Le football est un sport exceptionnel. Bien plus qu’un spectacle qui peut être tant splendide que chiant en fonction de la qualité des acteurs, il déchaîne surtout les passions comme rien d’autre parmi ses amateurs. C’est ce que je pensais avant cette fatidique soirée du 26 septembre. Ce jour-là, j’ai compris, qu’en termes de rage et de haine pure, tous les contrôles en touche de Rui Fonte n’égaleront jamais un mauvais stream. Si j’avais regardé ce match seul, c’est mon ordinateur qui aurait pris les coups de batte.

Et en plus on a perdu.

Pourtant, Galtier avait mis toutes les chances de son côté en alignant une équipe qui avait gagné 100% de ses matchs sur les deux dernières rencontres. C’est-à-dire que la superstar de notre mercato, Remy, n’est toujours pas là, puisque Rui Fonte et ses chaussures en fonte occupent la pointe de l’attaque.

 

 

Première mi-temps :

Après 7 minutes que j’imagine d’une qualité si phénoménale que ma connexion refuse de les afficher, miracle de la technologie, le match démarre sur une immense occasion que Bamba, servi par Pépé, rend à Costil. Premier arrêt d’un match stratosphérique pour un gardien au fond du trou depuis un an. Je me console en me disant que finalement, le fait marquant de cette action n’est même pas cet énorme raté, mais bien le but de Kamano dans la foulée, sur le contre. Le reste de la mi-temps se résume à un attaque-défense de notre part, avec un Pépé une nouvelle fois méga chaud.

La mi-temps finit par arriver et, connaissant tous les scores à cause des liens qui m’envoient sur le multiplex, je n’ai même pas la satisfaction d’avoir marqué un but mpg. Vraiment une soirée de merde. En sang, et marqué à vie par la trace de ma mâchoire, mon poing acquiesce.

Deuxième mi-temps :

Une mi-temps qui, pour ma part, commencera à la 54e. Copie conforme de la première mi-temps puisqu’une nouvelle fois, le live s’ouvre sur Pépé qui se démène pour permettre à Bamba de rater une nouvelle énorme occase. M’avisant, mon voisin transpire abondamment en voyant ma main se refermer sur une hache à incendie. Le même Bamba finira par sortir pour laisser sa place à Araujo, qui passera une grosse demi-heure à vouloir prouver à la planète football qu’il est un génie du ballon rond. Problème : ce n’est pas le cas, et la planète football sera époustouflée par sa capacité à perdre ledit ballon rond à 30 mètres de ses buts. Heureusement, Bordeaux est trop occupé à perdre du temps pour en profiter. Car si la première mi-temps était un attaque-défense, la deuxième se passera intégralement avec un minimum d’un bordelais au sol. Heureusement que ma frustration était déjà à son seuil critique, cette provocation ne m’atteindra donc pas. Contrairement à Soumaoro qui, conscient du potentiel de Dabila, lui laisse sa place pour le prochain match en prenant un rouge.
Après un dernier gros raté de Rémy, l’arbitre siffle la fin du match que j’aurai le plus détesté de ma carrière de supporter.

L’Unlimited Académie livre ses notes :

Maignan (3/5) :
Libéro une belle partie du match, il ne peut pas faire grand-chose sur le but. Pendant les 83 minutes restantes, il a eu le temps de matcher une bonne trentaine de bordelaises, de passer 9 niveaux de candy crush et d’envoyer un sms à sa mamie pour son anniversaire.

Ballo-Touré (2/5) :
Pas trop emmerdé pendant le match, il ne se donne pas la peine de défendre sur le but.

Soumaoro (2/5) :
Passif sur le but, il a passé le reste du match à penser à l’accent que Cazarre lui donnerait dans J+1 pour en rajouter. Qui pourrait lui en vouloir, ensuite, d’être expulsé ?

Celik (1/5) :
Qu’on le mette ailier. J’aurai plus rien à lui reprocher.

Xeka (2/5) :
La baisse du prix du permis de chasse ne lui a pas échappé, il a ainsi passé tout le match à allumer les perdrix qui passaient au-dessus du stade Matmut-Atlantique.

Thiago Mendès (4/5) :
L’homme, le patron.

Bamba (1/5) :
Tellement à la ramasse que Pépé n’a pas réussi à le faire marquer.

Ikoné (3/5) :
En confiance après son but de la semaine dernière, il a collé 2-3 humiliations dans le match.

Pépé (4/5) :
Sans un Costil exceptionnel, il nous claquait un triplé facile. Et sans un Bamba à la ramasse, au moins deux passes dé.

Rui Fonte (1/5) :
Aucun doute : à l’entrainement, il doit mettre les défenseurs en confiance.

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