De la L2 à la coupe de France en 20 jours
tout va très vite dans le football
Yeah baby,
Et oui, c’est le retour de la Breizhou, aussi régulière que son stade rennais d’amour, aussi cuite qu’une saucisse dans une galette, et aussi pressée que du jus de pomme brut avec de l’alcool dedans plus connu sous le nom de Cidre de Cornouailles (à ne pas confondre avec le Cid de Corneille).
Très occupée à rien foutre, la Breizhou n’a pas pris le temps d’académiser les 4 dernières rencontres. Elle tâchera donc ici de rattraper son retard, afin de faire comprendre à ses éventuels lecteurs marseillais, nantais, lillois ou encore bordelais comment on parvient à être heureux malgré une saison qui semble ratée aux yeux du mécréant.
ACTE I _ Perdre avec panache mais presque _ le saucissico.
Après avoir réussi à s’incliner à Valenciennes, permettant aux maîtres des lieux de revenir à 6 points de nos rouges-et-noirs, le Stade Rennais avait la lourde et grasse tâche de recevoir les Toulousaings, très performants à l’extérieur, et qui ont eu la curieuse idée de ne plus titulariser Ali Ahamada.
Grosse déception côté rouge-et-noire tant l’ex-internationalol espoir avait été décisif lors du match aller, permettant aux Rennais de s’imposer 5 buts à 0 au Stadium. C’est à la place Zachary, charmant-garçon, Boucher, recrue hivernale en provenance du Havre comme tant de gardiens de L1 (les frangins Mandanda, Johny Placide, Olivier Blondel le 2e gardien toulousaing… liste non-exhaustive).
Pour l’occasion, Guy-Gilbert insiste avec son 4-2-3-1 qui serait plus performant avec Juju Féret, malheureusement indisponible.
Costil – Danzé (cap), Boye, Armand, Mbengue – Makoun, Konradsen – Pitroipa, Kadir, Alessandrini – Toivonen.
Les faits de Matc’h
Durant les 10 premières minutes, Rennes attaque plutôt bien son match, sans obtenir d’occasion fabuleuses non plus. Puis là, c’est le drame.
14e minute : Corner toulousaing. Voyant qu’il peut dégager la balle, et connaissant sa qualité de relance plus que médiocre, John Boye rentre sa tête dans son cou (et pas dans son cul) afin d’éviter le ballon qui surpend Ola Toivonen, juste derrière. Le ballon est dévié au fond par le redoutable attaquant suédois qui marque donc son 4e but à domicile.
Notre beau goleador tente de dire quelque chose mais voyant le visage de John Boye, il préfère laisser tomber et se dirige vers le rond central, sans que cela soit sale, puisqu’Ola est toujours élégant.
28e minute : Blessé ou plus du tout motivé à l’idée de jouer face à ses anciens coéquipiers qui sont bien installés devant au classement, Cheikh Mbengue quitte la pelouse remplacé par Emerson, pour ce qui sera son dernier match avec le Stade Rennais.
45e minute : Coup-franc toulousaing. Didot décale Chantôme qui frappe fort vers le but, tout droit. La frappe fait un peu peur à Jean II qui préfère éviter le ballon. Masqué, Benoit Costil ne peut que constater les dégâts. Difficile de savoir quel but encaissé est pour l’instant le plus ridicule. Mais l’avantage au score récompense des Pitchouns qui ont pris le match en main et semble largement au -dessus.
C’est la merde.
68e minute : Le but de l’espoir. Le but de la folle remontée. Centre moyen d’Alessandrini, repoussé très mollement par Zachary le gentil-garçon boucher. Nelson Oliveira en profite pour montrer qu’il est capable de marquer des buts de la tête en plaçant le ballon hors de portée du portier toulousaing.
2-1, en route pour la remontée improbable !
73e : Ah ben non. 5 minutes plus tard, les Toulousains, Ben Yedder en tête, se promène dans la surface rennaise, trouve Chantôme, qui décale Aurier, tout seul côté gauche de la défense rennaise. L’homme de couloir convertit l’offrande et redonne deux buts d’avance aux toulousaings. Il n’y aura pas de miracle
89e : Quoique… Tentative de bicyclette pourrie de Truquini qui échappe des mains de Zachary. Doucouré jaillit pour mettre le ballon au fond. 3-2. Va-ton réussir à marquer un 3e but trop pas mérité mais qui permettrait de prendre 1 point ?
90e+3 : Ben non.
Transition intestinale.
Dans le même temps, Valenciennes s’impose à Evian et revient à 3 points du Stade Rennais. Frayeur, terrible frayeur. Mais non, je déconne, je suis pas journaliste, j’ai une mémoire qui dépasse 3 jours. Certains redoutent notre terriiiiiible calendrier, mais c’est oublier que
1- on est le Stade Rennais, nos résultats n’ont aucune logique. On est même foutu de s’imposer au Parc des Princes à la surprise gérénanale.
2- Le calendrier de nos deux poursuivants n’est pas évident non plus.
3- On arrivera ptet pas à la barrière ultra-symbolique de 42 points, mais ça fait un moment que les relégués en sont loin. Sauf en 2011, où Monaco est descendu avec…44 points.
ACTE II _ On a niqué vos mères sur la Canebière _ Victoire au Vel’ après l’hiver.
Ils sont beaux tous les spécialistes à venir « craindre le pire » pour nous. De Jean-Michel Larqué aux Pépés de L’Equipe du Soir (je parle de Bernard Lions et de Vincent Duluc, pas de Carine Galli ou d’Alessandra Bianchi), nombreux furent ceux à nous décrire comme « un relégué surprise type comme le furent Lens, Monaco ou Auxerre. »
Même la presse locale s’en mêle, avec David Thomas qui relate sur twitter un ‘incident’ entre Montanier et Jean de Makoun, qui serait accusé de prendre les jeunes pour ses domestiques et de les envoyer chercher les ballons qu’il n’a pas cadrés. Le groupe ne vivrait donc même pas bieng et ça sentirait la crise.
A croire qu’aucun d’entre eux n’a pigé comment fonctionnait le Montanier’s project qui a pourtant fait ses preuves à Saint Bel-et-Sébastien, au Pays Basque : saison galère, puis saison magique. Guy-Gilbert préfère d’ailleurs rire de l’incident plutôt que s’en foutre, signalant qu’il y a des recadrages toutes les semaines et que ça a fait rigoler son vestiaire de voir que ce ‘non-évènement’ prenait autant d’ampleur.
Il n’en demeure pas moins que – soyons honnêtes tampon ultra – la Breizhou n’en emmenait pas trop large avant ce déplacement au Vel. Entre deux équipes en méforme affirmée, laquelle allait se montrer suffisamment magique pour relancer l’autre. Il était évident qu’on avait à faire à deux sacrés clients. Si l’on exclut la parenthèse Deschamps, difficile de ne pas voir l’Olympique de Marseille des années Dreyfus comme un Stade Rennais du Sud, bien qu’ils tentent de se faire passer pour des Allemands de Provence depuis le début (d’abord le Bayern dixit RLD, puis Dortmund maintenant avec Vincent -Schnaps à -Labrune).
Alors, c’est vrai qu’on se fout bien de notre gueule avec nos multiples défaillances en coupes. Mais comment oublier le Marseille-Sochaux de 2007, avec un but d’Anthony Le Tallec (lose puissance 3) dans les prolongations (lose puissance 22) pour finalement voir la coupe soulever par l’adversaire après les tirs-aux-buts (lose puissance 1000).
Qui allait être assez poissard pour perdre ce match ? La seule chose dont nous étions sûrs, c’est qu’il était impossible que cela se termine par un 0/0. Un 4/4 semblait encore plus probable. Ou encore un partout avec un but dans les arrêts de jeu.
Le spectacle sera finalement beaucoup moins au rendez-vous, mais la bite au garde-à-vous.
La fée de matc’h
Quelque part en 1ere mi-temps : Chavroux frappe en lucarne, mais Billy Costil trouve qu’il ne faut pas pousser le bouchon un peu trop loin Maurice. Il évite l’ouverture du score d’un majestueux envol qui n’est pas sans rappeler sa performance lors de la dernière victoire rennaise en ce stade. Malheureusement, on est sans nouvelles de Kembo-Ekoko depuis. Comme tout le monde.
77e : Contre attaque éclair. Premier miracle : Pitroipa joue vite vers l’avant sans partir dribbler 4 joueurs adverses. Deuxième miracle : Nelson Oliveira fait une passe tout ce qu’il y a de plus classique et efficace plutôt que de tenter une talonnade. Troisième miracle : Abdoulaye Doucouré marque sans réellement frapper. Le ballon rebondit sur une motte avant de se cogner sur le tibia du marathon-man rouge-et-noir puis l’intérieur du premier poteau de Steve Mandanda. Hélicoptère dans mon salon : ça sent la ouine.
Quelque part en 2e mi-temps : Gignac réussit à se présenter quasi-seul face à Billy. Il frappe au premier poteau mais du pied, l’impérial gardien tatoué dévie le ballon en corner.
Quelque part en 2e mi-temps : Deuxième grosse alerte sur le but avec une tête plongée de… Valbuena ! Elle passe au ras du poteau comme si les Indiens du cimetière s’étaient dit à la dernière minute que c’était quand même un peu trop comme égalisation.
Sinon, Payet est encore plus ridicule que Thauvin qui était plus ridicule que Djamel Belmadi. Le Stade Rennais s’impose 1/0 à Marseille, mettant fin à la série noire, et s’éloignant aussi de la zone rouge puisque dans le même temps, les Valenciennnois se sont fait rattraper par la malédiction du grand stade et s’inclinent 3 buts à 2 face à Ajaccio. Lolilol.
Transition intestinale.
Voilà. Plus personne pour dire qu’on a encore une tronche de relégué avec cette victoire au Vélodrome qui n’a rien de miraculeuse, cumulée à la défaite des Nordistes chez eux face à la lanterne rouge. On passe à 6 points d’avance sur la zone rouge, avec un club tampon-serviette rose entre elle et nous, et bien évidemment une différence de buts largement favorable. Tranquille. Reste la coupe de France pour ajouter un peu de beurre salée dans cette saison mi-fist, mi-raisins.
ACTE III _ Tu n’en veux du demi pour finir ? _ ben voilà, sers-toi
Malgré la « saison pourrie » unanimement saluée par les journalistes et consultants de France et de navets, le Stade Rennais se voit encore l’opportunité de se qualifier pour la prochaine Europa ligue via la plus belle des compétitions qu’elle peut espérer gagner un jour. La vraie coupe, la seule digne de ce nom. Pour se faire, Rennes doit la gagner. Ou affronter Monaco en finale (à condition toutefois que les Monégasques finissent sur le podium, ce qui semble inévitable).
Quoi qu’il en soit donc, Rennes doit gagner ce ¼ qui l’oppose à l’horrible Losque, club formateur de Nicolas Fauvergue et actuel employeur de René Girard.
Le 4-3-3 mis en place au Vélodrome a conquis Guy-Gilbert qui aligne la même compo qu’à Marseille, à l’exception d’Ola Toivonen qui remplace Manoloson Oliveira.
Costil – Danzé (Cap), Kana-Biyik, Armand, Mbengue – Konradsen – Doucouré, Makoun – Grosicki, Thorvonen, Bidulini
Pour l’occasion, je, soussigné Roazh Takouer, druide footballistique du IIIe millénaire, serai accompagné par la pensée de Marco Grossi, garde-suisse et garde-manger, en visite aux Sports, 2 rue des Morillons, 75015 Paris.
L’effet de matc’h
Avant le matc’h : Pour la première fois de ma vie, j’arrive au stade plus d’une heure avant le coup d’envoi. Je peux garer ma twingo à une place autorisée. La cause ? Ben récupérer ma place de stade pardi, ma commande ayant été mise de côté sous prétexte que j’avais oublié de confirmer en temps et en heures. Fort heureusement, la grande solidarité qui caractérise le peuple rouge et noir m’offre un plan B, soit une autre place, mieux située que celle que j’aurais dû avoir, youp la boum ! De son côté, Marco Grossi arrive en vue du bar après un mac gerbal, la pénurie de galette-saucisse en région parisienne continuant de frapper depuis la naissance de la ville :
À notre arrivée, première surprise : on voit encore à travers les vitres. Ben alors, pas encore de buée ? Pas de transpi et de cris houblonnés ? On arrive même à trouver un bout de comptoir libre pour poser le coude. Il en faudra plus pour nous perturber : deux pintes de Morgane steuplait Charly ! À peine le temps de boire la première gorgée que ça commence à gueuler pour tout et n’importe quoi : une touche gagnée, une passe réussie…
Quelque part en 1ere mi-temps : Belle combinaison entre K-1000 Grokiki et Romain Danzé, qui dans l’euphorie tente son premier dribble depuis 2009. 6m.
Comme si qu’y zavaient senti le coup venir, ça commence à jouer des coudes au comptoir à la demi-heure de jeu et je commence à transpirer des aisselles. Là on commence à se sentir à la maison.
34e : Centre de Machintruquini vers Toivonen, qui effleure ou pas le ballon. Quoi qu’il en soit, ça fait perdre son froc à Rozenhal et non à K-1000, qui profite du marquage un peu lâche de Souaré pour contrôler et allumer du gauche Steeve et l’anal. 1-0 pour le Stade Rennais. C’est la giga teuf en tribune. « T’en as jamais assez » chante-t-on tous ensemble. On danse aussi. Et ça danse aussi dans mon slip.
Tout le bar massacre en chœur Depeche Mode, deux nanas bourrées au bout du comptoir se lancent dans un concours d’imitation du cri de la mouette. Ya pas à dire, la Coupe de France et le Stade rennais c’est une histoire à part.
44e : Sortie moisie d’Et-l’anal qui dégage comme il peut le ballon plein axe. En embuscade, Son altesse Jean de Makoun accepte exceptionnellement d’aller chercher le ballon mais il ne cadre pas cette occasion-cadeau de breaker.
Alors qu’on trempait tranquillement la barbe dans la mousse à la Morgane, le sieur Jean II a failli nous faire tout recracher sur une reprise du gauche qui passe pas très loin mais un peu quand même.
Mi-temps : On mène 1/0. Je m’installe au premier rang de la tribune pour être sûr de ne plus rien comprendre au match.
Le bar se vide sur le trottoir et j’en profite pour poser mon deuxième coude sur le comptoir. Le temps de reprendre une tournée que Charly garde le public bien chaud.
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Peu après la reprise : C’est vrai qu’on voit vraiment pas grand chose au premier rang. Et encore, j’évite d’avoir la vue masquée par l’un des poteaux géants qui tient les filets, installés pour protéger le public à l’époque où Stéphane M’Bia jouait.
Pendant que mon voisin commente le match à la Jean-mimi, à base de « café-crème » et de « carton là ! Carton ! Mais carton bordel ! », ma chemise ne fait plus qu’un avec ma peau, un type adossé à la vitre glisse contre la paroi et un troisième gusse est au bord de la syncope. Pinte de Morgane ? Pinte de Morgane.
Quelque part en 2e mi-temps : Grosse occaz lilloise avec cette reprise en demi-volée de Salomon Kalou qui passe un peu au-dessus. Il faut reconnaître que si Marvin Martin semble paniquer à l’idée de tirer au but, l’ex futur-Zidane a suffisamment de ballon pour apporter un peu de fluidité au jeu lillois et leur permettre de s’approcher du but rennais. Ça change des frappes molles et pas cadrées de 20m signée Florent Balmont.
« Faites entrer Bruno Cheyrou ! » « Où est Christophe Le Roux ? » Je décide de surveiller mon voisin de près, c’est un bon. Même si je ne suis le match que d’un œil, et le bon (et la brute et le truand), les gars du Stade ont l’air de jouer comme il faut. Même la reprise de Salomon Kalou qui flirte avec la transversale ne me vaut qu’une petite fuite urinaire. « Bonaventure l’aurait mise ! »
Peu après : Alors que Bakayoko entre sur la pelouse, la Route de Lorient entame une ola mixée avec un « qui ne saute pas ». On ne se fait pas prier pour reprendre en chœur dans le bar, mais à notre sauce : « qui ne saute pas n’est pas Tiémoué, ouais ! ». Normal.
90e minute : Machinchosini reçoit le ballon côté gauche par Oliveira après une récupération de Doucouré. Il fixe Béria qui est à 5 m de lui, et frappe très fort vers le but d’Et-l’anal. L’ex portier brestoa est en plein dans la ligne de tir, mais en bon Et-l’anal qu’il est, ne fait que dévier le ballon au fond des filets. Dire qu’au moment où la diva frappa, j’étais en train de gueuler : « mais garde ta balle connard, il reste 3 minutes !!!!! ». Ok, je retire. Merci, truc. J’ai plus de slip, mais c’est pas grave.
Et alors là, je ne sais pas si c’est la chaleur, la Morgane ou bien la discussion avec un Palois sur la vraie valeur de Severino Lucas, mais j’assiste à un moment … Stade rennais. La scène se déroule en 3 actes : 1), Nelson « Manolo » Oliveira, qui a remplacé Thorvonen, réussit un gestechnique, si si. En l’occurrence, une passe vers Enflurini, qui allume du gauche sur Elanal, qui 2), va chercher son portable, regarde les vidéos des plus belles actions de Porato, Grégorini et Trévisan, s’enduit les mains de saindoux, et dévie le ballon dans ses buts au prix d’une belle extension. 3) Non mais dites-moi que je rêve. Purée, mais c’est pourtant vrai : Enflurini célèbre son but ! Pire, il sourit et saute dans les bras de ses coéquipiers ! « Steeve Elanaaaaaa, Steeve Elanaaaaa, Steeve-É, Steeve-É, Steeve Elanaaaaaaa ! » Il est vraiment temps de siffler la fin du match, trop d’émotions d’un coup
Après le matc’h : Pour changer un peu du Valy, je passe la soirée au local RCK où l’ambiance est joyeuse et festive. Il y a même des filles et des hobbits qui y sont. Un vrai fest-noz.
À un supporter du Stade Malherbe qui essayait de nous griller pour les chiottes : « eh oh, quand on dégage Costil comme un malpropre et qu’on voit ce qu’il est devenu à Rennes, on ferme sa gueule et on laisse passer les autres ! Ton club c’est vraiment un club de merde ! ». Quelle belle soirée..
Conclusion intestanale
C’est nous qui sommes les meilleurs, bien évidemment. Surtout Guy-Gilbert, King of kings, hallelujah, hallelujah !
Plus sérieusement, c’est la première fois de la saison que le Stade Rennais ère Guy-Gilbert parvient à enchaîner deux victoires consécutives. On peut dire qu’elle tombe à pic. Comme le Stade Rennais d’après Jennifer Mendelewitsch, agente-consultante et donc qui s’y connaît vachement en foot.
Non, je déconne.
Résultat, le Stade Rennais reçoit Angers dans 15 jours pour »sauver sa saison » d’après ceux qu’ont rien compris, ou pour réaliser l’exploit face à l’ogre d’Anjou d’après les Guy-Gilbertistes que nous sommes devenus. Amen.
Guy-Gilbert n’a d’ailleurs pas manqué de préciser à l’antenne de Rmc que Rennes était l’outsider de cette demi-finale, Angers étant la meilleure équipe à l’extérieur de ligue 2. La Breizhou sera bien sûr présente dans les tribunes cette fois encore. Et sans doute aussi aux sports. Elle compte bien retourner au Stade de France. Et cette année, pour une finale de vraie coupe.
Les notes de ces trois actes
Costil 3+/5 : Excellentissime au Vel’, bien moins convaincant à domicile contre le Téf, quasiment au chômdu technique contre le Lolsque. Mais c’est sans doute parce qu’en plus d’être beau, il est rassurant. Une vraie défense, bien qu’elle se doit d’être virile, elle est un peu comme une femme, elle aime se sentir sécurisée.
Enfin, j’en sais rien, qu’est-ce que j’y connais aux femmes de toute façon ?
Danzé 5/5 : Ouais, il est surnoté ? Et alors ? C’est notre Capt’ain Armoricain et joueur emblématique, donc c’est plus qu’autorisé par la rédaction d’horsjeu.net, c’est conseillé. D’une, on est content de le voir pouvoir combiner avec son copain de devant après 3 ans de Kembo-Ekoko-Pitroipa. De deux, on lui pardonnera tout. Même de perdre un duel aérien face à Mathieu Valbuena.
Kana-Biyik 3/5 : Encore un peu économe sur ses chevauchées fantastiques, Jean-Mamelle fait le boulot défensif, ce qui est le strict minimum pour lui. On repassera pour la folie de l’indomptable, en attendant, on apprécie de le voir remettre son maillot aux supporters après la qualification. Malgré son air je-m’en-foutiste, sauf devant un bon kébab, on sent quand même le gaillard attaché au Stade Rennais.
Boye 1/5 : Même s’il ne monte pas façon Jean-Mamelle, la folie avec lui est toujours au rendez-vous. En fin de contrat cette saison, on espère quand même qu’on restera sur une autre note que ce csc de Thorvoinen où il est en fait le principal responsable.
Armand 3/5 : Pas bon du tout contre le Téf, un peu dépassé par le duo d’attaque cassoulet, et aussi par John Boye. Les matches suivants en revanche nous ont donné entière satisfaction. Malgré son âge, le gars arrive même à enchaîner 3 matches en 9 jour. Bien joué pépé.
Mbengue 3/5 : Il a préféré sortir plutôt que se faire humilier par un cador comme Aurier. Pour le reste, il a confirmé ses progrès, amplement suffisants pour maîtriser des kékés comme Thauvin ou Rodelin, bien qu’il ne soit pas spécialement aidé par la diva qu’il a devant lui. Mais bon, comme on ne peut pas dire non plus qu’il l’aide énormément en phase offensive, d’une certaine façon, ça équilibre.
Emerson 1+/5 : On l’aimait plutôt bien, et il aura fait quelques prestations satisfaisantes dans la saison, mais comme son homonyme, il a choisi de ne pas s’éterniser à Rennes et il est reparti au pays sans nous dire au-revoir. Il y a une malédiction avec les Brésiliens. Les Indiens du cimetière ne doivent pas les aimer. Il faut donc arrêter, ce n’est pas pour nous ces joueurs là. Recrutons suédois.
Konradsen 3/5 : A défaut d’avoir trouvé la sentinelle idéale, Guy-Gilbert profite de son milieu verre d’eau pour occuper le poste. Pas vraiment de talent, pas de qualités folichones, mais pas non plus de gros défauts et de l’envie pour compenser. Ça fait des matches discrets quand l’équipe coule ou fait le dos rond comme contre l’OM. Mais ça se met plus en valeur quand l’équipe monte en puissance.
Doucouré 4/5 : En haut, en bas, à gauche, à droite. Que tous ceux qui aiment d’Abdoulaye lèvent le doigt. Et pas le bras, on n’est pas au FC Nantes, purée. Allez maintenant tous ensemble. Tous ensemble ! Hey !
Makoun 3+/5 : Le sieur Jean II n’est pas du genre à aller chercher les ballons à l’entraînement. En match, ça lui dit moyen aussi. Mais il compense en bonifiant tous ceux que ces compères récupèrent et en se montrant intelligent dans son jeu vers l’avant. Puis en plus, il a le sourire, alors on l’aime bien.
Bakayoko 3/5 : A un peu disparu de la scène avec la montée en puissance de Doucouré. Résultat, il entre en cours de match pour solidifier un peu le milieu et apporter sa conviction dans les duels. Il nous sera donc très utile l’année prochaine quand on disputera la coupe d’Europe. Ou alors dans deux ans, n’enterrons pas la peau de l’ange-vin avant de l’avoir vidé.
Kadir 1/5 : Il ne manque pas d’envie, mais il rate à peu près tout ce qu’il entreprend. On pourrait presque l’appeler le Gilbert Collard du foot, mais ce serait salaud, comme signait Victor Hugo Montano.
Pitroipa 2/5 : A tout raté aussi contre le Téf, mais on se doit de signaler son entrée réussie au Vél, mordelles de berde ! Puis le pitroipa bashing à tout va (fc) nous emmerde. Faudrait pas oublier tout ce que le joueur a pu apporter durant les saisons précédentes. On espère que l’histoire se terminera bien. Il est très loin de mériter les sifflets que certains lui réservent. Mais l’envoyé des dieux les pardonnent, ils ne savent pas ce qu’ils font.
Grosicki 3/5 : Donne-nous une bonne raison de fêter cette nouvelle demi. Kami-kami, kami-kamil Grosicki.
Trucchosini 3+/5 : Il arrête de faire la gueule, alors il mérite qu’on lui donne des notes à la hauteur de ses prestations. Et quand il arrêtera de se regarder dans les écrans géants du stade après ses frappes sur le gardien, on lui donnera de bonnes notes. En attendant, il y a du mieux, et on ne peut que reconnaître que tout individualiste qu’il soit, il est bien utile.
Thorvonen 4/5 : L’homme qui rend marteau les défenses adverses est de la race des grantattaquants. Du genre celui que Totonetti attendait après avoir vendu Asamoah Baby-Jet 27 Gyan. On lui dirait bien d’ailleurs, au passage, qu’il a coûté moins cher que Montano et que Mevlut Erding. Purée, il a même coûté moins cher que Sadio Diallo.
Oliveira 3+/5 : Il peut agacer avec ses 4 talonnades par match et autres initiatives ratées et maladroites, mais il faut reconnaître à ce joueur le mérite de ne pas lâcher alors qu’il n’est ici qu’en prêt. Et mine de rien, ça fait deux passes décisives et un but sur les 5 buts rennais marqués durant ces 3 matches. On ne doute pas que la coupe du monde le motive plus que la coupe de France, mais peut-être aussi que l’envie de ne pas connaître deux rélégations en deux prêts n’est pas étrangère à sa combativité. A tous les sens du terme d’ailleurs, parce que notre Manolo a réussi à s’embrouiller avec un toulousain qui ne voulait pas lui rendre le ballon après le but de Doucouré contre le Téf.
Les autres apparitions
Etienne Didot 3+/5 : Meilleur rennais de la rencontre Rennes-Toulouse, il a justement été applaudi par les supporters du Stade Rennais, souvent plus sympas avec leurs anciens joueurs qu’avec ceux qu’ils sont censés soutenir. Sinon, fini les conneries Etienne, rentre à la maison maintenant.
Rod Fanni 3/5 : On a plutôt tendance à s’en foutre de ce joueur, mais ça fait quand même plaisir de voir qu’il n’est pas changé depuis qu’il nous a quittés. C’est à dire qu’après quelques mois d’illusions, il retombe dans sa fainéantise qui le rend tout de même plutôt sympathique.
Dimitri Payet 5/5 : C’est pas qu’on soit fan de Truquini, mais ça reste quand même un vrai joueur de foot. La Breizhou voit donc deux raisons de le prendre plutôt que l’ex Nanto-Stéphano-Lillois : 1) il a envie d’apporter sa patte aux matches 2) on le vendra comme ça plus cher. Alors n’hésite plus Didier, prends Chosini et laisse Dimitri à José.
Steeve Et-l’anal 4/5 : La Breizhou ne dira pas du mal d’un ancien héros brestois. Surtout quand celui-ci permet à son équipe de gagner. Son pour la Breizhou bien sûr. Pas pour Steeve.
Nolan Roux 3/5 : ça fait quand même un peu de peine de voir les idoles brestoises devenir des joueurs quelconques au sein du club qui a formé Nicolas Fauvergue. On espère pour lui qu’il trouvera un vrai club cet été.
La Breizhou revient demain pour l’académie de la belle victoire rennaise sur les touristes du SC Bastia.
Roazh Takouer, et Marco Grossi
Ah bah depuis le temps, je me demandais si vous aviez pas disparu façon Wes Saïd. Contents de vous relire en tout cas.
Toute la beauté du Stade Rennais en 3 semaines, j’adore supporter ce club. Après Toulouse, ça m’a donné une bonne occase (comme un centre de Grokiki) de me bourrer la gueule, histoire d’oublier le match de Boye et l’envie collective. Et pour la première fois de la saison, j’ai vraiment flippé…Une semaine après, ça m’a donné une nouvelle bonne occase de me bourrer la gueule, avec deux pintes tétées entre le but du cousin de Ladji et la fin du match, avant d’enchaîner sur l’apéro. Et là, je nous suis vus jouer pour le podium la saison prochaine, effet Montanier oblige. Une semaine bipolaire, comme un symbole de match de Tony Heurtebis.
Tu rajoutes la demi-finale offerte contre Angers (bien que je ne perde pas espoir qu’on se vautre comme des merdes, on est le Stade-Rennais-keskya), le 3-0 contre les Corses avec un Ola Pagicien, un point complètement improbable pris à Bordeaux…la fin de saison donne de l’espoir pour l’année prochaine.
Et puis la cerise sur le gateau (ou le Picon dans la Kro), c’est qu’avec un Monaco en C1, la finale même perdue nous donne accès à la C3 via les barrages. Ça peut rajouter un peu de piment (ou de moutarde autour de la saucisse).
Mention spéciale à Enflurini, qui a retrouvé sa patate de 25m et son sourire. Bien que je souhaite toujours le voir dégager en Ukraine ou en D2 Turque, il nous fait du bien pour la fin de saison. Ola ballon d’or sinon.
Une bonne académie.
J’étais pas aux sport pour le match mais j’imagine la méga ambiance !!
Trop bon ce bar quand on est supporter Rennais.