Auxerre-Rennes (0-1), la Breizhou Académie livre ses notes
L’important, c’est les 3 points, sauf en coupe
Non, il n’y aura pas de Breizhou Académie sur le match d’Ajaccio. D’une parce que çne a sert à rien vu qu’il y a eu match depuis. De deux, parce que ça ne sert à rien vu qu’il n’y a pas vraiment eu de match à Ajaccio. De trois, parce que ça ne sert à rien, vu que Perfettu l’a fait, et qu’il faut être ajaccien pour vouloir réentendre parler de cette rencontre. Donc, ça sert triplement à rien. Alors, bon, hein…Exactement comme cette phrase, alors vous voyez bien !
En revanche, on peut retenir plusieurs choses de ce match. A commencer par cette brève de désinfo du foot.
Qui a donné cette réaction du club (voir la vraie nouvelle vraie du jour vrai)
Ce qui prêterait plutôt à rire si ça ne donnait pas l’impression de supporter un club pour gros cons.
Mais ce qui surtout interroge. Si justement les joueurs n’ont pas picolé avant ce match, ben faudrait peut-être qu’ils s’y mettent de temps en temps parce que ça pouvait difficilement être pire que samedi dernier de toute façon…
Signalons aussi pour en profiter que Pierre Ménès dit des conneries (cf en rectificatif) aussi grosses que ‘les dondons trop moches pour aller en boite’, mais que j’aimerais bien gagner quand même le 1/10e de son salaire.
Il n’empêche qu’après cette défaite au stade François Coty-couça, la Breizhou n’en menait pas large en voyant une nouvelle équipe de L2 à l’horizon : Auxerre et son stade de la Baie des chiants pour un 1/8e de finale de coupe, diffusé en direct sur France 4, et qui avait ce doux parfum nauséabond de traquenard au purin.
Konpozision
Comme d’habitude, Guy-Gilbert ne fait pas comme d’habitude en titularisant des joueurs qu’on attendait pas, comme Foued Kadir, ou qu’on attendait plus comme Nelson Oliveira, Jonathan Pitroipa et même Emerson, le fils d’Emer et de sa mère (sa mère à lui, pas d’Emer).
________Oliveira______
Ntep_____Kadir____Pitroipa
____Doucouré__Makoun___
Emerson_Armand_Boye_Moreira
________Costil__________
En face, on s’en fout, vu qu’on en connaît pas les 2/3, mais retenons qu’Axel N’Gando, joueur que nous avons prêté aux Bourguignons est titulaire. Pas Zana Allée venu au mercato dernier.
Ar matc’h
J’ai raté le coup d’envoi, parce que je ne voulais pas rater ma fin d’apéritif de l’apéro. C’est important de s’échauffer avant d’entrer en jeu, si tu veux pas te claquer comme un Jean-Mamelle à Lille.
J’ai quand même eu le temps de voir Axel Ngando faire une frappe pourrie, qui passe largement au-dessus mais qui laisse présager que le petit gars de chez nous n’a peur de rien et qu’il va tenter des trucs ce soir.
Pas de quoi trembler d’un côté comme de l’autre en ce début de rencontre donc. Fabien Lévèque, sur le pont, crie tout de même au match piège pour les Bretons, ce que confirme Stéphane Guivarc’h, consultant exceptionnel et comme-un-symbole-de-cidre pour cette rencontre entre deux des trois clubs où il aura su briller.
Et pourtant, quelques minutes plus tard, Makoun profite d’un ballon mal-dégagé par la défense auxerroise pour s’avancer, fixer, et glisser un amour de petit ballon pour Foued Kadir, qui enchaîne un contrôle pied droit, frappe pied gauche hors de portée de Donovan Léon (mais pas de Bruxelles). Poteau rentrant dans ton cul. Et donc but. Et donc ouille-ouille dans l’Yonne qui aura connu bien pire quand même.
Côté rennais, on joue tranquille. Côté auxerrois, on essaye un peu mais on est très mauvais. Les 4 ou 5 frappes désespérées et de loin sont tellement pas cadrés que Billy ne tente même pas un plongeon pour faire plaisir aux photographes et aux rares Auxerroises qui ne sont pas séquestrées. Tout ceci énerve un peu Casoni, qu’on entend râler sur son banc sans que cela soit impressionnant pour nous (niveau 1 sur l’échelle du Totonetti) mais ce qui amuse particulièrement Daniel Lauclair, presque autant que le bonnet bleu de Guy Roux. Le plus brillant des Daniel journalistes de foot profite d’ailleurs d’un plan d’un disciple de Fred Godard pour comparer la légende locale à José Mourinho.
C’est à peu près tout à signaler en termes de faits. Du whisky. Et vite.
La deuxième mi-temps reprend avec les mêmes gars et les mêmes zgegs, bien que la stratégie auxerroise semble avoir tout misé sur une ouverture de score et que les voilà fort dépourvus puisque Kadir fut venu. Conscients qu’une avance au score d’un seul pion expose quand même à de possibles mauvaises surprises, les Rennais attaquèrent la 2e moitié par le bon bout. Avec un o malheureusement, Nelson, moins admirable qu’akbar par la taille, croisa un poil trop sa balle piquée qui effleura le montant gauche de Donovan Léon (pas du Finistère).
Chose amusante, c’est donc encore le montant gauche. Comme sur le but. Sauf que cette fois-ci, il s’agit d’un autre puisqu’on est en deuxième mi-temps, et donc qu’on a changé de côté. Conclusion, la chose est amusante, mais pas trop non plus. Et ça ne servait strictement à rien de l’écrire. Faudrait que je pense à couper ses lignes au montage si je me relis avant de me coucher, chose peu probable.
Le manque d’adresse du Portugais dans le geste final n’est point compensé par son utilité dans le jeu. S’il veut bien sauter, mettre le tête pour garder le ballon, ça fait un peu bobo. Donc autant laisser les deux colosses chargés de la défense centrale se faire mal au cuir chevelu et perdre quelques neurones à chaque contact. Du coup, c’est plutôt sur les côtés que les Rennais parviennent à se relancer. C’est au cours d’une de ces remontées de balle qu’un de nos petits gars se fait tacler les mollets par la sentinelle locale. Carton jaune. Deuxième de la partie, puisque le lascar en question avait fauché N’Tep en première période. Deux jaunes qui font rouge, ce qui fait expulsion et supériorité numérique pour les Rouges. Tout est clair, à moins d’être un peu daltonien.
Ce qui est peut-être un peu le cas de Fabien Lévèque, regrettant un peu que l’arbitre manque de psychologie. Psycholol de mon côté, avant que je ne me laisse tenter par l’étude de la psychalcoologie. C’en était fait de la peau des bœufs bourguignons et de leurs beaux vins. C’en était fait de ce match. La dernière fois que je, soussigné Roazh Takouer, druide footballistique du IIIe millénaire, vit une victoire rennaise inévitable, ce fut lorsqu’Ajaccio fit son 2e changement à la 41e minute, lors de la défaite de samedi dernier.
Sentant sans doute mon haleine arrogante au met’ 27 si ce n’est plus, les dieux du football me manifestèrent leur sens de l’humour en pleine poire comme pour me faire croire que mes plus belles intuitions comptaient pour des prunes, en voyant cette équipe de ligue deux en infériorité numérique malmener mes protégés durant une bonne dizaine de minutes.
Par exemple, je dois bien reconnaître être resté totalement immobile pendant la dizaine de seconde qui a suivi la reprise dégueue, seul devant le but avec un trou grand comme toi-même tu sais, de leur sous-Guillaume Hoarau, sauf pour ce qui est de l’humour. Je n’ai pas été rassuré non plus de voir son remplaçant partir sans cesse dans le dos comme pour mieux toi-même t’as compris. Et j’en fus même soulagé de me dire que leur titulaire du poste, Lynel Kitambala, était absent, même si c’était pour d’autres raisons que judiciaires. Mais cela ne nous regarde pas.
Abrégeons le suspense et concluons sur ce point, ça a quand même tenu, et on a pu repartir avec le slip propre, sans savoir si on était capable, comme le PSG à Nantes, de reprendre rapidement l’avantage au score dans un match où le sort nous est favorable.
On est dans les 8 derniers de la coupe de France. Le plus beau des trophées qu’on peut encore convoiter. C’est pas beau, ça ? En tous cas, c’est bien l’essentiel.
Les vainqueurs du Stade
Costil 4/5 : Nous sort une double parade décisive face à un premier auxerrois puis N’Gando, paire idéalement servie par John Boye aux corneilles. Rassurant le reste du temps. Pas de turn-over en coupe de France. Autant que Cheikh N’Diaye nous laisse un merveilleux souvenir.
Moreira 2/5 : N’aura pas totalement éradiqué la menace dans son couloir. Mais au moins, cette fois-ci, il n’aura pas offert de passe décisive à l’adverse, et on peut le remercier au passage d’avoir éradiqué les revendications du groupuscule obscur des anti-Danzé pendant quelques semaines. Tant mieux.
Boye 4/5 : Il manque de donner l’égalisation à l’adversaire mais ça a fait quand même vachement plaisir de revoir son football ultra-volontaire, à base de grosses couilles, à tous les sens du terme. Moment demi-molle sur son tacle qui contre un Auxerrois au premier poteau sur un centre à ras-de-terre venu de la gauche de la défense.
Armand 3/5 : Je l’ai vu plus convaincant. C’est peut-être que la rumeur l’affecte. Ou que le vin de Bourgogne n’est pas son meilleur carburant.
Emerson 4/5 : Il a pas mal de trucs que M’Bengue n’a pas. Du style notamment. Seul Rennais qui a semblé serein pendant toute la rencontre.
Makoun 3/5 : Pas toujours très concerné par les balles perdues, ce qui est un peu embêtant quand on est milieu récupérateur. Mais précieux dans la construction, et passeur décisif sur l’unique but de la rencontre. Il n’a pas l’étoffe d’un cadre qui empêche son équipe de paniquer durant ses temps faibles, mais il a au moins celle de l’emmener vers l’avant sur ses temps forts. Ce qui n’arrivait pas à faire Alou Diarra par exemple.
Doucouré 2/5 : Probablement son meilleur poste à terme, mais pas celui où il est paru le plus à l’aise depuis son retour. Une belle débauche d’énergie, mais qui amenuise son efficacité y compris dans les duels alors qu’on le voudrait justement « impact player ». Manque le break après avoir réussi l’exploit de faire un une-deux avec Pitroipa, signe qu’il est même capable d’entraîner ses coéquipiers vers le haut.
Pitroipa 3/5 : Il sera décisif plus tard dans la saison. On va pas griller notre super joker « cadeau des Dieux » pour un simple 1/8e de coupe de France. Son repli défensif en première mi-temps, et sa conservation de balle durant toute la partie ont grandement participé à la virginité rennaise d’un soir.
Kadir 3/5 : A fait le job en marquant parce qu’il tenait à ce que ce soit sa soirée. Un peu trop, on l’a moins vu en meneur de jeu qu’en soliste moi-je. Avoir un gars un brin collectif sur les 4 joueurs offensifs n’était quand même pas demandé de notre part, si ?
Ntep 3/5 : On va dire qu’il mérite les encouragements. Doublement même parce qu’il s’est fait siffler par les supporters auxerrois, pour des raisons qui m’échappent bien plus qu’elles ne m’intéressent. Match compliqué pour lui dans l’ensemble. Il va quand même falloir qu’il montre plus que des courses et deux ou trois gestes par-ci par-là.
Nelson 1/5 : Bah, il est tout cassé maintenant. On dirait presque Bendtner en portugais.
Les entrées en jeu
Grosicky, 68e pour Ntep : A souvent tenté le plus compliqué alors qu’il lui arrivait de rater même le plus simple.
Konradsen, 78e pour Kadir : Est rentré pour solidifier un peu le milieu. Ce qui s’est plus ou moins passé. On l’a même vu sauter Willy. Enfin, lui sauter dessus quoi.
M’Bengue, 87e pour Pitroipa : Est entré milieu gauche pour montrer qu’il n’était pas du tout polyvalent.
Les autres apparitions
Ngando 3/5 : C’était sympathique de le voir et de remarquer ses progrès. Moins de découvrir sa nouvelle coupe de cheveux. N’a pas fini le match, remplacé par Lefèvre. On notera surtout l’entrée remarquée de Monconduit, nouvelle coqueluche anale d’horsjeu.net.
Guivarc’h 4/5 : C’était sympathique de le réentendre le bougre. Surtout quand on gagne à la fin. On lui souhaite une bonne carrière dans le groupe France TV, où il aura la lourde tâche de remplacer Xavier Gravelaine dans nos coeurs. Ce qui ne doit pas être tellement plus difficile que de vendre des piscines en Bretagne cela-dit.
Le tirage au sort 4/5 : On recevra donc Lille au prochain tour. Match pas facile, mais plaisir de recevoir. Et on pourra compter sur John Boye pour la joie d’offrir.
La non-appariton
Allée : Courage.
Salut Roazh,
Belle académie. Je vois que cette victoire t’a réjoui, j’aurais été sans doute moins généreux dans la notation, tellement je me suis emmerdé devant ce match, qui a pourtant débuté à la 20e minute me concernant. Avec un nombre de pertes de balles et d’erreurs techniques assez impressionnant.
On aurait pu mentionner la superbe action de Lauclair qui arrive à interviewer deux fois Christophe Revel, tour à tour adjoint de Guy-Gilbert puis entraîneur des gardiens et qui avait une voix différente vu que c’était pas le même. Enfin bref.
Et mention spéciale à Nelson qui est tout nul en ce moment et à Grosicki, qui (ce n’est pas sale) m’a donné envie de boire avec sa passe derrière la jambe d’appui.