drôlement bien avec le petit Blaise. Avec ses traits un peu grossiers, à l’Espagnol, et ses airs abrutis, il devait se sentir des atomes crochus avec lui, Blaise. Y avait comme une sorte de compréhension naturelle, animale. Ces gens-là, ça fonctionne à l’instinct pour se faire comprendre. On a pas encore appris à raisonner dans leurs contrées tropicales. Et puis le soleil tape trop fort pour bien y réfléchir.

Ça s’est fini toutes ces bêtises avec un résultat nul et vierge, sans que ça vienne inquiéter Auteuil plus que ça. Maurice s’était endormi pendant les dernières minutes du match. J’osais pas le réveiller, Maurice. D’autant que j’avais perdu l’espoir de l’intéresser depuis longtemps déjà. Docilement, les rangs se vidaient à petits pas pressés, et se déversaient dans la coursive extérieure, sous les auvents de béton armé. Il s’est réveillé tout seul, Maurice, comme s’il avait convenu à l’avance avec lui-même de ne pas perdre son temps dans la froideur de ce théâtre de campagne. Je le précédais de quelques pas, sans me retourner sur lui.

Le long du chemin jusqu’à la bouche de métro, dans le flot de supporters tout refroidis, je ne le regardais toujours pas, Maurice. Je savais plus quoi lui dire. À vrai dire, j’en avais plus rien à faire de Maurice, je voulais même m’en débarrasser au plus vite. J’en avais vu assez de sa tronche de blasé. J’en devenais tout renfrogné moi aussi, à m’enterrer dans mon pardessus. Faut dire aussi qu’il faisait pas chaud. C’était de saison, après tout.

10 thoughts on “Paris SGEL / Olympiakos de Marseille (0-0) – La Porte de Saint-Cloud Académie ne fait pas ses nuits

  1. Il y a du Marc Lévy dans le style. Et du talent technique pur chez Blaise. Nan j’déconne, pour Marc Lévy.

  2. Sans vouloir faire offense aux académiciens parisiens précédents, je trouve que cette académie n’a jamais eu une plume aussi agréable qu’en ce moment. Je regrette qu’elle n’ait pas autant de lecteurs qu’avant (manifestement).

    Bonne continuation, enculé de Parisien.

  3. Me ferait voter coco cette acad, heureusement que Mélanchon n’a pas une si belle élocution.

    1. Si par miracle je disposais d’une infime influence politique sur mes lecteurs, je ne saurais que trop les engager à voter blanc, ou à ne pas voter du tout. Tout autre choix lors d’une élection nationale se révèlerait à mes yeux comme un manque profond de toute capacité de raisonnement, la plus primitive soit-elle (si vous optez pour le petit Hongrois, c’est que votre mémoire s’est carapatée de votre enveloppe corporelle purulente à la suite de votre raison; consultez votre médecin traitant, mais n’en espérez pas grand chose, votre cas est vraisemblablement irrécupérable).

  4. Placer du football sous la plume de l’autre nazi, c’est un peu mettre l’éternité à portée d’un roquet, mais pourquoi pas.

    1. Vous savez comme moi que la mathématique politique obéit à de bien curieuses règles, dont celle qui veut que les idées situées aux deux extrêmes du prisme politicien ne se trouvent jamais si proches que dans un hémicycle…

      1. Vous avez du style, Trottais. Pas la peine de le compromettre. Mais encore une fois, je salue l’effort, car les réécritures sont un exercice ingrat (comme moi).

      1. Infini débat, ma chère.

        Mais pour tout dire, ma basse provocation à base d’obédience brune contre le vilain auteur que Trottais singeait avec brio se dirigeait en fait contre son style, auquel je suis resté étrangement hermétique.

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