Allemagne – France (2-1) : L’Académie Française s’en bat les steaks, c’était un amical

LE CONTEXTE
Pas toujours les mêmes ! J’ai déjà eu droit aux rouquins houblonnés de l’Aviva Stadium il y a quelques mois de ça (à lire ici) alors j’ai laissé mon ami Nausée accueillir comme il se doit nos amis celtes, compatriotes de Becky Lynch et Sheamus, et dont l’Académie vous est disponible ici pour me concentrer sur d’autres houblonnés, germains cette fois, pour un match « amical ».
Ben voyons ! L’Allemagne en foot, c’est les Anglais au rugby et les Danois en handball. Et même si avec l’arrêt Bosman et la libre circulation des employés (moyennant quand même l’équivalent de ma paye sur trois siècles), la Bundesliga a perdu un peu de son identité, la Mannschaft reste quand même estampillée Kartoffel. C’est pas Bixente Lizarazu qui nous dira le contraire.
Et on a quand même une drôle d’histoire avec l’Allemagne, depuis 1982. L’espèce d’ogre invincible, celui devant lequel on se faisait au froc jusqu’à l’euro 2016. Depuis, le rapport de force est inversé, et au moment où nos poulets bleus tutoient les sommets et les invitent à bouffer, les Allemands peinent un peu à se réinventer. Le grand ménage a été fait. Exit les champions du monde 2014, sauf l’increvable Thomas Müller, ressorti du placard de Joachim Low et bonjour la nouvelle génération portée par Jamal Musiala, né en 2003. Non mais vous vous rendez compte que le môme n’a jamais vu jouer Pauleta à Bordeaux ? Ça me rend malade. Bon, ça tombe bien, il n’est pas sur la feuille de match.
Nouvel anciencoéquipiéco, version Ligue des Champions 93, celle que l’OM a ache… gagnée.

Barthez s’est barré, RAB !
Les commentateurs nous disent bien que la France est invaincue depuis près de 10 ans face à l’Allemagne (CdM 2014) et depuis 1987 sur le sol allemand. Donc si on perd, on s’en fout, ça compte pas.
En parlant de feuille de match, six changements sont à noter après le 2-0 face aux bouffeurs de trèfles. Voyons la compo tout de suite :
COMPO
MAIGNAN
PAVARD – SALIBA – TODIBO – T. HERNANDEZ
CAMAVINGA – TCHOUAMENI – RABIOT
GRIEZMANN
COMAN – KOLO MUANI
LE RESUME
LE PLAY – BY – PLAY
2. Heinrichs fait un air centre, après une imitation de Cheick Diabaté et un auto-dribble. Le romantisme n’est pas mort.
4. Une-deux Heinrichs-Gnabry centre sec pour Müller, contrôle abdos-couilles et kartoffel à 8m. De l’Allemagne comme on l’aime. Thomas fait du Gerd. On n’a pas le même prénom, mais on a la même passion. Et le même numéro. Maignan regarde. 1-0.
Les Allemands jouent et récupèrent haut dans ces premières minutes. Le match va être long si c’est comme ça tout le temps.
10. Gnabry s’amuse de Pavard et enveloppe pas suffisamment.
Le pressing allemand à 90m de leur but est assez fascinant.
15. Wirtz prend la tangente derrière Pavard, qui lui, prend le bouillon dans ce premier quart d’heure et centre pour Müller qui ne peut que reprendre du genou.
Les Bleus sont au courant qu’il y a match, ce soir ?
16. Premier ballon en profondeur pour RKM. Ter Stegen manque de s’étouffer de rire en récupérant le ballon.
Grégoire Margotton semble utile de nous rappeler que les Français sont vice-champions du monde. C’est pas délirant vu la faiblesse du jeu bleu.
20. Coman sert RKM dans la course, qui se fait gentiment refouler à l’entrée de la boîte par Rudiger, mais l’arbitre n’en tient pas rigueur au videur du Pixie’s. No penalty, no party.
23. Coman passe un café-crème assez délicieux à Heinrichs avant de s’écraser comme une merde, dépassé par ses propres dribbles. On avance.
25. Gundogan se tient le bas du dos comme une hardeuse après le passage de Ian Scott. Remplacé par Gross (bite). Je regrette que Kevin Grosskreutz ait pris sa retraite si jeune. Qu’est ce qu’on se serait marré.
On vient de passer le premier tiers du match et je vais mettre 1 à tout le monde si ça continue. Qu’est ce que c’est pénible, côté Français.
Je dis ça et une action à peu près construite se termine par une frappe de RKM sur la voie rapide entre Dortmund et Gelsenkirchen.
36e. Premier corner bleu. Griezmann trouve Tchouameni de la tête, qui lui, trouve Johan Schmidt, spectateur du 4e rang.
38e. Re-Griezmann et re-Tchouameni. Cette fois-ci, c’est (enfin il était temps, on commençait à s’ennuyer sévère, non mais c’est vrai, à la fin, c’est relou) cadré. Ter Stegen parade et sur le corner joué en deux temps, Coman retrouve encore Tchouameni, re-re-tête du Girondin (je l’ai placée, m’en fous), bloquée cette fois par le blaugraboy.
On frémit, les Bleus reprennent du poil de la bite.
41. Biscotte pour Gross qui trouve subtil d’arrêter RKM illégalement en pleine course.. Le coup-franc à 30m ne donne rien.
43. Encore une frappe. Encore française, et encore à destination de Johan Schmidt. C’est Hernandez, ce coup-ci, bien décalé par une transversale aux oignons de Grizounet. Mais demander à un latéral gauche de frapper du pied droit, c’est comme demander de la monnaie sur un billet de 10€ à un guichet de la Poste.
Allez, mi-temps. Premiere demi-heure allemande et dernier quart d’heure pour nos poulets bleus.
47. Frappe du Tchou contrée. Corner. Rien.
51. Heinrichs dépose Pavard chez ses parents avant de frapper excentré.
55. Biscotte pour Rudiger pour l’ensemble de son œuvre.
57. Tchou frappe croisé des 20m, Ter Stegen se couche, repousse devant RKM qui glisse. Ils font chier, à arroser tout le temps. Il pleuvait ? Ça change rien.
58. Récupération du Tchou. Centre Quaresmesque pour la tête de Grizou, seul dans la surface comme une vieille fille en boîte de nuit et la tête passe à côté.
64. Sorties de Gnabry et Thomas Muuuulllllaaaaa (pardon, réflexe) pour des rentrées de Brandt et Havertz.
Sortie de Pavard, RKM et Coman pour Koundé, Thuram et Dembele. Ça c’est fait. Le système bleu ne change pas.
67. Brandt, hors-jeu point net, fait un amour de passe en retrait pour Wirz, dont le plat du pied rencontre la viande de Todibo.
77. Youssouf Fofana remplace Rabiot. Tiens, il était là, lui ?
Heinrichs pour Goosens. Wirtz pour Huffmann.
82. Marcus Thuram envoie une saccharine contrée. Ça retombe sur Griezmann, une sacoche enveloppée depuis l’angle de la surface, qui oblige son ancien coéquipier MATS (comprenez Marc-André Ter Stegen) à la claquette qui va bien. Sur le corner, la balle ressort pour Kounde, qui frappe sec mais sans danger. Alors en revanche, il faudra qu’on rediscute du temps gagné à utiliser les abréviations et autres acronymes.
87. La passe de Kai Havertz transperce toute la défense, et trouve Leroy Sané dans la course. Le croisement entre Leroy Merlin et Lamine Sané ouvre son pied gauche et dépose un bonbon dans le petit filet de Mike Maignan. 2-0
88. Griezmann décale Camavinga, qui se fait balayer dans la surface par… Leroy Sané, comme aux plus grandes heures de Teddy Riner.
Ou comment être décisif dans les deux surfaces.
Penalty et frappe croisée sèche. Balancer un parpaing quand on est né à Mâcon, c’est savoureux. 2-1
Fin.
LES NOTES – Tout bien réfléchi, je vais mettre 2 à tout le monde, Façon, on s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
MAIGNAN (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
PAVARD (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
SALIBA – TODIBO (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
T. HERNANDEZ (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
CAMAVINGA (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
TCHOUAMENI (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
RABIOT (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
GRIEZMANN (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
KOLO MUANI (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
COMAN (2/5) On s’en fout, c’était un amical, ça compte pas.
Prochains rendez-vous face aux Pays-Bas en qualifs et l’Ecosse en amical (on s’en fout, donc !). D’ici là, suivez-nous sur X (Twitter pour les vieux) @nauseesvajicl et @vincentmestrot, sans oublier la formidable @AcadFR_Horsjeu.
Bisous partout !