Hoffenheim-Freiburg (0-3) : la Schwarzwald Akademie revient d’entre les morts

Le film du match* : Schmid of the dead
*Ceci est un hommage assumé à l’excellent SC Freiburg filmcover,
Malgré un talent indéniable, Johnny, Cenzo et Janik sont tombés dans la routine du triste football mortuaire. Sans gaîté, sans joie, sans envie, ils ne parviennent plus à jouer comme avant. Ils ne jouent tout simplement plus, pris au piège de la consommation de joueurs et relégués à des places en tribune. Heureusement, Christian (Streich) part à leur recherche et les récupère, un à un, pour les emmener chez lui boire une Rothaus fraîche.
C’est alors que débute cet affrontement. Le TSG ne lâche pas sa proie et attaque avec sa horde de joueurs zombies, qui tous jouent au ralenti. Christian (Streich toujours) assène un premier coup, en rythme, grâce à sa paire de bossus (Christian) Günter-Heintz. Le second lance le premier, qui n’a aucun mal à prendre de vitesse le défenseur et le gardien. Premier crâne explosé.
Par la suite, les morts-vivants poursuivent leur œuvre de destruction désordonnée. Schwolow assure les arrières et bloque toutes les entrées de son pub, lorsque Janik sort de son mutisme. Un petit coup bien placé, avec une frappe enroulée, alors que les autres l’observent. Le TSG tient décidément bien sa funèbre réputation.
Il ne reste plus qu’à conclure l’affaire et profiter de la vie, sans Cenzo (retenu par les négociations pour revenir en terre promise), mais avec le véritable héros de l’histoire fribourgeoise. Non, ce ne sera pas Jonathan Schmid qui donnera le coup fatal, mais Nils Petersen et son allure d’archange. Le record de buts se rapproche pour lui.
Moralité : même si les morts-vivants sont partout, le football n’est pas encore mort. Il se vit à Freiburg.
Les notes des gars :
Schwolow (4/5), des arrêts décisifs en première période avant de laisser couler le temps qui passe. Ne fais pas comme les autres, ne pars jamais d’ici.
Lienhart (3/5), à cœur vaillant rien n’est impossible.
Koch (2/5), un peu trop saignant par moments.
Heintz (4/5), des ouvertures de qualité, une tête solide, aucune dégaine et pourtant toujours le plus beau de tous les bossus.
Schmid (3/5), pour qui la question se pose à nouveau maintenant qu’il est de retour à Freiburg : y a vraiment meilleur que lui comme arrière droit en équipe de France ? Remplacé par Kübler (89e).
Frantz (3/5), capitaine inspirant à défaut d’être inspiré. Remplacé par Abrashi (67e).
Höfler (3/5), bien aidé par l’équipe adverse pour vivre un match tranquille, il a passé son temps à s’engueuler avec Rudy. C’était bien.
Günter (5/5), le Gareth Bale allemand est désormais meilleur que Gareth Bale.
Haberer (4/5), une balle bien placée et du pressing constant, c’est tout ce qu’on demande. Remplacé par Waldschmidt qui aura juste eu le temps de jouer un peu plus qu’avec Joachim Löw pendant deux semaines.
Petersen (4/5), plus que six à mettre.
Höler (3/5), qui a souvent montré sa barbe sans la réussite habituelle. Il faut bien une caution cool et hype à cette équipe.
Christian Streich (5/5) : un changement tactique bienvenu en revenant à trois derrière, et surtout en se passant de Kwon, Borello, Sallai tout le match. C’était osé et ça a parfaitement fonctionné.
Maintenant, Freiburg est solidement 3e, devant le Bayern, avec le meilleur démarrage de son histoire en Bundesliga, la meilleure défense du championnat… et tout cela avant un match à domicile contre Augsbourg, l’autre ancien club de Johnny Schmid. Objectif première place ? Si vous voulez voir les buts et seulement les buts, ils sont sur Instagram.
Je sacrifie au rituel : où en est-on d’un ticket Schwolow – Löw ?
Immer wieder vooooor