«Chi tosto crede, tardi si pente»
Qui croit rapidement, se repent tardivement
De ce côté-là, on est assez tranquille…

Il était une fois une petite ville de Ligurie qui débarque, sur la pointe des pieds, pour la première fois de son histoire en Serie A. Nous n’allons pas remonter jusqu’à l’histoire antique pour vous expliquer d’où viennent les ligures. Les sources divergent sur leur occupation territoriale et leur influence. Les uns prétendent une colonisation de presque toute la Provence. On leur prête des origines orientales. Les autres opposent la génétique et contestent cette version par des fouilles peu productives. Peu importe la véracité historique, ces légendes, appelons-les ainsi, expriment surtout la fierté et le besoin de reconnaissance de la plus petite région de la botte. Nous le savons, la taille ne fait pas tout. Lo Spezia Calcio y croit dur comme fer. A presque cent quatorze ans, Le club Spezzini découvre enfin le haut niveau. Il n’est jamais trop tard. Nous vous invitons à découvrir le petit nouveau de la Serie A. Ça vous donnera l’occasion de faire le malin au prochain apéro dinatoire où vous serez invités.

L’anecdote

Lo Spezia Calcio peut devenir le seul club au monde à obtenir un titre de champion national sans avoir joué un seul match en élite. En 1944, la fédération ne peut pas organiser de compétition dans des conditions ordinaires en raison d’un petit évènement international légèrement gênant. La décision est alors prise de remplacer le championnat par une sorte de coupe où serait regroupé les clubs évoluant de la Serie A à la Serie D.  La Spezia envoie sa 42e compagnie de pompiers. Forcément en costume et avec le casque, les pompiers écrasent tout le monde. Ils réussissent l’exploit de s’imposer au nez et à la barbe des meilleures équipes. Le titre fera la fierté de la ville. Mais la fédération ne le reconnait pas comme un vrai titre.

Les héros de tout un peuple

Les Spezzini n’acceptent pas de tomber dans l’oubli. Ils font tout d’abord une première démarche en justice. On leur octroie la possibilité d’afficher sur le maillot ce fait de gloire historique. Le titre est reconnu sans vraiment l’être. Et l’histoire tombe dans l’oubli. Mais le ligure est tenace. A force d’insister et de parler fort, les Spezzini réussissent à obliger la fédération à rassembler une commission qui doit statuer sur le titre de 1944, mais également sur les titres du Toro de 1927 et celui de la Lazio de 1915. Un Scudetto est en jeu !!!  On ne rigole plus.

Le titre de 1944 apparait sur le maillot sur le coté gauche, à droite le logo et l’année de fondation

Le Club et la ville

“Non ci vogliono andare, la Serie A costa troppo”. Ils ne veulent pas y aller, la Serie A coute trop chère. On se rassure comme on peut. A force de répéter un mensonge, on commence à se persuader qu’il est un peu vrai. Si le club n’a pas encore connu l’élite, c’était volontaire, une simple question de choix et de raison. La réalité est tout autre. Revenons tout d’abord plus précisément sur la cité et ses singularités pour mieux comprendre le club.

La Spezia est une petite ville de Ligurie de 90 000 habitants. Elle est posée sagement sur la baie des poètes à quelques encablures des Cinq Terres (haut lieu touristique). Elle vit constamment dans l’ombre de son imposante voisine gênoise. La décision d’y implanter l’arsenal et de faire de son port un haut lieu du commerce et de l’industrie changent à tout jamais le relatif anonymat de la bourgade.

On a déjà des endroits moins charmants (à visiter en automne si possible)

Non seulement, La Spezia n’est plus vraiment une cité balnéaire comme les autres mais elle devient une ville stratégique pour les intérêts suprêmes du pays. C’est évidemment pour cette raison que l’Allemagne Nazie continuait de l’occuper même après la chute de Mussolini. La résistance au fascisme et au nazisme a toujours été une réalité. On ne peut pas décemment habiter dans le golf des poètes et accepter de se laisser dominer par une idéologie aussi nauséabonde. La ville toute entière a résisté. Elle en a payé chèrement le prix. Mais des exilés, dans le monde entier, doivent leur salut au courage de ses résistants.

Le port de La Spezia, poumon économique de la ville. Une sorte de Brest transalpine…

La Spezia est pour ainsi dire une petite ville qui a tout d’une grande. Elle dispose d’une industrie et d’un port, un site touristique à couper le souffle, une histoire et une âme. Il lui manque incontestablement un truc, un club de foot. Volpi reprend le club en 2009. Lo Spezia Calcio végète en Serie D. L’homme d’affaire est spécialisé dans le pétrole et la raffinerie. En 1970, il part au Nigeria pour y faire fortune. Ce qu’il fit brillamment, obtenant du même coup la nationalité nigériane. L’homme ne s’arrête pas à ses premiers succès. Il investit en Angola. Le pétrole et les ressources chimiques sont alors en plein essor. En préretraite, Gabriele s’ennuie. A force de jouer, le golf perd de sa saveur. Il rachète alors un club de Waterpolo. Quitte à se mouiller, Volpi se lance vraiment dans le grand bain. La Spezia Calcio sera son nouveau joujou.

Le club commence alors à avoir un début d’ambition. En 2012, Volpi investit dans un complexe sportif abritant un centre d’entrainement et de formation. Il s’agit de la première pierre de son plan pour faire enfin grandir le club. La Spezia Calcio commence à vivre comme l’affirme Andrea Bonatti (journaliste à la Citta de La Spezia) son âge d’or. La montée en élite est vécue comme une opportunité inattendue et inespérée de faire grandir un club en manque de croissance. La promotion devrait ainsi rapporter au club une trentaine de millions. Cet argent doit servir à améliorer l’équipe durablement et à l’installer entre la Serie A et la Serie B en lui offrant, en plus des infrastructures, une assise financière suffisante pour prétendre à avoir enfin des ambitions à long terme.

L’équipe n’était pas vraiment programmée pour monter. Elle disposait à peine d’un budget suffisant pour se maintenir tranquillement et paisiblement. Mais l’argent et le budget ne constitue en aucun cas une garantie de succès ou d’échec. On ne s’en plaindra pas. Les spezzini non plus. La Serie A aura son petit nouveau.

Le Stade

Le Stade Alberto Picco, ne pas confondre avec le stade Marcel Picot. Pour ne pas faire d’erreur c’est fastoche, le stade de Lo Spezia est en première division…

Construit en 1919, le vieux stade Alberto Picco va enfin connaitre l’honneur de la Serie A. La décision n’est pas encore officielle mais il est probable que la Lega limitera les places assises et sa capacité maximum à 8000 places. La Curva se trouve dans un triste état. On peut regretter le manque de réactivité de la municipalité pour se conformer aux exigences du haut niveau. A Ferrare par exemple, les collectivités locales avaient anticipé les travaux. La SPAL avait pu disposer d’un stade moderne. La montée de la Spezia Calcio s’est jouée dans les derniers instants, au bout du bout du suspense, les infrastructures attendront.

L’entraîneur

Vincenzo Italiano n’a pas eu une carrière de joueur très imposante. L’ancien milieu de terrain a écumé les terrains de Vénétie, visité Vérone et un tas d’autres villes que nous ne citerons pas pour vous épargner une lecture aussi inutile que pénible. S’il n’a pas fait une carrière époustouflante, Vincenzo a démontré une qualité de meneur d’homme. Il devient le capitaine du Chievo et de Padova.

Vincent l’Italien ou Vincenzo Italiano

En 2014, il obtient son diplôme au Centro Tecnico Federale. Il devient également l’adjoint de Dal Canto à Venizia. Sa carrière commence sur les chapeaux de roue. Les belles histoires ne durent jamais trop longtemps. Il est renvoyé de Venise. Pas découragé pour un poil, il prend la première gondole pour rejoindre Padoue et sa douce province. Il y écume les clubs de la région. Avec peu de moyen et beaucoup de courage, il mène Arzignano aux portes de la Serie C en 2018. Il quitte alors sa zone de confort. Trapani lui offre enfin une chance de s’installer en Serie C. Ca ne se refuse pas. Le club sicilien aspire à revivre des belles heures. Vincenzo Italiano va y faire un malheur. Il y obtient même au bout du suspense une montée inespérée en Serie B.

Gabriele Volpi, le président de La Spezia Calcio, sent alors la bonne affaire. Les grands projets ont besoin d’être portés. Vincenzo Italiano sera son nouvel entraîneur. Comme son équipe de Waterpolo dispose d’un staff suffisant, Vincenzo prend la direction de La Spezia. L’histoire commence plutôt mal. En début de saison, Vincenzo ne trouve pas la solution. La Spezia est lanterne rouge. Mais le coach est protégé par Angelozzi, son directeur sportif. Il s’agit probablement de sa meilleure décision, ce genre d’intuition qui change complètement l’histoire et le destin d’un club. Porté par un effectif équilibré mais sans génie, Vincenzo arrache une troisième place synonyme de maintien. Si La Spezia gère correctement son premier tour, le Chievo les domine. Mais tant mieux, il vaut mieux ne pas monter. La Serie A coute trop cher. Le Genoa sollicite Vincenzo Italiano à quelques jours du retour contre le Chievo, une démarche pour le moins cavalière du voisin rossoblu.

La pompe à essence et Volpi

Vous connaissez la fin de l’histoire. La Spezia obtiendra la montée. Le Chievo sera éliminé et le Genoa ne parviendra pas à débaucher Italiano. Volpi a des ambitions et il entend le prouver. Mais les péripéties ne s’arrêtent pas là. Contre toute attente, La Spezia décide de se séparer d’Angelozzi à la fin du mois d’aout. Le directeur sportif est pourtant un des piliers essentiels de la réussite du club, par ses liens et ses contacts avec Sassuolo pour commencer. L’homme est très apprécié et respecté par les tifosi. Ils se sont même excusés publiquement d’avoir sifflé et exigé la démission du duo en début de saison. Ce départ est d’autant plus surprenant que le président Volpi lui a dressé des louanges en bonne uniforme en début de semaine. Cette décision étonnante peut être un signe inquiétant dans la quête du maintien. Meluso débarque de Lecce pour le remplacer. Aurait-il la bonne idée de venir avec un ou deux joueurs des Pouilles. Ça serait un moindre mal.

Les artisans de la montée et le Mercato

Nous avons retenu quelques joueurs de cette saison de Serie B. On devrait retrouver la plupart l’année prochaine. Le club s’appuie essentiellement sur sa propre formation. Les jeunes ont des résultats et ils sont régulièrement intégrés à l’équipe fanion. Nous avons choisi ces quelques joueurs car il symbolise par leur saison et leur parcours l’identité de Lo Spezia Calcio.

  • Andrej Galabinov, les gènes du sportif, Attaquant, 32 ans

Le Bulgare a une particularité assez étonnante. Le garçon vient d’une famille de sportifs. Mais il est le seul à se servir de ses pieds autrement que pour prendre une impulsion. Ses parents ont été des joueurs de volley, son grand père gardien de but. On ne sait pas si la famille brille par son intelligence mais on se doute qu’ils devaient avoir de bonnes notes en EPS.

Formé par le CSKA Sofia, il passe sa carrière à naviguer dans les zones sombres et anonymes dans les divisions inférieures italiennes. A force de ne pas se faire remarquer, Andrej parvient à obtenir un contrat au Genoa. En toute logique, il ne parvient pas y faire sa place. Il joue mais il ne marque pas. Son contrat est rompu. Il décide de rester dans la région. C’est chiant de s’occuper du déménagement et tout alors autant faire les choses simplement. Le Bulgare signe donc à Lo Spezia Calcio. Et ça marche plutôt pas mal. Grand et plutôt puissant, il ne possède pas un jeu très séduisant mais c’est le genre d’attaquant utile à une équipe.

On ne devrait pas le retrouver en Serie A. L’international bulgare est sur le départ. Volpi veut un attaquant d’un tout autre calibre pour espérer se sauver dans l’élite. Les noms de Donnaruma ou Zaza sont sortis dans la presse.

  • Simone Scuffet, Gardien de But, 24 ans

Formé par l’Udinese, Simon Scuffet est considéré, à son poste, comme une des plus grands espoirs du pays. Il Quotidiano del Friuli évoque son ascension dès 2014. On ne s’embarrasse pas avec les comparaisons ici comme ailleurs. On le compare très tôt à Gigi Buffon. Après une saison assez exceptionnelle à la Spezia, Simon retourne dans le Friul pour faire autre chose que manger des patates. La Spezia se retrouve à poil. Dans ce contexte, il n’est donc pas très étonnant que les premières rumeurs évoquent un gardien de but. Après quelques atermoiements, les Spizzinis devraient faire signer un portier expérimenté. Jesse Joronen devrait débarquer et sa mission est délicate. Il doit tenter de sauver le club et faire oublier Simone Scuffet. Mais Volpi semble ne pas abandonner l’espoir de conserver le jeune portier. Les négociations auraient déjà commencé. Ca serait incontestablement un superbe coup.

  • Emmanuel Gyasi, MOG, 26 ans le SuperSub Ghanéen

Le garçon a une histoire particulière. Il naît tout d’abord en Sicile à Palerme. C’est un bon point de départ me direz-vous. Il y vit quatre ans avant de repartir au Ghana, le pays d’origine de ses parents. La famille déménage à nouveau pour ses onze ans et s’installe à Pino Torinese dans l’agglomération Turinoise. Le garçon se trouve un petit club. Très rapidement, il montre des qualités et un potentiel impressionnant. Sa chambre est décorée par la jolie dentition de Ronaldinho qui apparait en poster au-dessus de son lit. Le garçon intègre l’équipe primavera du Toro en 2011. Il fréquente les équipes de jeunes du Toro et après les deux années règlementaires, Emmanuel connait le même sort que les autres jeunes joueurs italiens aspirant à devenir professionnels. Il passe de club en club et de prêt en prêt.

Le Toro ne lui donne pas de nouveau contrat. Emmanuel est libre ou presque. Lo Spezia lui propose un contrat après avoir payé un transfert de mille euros… Pour ne le changer dans ses habitudes et le brusquer, le club décide de le prêter. Son passage à Sud Tirol marque une vraie bascule dans son parcours. Le milieu offensif obtient enfin du temps de jeu. Et il le met à profit le bougre. De retour à La Spezia, le Ghanéen va enfin avoir sa chance dans le club qui l’a recruté. Comme quoi, tout arrive. Pasquale Marino a l’œil. Il lui offre le couloir et sa confiance.

Cette saison, Emmanuel a su convaincre son nouvel entraîneur. Il a conservé sa place dans le groupe. Le Ghanéen rentre souvent en jeu et se montre souvent décisif. Il réalise sa plus belle saison en étant même un des principaux artisans de la victoire contre Frosinone en play-off. Son histoire illustre assez bien le parcours du combattant d’un jeune joueur formé en Italie. Il faut surmonter de sacrés défis pour parvenir à sortir du lot. Il ne faut surtout pas grand-chose pour tomber dans l’oubli. Avec cette force de caractère, Emmanuel s’imposera dans le groupe et jouera l’année prochaine. Il faudra se battre. Ça tombe bien, il se débrouille plutôt bien à ce petit jeu-là.

  • Giulio Maggiore, Milieu, 22 ans, l’espoir local

Maggiore est un enfant du pays. Repéré par les scouts du pays, Giulio décide de tenter sa chance au Milan AC. L’aventure ne dure que quelques semaines. De retour dans sa région, Maggiore est recruté par Lo Spezia Calcio. Il y fait ses classes et il est plutôt classe. Très rapidement, il sort du lot. Il est tellement plus facile que les autres, plus précis, plus rapide. Giulio veut réussir et on peut imaginer qu’il garde dans un coin de sa tête son échec au Milan AC. La volonté ne fait pas tout mais quand elle est associée au talent, tout devient possible. Il aura attendu sa majorité pour s’imposer en équipe première et ne plus lâcher sa place. Après avoir fréquenté toutes les sélections nationales chez les jeunes, il est devenu international espoir. Il sera LE JOUEUR à suivre cette année. Retenez ce nom mesdames, messieurs, Giulio Maggiore.

Les deux champions de Lo Spezia

Ouf, c’est presque fini…

Nous pourrions encore écrire de longues lignes sur les autres joueurs. On vous aurait parlé de Terzi le vieux capitaine et chef de route ou bien encore de la vivacité de Ferrer, un jeune latéral espagnol qui a fait des dégâts cette année. On évoquerait les prêts de Sassuolo de Marchizza et Ricci. Mais votre est compté et le mien également. Nous vous invitons à surveiller le mercato des Aquilotti (les Aigles). Il sera passionnant et déterminant. Les noms de Skov Olsen ou Godfred Donsah ont déjà fuité dans la presse. L’effectif n’est pas tout à fait prêt pour le grand bain. Il s’agirait de ne pas trop tarder. La saison reprend déjà dans trois semaines…

L’entretien avec Andrea Bonatti

Le quotidien de La Spezia

Nous avons tenté notre chance. Comme le prétend l’adage : « Qui ne tente rien n’a pas grand-chose ». Nous avons contacté par mail Andrea Bonatti. En m’intéressant à La Spezia, à la ville et au club, j’ai parcouru les pages de « La Citta della Spezia ». Je suis rapidement tombé sous le charme. Andrea est le journaliste affecté au sport et plus précisément à Lo Spezia Calcio. Il en connait les moindres détails et suit chaque turpitude avec une attention singulière. Ses articles sont remarquables. Nous avons donc pris le soin de nous connaître. Nos échanges furent amicaux. Andrea nous fait l’honneur de répondre à trois petites questions. Nous l’en remercions chaleureusement.

Andrea suivant l’évolution de Lo Spezia Calcio

Horsjeu.net : La montée en puissance de Spezia surprend même ceux qui s’intéressent à la Serie A. Le club semble aussi surpris que ses fans. Est-ce que j’exagère un peu ou partagez-vous cette opinion ?

Andrea Bonatti : Cela a été une surprise pour beaucoup. Il est vrai que La Spezia a tenté de conquérir la Serie A pendant de nombreuses années sans y parvenir. Plus récemment, le projet du directeur sportif Angelozzi a été pensé pour jouer la montée en trois ans. Grâce à l’excellent travail de Vincenzo Italiano, l’objectif a été déjà réalisé dès la deuxième année. Cependant, pour les investissements et le travail réalisés sous la présidence Volpi, La Spezia était une équipe émergente à l’ambition déjà connu et assumée.

Horsjeu.net : L’histoire de la 42e compagnie des pompiers de La Spezia est fabuleuse. Le club pourrait devenir le seul club italien à remporter un Scudetto sans avoir disputé un seul match de Serie A. Pensez-vous que la procédure a une chance de succès (avec le titre Lazio en 1915 et le titre Toro en 1927)?

Andrea Bonatti : Je pense que si les demandes de la Lazio et de Turin sont acceptées, alors Spezia a également de très bonnes chances d’obtenir un championnat officiel. Mais je dois dire que l’histoire de ces footballeurs enrôlés dans les pompiers au milieu de la guerre a une valeur humaine bien plus précieuse que n’importe quel trophée de football dans le monde.

Horsjeu.net : Nous partageons ton avis. Il faudrait consacrer un article particulier sur ce sujet. Nous l’avons envisagé comme une anecdote mais c’est bien plus que cela et tu as raison de le souligner. Et enfin, dernière question pour conclure pour ne pas abuser de ton temps, tu écris dans un de tes articles « Nous vivons l’âge d’or de Lo Spezia Calcio ». Tu l’expliques par le travail et l’investissement de Volpi et le choix de Vincenzo Italiano comme formateur. Penses-tu que le club pourra se sauver sur le terrain ? Le club devra forcément dépasser sa compétence formatrice et recruter ailleurs. Avez-vous des idées ou des pronostics pour l’avenir de Lo Spezia Calcio ?

Andrea Bonatti : L’histoire récente des petits nouveaux en Serie A nous montre bien que le maintien la première année est une opération vraiment compliquée. Lo Spezia a une équipe plutôt jeune et talentueuse, mais avec peu d’expérience de l’élite où le rythme de jeu, la qualité technique et la force physique sont multipliés par rapport à la Serie B. Je pense donc qu’il faudra compter sur le recrutement une demi-douzaine de joueurs déjà habitués à la Serie A pour espérer jouer et obtenir le maintien.

Horsjeu.net : Merci et encore merci Andrea pour ton temps, tes analyses et tes mots sympathiques. Nous garderons un œil attentif sur Lo Spezia Calcio. Nous t’inviterons en fin de saison afin de faire le point sur la situation sportive du club. Merci à vous tous pour votre attention, vive le Calcio et à bientôt les amici.

3 thoughts on “Calcio Académie vous présente Lo Spezia Calcio

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