Pérou – Danemark (0-1) : La Titicoca Académie livre ses notes
Le cercle de la vie du ballon rond.
Ola Chicos ! (salut les gars en espagnol)
Je vais principalement vous parler de l’équipe du Pérou de football, mais pas uniquement, car vous l’ignorez mais le Pérou est un magnifique pays où l’on peut complètement fusionner avec la nature et avec notre surmoi cosmique qui est partout à la fois.
Quand on parle du Pérou, on parle d’un peuple de fiers guerriers, qui vivent dans la paix et la harmonie, grâce au lâcher prise, au don de soi, et à l’humilité qui permet parfois de reconnaître la supériorité de l’autre et de se soumettre à lui.
Parler du Pérou, c’est avant tout parler de sa culture et du peuple Quechua. Ces indigènes qui arpentent les Andes, marchent à pieds nus et élèvent des lamas. Un peuple dont les costumes traditionnels, tentes, sac à dos, chaussures et imperméables sont connus dans le monde entier.
La culture du Pérou, c’est aussi sa musique, que je pratique moi-même, à titre personnel (je ne cherche pas la gloire, je ne suis qu’un vaisseau qui transporte les notes de l’univers). Et si le Pérou n’avait qu’un seul héros, ce serait Leo Rojas. Le héros de la flûte de pan, qui a su s’adapter au monde moderne, en ajoutant la technologie électronique à son talent et à sa virtuosité.
Pour aujourd’hui nous nous arrêtons là, car il s’agit surtout de parler de l’équipe du Pérou de football, si j’ai bien compris. Une équipe, c’est un ensemble, nous sommes un et nous sommes le tout, comme la goutte d’eau qui vit sur le dos de l’océan, comme le bénéficiaire d’aides sociales qui vit sur le dos des contribuables, nous sommes l’unité, nous sommes l’univers, nous sommes Dieu, uniques et multiples à la fois, nous sommes UN, nous sommes ONZE, nous sommes des héros prêts à sacrifier notre sueur et notre sang, mais de préférence plutôt celui des autres, comme le faisaient nos ancêtres.
Après quelques péripéties, notre plus valeureux guerrier (Guerrero en français), a finalement pu intégrer l’effectif péruvien pour la coupe du monde. Apparemment les lois du sport ne seraient pas conformes à la consommation de coca des péruviens. Mais la justice aura donc gagné une fois de plus, et Paolo (Guerrero) a été innocenté. On n’enlève pas sa coca à un péruvien, putain.
Los Guerreros
El Matcho
Moulte tristesse. Un match complètement dominé par une équipe péruvienne qui avait beaucoup d’intentions, mais aucune qualité technique permettant de finaliser ses actions. Le football est un sport simple, mais il y a des jours comme ça où des reptiliens extraterrestres prennent possession de vos joueurs et tout s’effondre.
Las Notas
Gallese 2/5 Le soleil de l’automne russe ne lui a pas demandé grand-chose, uniquement d’être là et jouir de la beauté divine de ce ciel bleu pendant que ses collègues faisaient (ou pas) le travail. Malgré ça, il trouvera un moyen de ne pas y être, abandonnant son premier poteau à la solitude éternelle.
Trauco 1/5 Ce pauvre enfant a perdu ses yeux à la naissance, la malédiction inca est tombée sur lui comme le condor tombe des montagnes sur la vallée. Ce handicap le rend incapable de s’aligner avec la défense.
Ramos & Rodriguez 3/5 Solides comme le roc des Andes, nos colosses se sont vaillamment battus contre les géants danois, et les ont dominés au sol comme en l’air.
Advincula 4/5 Rapide comme le faucon, précis comme l’aigle, il s’est approprié son couloir 90 minutes durant, faisant passer les barbares pour des enfants maladroits.
Yotun 3/5 Tel l’arbre qui fraie son chemin vers la lumière, Yotun a ouvert le chemin menant de sa défense à Cueva.
Tapia (87’ Aquino) 3/5 Il a pénétré le bastion adverse comme un tatou qui creuse son terrier.
Flores (62’ Guerrero) 2/5 Connaissez-vous l’histoire du lama qui se crachait sur les jambes pour leur donner la puissance cosmique ? Flores non plus.
Cueva 1/5 Les esprits des dieux planaient sur le stade jusqu’au moment où un penalty tiré par Cueva les a assommés et ils s’en furent, plongeant ainsi notre belle équipe dans les ténèbres. Bien que ses poches aient été pleines de feuilles de coca, c’est la feuille de match qu’il a préféré croquer.
Carrillo 2/5 Pauvre brebis perdue, incapable de retrouver ses pairs, il a tenté en vain d’envoyer des ballons quelque part, mais ils ne trouvaient aucune destination.
Farfan (85’ Ruidiaz) 4/5 Véritable dieu vivant, il mériterait un autel en son honneur, sur lequel on viendrait sacrifier de jeunes vierges.
J’ai vu des images de Cochabamba j’ai trouvé que le Pérou était un pays magnifique. J’ai été très triste quand Cueva a raté son pénalty et qu’un tremblement de terre a effrayé les gens dans la montagne
Ce match et cette académie furent de bien beaux moments de douceur dans ce monde de brutes.
Le soleil de l’automne en juin? Bon dieu, ce que je peux être étourdi quand je n’ai plus de coca à mâcher la nuit.