Salut les pitres,

On va pas cracher sur une victoire pour démarrer l’année hein. Surtout qu’on avait encore un peu creusé avant de démarrer 2022. Je ne sais plus vraiment si l’on peut encore dire que l’on est en crise, disons plutôt que le NO a instauré la crise comme mode de fonctionnement normal, avec quelques soubresauts de type agonie de truite sur la berge environ tous les six mois. C’est fatiguant, c’est déprimant, ç’en est même à se taper le cul par terre par moments, mais on commence à avoir le coeur bien accroché et l’anus anesthésié.

Avançons, donc.

Le dernier épisode ? Coach Plancque a été débarqué comme un malpropre juste avant la reprise et remplacé par Nicolas Usaï, ex de Châteauroux et de Marseille-Consolat (je ne me résous pas à appeler ces blaireaux « Athletico Marseille », respectez-vous putain). L’ami Pascal Plancque était clairement à bout de souffle, et c’est davantage le timing que son éviction en elle-même qui interroge. On gardera de lui quelques bons souvenirs (la respiration de la saison dernière suite à l’éviction d’Arpinon et quelques beaux matchs dont le derby retour aux Costières, clairement le meilleur en terme de contenu depuis 2018), mais une impression de gâchis et un constat d’échec pour finir, symbolisé par cette déprimante première partie de saison. Un charisme d’huitre, une communication neurasthénique, une approche tactique comparable à celle de la gauche française à l’aube d’une présidentielle. Preuve en somme qu’il ne suffit pas d’être un brave type pour être un bon entraîneur. Bon vent à toi, camarade.

Pas d’opinion claire sur Usaï pour le moment, on va lui laisser le bénéfice du doute et capitaliser sur l’effet psychologique que devrait avoir son arrivée sur cette détestable équipe de starlettes à l’égo boursouflé, comparable à celui de l’ensemble des candidat.e.s (allez tous.tes vous faire mettre, tas d’enculé.e.s) de gauche à la présidentielle). Le positif est bien là : Usaï a l’air d’avoir été recruté pour mettre en avant des VALEUUURS, de type « grinta », « couilles », « combat », tous les mots qu’il faut prononcer avé l’accent. On est d’ailleurs en droit de fortement soupçonner Assaf d’avoir cherché un type dont l’accent était la caractéristique principale, façon de se dire « ils vont arrêter de m’emmerder avec les VALEUUUURS ». Si l’on reprend le communiqué officiel du club annonçant l’arrivée d’Usaï, on notera que la chose est explicite : « Nicolas Usaï a su convaincre la direction avec des valeurs de travail et une grinta inscrite dans l’ADN du Club ». Voilà, on a pas forcément d’idées mais on a des VALEUUURS. On peut s’interroger sur le sens profond de ces concepts, mais force est de constater que des VALEUUUURS, l’équipe en manquait cruellement sur la première partie de saison. Si choc psychologique il y a, on prend.

Au passage, on rappelle aussi que le Directeur sportif Reda Hammache s’est lui aussi fait virer. On peut rester critique sur le bilan de son passage, certains recrutements ayant été des échecs évidents. Pour autant, le type m’a toujours paru sérieux, plutôt classe dans ses déclarations. Il paye, selon Assaf, un manque d’investissement dans le suivi des joueurs (en clair, il ne leur a pas assez mis de taquets derrière la nuque pour leur rappeler que quand tu joues à Nîmes tu as tout à fait le droit d’être une chèvre, mais tu dois être une chèvre avec des VALEUUURS). Là-dessus pas de problème, mais comme toujours avec Assaf, le résultat à l’arrivée c’est qu’il fait le vide autour de lui. Et comme ce limogeage intervient trèèèès opportunément au moment du mercato et que l’équipe a clairement besoin de renforts, on peut considérer que le mode de gouvernance de Rani nous remet encore dans la sauce. Selon la rumeur, il aurait même proposé à Bernard Blaquart de reprendre le poste : l’intéressé a refusé, il a ses raisons et elles n’appartiennent qu’à lui, mais l’idée d’un retour aurait quand même été sacrément belle. Quant à savoir s’il s’agit d’un coup de poker d’un président aux abois… Le résultat c’est qu’on va fonctionner avec un staff réduit à presque rien, et que ce n’est pas franchement rassurant pour l’avenir. On va prier pour qu’Usaï se révèle costaud aussi bien tactiquement qu’au niveau de la gestion humaine, parce qu’il va clairement devoir être au four et au moulin.

LE MATCH

Nous voilà donc fringants ventre-moutistes en déplacement chez les Dijonnais, eux aussi relégués et largués au classement, pour un duel tristoune et un peu imprévisible. On note au passage que le club fait un effort sur la comm et explique même la compo. Benrahou et Koné sont absents ainsi que Ferhat (il a passé en revue la quasi intégralité des excuses médicales, qu’il se casse vite et loin celui-là). La ligne d’attaque est donc inédite, avec Eliasson en genre de faux 9 / faux 10 derrière Omarsson, et Delpech titulaire dans un rôle plus offensif que d’habitude. On attend de l’offensif et des VALEEEEUUUUURS.

Deux mi-temps très inégales, et pour cause : la première fut vraiment kiffante, avec deux buts d’Eliasson et Ponceau dans la première demie-heure, et de vraies belles séquences. Le positionnement d’Eliasson a semblé le libérer et lui permettre de trouver des positions de passes plus faciles que sur un côté. Omarsson confirme qu’il est dans une bonne phase. C’est Théo Sainte-Luce, l’un des meilleurs chez nous depuis le début de saison, qui nous fout dedans avec une expulsion évitable un peu débile à la 45e. La deuxième MT fut évidemment bien plus pénible, avec une réduction du score d’un ex, Romain Philippoteaux, et pas mal de serrage de fesses. Ce fut une illustration en deux temps de ce qu’il nous reste à faire en 2022 pour bien finir cette saison : davantage de créativité offensive et de solidité derrière. Si Usaï parvient à leur faire comprendre ça tout en saupoudrant l’ensemble d’une dose de burnes et de VALEUUUURS, on peut espérer vivre quelques beaux moments.

LES GARS

BRATVEIT (4/5). Bel homme, va. J’espère qu’il pourra faire quelques matchs devant des Costières bien garnis, histoire d’avoir les ovations qu’il mérite.

SAINTE-LUCE (1/5). On peut lui reconnaître un certain professionnalisme : il est visiblement entré sur le terrain avec pour objectif de se prendre un rouge débile, rien à dire sur la réalisation.

MARTINEZ (3/5). En terme de VALEUUURS, il est de son devoir d’être le premier relai dans le vestiaire. Allez, tu te sors les doigts et tu nous fait une deuxième partie de saison un peu costaude.

GUESSOUM (2+/5). J’ai trouvé notre charnière plutôt sereine alors qu’on a reculé toute la deuxième MT. Allez, tu bouffes de la protéine et tu deviens un poil plus méchant et tout ira bien.

PAQUIEZ (2+/5). C’est finalement dans ce genre de matchs que tu te rends le moins compte du problème avec lui, surtout quand il n’y a plus qu’à défendre comme des clébards.

CUBAS (3/5). Plutôt propre et rassurant jusqu’à sa sortie blessé à la 71e. Il se murmure qu’il serait tenté par un retour en Amérique du Sud au Boca Juniors. C’est tout à fait incompréhensible, la vie nocture de Buenos Aires est merdique, la Bombonera c’est surfait et la Ligue 2 c’est quand même bien plus couillu que leur championnat tout pété là. Allez Andrès, un bon match dans des Costières vides, une Feria de Pentecôte chez Jany et tu vas arrêter ces enfantillages. Remplacé par VALERIO.

FOMBA (2+/5). Toujours un peu frustrant, mais de belles séquences. Il me semble toujours meilleur quand il ne porte pas le brassard.

PONCEAU (3/5). Si son but peut lui donner la bonne idée de devenir décisif, on va pas se plaindre. Remplacé par DOUCOURE, dont la bonne volonté ne compense malheureusement pas toujours les parpaings qu’il a aux pieds.

DELPECH (3+/5). S’il commence à vraiment devenir titulaire, il s’agirait de lui proposer un contrat au jeunot, à moins que Rani Assaf ait oublié de demander à Hammache de lui laisser les dossiers. Plein de bonne volonté et de VALEUUUURS, en tout cas, même si c’est un poil brouillon.

ELIASSON (4+/5). Peut-être le match référence ? Plein de très bonnes choses, et ce pied gauche soyeux comme une caresse qui te ferait oublier les jours de pluie.

OMARSSON (3+/5). Dommage qu’il ait dû céder sa place à la mi-temps suite à l’expulsion, parce qu’il a été très bon en début de match. A revoir vite. Remplacé par BURNER, dont le profil est finalement très semblable à celui de Paquiez, et pour ceux qui ne l’avaient pas compris ce n’est pas un compliment.

Allez. Maintenant on tape Valenciennes chez nous et on enclenche vraiment un truc, putain. ALLEZ ROUGES. LES VALEURS.

La bise. Karoud

5 thoughts on “Dijon-Nîmes (1-2) : La Crocro Académie a des VALEUUUURS

  1. Mais vous êtes 10 èmes ! C’est le ventre mou mou c’est bieng.

    Pas comme certains que l’on ne citera pas pour des raisons de sécurité publique.

  2. M. Fider,
    Nous nous réjouissons d’avance que le NO puisse se maintenir en ligdupneu cette année, être promu en ligain à la fin de la saison prochaine, puis baffer les éboueurs voisins la saison suivante. Mais la question qui pend aux lèvres de tout le monde est :
    Est-ce que Bratveit est un parent de Brave Heart ?

      1. Alors, excellente question, de fait il ferait un excellent figurant dans un film de cape et d’épée à la rigueur historique douteuse

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