Real Madrid-Granada (2-0): la Meringue Académie ne note même plus les matchs

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Le mibilan complet. Mais que pour la moitié.

« Rien n’est aussi facile qu’il y parait.
Cela prend toujours plus de temps que vous ne le pensez.
Si quelque chose doit aller mal, ça ira encore plus mal que prévu. »
(Loi de Murphy)

« Murphy était un optimiste. »
(Francis Gillot)

Voilà donc une académie qui fait ce qu’elle veut, quand elle veut, comme elle veut. Une académie proche de ses valeurs royalistes finalement, qui ne fait que peu de cas de son lectorat et qui se goinfre de Bordeaux Chesnel en barbotant dans la piscine de son indolence qu’elle tente de faire passer pour une forme moderne d’ataraxie. Et alors que son auteur essaie vainement de se convaincre de l’importance d’être constant en ce début d’année 2014, celle de la Decima, elle se permet même de faire exploser l’ordinateur qui lui donne la vie pour s’offrir des vacances indues.

Cette grosse catin.

Mais bon. L’important, finalement, n’est-ce pas de vivre l’instant ? Seize the day ! « Oh captain my captain ! » et mon cul sur la commode…  Et donc la Meringue est là, à l’occasion du dernier match de championnat face à Grenade, et si Dieu veut elle reviendra. En attendant, comme on ne s’est point vu depuis approximativement deux ans et que vous êtes comme moi, ce match de championnat face à une équipe sans ambition particulière vous intéresse autant que la course des camions pendant le Dakar, cette académie va brasser plus large pour vous donner une idée de l’état actuel global du Real et de son évolution depuis le début de la fin de l’année précédente.

Grosso merdo.

Contextualisation :

L’information principale en terme de contexte, puisque c’est bien ce dont il est question (lisez le titre bon-sang !), c’est le retour des Blancs dans la course au titre, à hauteur du Barça et de l’Atletico. Une situation presque inattendue au regard du début de championnat mitigé du Real et du rythme fou imposé par les deux équipes de tête. Défait à Barcelone et à domicile contre l’Atletico, le Real semblait un ton en dessous de ses concurrents. Mais ces derniers ayant eu la bonne idée de perdre des points avec une confondante contemporanéité (si, si), les six longueurs qui les séparaient du grand méchant Real ont fondu comme Mexes au solarium.

  1.        Barcelone                           54 points 21 matchs +44
  2.        Atletico Madrid                54 points 21 matchs +38
  3.        Real Madrid                      53 points 21 matchs +39

Il aura fallu au Real un peu de temps, et c’est logique, pour digérer le changement radical de l’été – le départ de Mourinho (il faut suivre bon sang !) – ainsi que les modifications tactiques, les départs de joueurs, l’intégration des jeunes formés au club et quelques blessures fâcheuses. C’est d’ailleurs intéressant qu’on se retrouve maintenant car c’est un tournant de la saison pour le Real, non seulement au classement mais plus généralement  au niveau tactique.

Avant d’aborder ce thème en détail je voudrais dire un mot de la grande réussite d’Ancelotti en première partie de saison, à savoir le parcours en Ligue des Champions. Dans un groupe loin d’être facile et alors que l’équipe se cherchait encore, Cristiano « golden ball » Ronaldo et ses camarades ont tout simplement réalisé un sans-faute en débutant sur les chapeaux de roues à Istanbul et en tenant son rang face à une Juventus finalement éliminée comme… Ben comme une merde en fait. Or je pense que cette première phase de campagne européenne réussie a largement porté les Blancs lorsqu’ils venaient à douter face à la montée en puissance de ses rivaux. Cela leur a également permis d’aborder sereinement la deuxième partie de saison. Enfin c’est mieux de gagner que de perdre quoi…

Codex Tactica :

Carlo a pas mal tâtonné depuis le début de la saison pour trouver la bonne formule. D’une pour ne pas faire du Mourinho, de deux pour intégrer Bale, de trois pour pallier aux différentes blessures, de quatre – ça va jusqu’à douze accrochez-vous – la réponse « d ». C’était une blague il n’y en a pas d’autres. On a donc eu droit à du 4-3-3, puis un retour au 4-2-3-1, puis à nouveau 4-3-3 mais avec un faux 10 mais globalement on est resté à peu près dans le même style de fonctionnement avec une constante : liberté totale pour CR7 dans sa quête du ballon d’or. Le supérieur de ZZ a finalement trouvé l’équilibre dans un 4-3-3 joyeux mais il lui a fallu pas mal de temps pour faire ressortir une véritable équipe type.

C’est le cas depuis quelques semaines et les résultats suivent puisque le Real est sur une série historique de 9 victoires dont 7 sans concéder de but et est donc invaincu en 2014. Si, si, regarde :

Celta (3-0)

Osasuna en 8ème de Copa del Rey (2-0)

Espanyol (0-1)

Le match retour à Osasuna (0-2)

Betis (0-5)

Espanyol en quart de finale (0-1)

Granada (2-0)

Et si je dis historique c’est que l’équipe a égalé le record de la saison 94-95 qu’elle pourrait bien battre mardi dans le match retour face à l’Espanyol. En supplément je vous livre la « stat à Doudouce », sur ces 7 matchs, les Blancs n’ont concédés que 12 tirs vers leur but. Considérant qu’ils ont marqué 16 buts, on peut en conclure que le club dépense de l’argent inutilement en jouant avec un gardien de but.

Sans rire, l’équipe marque beaucoup depuis le début de la saison (60 buts, meilleur total de Liga pour le moment) mais avait une fâcheuse tendance à prendre des buts (21, contre 13 et 14 pour les deux ennemis jurés. Villarreal est à 22 par exemple.) c’est donc une très bonne nouvelle de voir que l’équipe est en train de trouver un véritable équilibre défensif.

Revenons-en à nos moutons Blancs. Contre Grenade, c’était donc l’équipe type du Real qui s’est présenté sur la pelouse, c’est-à-dire l’équipe qui à priori, devrait finir la saison. Evidemment on n’est jamais sûr de rien mais on peut penser que dans la tête d’Ancelotti, c’est comme ça.

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Diego Lopez dans les buts, c’est acté depuis longtemps et c’est toujours aussi bizarre de voir le gardien et capitaine emblématique de l’équipe sur le banc.

Marcelo à gauche, c’est évident, surtout que son seul pseudo-concurrent ne s’est jamais imposé au point d’être aujourd’hui le troisième choix derrière un droitier, et c’est Arbeloa. Il est toujours là d’ailleurs ? J’ai plus de nouvelles… Coentrao ? Houhou Fabio ?

La charnière centrale est en train de devenir un classique. Nacho trop tendre, Varane trop blessé, Carlo n’a de toute façon pas le choix. Dommage pour Raphael, apprécié d’Ancelotti et de son adjoint mais qui vit malheureusement une saison blanche, ça arrive. Si les deux costauds tiennent physiquement, il y a peu de chance qu’il retrouve une place de titulaire cette année.

Carvajal à droite. Si Carlo n’hésite pas à faire tourner, il n’a pas mis longtemps à juger le niveau du titulaire historique du poste, Alvaro Arbeloa. Pas de chance pour ce dernier, il a désormais un concurrent, autant dire que c’était perdu d’avance, même Abel Xavier lui aurait pris sa place. Après l’accident s’entend.

Xabi Alonso en 6. Forcément. On en reparle plus loin.

Modric et DiMaria, doublette polyvalente du milieu. C’est un peu le « Euréka » du Mister, une idée surprenante qui est en passe de devenir une évidence. C’est en effet au milieu que l’incertitude tactique a pesé le plus longtemps. Même avec Ozil hors de l’équation, c’est l’embouteillage dans ce secteur. Xabi, Illaramendi, Khedira, Modric, Casemiro, Bale, DiMaria, Isco, Jesé et quelques autres jeunes de la masia, ça fait une sacrée concurrence. Carlo n’avait qu’une certitude : Xabi Alonso est indispensable et indiscutable. A partir de là et tant que ce dernier était absent, tout ce que pouvait essayer l’Italien était forcément provisoire. Une fois le basque de retour, la réflexion portait sur ses deux acolytes du milieu. Utilisé dans sa position de prédilection depuis le début de la saison, Modric est rapidement devenu une évidence lui aussi. Xabi devant la défense donc, Modric pour harceler et remonter le ballon, restait le troisième. Blessé, Khedira se retrouve malgré lui sur la touche. Ce sera donc DiMaria plutôt que Illaramendi ou Isco. Pour Casemiro, la saison est déjà longue depuis longtemps, dommage, c’est un joueur intéressant. Quant à Khedira, il va devoir cravacher pour changer la hiérarchie à son retour. On reparle du rôle Luka et Angel plus tard avec les notes.

Cristiano Ronaldo attaquant gauche. Indéboulonnable et désormais plus libre de naviguer sur le front de l’attaque et surtout de ne pas défendre. Tout ça pour une sculpture de ballon que tu peux même pas jongler avec… Il l’avait déjà en plus.

Gareth Bale à droite. Pré-saison tronquée, blessures, le Gallois revient de loin et a mis un peu de temps à s’imposer mais quand on vaut plus de 90 millions, il n’y a pas de concurrence possible. Par chance, Gareth ne se contente pas d’être sur le terrain, avec déjà 8 buts et quelques passes décisives, il se permet même d’être bon.

Benzema buteur. Ça en fait peut être rire certains mais à Madrid il n’y a pas de débat. D’ailleurs, son principal concurrent aux dents longues Alvaro Morata n’est pas encore parvenu à le faire trembler. Même pas un peu. Pas un chouia. Rien.

Voilà. L’équipe type, c’est fait. Au niveau tactique on est donc sur un 4-3-3 vous l’aurez compris avec des latéraux qui montent, c’est moderne, un milieu devant la défense, c’est Xabi Alonso, deux milieux à tout faire, Modric et DiMaria, deux attaquants excentrés, Bale et Cristiane, et un attaquant pivot, Karim.

Ce schéma peut facilement se transformer en 4-4-2 lorsque CR7 vient au côté de Benzema, ce qu’il fait souvent. DiMaria prend alors le côté gauche et Bale redescend légèrement pour fermer son couloir. Modric et Xabi Alonso restent au centre évidemment. D’où l’intérêt d’avoir Angel dans cette position, entre autres, parce que c’est quand même une sacrée idée si vous voulez mon avis.

En effet, que faire de DiMaria lorsqu’on a Gareth Bale et qu’on est à peu près obligé de le faire jouer (ce qui n’est pas un drame en soit, je m’en remets assez bien personnellement)? Souvent décrié, l’Argentin risquait tout simplement de disparaitre au pire du club, au mieux de la pelouse. Il reste pourtant un des tout meilleurs joueurs du club et par conséquent de la planète. On en pense ce qu’on veut mais il n’est pas là par hasard. Joueur de percussion, très offensif mais capable de défendre comme un mort de faim (d’ailleurs je soupçonne le club de ne pas le nourrir avant les matchs), DiMaria est surtout un joueur de côté, voire un dix. Il a été utilisé à ce poste quelques fois avec des résultats corrects.

Seulement, Carlo ne cherchait pas un 10 ni même un « faux 10 » pour l’associer à Modric, c’est exactement pour cela qu’Isco n’a pas fait l’affaire. Trop indiscipliné, trop attiré par le but adverse. Il fallait un joueur disposant de trois poumons – soit 6 en tout avec Modric – pour couvrir un maximum de terrain et permettre à Alonso de récupérer un maximum de ballons à la seule force de son placement. Un joueur également capable de centrer rapidement vers l’avant et de pénétrer la défense à l’occasion, ou encore frapper de loin. Un autre Modric en fait. Et c’est justement ce que fait DiMaria, une imitation plutôt convaincante de Modric avec un pied gauche. S’il est moins talentueux à la récupération, s’il perd plus de ballons, son travail au pressing, son volume de jeu et son aisance technique en font un parfait alter-ego du Croate. Pour une fois, ce n’est pas la complémentarité qui est recherché, mais plutôt la similarité, pour avoir deux fois plus d’impact au milieu de terrain.

Enfin, l’ange de Marie a les avantages indéniables de pouvoir compenser l’absence régulière de Ronaldo à gauche et de pouvoir centrer depuis son côté à tout moment. Ni Illaramendi, ni Isco, ni Khedira, n’ont un profil semblable. Alors bien sûr, chacun avec ses qualités peut apporter quelque chose et l’équipe n’est pas obligée de jouer toujours de la même façon mais lorsqu’un système fonctionne, il n’y a pas de raison de le changer.

Le Match :

Vu que je m’en fous un peu et que j’ai la flemme, je vous mets juste les gifs des buts du match.

Bon j’ai pas trouvé les gifs. J’ai pas cherché non plus. Le mieux c’est que vous laissiez faire votre imagination, c’est un bon exercice.

Le but de Benzema refusé pour Horsjeu.net. Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de contestation possible.

Alors là c’est l’action principale de la première mi-temps hein, la superbe bicyclette de CR7. Vous apprécierez au passage la parade inspirée de Roberto.

Le premier but à la 56ème, la frappe sèche de Cristiano dans la surface. On voit bien qu’elle est sèche. A noter parce qu’on ne le voit pas sur l’image qu’un joueur de Grenade était à terre pendant l’action mais les joueurs Andalous ne peuvent s’en prendre qu’à eux même puisqu’ils ont choisis de jouer vite le coup franc offert par l’arbitre plutôt que d’attendre les soigneurs. Résultat, contre-attaque, but.   1-0.

La deuxième barre du match pour Ronaldo à la 72ème. Les images parlent d’elles-mêmes.

Enfin le deuxième but de Benzema, bien servi par Marcelo. La qualité est pas extra mais on reconnait bien la coupe du Brésilien. 2-0 à la 75ème.

Fin du match. La dernière victoire de Grenade à Bernabeu remonte à la saison 73-74.

 

Les notes :

Nota Bene : Les notes ci-dessous ne concernent pas uniquement le match de Grenade, à l’image de cette académie, elles ont pour but de donner un aperçu du niveau moyen de chaque joueur sur ces dernières semaines (notamment parce qu’on ne s’est pas vu depuis longtemps). Ce procédé est rendu possible par le fait que l’équipe n’a pas beaucoup bougé ces derniers temps et surtout parce qu’elle a obtenu des résultats homogènes – si quand on gagne tout le temps c’est homogène – et effectué des prestations de qualité semblable.

Nota ReBene : J’ai également noté certains joueurs qui n’ont pas participé au match de Grenade histoire de faire également un point sur leur situation. En vous remerciant.

 

Diego Lopez (3/5) : En RTT depuis 4 matchs. Après si on ne prend pas de but, c’est aussi parce qu’il est vigilant quand il faut. Il n’a donné aucun motif d’espoir à Casillas depuis le début de la saison. Il est très bon en fait.

Carvajal (3/5) : Eminemment moins expérimenté qu’Arbeloa mais éminemment plus talentueux, Dani a la panoplie du latéral moderne. Offensif, rapide et endurant, avec un mental de gagneur, il est moins costaud dans le domaine aérien mais c’est déjà pas mal. L’avenir dira s’il a ce qu’il faut pour devenir un grand. En attendant, la Roja lui tend les bras.

Sergio Ramos (3/5) : Pas toujours à son meilleur dans la première partie de saison, Sergio a petit à petit retrouvé son vrai niveau, celui d’un des meilleurs défenseurs au monde. Du coup, on ne prend plus de but. Sa note se rapproche de 4 sur ces dernières semaines mais je voulais marquer la différence avec son partenaire en défense centrale.

Pepe (4/5) : C’est le meilleur depuis le début de la saison. Plus posé, moins enragé mais toujours agressif, il est en passe de réussir la meilleure saison de sa carrière. Présent lorsque Ramos l’était moins, il fait preuve d’une grande régularité. Et dernièrement, il a récité son football. Sans compter le fait qu’il a un super état d’esprit. Le vrai patron, c’est lui. Et M’Bia…

Marcelo (3/5) : L’arrière gauche le plus stylé de la planète, cheveux inclus, n’est en concurrence qu’avec ses propres blessures. Un peu moins étincelant ces derniers temps, il se contente d’être très bon. Il faut dire qu’il est le premier maillon d’une chaine qui comprend DiMaria et Cristiano Ronaldo. Le Brésil n’attend que lui.

Xabi Alonso (4/5) : Xabi ne marque pas, ne fait beaucoup de passes décisives ni de tacles glissés les pieds levés à la Ramos. Alors comment mesurer son impact sur l’équipe ? C’est simple, depuis son retour, le Real n’a plus perdu un match. Hasard ou réalité scientifique ? Carlo Ancelotti n’attendait que lui, l’équilibre de l’équipe, c’est lui. Génie.

Modric (5/5) : L’extérieur du pied de Pastore, le corps d’un héros de manga et la tête à figurer sur une affiche anti-juive de la propagande nazie, Modric, c’est le Brésil. S’il y a un joueur à voir en ce moment, au Real et ailleurs, c’est lui. Très bon depuis le début de la saison suite à son repositionnement par Ancelotti, il est carrément stratosphérique dernièrement avec DiMaria à ses côtés. Je pense qu’il a dû perdre un ou deux ballons sur les 10 derniers matchs. Il joue parfois 90 minutes sans utiliser l’intérieur de son pied. Il récupère, il remonte, il relance, il percute, il frappe, il pénètre, il est moche mais il est beau, il est petit mais il est grand.

DiMaria (3/5) : Pas facile de briller à côté d’une étoile comme Modric en ce moment. Son repositionnement en fait un joueur moins fulgurant, moins visible, moins décisif peut être mais pas moins utile. Grâce à son travail des deux côtés du terrain et sa capacité à servir parfaitement ses coéquipiers, il reste un atout majeur de l’équipe et un maillon indispensable de la nouvelle donne Madrilène. Alors on lui pardonne ses quelques défauts, enfin moi en tout cas.

Gareth Bale (3/5) : Il a encore du chemin à faire pour être au top mais compte tenu des conditions de son transfert, de la pression et de ses pépins physique, Bale of Wales – qu’on peut traduire par « couille de baleines » je crois, je parle pas trop anglais – fait une première saison plus qu’honorable, en attendant encore mieux d’ici la fin de la saison ? Un gros point positif, ses coups de pieds arrêtés. CR7 Ayant enfin compris qu’il ne marquait qu’une fois toutes les 47 tentatives, il laisse désormais un coup-franc sur deux à couille de baleines, qui est excellent dans ce domaine. C’est d’ailleurs assez drôle de voir la tête du gardien lorsque Cristiano et Gareth se place de chaque côté du ballon avant le coup de sifflet.

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« Mais heuuuuuuuuuuuuuu… » M. X, gardien en Liga.

                       

Crisitiano Ronaldo (Hors Catégorie) : Dans le cul Francky, dans le cuuuuuuuuuuuuul… Non en fait je m’en fous complétement du ballon d’or, c’est de la daube. Par contre, les 22 buts en 20 matchs de Liga, ça me parle. De même que ses 400 buts et des bananes en pro. Ce qui est bien avec CR7, c’est qu’il ne lèvera le pied que quand il sera mort. Enfin je pense, peut-être.

Benzema (4/5) : Et ouais gros ! Karim a dépassé les 100 buts en blanc et c’est pas donné à tout le monde. D’autant qu’il y est arrivé plus rapidement qu’un certain Raul. Alors franchement, je ne vais pas le vouer aux gémonies parce qu’il passe 2 semaines sans marquer une fois de temps en temps. Surtout que son rôle est avant tout de fixer la défense pour créer des brèches pour Ronaldo et consorts, ce qu’il fait parfaitement. Ces dernières semaines, il a marqué quasiment à chaque match, écrasant la concurrence à son poste, alors que demande le peuple ?

 

Los Otros :

Casillas (4/5) : Une note pour l’état d’esprit. Fâché avec Mourinho, il ne joue pas plus avec son successeur mais a cessé de faire la gueule et profite de son temps de jeu en coupe et en ligue des champions pour montrer qu’il est toujours parmi les meilleurs. Accepter une telle situation quand on s’appelle Casillas, c’est déjà beaucoup.

Arbeloa (5/5) : On ne pourra pas dire que je n’ai jamais mis la note maximale à Alvaro Arbeloa. Et que vaut un ballon d’or face à un 5/5 de moi-même ? Je pose la question. On me dit 13.000 euros à droite… Oui. C’est vrai. Mais quand même c’est pas mal un 5/5… En attendant vous vous demandez pourquoi cette note alors que je passe le plus clair de mon temps à cracher sur ce joueur. Pas seulement parce qu’il ne joue plus, même si ça fait plaisir. Cinq, c’est la note qu’Alvaro aurait eu à l’issue de son match incroyable face à Galatasaray, et je ne pouvais décemment pas le priver de ça. D’autant qu’il est bien meilleur depuis qu’il est remplaçant, ce qui pose plusieurs questions, dont la première est : « est ce qu’il se foutrait pas un peu de notre gueule ? ». Non, à priori, il est simplement moins fatigué, donc plus efficace, et il faut croire qu’on ne le reverra pas souvent, voire plus jamais, au niveau qu’il a montré dans ce match contre les Turcs. Je veux quand même lui rendre hommage, parce que bon il est sur la fin, faut pas se mentir, et le remercier par avance pour services rendus, même s’il sera peut-être encore là dans deux ans vu qu’il a re-signé. Sans doute le meilleur ratio talent/carrière du foot moderne.

Nacho (oui/5) : Polyvalent et talentueux, le jeune Nacho Fernandez peut jouer sur les ailes mais est avant tout un défenseur central. L’absence de Varane le propulse juste derrière les titulaires habituels, rôle qu’il assume sans frémir. Malgré un faible temps de jeu, il montre déjà des choses intéressantes. Il n’y a pas des millions de choses à dire non plus, mais il tient la route.

Coentrao (Fabio ? Fabioooooo ?) : Quand Marcelo est absent, Ancelotti fait jouer Arbeloa à gauche. Tout est dit… Non j’exagère, il n’est pas épargné par les blessures. En plus d’être mauvais.

Casemiro (rien/5) : Disparu ou presque. Dommage, c’est un joueur intéressant, tout en puissance mais doté d’une bonne technique.

Illaramendi (3/5) : Pétrifié par la pression à ses débuts, Asier se déride petit à petit, mais reste timide, bien qu’appliqué. Sans faire de mauvais matchs, il ne brille pas non plus et peine à trouver sa place. Présenté comme le nouveau Xabi Alonso, il pâtit du fait que l’ancien est encore là. Vu son prix de départ, il a encore du temps pour confirmer un talent indéniable.

Isco (ça dépend/5) : Un début de saison canon alors qu’il jouait derrière les attaquants puis il s’est baladé à droite à gauche sur le terrain au gré des ajustements tactiques et il enchaine désormais le bon et le moins bon. Le funambule du ballon paye son attirance maladive pour la surface adverse, génial balle au pied mais pas idéal en milieu polyvalent, il s’est fait doubler logiquement par DiMaria. Pour le faire jouer sans déséquilibrer son système, le Mister a décidé de le mettre attaquant de pointe à la place de Benzema, dans un rôle à la Messi ou Fabregas au Barça. L’avenir dira si l’idée est bonne ou pas.

Jesé (4/5) : Des trois jeunes les plus attendus cette année – avec Nacho et Morata – c’est lui qui fait la plus forte impression. Ses bonnes performances lui permettent de grappiller de plus en plus de temps de jeu. Auteur d’un but en championnat et quelques autres en coupe, sans compter les passes décisives, il fait un remplaçant très crédible aux deux stars à 90 millions. Il n’est pas si loin, le temps où il faisait plus de passements de jambes que de passes, mais il a parfaitement su faire évoluer son jeu pour gagner en efficacité.

Morata (2/5) : Au contraire de Jesé, c’est celui des trois « futures stars du club » qui déçoit le plus pour le moment. La note est dure, parce qu’il a du talent et de l’envie mais on attendait beaucoup plus de lui, trop peut-être. Incapable de mettre la pression sur un excellent Benzema, il est même passé derrière Isco dans la hiérarchie des attaquants dernièrement. Il va quand même falloir lui trouver du temps de jeu si on veut qu’il explose. Parce que c’était prévu qu’il explose.

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Calomnie ! Le Real n’a jamais eu aucun lien avec le fascisme.

 

Je profite de cette fausse académie pour inaugurer une nouvelle rubrique :

La rubrique  « Omar m’a tuer »

Un pot-pourri des plus belles phrases d’Omar Da Fonseca, juste pour le plaisir.

Attention ! Cette rubrique n’est pas exhaustive, je ne peux écrire toutes ses conneries, je sélectionne au hasard quelques saillies. Pour toutes réclamations, prenez contact avec la population masculine Grecque. Merci.

« Benzema se doit de rester dans la contention ! »

«  Di Maria n’a pas de dribble de son corps. »

« Il a signé à Western Bromwitch. »

« Vous avez déjà vu un Mexicain sérieux ? »

« C’est un défenseur pâteux. »

Et ben putain c’était long !

Après le match de Grenade, le Real a joué son match retour face à l’Espanyol en coupe du Roi, je ne l’ai pas vu, mais les Blancs l’ont emporté 1-0 comme à l’aller sur un but de Jesé. Demi-finale aller le 5 février. Du coup, Madrid compte désormais 10 victoires consécutives dont 8 sans prendre de but et 20 matchs sans défaite puisque la dernière date du match à Barcelone en octobre.

Gros match dimanche à San Mames contre Bilbao pour continuer sur la lancée du meilleur mois de janvier de l’histoire du club.

L’Homme Mystérieux

L’homme mystérieux est sur Facebook et il accepte tous les amis même les gueux, les communs, les ordinaires, les bélîtres et les républicains.

Attention ! Braves gens, damoiselles et damoiseaux…Troubadours, faites rugir les trompettes, les tambours et autres luths car l’Homme Mystérieux est désormais sur Twitter, c’est moins cher à nourrir que les pigeons voyageurs. Alors n’hésitez pas à suivre ses élucubrations et autres palabres sur son compte @ArcanumHomo.

4 thoughts on “Real Madrid-Granada (2-0): la Meringue Académie ne note même plus les matchs

  1. Je me demande si Di Maria ne touchait pas son zizi en sortant du terrain en pensant à l’homme mystérieux qui est plein de louange envers lui.

  2. De rien JPR.
    @luke: la particule aurait dû vous mettre la puce à l’oreille. J’ai bien dit « particule ».

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