France-Irlande (2-0): l’Académie Française fait sa rentrée
Finies les vacances, revoilà septembre et sa traditionnelle rentrée. A l’Académie Française, nous sommes toujours impatients de revoir les bouilles reposées de nos petits. Selon les aléas et autres mutations survenues durant l’été, il n’est pas rare de découvrir des nouveaux visages quand d’autres éléments sont partis définitivement.
Cette année, aucun nouveau n’est à signaler. Seuls quelques habitués sont absents pour cause médicale, d’autres ont du aller mettre leur famille à l’abri, les cons. Monsieur Dédé est toujours là comme depuis cent-cinquante ans et selon son habitude, il a accueilli les bambins à l’entrée de l’établissement. Il lui a été ordonné de scruter les tenues vestimentaires. Rassurez-vous, chacun a pu se vêtir comme son couturier il sponsor ? il le souhaitait : on ne va quand-même pas politiser les cours de sport, hein ! Monsieur Dédé l’a dit, rien ne le dérange.
Les parents des inscrits ont tous reçu un courrier du Sinistère et il fallait voir leurs mines déconfites après ouverture de la lettre. Pas d’encouragement pour une réussite à venir en cette année d’examens, seulement un rappel aux Lois du Jeu. Non vraiment, qui politise le sport ? Ceux qui utilisent l’école de la Raie Publique pour servir leurs desseins.
Les Académiciens que nous sommes, sommes (mais sans Nana) assez vieux pour avoir eu le droit de rêver à la fraternité, quand les exploits de nos surdoués aux diverses origines nous avaient permis de croire en une France Black Blanc Beur. C’était il y a un quart de siècle, une génération. Espérons que celle d’aujourd’hui saura apporter son écot à un retour à une société heureuse de vivre ensemble. Au moins le temps d’un été.
Non, les bienfaits de France 98 n’avaient finanalement pas duré. L’expérience de l’âge a cet avantage de ne pas nous laisser aller à un optimisme vain. Nous n’aurons pas non plus l’idiotie de croire que les taches du Gouvernement ne feront pas tout ce qu’ils pourront pour essayer de récupérer la gloire d’un éventuel parcours réussi, ne laissant ainsi aucune miette aux familles. Il n’y a qu’à se rappeler la façon dont Manu le macro a profité de la détresse de Kyks en décembre dernier.
Les enfants, vivez à fond. Donnez tout pour vous avoir la chance de parvenir à réaliser vos rêves et ceux qui vous aiment seront fiers. Surtout, n’oubliez pas de demander au nouveau délégué d’envoyer un coup de latte dans les couilles du pion Manu une fois le diplôme en poche. Il lui (nous) doit bien cela.
La composition :
Les Bleus reçoivent l’Irlande pour ce cinquième match des qualifications à l’Euro 2024 et le sélectionneur a voulu sortir la grosse équipe.
Konaté est indisponible, Dédécide d’aligner Lucas en charnière. Non, vous ne souffrez pas de diplopie, les deux frangins Hernandez sont alignés d’entrée. Koundé est positionné à droite de la défense à quatre, Dédé persiste et a signé lui-même l’avertissement : si Jules veut continuer à être appelé, qu’il se taise et joue où on lui dit.
Au milieu et devant, c’est du traditionnel.
Le résumé :
Le match :
L’Equipe de France démarre fort. Bien servi par Dembélé, Rabiot allume la première mèche mais Bazunu l’éteint avant qu’il ne prenne feu avec sa tignasse.
Dans la foulée, Lucas lance son frère d’une passe magnifique. Théo donne un coup de rein dévastateur pour entrer dans la surface de vérité. C’est beau, cela rappelle leurs vacances sur le bateau. Mais la vue de Giroud à l’horizon ramène Théo à la réalité. Le défenseur le sert en retrait. Le tir d’Olive est contré et Mbappé dévissera sa reprise sur le corner suivant.
On joue depuis moins de cinq minutes et les Bleus mettent déjà la pression, ce qui n’affole pas des Irlandais plutôt habitués à encaisser. On l’a bien vu à l’aller.
Tchou aime bien son copain Jules. Il prend donc les choses en mains avant que Dédé ne commence à regretter de ne pas avoir titularisé Pavard, le sauveur de Dublin. Ainsi, sur une offrande de Mbappé, il envoie une lourde petit filet opposé pour ouvrir le score (1-0, 19è) ! Ça c’est testostéroné !
Marquer tôt face à une défense regroupée est une bonne chose, cela forcera les adversaires à sortir et le jeu parfois rapide des Bleus peut faire des ravages. A commencer par la cheville de Giroud, qui n’a pas supporté le rythme imposé par les mollets de Dembélé. Fait chier pour le grand qui cède sa place à Marcus Thuram.
A la demi-heure de jeu, on se demande si les Irlandais n’ont pas inhalé la pression tellement on les sent proches de la suffocation. Logiquement, c’est à ce moment qu’ils parviennent à ressortir le ballon et ce, ni par le nez ni par le cul. Il aura fallu une bonne intervention de N’Paulo Tchouaméni pour arrêter le délire.
On approche de la pause et Mbappé marque sur une remise de Thuram mais le but est refusé pour un hors-jeu du fils de.
L’Equipe de France a bien maîtrisé son sujet en première période et démarre on ne peut mieux la seconde.
Théo est servi après un gros travail de Griezmann (il n’a pas mis ses enfants et petits-enfants à l’abri, il est bien obligé de bosser, le mec). Le latéral centre pour Mbappé qui voit son tir contré. Thuram a bien suivi et frappe en pivot, le ballon file sous la barre (2-0, 48è) !
Menés de deux buts, les Irlandais commencent à faire leur introspection :
« Puisqu’on n’a même plus de roux dans l’équipe, pourquoi s’embêter avec les traditions ? Et si on jouait en avant ? »
Ils profitent d’un mauvais alignement dans la défense Tricolore pour approcher les buts de Maignan. Impossible de dire si leur attaquant n’a rien compris à la consigne ou s’il se croit dans un sport de droite. Toujours est-il qu’il s’est retourné pour attendre le soutien en voyant la défense adverse qui s’était regroupée. Malgré le temps d’avance perdu, l’action a pu aller à son terme mais la main ferme de Maignan a empêché la réduction de l’écart en sus d’exciter une paire d’académiciens.
Avec des Irlandais enfin descendus du bus, le jeu se débride. Pape N’Diaye Le ballon navigue de la gauche jusqu’à la droite pour revenir sur la gauche puis Theo centre pour Mbappé. Kyks manque le ballon, quelle occasion gâchée ! Le capitaine pêchera encore dans la finition. Il force et il irrite. Si le Pape est à Marseille, son VRP est Parisien.
Il en est un qui est en confiance et n’a pas besoin de surjouer, c’est Tchouaméni. Il tente de nouveau sa chance de loin et oblige le gardien à repousser quitte à perdre trois doigts. Moins direct mais tout aussi puissant dans sa tentative, Dembélé fracasse le poteau. Aucune réaction de sa part, il a seulement fait son job.
En cette fin de match, les Irlandais ne voient plus le jour et de manière fair-play, Thuram ferme les yeux au moment de smasher sa tête. Le ballon passe au-dessus du but alors qu’il étaient seul à cinq mètres du but.
Assez tranquillement, les Bleus alignent leur cinquième victoire consécutive dans ces éliminatoires et se rapprochent de la qualification.
Les notes des Bleus :
Maignan (3/5):
Décisif sur sa ligne et un jeu au pied précis. A peine installé qu’il a déjà presque tout rénové. Il lui reste les chiottes et la salle de bains mais franchement, ça ne presse pas.
Koundé (2+/5):
Un 2 pour ses difficultés en phases offensives même s’il a offert de l’espace à Dembélé par ses courses intérieures. Un petit « + » pour deux belles interventions défensives. Pas son poste, qu’on vous dit. Pas non plus le poste de Pavard mais celui-ci a quand-même fêté sa cinquantième sélection. Incroyab’.
Upamecano (4/5): si Michael O’Leary a regardé le match, sûr qu’il va embaucher Dayot comme garde du corps. Celui qui voudra l’entarter sera désossé avant d’avoir fini la pâte brisée !
Lucas Hernandez (3/5):
Un match sérieux dans l’axe, qu’il profite avant la crise de novembre du PSG.
Remplacé par le Gunner Saliba. Qui aura jusqu’au mois d’avril pour s’amuser.
Theo Hernandez (4/5):
Préféré à son frère par Papa Deschamps, il a tout fait pour lui rendre son amour.
Tchouaméni (5/5):
Tchoua Tchoua mon Tchoua
Tchoua Tchoua mon Tchou mon roi
Rabiot (3/5):
Dédé a réglé sa Rabiot sur la bonne fréquence.
Griezmann (3+/5):
Fantomatique avant de prendre les choses en mains de fort belle manière. Patrick Swiezmann est toujours aussi sexy.
Mbappé (2/5):
Vouloir marquer c’est normal.
Mais faire une passe décisive c’est déjà pas mal.
ALORS ARRETE UN PEU DE FORCER ! S’il te plaît Kylian.
Dembélé (3/5):
Il a beaucoup tenté sur son côté et a amené de nombreux centres. Sans faire une seule « Ousmane » (je dribble quatre joueurs et shoote dans mon pied d’appui, lequel envoie le ballon au poteau de corner). A confirmer.
Remplacé par Coman il s’appelle déjà, ah oui Kinglsey. Je n’aimerais pas être arrière gauche.
Giroud (non noté) puis Thuram (3/5):
Le bel Oliv’ a peine eu le temps de se montrer avant de sortir blessé. Snif. Remplacé par un Marcus Thuram volontaire, buteur mais aussi maladroit avec sa tête. Enfin, cela on le savait.
Pour finir :
Belle rentrée des Bleus qui se sont montrés sérieux et intéressés.
A peine l’année débutée, les gars vont se rendre chez leurs correspondants en Allemagne. Le séjour vous sera retracé par le polyglotte Lilian Laglande.
En attendant, soyez Horsjeu et n’hésitez pas à vous rendre sur le comptes Xwitter de l’Académie Française et ses serviteurs @VincentMestrot et @NauseeSavajicl.