Vous devez au moins commencer à comprendre le principe. La semaine dernière l’ex-nîmois et ex-Lillois, Eric Allibert eut l’amabilité de répondre au proustballe. Cette semaine, nous avons donc convié un grand journaliste. Alain Merisier qu’on ne présente plus, mais que wikibio va quand même vous présenter.


Né le 8 février 1957 à Carcassonne, Alain Merisier est l’une des figures incontournables du journalisme sportif.
Après avoir commencé à la rubrique football et rugby à XIII de la Dépèche du Roussillon, Alain Merisier connaît sa première apothéose journalistique en assistant à la rencontre entre Toulouse et Naples, où il assistera même à un pénalty raté de Maradona.
C’est en 1987 qu’il utilisera pour la première fois de sa grande carrière l’expression « comme un symbole ». Il est alors correspondant à Toulouse pour le mensuel « Droit au but ! », un mensuel spécialisé sur l’OM.
Alain continue son petit bonhomme de chemin et devient journaliste juridique à Marseille, ce qui lui permet d’intégrer un premier grand groupe de presse.
Il repasse rapidement à ses premières amours et suit les Bleus de 1996 à 2002 pour différents quotidiens, hebdomaires, radios, chaines de télévisions, minitel..
Passé par les plus grandes rédactions, il s’impose rapidement comme un spécialiste du marché des transferts, du mercato comme on dit dans le jargon footballistique.
En juin dernier, il avait été le premier à dévoiler le nom de Claudio Lustenberger comme possible successeur de Jérémy Morel.
Alain s’est allongé sur notre canapé, il nous livre un Proustballe sans langue de bois qui risque d’en déranger plus d’un.

 

1. principal trait de caractère dans votre travail ?
Je suis d’un naturel assez jovial et assez plaisantin.

2. La qualité que vous souhaitez voir chez un journaliste sportif et celle que vous préférez chez une journaliste sportive ?
Le souci de l’information évidemment, la différence de sexe ne change rien à la faire. Mais je n’aime pas trop l’expression «  journaliste sportif ». Pour moi, nous sommes journalistes, et que l’on fasse du sport ou non ne change rien à la faire. (clin d’œil complice).

3. Votre principal défaut dans l’exercice de votre métier ?
Ce n’est pas vraiment à moi d’y répondre. Je pense qu’il faudrait demander cela à des patrons de presse ou des éditorialistes. Ce sont sûrement les plus compétents pour le dire. Malheureusement, je n’en connais pas personnellement.

4. votre rêve de bonheur footballistique ?
Voir Zizou gagner enfin sa 2e coupe du monde. Comme sélectionneur, évidemment (clin d’œil complice). Ce ne sera donc pas en 2014 puisque Didier Deschamps va y emmener les Bleus. Il sera d’ailleurs aussi de la partie en Russie puisque son contrat sera prolongé après avoir gagné l’Euro 2016 (clin d’œil complice).
Donc, ce sera au Qatar. En 2022. Merveilleux, non ?

5. Quel serait votre plus grand malheur de journaliste sportif ?
Être pris en otage alors que je mènerai une enquête sur les transferts du Terek Grozni. Même si je ne doute pas que l’ensemble de la presse se mobilisera pour moi si cela venait à arriver.

6. Quel serait votre plus grand malheur de supporter ?
Voir mon enfant se faire massacrer par des hooligans alcoolisés des Pays-Bas qui m’auraient attaché et qui me forceraient à regarder. Heureusement, comme la police veille, et que je n’ai pas d’enfant, je peux continuer à supporter les Bleus.

7. Le pays où vous désireriez évoluer ?

Je pense que la Catalogne est un magnifique pays pour ceux qui comme nous aimons le football. Et le temps y est très agréable. J’ai également une certaine attirance pour l’Allemagne, qui deviendra sans doute le championnat référence avec la ligue 1 une fois que le fair-play financier sera définitivement mis en place.

8. Peut-on supporter plus d’un club ?
La schizophrénie me semble moins nocive que la pensée unique.

9. Le plongeur/simulateur que vous aimez quand même ?
Thierry Henry. Sa simulation de faute contre l’Espagne en 2006 amène le but de Viera. Et sa simulation de contrôle de la cuisse contre l’Irlande nous permet d’aller en Afrique du Sud, ce qui a permis à l’Equipe de faire ses meilleures ventes de l’année, si ce n’est de la décennie.

10. Vos journalistes sportifs favoris en prose?
Vincent Duluc. Pierre Ménes, Pascal Praud et Daniel Riolo également. Leurs blogs sont très biens et ce n’est pas un hasard si le jeu nintendo FIFA a reconnu leur mérite. J’aime également beaucoup mon ami Gilles Verdez. (clin d’œil complice).

11. Vos poètes préférés ? Dans le foot bien sûr.
Zidane et Dugarry. J’ai eu le bonheur de suivre les bleus lors de l’euro 96, et quelque chose me rappelait chez eux Verlaine et Rimbaud. Je me suis d’autant plus pris d’affection pour eux qu’il ne faut pas oublier qu’à l’époque nous étions peu nombreux à croire en cette équipe.(clin d’œil complice)

12. Vos héros de fiction footballistique favoris ?
Claudio-Justin Burger. Ballon d’or 2053. Un Américain d’origine cubaine qui sera blond comme Neymar avec une mèche comme Justin Bieber, et qui fera face tous les jours à ses problèmes d’obésité comme un autre grand attaquant que personne n’a oublié. André-Pierre Gignac.

13. Votre (joueur) artiste favori ?
Je ne comprends pas la différence avec la question 11.Peut-être devrais-je parler ici des nombreux peintres que j’ai pu croiser dans la profession. Celle des footballeurs bien sûr, tous les journalistes sont bons.

14. Vos héros footballistiques actuels ?

Pierre Ménès. C’est un peu le soleil de la profession, il cumule de nombreux talents : acteur, mime, chauffeur de salle, tacticien, bloggeur, juge. Et le tout sans jamais le moindre compromis, il a gardé son franc parler, il dérange les bien-pensants. La preuve, il le dit lui-même. (clin d’œil complice)

15. L’erreur d’arbitrage qui vous a fait sourire ?
La  »transversale » de Lampard. C’était bien fait quand même.

16. Vos noms favoris de joueurs ?

Jankulovski. A chaque fois que je lis ce nom, j’entends Thierry Roland le dire. Même si ça fait toujours un peu mal de se rendre compte qu’il nous manque tant.

17. Ce que vous détestez par-dessus tout dans le foot ?

La violence.

18. Le cas de dopage qui vous fascine / intéresse le plus ?

Je ne suis ni fasciné ni intéressé par les histoires de dopage, car c’est de la tricherie ! Heureusement que tout le monde l’a bien compris, car il n’y a que très très peu de cas de dopages avérées.

19. La réforme que vous admirez le plus dans le foot ?
J’attends avec impatience la vidéo !

20. Où et comment aimeriez vous exercer votre métier pour la dernière fois ?
En rédacteur en chef d’une fine équipe de jeunes journalistes dynamiques, dans un quotidien sportif, créé par Bernard Tapie.

21. État présent de votre esprit professionnel ?
Avant de répondre à chaque question, je me demande si je dois aller aux toilettes avant, ou juste après.

22. Votre statistique préférée ?
Une statistique que j’ai moi-même inventée. possession de balle x (tirs cadrés/tirs) / (nombre de buts encaissés + nombre de cartons de l’équipe) + (nombre de buts marqués/minute de l’ouverture du score). Je l’ai baptisée le coefficient d’efficacité efficiente.

22. Faute qui vous inspire le plus d’indulgence ?
Les fautes involontaires et avouées.

23. Votre devise et votre devise de club préférées ?
« Droit au but ! ». ça résume tellement bien.

24. Si votre média était une équipe, quel poste occuperiez-vous ?
Remplaçant. Du genre attaquant laborieux qui marque assez peu mais qui donne tout.

25. Quelle est votre célébration de but préférée ?
Christophe Dugarry à Marseille en 1998.

26. Quel est votre stade préféré ?
Le Parc des Princes. Quelle belle ambiance. Quelle belle acoustique. Et quel bonheur de pouvoir enfin y aller avec les enfants des autres.

27. Votre occupation préférée en dehors du foot ?
M’informer de manière générale sur ce qui se passe, ce que les gens disent, ce que les gens pensent.

28. Votre CSC préféré ?
Ce sera fatalement moi si je continue à répondre à vos questions tout de suite.

29. Si vous n’étiez pas journaliste, dans quel corps officieriez vous ?
Au revoir.

 

Conclusion…

à qui voudriez-vous que ce questionnaire soit posé ?

22 thoughts on “Alain Merisier (spécialiste du mercato) répond au questionnaire proustballe

  1. Porthos s’ennuie un peu et voulait remettre un commentaire. Mais que dire lorsque qu’Alain Merisier à déjà tout dit ?

    Un journaliste avec un grand G !

  2. Vous etes sur qu’il a pas un toc ? ça fait beaucoup de clins d’oiel complice.
    ou alors il est interviewé par GM 2

  3. 26. Quel est votre stade préféré ?
    Le Parc des Princes. Quelle belle ambiance. Quelle belle acoustique. Et quel bonheur de pouvoir enfin y aller avec les enfants des autres.

    ==> Alain a dû aller au catéchisme étant jeune. Le meilleur d’entre eux, c’est bien lui.

  4. Narg !!!!
    Je ne savais pas que j’attendais avec atant d’impatience que ce cher alain passe sur le canaproust.

    Néanmoins, je pense qu’Alain n’a pas osé tout balancer dans ce questionnaire (clin d’oeil complice).
    Par exemple, je suis sûr qu’il est au courant de cas de dopages organisés à grande échelle.
    Quand un joueur courre plus vite et plus longtemps que tout le monde, par exemple.

  5. C’est moi ou même le second degré n’est pas adapté ? Bref C’est quoi cette merde ?

  6. Tous ces clins d’oeil… vous êtes sûr qu’il ne vous a pas fait une crise cardiaque ?

  7. Où l’on apprend, comme ça, l’air de rien, au détour d’une malicieuse et poétique comparaison, que Zizou et Duga s’enculent.

  8. Tout ces clins d’oeil, vous êtes sûrs qu’il ne s’agit pas de tics? on t’a reconnu Vincent Lindon! Quant aux références, citer Vincent Duluc. Pierre Ménes, Pascal Praud et Daniel Riolo dans ses journalistes préférés, et ceci sans clin d’oeil complice aurait mérité un coup de tronche sur le pif. Merisier va bientôt connaître l’odeur du sapin et ça c’est pas volé.

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