Dortmund-Malaga (3-2 ap. t.a.) : La Borussia Akadémie ne réalise pas encore

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Théorème Gary Lineker

« Une légende dit que, à l’instant où le duc Leto mourut, un météore traversa le ciel au- dessus du castel ancestral de Caladan.  » Introduction à l’histoire de Muad’Dib enfant par la Princesse Irulan.

 

NB : Il est impossible à Jean d’écrire et de décrire avec cohérence sur ce qui s’est passé hier.

 

Il regarda la baie envahie de nuit. Tout ce noir, là-dehors, était à lui. Le grondement de l’artillerie avait cessé. Les cavernes du Bouclier étaient scellées, maintenant. Tout à coup, l’esprit du Baron ne pouvait plus concevoir quelque chose de plus beau que cette noirceur, ce vide total. Ou bien… du blanc sur ce noir. Un blanc laqué. Un blanc de porcelaine.

Mais il y avait toujours ce doute en lui. Qu’avait donc voulu dire ce vieux fou de docteur ? Bien sûr, il avait dû se douter du sort qui lui était réservé. Mais qu’avait-il dit… Vous pensez que vous m’avez détruit. Qu’est-ce que cela signifiait ?

Cela lui revenait en partie : Un gaz mortel dans une fausse dent. Quelqu’un lui avait dit de s’en souvenir. La dent était dans sa bouche. Il pouvait la sentir sous sa langue. Il suffisait de mordre, très fort.

Pas encore !

 

« Je crois qu’il revient à lui, Baron. »

Leto sentait revenir ses forces. Et le souvenir de la fausse dent, soudain, fut comme un immense clocher dressé au centre d’une plaine, dans son esprit. Dans cette dent, il y avait une capsule dont la forme était exactement celle d’un nerf. Du gaz, mortel.

 

Leto leva les yeux vers l’extrémité de la table, se demandant pourquoi il attendait encore. La dent aurait si rapidement raison de tout cela. Pourtant… Sa vie avait été agréable, pour la plus grande part. Il se souvenait d’un cerf-volant dans le ciel de Caladan, bleu comme un coquillage, de Paul qui riait. Et du soleil de l’aube, ici, sur Arrakis… des stries de couleurs sur le Bouclier estompées par la brume de poussière.

Il avait décelé un changement soudain dans le Duc. Il le vit respirer à fond. Ses joues se raidirent. Un muscle frémit comme le Duc claquait violemment les mâchoires…

Il a peur ! songea le Baron.

 

Effrayé à la pensée que le Baron pût lui échapper, Leto mordit sauvagement la capsule. Il la sentit se briser. Il ouvrit la bouche et souffla la vapeur dont il sentait le goût sur sa langue. Le Baron devint plus petit, s’enfonça dans un tunnel qui allait se rétrécissant. Leto entendit un hoquet près de son oreille. La voix soyeuse…

 

Le Baron n’est pas encore mort. Malaga, alias Piter, l’est.

Les enfants nazis prennent la relève.

 

Les notes :

Weidenfeller (sublime/5)

Piszczek (parfait/5)

Subotic (guerrier/5)

Santana (miracle/5)

Schmelzer (combattant/5)

Gündogan (toucher/5)

Bender (harcèlement/5)

Götze (déménageur/5)

Kuba (courage/5)

Reus (génie/5)

Lewandowski (merveille/5)

 

Les remplaçants :

Sahin.

Schieber.

Hummels. Bel homme providentiel.

 

Entraîneur :

Jürgen Klopp, l’homme qui devient sérieux quand on lui parle d’un hors-jeu puis qui s’en tape avec raison.

 

Bonus beau :

Cinq minutes dans un stade.

 

Jean Colère

11 thoughts on “Dortmund-Malaga (3-2 ap. t.a.) : La Borussia Akadémie ne réalise pas encore

  1. A 80min je disais à ma copine que je ne regarderai plus de foot pendant 1 an. A 93 j’ai commencé à regarder les modalités pour changer de nationalité.

    Superbe, et respect à Malaga ils ont pas fait les pisseuses espagnols (sauf peut etre Duda)

    En tout cas ce style d’académie est sympa (même si il doit pas bien aider ceux qui n’ont pas vu le match par contre)

  2. C’était vraiment beau. 2 points cependant:
    – Toulalan: beaugosse+++/5, surtout ces éternelles frappes de loin, et ses fautes à la 88ème. (Reviens à Nantes Jérém’!)
    – Hummels à beau être bel homme providentiel, il ne vaut rien par rapport à Lovren.

  3. « W-what!? » nifique Klopp, quand Wenger sera définitivement sénile, aucun doute, c’est l’homme qu’il nous faudra. Il parle déjà l’anglais bien mieux que Tonton, et visiblement il est bien plus communicant.

    Bon, ceci mis à part, je trouve vraiment dommage pour Malaga. Ce match n’aurait vraiment pas dû avoir lieu, mais voilà c’est la tristesse des tirages. Je pense qu’ils auraient été à la hauteur pour éliminer un Bayern ou un Real, voir même un Barça. Et ils sont tellement dans la dèche financièrement, que quelque part j’en ai un peu pitié, quand tu vois que les mecs ont les qualités et l’envie, c’est triste de les voir tomber aussi tôt.

    Malheureusement ils ont manqué de ce que Dortmund semble avoir, la solidité. Il suffit pas de jouer juste et technique (comme Dortmund le fait aussi), il faut aussi savoir subir la pression et le jeu physique. Il leur a manqué peu de choses.

    C’était une finale avant l’heure, et c’est vraiment dommage de ne pas voir Malaga en CL la saison prochaine. Alors que les chialeuses du Barça et les petites putes du Real y seront. Monde de merde.

  4. Putain l’ambiance dans le bar hier je te dis pas… Hallucinant. Alors j’imagine dans le stade.

  5. @Peyes : Oh que oui. J’avais pas la force de le non-noter une nouvelle fois, comme au match aller. Mais la Toul’ est grandiose. J’étais heureux de le revoir.

    @Willy, fidèle parmi les fidèles : C’est pas un style d’Akadémie appelé à se renouveler souvent. Mais au milieu de la nuit, pris encore par les soubresauts de l’euphorie, je ne savais pas quoi écrire pour rendre compte de mon état. Rien. Impossible. Y a trop de choses. Au calme, dans trois jours, je tenterai probablement une Réakad.

    @Tout le monde, Chanti et Gustave : l’ambiance était belle, tout était beau dans ce match et j’ose croire que je retiendrai ça de cette campagne 2012-2013 avant tout autre chose. Même si ce n’est pas fini… L’ambiance dans mon salon, je vous dis pas. Alors dans un bar, j’imagine pas. Et dans le stade, il paraîtrait que les supporters de Malaga ont été top, ont applaudis les Borussen en fin de match, ont fait ce qu’il fallait – et les gars de Dortmund leur ont rendu hommage à leur tour. Oui, cette équipe de Malaga méritait plus, j’ai un peu de tristesse pour eux.

  6. Comme un con, j’ai lâché l’affaire à la mi-temps putain.

    Ces gamins arrivent à me faire oublier que « Keiner spielt so schön wie Amoroso »…

  7. La vidéo des cinq dernières minutes vues du stade a été supprimée, je suis dégoûté! Si vous la retrouvez, ce serait cool de remettre un lien (j’ai vite fait cherché sur youtube, sans succès).

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