Perfettu Erignacci n’avait pas supporté son équipe à l’extérieur depuis son déplacement à Sochaux. L’erreur est réparée, le voici en route pour le Stade de la Mosson à Montpellier. Trois heures trente de route pour quatre-vingt dix minutes de match, mais surtout deux heures à se les geler par -5 degrés. Le voici donc parti, à bord de sa voiture de fonction, une magnifique Renault 21 Nevada. Récit.

 

10 heures : Départ de Clermont-Ferrand, mon pare-brise est caché sous trois centimètres de poussière. Putain, j’espère qu’il y a des p’tits roumains aux feux à Montpellier.

11h40 : Passage par le Viaduc de Millau, il y a la queue au péage. Les employés de France Télécom se sont donnés rendez-vous, c’est obligé.

12 heures : J’ai l’impression de traverser le monde entier. En effet j’ai traversé l’Afrique, Rome, Nantes et (Bernadette) Chirac. Enfin plutôt, Saint-Affrique, Saint-Rome de Cernon, Nant et Chirac.

12h40 : Les caravanes se profilent et se suivent. J’arrive à Gignac. Véridique. Comme un symbole ?

13h25 : Je cherche la billetterie. Pendant ce temps, vingt cinq petits rebeus m’accostent : « wesh cousin, vous avez pas une place pas chère s’il vous plaît ? »

13h30 : Arrivée au Stade. L’émotion est intense. C’est quand même dans ce stade que Bakayoko et Dugarry ont marqué dans le même match.

14h45 : Les supporters de l’Orsi Ribelli débarquent en entonnant un magnifique ‘ La Butte Paillade est une salope‘. Frissons.

15h : Début du match. Ni Lippini ni Jeunechamp ne sont sur le terrain. Ca va manquer de bouchers.

15h01 : Avant le début de cette rencontre, l’ACA avec 14 points sur 18 possibles est dans le Top 10 des meilleures équipes des cinq grands championnats.

15h30 : Montpellier domine largement, les Acéistes peinent à investir la surface adverse. L’arbitre siffle plus en faveur des Ajacciens. Les Montpelliérains ne peuvent pas le voir en Ture-pein, Clément. Jean Guin-Blo, humoriste.

15h45 : Sur un centre mal-dégagé, Mostefa reprend le ballon du bras dans la surface. Du bras pour les montpelliérains, du torse pour les Ajacciens et pour Clément Turpin.

15h45 : L’ACA rejoint les vestiaires avec un point au compteur. C’est chanceux. Montpellier n’a pas su se montrer efficace, la faute à un Ochoa décisif à deux reprises.

16h07 : Utaka se présente seul face à Ochoa. Le gardien sort gagnant du duel. Ils ont fait quoi le Nigéria à la CAN ?

16h08 : Marveaux reçoit le ballon dans la surface et envoie sa volée de peu à côté. Putain, heureusement que c’était Marveaux.

16h13 : Bedimo déborde dans la surface, André le fauche. Pénalty incontestable. C’est alors que Belhanda et Giroud se ‘disputent’ pour le tirer. C’est finalement le Marocain qui s’en charge. J’annonce la Panenka, Ochoa ne m’écoute pas et se fait prendre au piège. 1-0. Début de la fin.

16h21 : Bouhours se prend un petit pont de Bocaly dans sa surface. Humiliation suprême.

16h24 : Cabella double la mise suite à une belle reprise dans la surface. Il n’a même pas le respect de ne pas célébrer son but face à l’équipe de sa ville natale. A noter que c’est le deuxième but en Ligue 1 du lutin, son premier ? C’était au match aller.

16h26 : Côté ajaccien, Tibéri se procure la seule véritable occasion du match.

16h27 : Parfaitement lancé à la limite du hors-jeu par Estrada, Giroud amortit de la poitrine et fusille Ochoa d’une belle frappe croisée. 3-0. Giroud mérite sa place à l’Euro.

16h29 : Belhanda, il est un peu comme Boudebouz. Bon techniquement, il ne lâche pas son ballon assez rapidement.

16h48 : Fin du match. Montpellier s’impose sans que l’ACA ne lui ait posé problème. Dépassé défensivement en deuxième mi-temps et incapables de se présenter devant le but de Jourdren, les Acéistes repartent avec leur première défaite en 2012, après quatre victoires et deux nuls. Il n’y a pas de quoi s’alarmer, le MHSC n’est pas second pour rien. Ce sera contre Dijon et Brest qu’il faudra prendre des points. A la fin de cette journée, Ajaccio se retrouve à la 17ème place à trois points de la vingtième place. A noter que Auxerre et Sochaux, respectivement 19 et 20ème, ont un match en moins. Le danger est de retour…

 Illustration 1: Eduardo et ses coéquipiers en ont, quand même, sacrément chié.



 

Annutazioni :

Ochoa 3/5 : « Aprendimos a quererte,
Desde la histórica altura,
Donde el sol de tu bravura
Le puso cerco a la muerte.
Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Memo Ochoa » . Ce moment hispanique est gracieusement offert aux nombreux lecteurs mexicains de Horsjeu.net. En action dès la 7ème minute sur une frappe de loin d’Utaka, le Mexicain, dont le départ est acté pour l’été prochain (peut-être pour Lyon), a évité la totale déroute en stoppant une déviation à bout portant, en dégoûtant Utaka lors d’un face-à-face et en arrêtant un tir lointain d’Estrada. Avec lui, on a moins mal au cul. Tout le contraire d’avec Magloire.

Bouhours 2/5 : Ressemble à un petit animal fourbe, genre à une musaraigne. Ce qui explique sans doute pourquoi les actions dangereuses adverses venaient de son côté. Il a été plus dépassé par Cabella qu’une 4L sur l’autoroute.

Maire 2/5 : Comme une madeleine, il a fait le dos rond pendant la première mi-temps. Avant de couler définitivement, il a trempé dans les buts montpelliérains. Notamment sur le but de Giroud, où il est peu loquace, il laisse un mauvais goût. La madeleine Bijou, c’est certainement pas lui.

Medjani 2 /5 : Une allure de chameau, une force d’éléphant et un caractère de cochon. Toujours le premier à râler, le défenseur algérien n’a pas su prendre le dessus sur Olivier Giroud. Quand même plus rassurant que Leyti N’Diaye.

Diawara 3/5 : Plus propre et prompt qu’un réceptionniste du Ritz, Fouss’ fut à la réception de tous les centres dangereux, permettant ainsi à son équipe de se dégager. Relançant proprement, coupant deux actions de Giroud, il fut le meilleur défenseur acéiste. Il ne m’a pas laissé sceptique, Fouss’.

Pierazzi 3/5 : Bon son style n’est pas impressionnant, ce n’est pas M’Vila. Il ne dribble pas, ce n’est pas Diaby mais qu’est ce qu’il court ! Tel le lapin de Duracell il ne s’arrête jamais, presse sans cesse, harcèle le porteur du ballon de la première à la 93ème minute. Le Che a dit un jour « Un révolutionnaire gagne, ou il meurt. » J-B, s’il ne gagne pas, pourrait mourir sur le terrain.

Mostefa 3/5 : Plus les matchs passent, plus il s’affirme. Omniprésent à la récupération , il l’a aussi été offensivement où il a tenté sa chance à plusieurs reprises. MAIS PUTAIN APPLIQUE TES PASSES !

Lasne 2/5 : Jean Lannes était un fidèle général de Napoléon. Paul Lasne, lui, n’est qu’un petit lieutenant incapable de faire la différence au milieu, incapable de lâcher son ballon au bon moment. Il est coupable sur le deuxième but après avoir perdu le ballon dans son camp. Vivement le retour de Cavalli.

André 3+1-1/5 : Incroyable. Rampe de lancement, ailier droit, ailier gauche, meneur de jeu, récupérateur, latéral, dribbleur, le jeune André a tout fait quitte à un peu trop s’éparpiller. Un peu trop foufou et un peu trop fougueux, c’est lui qui concède le pénalty. Ce n ‘est pas pour autant que ça l’a anéanti. L’international espoir n’a jamais ménagé ses efforts, sa qualité de passe en souffre. Malheureusement.

Tibéri 2/5 : L’ancien Maire de Paris ( quelle est bonne ta blague, jeune handicapé montpelliérain assit devant moi) n’a pas été en réussite en ce samedi après-midi. Il faut dire qu’il a eu très peu de ballons exploitables. Malgré cela, il est l’unique ajaccien à avoir pris sa chance et à avoir cadré l’un de ses tirs. Maigre consolation.

Eduardo 3/5 : Il se démène comme un beau diable sur le terrain. A droite, à gauche, il fait même les efforts pour revenir défendre au milieu de terrain. Disponible et toujours en mouvement, son comportement tranche avec celui d’Ilan qui se contentait d’attendre sagement devant. Cette débauche d’énergie influe cependant sur son efficacité offensive comme le montre sa reprise loupée à la 80ème minute alors qu’il était seul devant le but. Eduardo mains d’Argent.

 

I rimpiazzanti :

Sammaritano, 69ème NN : « Oh c’est le frère de Valbuena ». Ci-mer la bonne blague.

Kinkela, 78ème NN : Une entrée, une accélération, un bon centre. En douze minutes son bilan est meilleur que celui de Lasne.

 

Pour finir, un petit proverbe en spéciale dédicace pour mon ami Loulou la Fraîche :

« A donna sà induve u Diavule mette a coda » / « La femme sait où le Diable met la queue ». Mais qui est le Diable ?

 

 

 

«  Aio…Aio…Andemi tutt’o stadiu . A mé…A té. Ché un matchu disputatu a d’a juca A.C.A. Ma l’arbitru qualli sera ?

Gridemi e via l’A.C.A »

Basgi anale,

Perfettu Erignacci.

6 thoughts on “L’Aiacciu Académie note Montpellier-A.C. Ajaccio (3-0)

  1. Tu parles du 5-4 pour Baka et Dugarry ? Parce que c’était au Vélodrome, et non à la Mosson.

  2. Ah putain je me suis fait eu comme un puceau. Enfin comme un Petit-Louis Fernandel comme on dit maintenant. Merci Michel.

    @Alfano: merci mais je ne suis pas fier de cette acad’, j’arrive plus à être drôle. Comme un symbole de Franck Dubosc.

  3. Si, si, du très lourd comme d’habitude.
    Se comparer à Dubosc ne revient pas à se rabaisser mais releve de l’auto flagellation.

    P.S Pourtant je t’avais prévenu sur ta dernière acad’

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