Colombie-Uruguay (2-0), la Charrùas Académie livre ses notes
Sans Suarez, cette attaque manque de mordant
Hola !
Je me présente Diego Forlanal, ancien membre des escadrons de la mort, je remplace mon ami Juan Alberto Chafouino qui s’est absenté pour participer à un tournoi de foot où il mordra tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un italien.
Et oui on l’a mauvaise après la suspension de notre Luis Suarez national, 9 matchs de suspension avec La Celeste et 4 mois de suspension de toute activité liée au football qu’ils lui ont mis ces pendejos de la FIFA. Il était donc dans l’obligation de quitter ses partenaires et de rentrer au pays, où il a reçu un accueil triomphal digne de l’homme aux grosses cojones e dientes qu’il est.
Une sanction clairement disproportionnée, vous avez vu la taille de ses ratiches de devant à notre Luis ? Elles sont tellement longues que parfois elles finissent forcément par traîner sur l’épaule d’un adversaire lorsqu’il va au contact. Puis quand une partie de notre corps est proéminente on a forcément envie de la montrer et de s’en servir (l’éditeur bel homme en sait quelque chose, non lui c’est pas les dents).
Mais il est pas aimé notre Luis, depuis la Coupe du monde 2010 le reste du monde lui en veut, et oui avec son sauvetage de la main il a empêché les gentils petits Ghanéens mouillés dans plein d’affaires de corruption et de matchs truqués d’aller en ½ finale vous vous rendez compte ! Pourtant c’est le genre de taré attachant le Luis, un type qui se donne toujours à 100% pour son équipe, tout le contraire des tarés du style de Balotelli.
On peut au moins espérer que cette injustice engendrera un sentiment de révolte et une surmotivation chez nos joueurs qui nous permettra d’éliminer ces maricons de Ccolombiens.
La composición:
On reconduit le 5-3-2 qui avait bien marché contre l’Italie, Maxi Pereira qui était entré à la mi-temps est cette fois titularisé d’entrée, Gonzalez est préféré à Lodeiro au milieu du terrain, et en l’absence de Suarez c’est Forlan qui épaulera Cavani en attaque.
El Juego:
Dès le début du match la vitesse des sniffeurs de cocaïne nous met en difficulté, Cuadrado et Zuniga semblent particulièrement agités et nous obligent à faire des fautes pour les calmer un peu. Les coups-francs qu’ils obtiennent permettent à Muslera de se chauffer les gants.
Au quart d’heure de jeu les Colombiens commencent à s’installer tranquillement dans notre camp. On perd rapidement le ballon lorsqu’on cherche à se projeter vers l’avant, étant incapables de progresser face à eux balle au pied on essaye de passer par les airs, un long ballon bien inspiré de Godin trouve Cavani mais ce dernier loupe son contrôle.
A la 28e minute à la suite d’une offensive colombienne Alvaro Pereira renvoie le ballon dans l’axe, Aguilar de la tête remet instantanément le ballon vers l’avant où il trouve James Rodriguez bien positionné et démarqué entre les lignes, il contrôle dee la poitrine et enchaîne avec une grosse frappe du gauche de 25m, BOUM ! Avec l’aide de la transversale le ballon finit au fond des filets. Peut-être le plus beau but de la compétition. A ce moment-là je comprends ce qu’ont ressenti les opposants politiques que l’ont a torturé à base de fist anal.
On essaye de réagir avant la mi-temps, un coup-franc de Cavani passe juste à côté des cages adverses. Puis on assiste à un gros tampon de Yepes sur Forlan dans la surface qui aurait pu valoir un pénalty. S’en suit un bel accrochage verbal entre les 2 vétérans qui s’envoient à la gueule toutes les insultes qu’ils ont appris au cours de leur carrière. Lorsque Forlan en est arrivé aux insultes en japonais Yepes a bien été obligé de fermer sa gueule.
Quelques minutes avant la mi-temps une frappe d’Alvaro Gonzalez obligera Ospina à s’employer. On a du mal à positiver à la pause, les réactions après le but ont été bien trop timides, on manque d’inspiration et on a toujours autant de mal à s’approcher du but adverse. Techniquement on se fait bouffer par notre adversaire du soir.
Et au retour des vestiaires mes craintes vont rapidement se confirmer. 50e minute, enculade à sec épisode 2: l’action part du côté droit pour arriver dans les pieds de Jackson Martinez, il oriente vers Armero qui est monté dans son couloir gauche, le centre de ce dernier est sauvé de la sortie de but par la tête de Cuadrado qui remise en retrait vers le plat du pied de James Rodriguez qui inscrit là un doublé. 2-0… Uruguay are in la merde, comme dirait ce grand philosophe de Gary Lineker.
On essaye d’apporter du sang neuf pour réagir, Stuani et Gaston Ramirez font leur entrée à la place de Forlan et Alvaro Pereira. Bientôt suivi par Abel Hernandez qui remplacera Gonzalez.
Cristian Rodriguez sur une belle percée dans l’axe suivie d’une frappe et Stuani sur une volée lobée à l’intérieur de la surface de réparation se procurent des occasions mais à chaque fois Ospina est impeccable.
Cela commence à se chauffer entre Armero et Ramirez, les bancs s’en mêlent et Lugano toujours remplaçant se reçoit même un carton jaune, il était inconcevable que le beau Diego quitte la coupe du monde sans laisser son empreinte quelque part.
A 10 minutes la fin, Ramirez alerte bien Maxi Pereira sur le côté droit de la surface de réparation, il se présente face à Ospina qui fait face et repousse sa frappe sans trembler. Le seul colombien que j’apprécie cet Ospina, et oui j’ai de l’amitié pour les niçois depuis que j’ai sympathisé avec Jacques Médecin à Punta del Este au début des années 90. Un grand homme avec qui je partageais plein de valeurs, j’en garde un souvenir ému. Le gardien niçois se mettra de nouveau en évidence juste avant la fin en se détendant bien sur la droite sur une frappe instantanée de Cavani à l’entrée de la surface.
Et voilà c’est fini, on rentre à la maison, privés de notre meilleur joueur on a pas existé. Les colombiens ont parfaitement gérer leur match. De notre côté on a jamais réussi à construire des phases de jeu intéressantes, on a obtenu des occasions uniquement sur des frappes de loin, des coups de pieds arrêtés ou des contres favorables. Arevalo semblait trop esseulé à la récupération, on a aussi constaté un manque de liant entre la défense et l’attaque à cause notamment des latéraux qui ne sont pas parvenus à apporter le surnombre offensivement.
On arrive peut-être à la fin d’un cycle avec Oscar «El Maestro» Tabarez présent à la tête de la sélection depuis 2006. Et quel beau cycle, une 4e place à la CDM 2010, une Copa America gagnée en 2011 et une 3e place à la Coupe des confédérations 2013. Et cette année on retiendra les victoires face aux anglais et aux italiens qu’on a renvoyé prématurément chez eux avec beaucoup de plaisir.
Los jugadores:
Fernando Muslera (3/5): Dur de l’incriminer sur les 2 buts encaissés, il lui manquait pas grand chose pour sortir la grosse frappe de James Rodriguez, c’est sans doute ce petit truc qui le sépare des très grands gardiens. Le championnat turc c’est pas l’idéal pour sa progression. A 28 ans, il est temps qu’il quitte ce championnat de bouseux pour un club plus huppé.
Alvaro Pereira (1/5): Alors qu’il a l’habitude de se transcender en sélection il est cette fois passé à côté de son match et a livré une prestation anale digne de ses matchs sous le maillot de l’Inter. Un renvoi de la tête dans l’axe sur le 1er but, des pertes de balle rapides à chaque fois qu’il a essayé de se projeter vers l’avant. Et pour couronner le tout sur le 2e but colombien il revenait tout doucement se replier en défense au lieu de se bouger pour aller au marquage de Cuadrado qui fera la passe décisive.
Martin Caceres (2/5): En difficulté face à la vitesse des colombiens pendant tout le match, repositionné latéral gauche après la sortie d’Alvaro Pereira il n’a pas su non plus s’imposer offensivement. A son retour à Montevideo il a provoqué un accident de la route en étant positif à l’alcootest, bravo champion…
Diego Godin (4/5): Le meilleur Uruguayen du match, impérial dans le domaine aérien où il a gagné tous ses duels. Il a même essayé parfois de monter balle au pied pour lancer des offensives. Une saison pleine pour lui, dommage que ses coéquipiers n’aient pas été à la hauteur.
José Maria Gimenez (2/5): La bonne surprise des 2 matchs précédents, il avait été impressionnant de facilité face aux Anglais et aux Italiens. Il est rentré dans le rang sur ce match là, pas assez autoritaire, il a eu du mal à gagner ses duels. Il faut dire aussi qu’il est pas habitué à ce rythme là, 3 matchs d’affilée ça doit lui faire bizarre, lui qui n’aura joué que 2 matchs cette saison avec l’Atlético.
Maxi Pereira (2/5): Sans être transcendant il a mieux tenu son couloir que son alter ego du côté gauche. Offensivement il s’est uniquement montré dangereux en fin de match où il se procure une énorme occasion face à Ospina.
Egidio Arevalo (3/5): Le pitbull de l’Uruguay déçoit jamais, présent à la récupération où il a colmaté les brèches en défense, il fait 2 gros sauvetages alors que les colombiens partaient en contre. Il a aussi été bien rugueux dans les contacts en faisant rapidement comprendre à Zuniga et Cuadrado qu’ils feraient mieux de pas trop s’approcher de lui. Ah au fait Juan Alberto Chafouino m’a dit de vous rappeler qu’il joue au Mexique merde ! Allez le chercher !
Cristian Rodriguez (2/5): Il a essayé de réveiller l’équipe sur les 20 dernières minutes par son activité. Mais on sait bien qu’il va rarement au bout de ses actions, c’est le genre de joueur offensif qui marque uniquement 2-3 buts par an, et il avait déjà atteint son quota cette saison.
Alvaro Gonzalez (2/5): Assez quelconque comme souvent, on a tendance à oublier qu’il est sur le terrain. Il s’est signalé par quelques frappes lointaines sans grand danger pour le gardien adverse, et quelques duels gagnés dans l’entrejeu.
Diego Forlan (1/5): C’est moche la vieillesse. L’homme qui a illuminé la coupe du monde précédente de sa classe et de son talent a erré comme une âme en peine sur le terrain. J’ai pas compris pourquoi Tabarez l’a fait débuter, j’aurai plutôt vu Stuani aligné d’entrée alors que Forlan aurait pu rentrer en fin de match pour mieux négocier les coups de pieds arrêtés.
Edinson Cavani (2/5): Très brouillon, beaucoup de contrôles loupés dont certains qui ont annihilé des contres attaques intéressantes. Comme lors du match face au Costa Rica en l’absence de Suarez il est incapable de prendre le leadership à son compte et de tirer l’équipe vers le haut.
Christian Stuani : Une belle volée qui aurait pu tromper Ospina, au-delà de ça il a pas touché énormément de ballons.
Gaston Ramirez : Bonne vision du jeu, il a réussi à faire un peu le lien entre la défense et l’attaque chose qu’on avait pas avant son entrée.
Abel Hernandez: On l’a surtout vu courir dans le vide. En même temps on allait pas être sauvé par un mec qui joue en Serie B.
Je laisse le mot de la fin au président de la république uruguayenne José Mujica qui a eu les mots justes pour exprimer ce que notre peuple ressentait: «La FIFA est une bande de vieux fils de putes».
Diego Forlanal