La Calcio Académie vous présente la 16e et 17e journées (20-21) :
bagarre générale

Ciao ragazzi,
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. La constante, c’est le plaisir que le Calcio nous donne. Les variantes, ce sont les équipes qui y laissent des plumes. Cela fait bien longtemps que le championnat n’a pas été aussi indécis, et bien malin celui qui saura prédire le champion de cette saison (je mets une pièce sur Crotone).
Voici sans plus de tribulations le résumé éclair de la 16e journée : La Lazio gagne et donc la Fio perd (ces enfoirés ne méritent que ça de toute façon), Crotone continue son tour d’honneur de l’anal en perdant à la maison contre la Roma (mais reste à cinq points du maintien, avouons que ce serait énorme), le Toro n’en finit plus d’être nul (mais ne perd plus depuis quatre matches), Parme sert de punching-ball à l’Atalanta, Lo Spezia poignarde il culo du Napoli dans son stade Maradona (et ça nous fait bien marrer), Sassuolo sur courant analternatif gagne à la maison contre le grifoni, pendant que le voisin honni, la Samp’, vient à bout de l’Inter dans son jardin (en coloc) du Marassi. Le Benevento de Pippo surfe sur la vague de l’hospitalité sarde en revenant avec les trois points de Cagliari pendant que Bologne et Udine partagent les points. Enfin, dans le choc opposant la Juventus à un club qui joue en rouge et noir dont j’ai oublié le nom, ce sont les Bianconeri qui ont tiré leur épingle du jeu. Bonucci est toujours un être humain de piètre qualité, auquel j’aurais presque envie de préférer le bas du front qui s’est tasé les couilles jusqu’à ce que mort s’ensuive pendant l’invasion du Capitol de Washington D.C. (je ne sais pas si cette histoire est vraie mais j’ai très envie qu’elle le soit, je vous le confesse).
Les cartes sont sans cesse rebattues, redistribuées, et pour tout vous dire la 17e journée n’a pas dérogé à la tradition.
Juve – Sassuolo (3-1) :
Le match des clubs amis, hein. Amis mon cul, ouais. Déjà parce que Sassuolo n’est plus le petit club satellite mais bien une équipe qui se bat pour les places européennes en jouant un football léché (bon un peu moins ces derniers temps c’est vrai). On note aussi l’intervention toute en retenue d’Obiang qui s’arrête juste avant la fracture ouverte sur la cheville de Chiesa. Douche prématurée pour ce tacle que n’aurait pas renié Rauillequine. Les espaces se faisant plus nombreux, la Juve prend logiquement l’avantage grâce à Danilo d’une frappe de mulasse depuis son côté droit. Heureusement, Bonucci (qu’une avalanche d’hémorroïdes lui soude son plug anal à l’intérieur du rectum et qu’il se noie dans son caca) est constant dans la nullité et il regarde Defrel passer en essayant de le suivre à la vitesse supersonique de 0,8 Mertesacker/seconde. Je pourrais mettre une petite tartinette à Demiral mais je n’en ferai rien, tout pour le 19. Rambo pour le second (hélas le père Le Pen n’en a pas fait les frais) et Cricri pour le troisième et dernier rete (meilleur buteur – égalité avec Pelé – en match officiel de l’histoire de ce petit sport que l’on appelle le football dans les pays barbares et le calcio partout ailleurs, excusez du peu). La Juve reprend des points sur la Roma et surtout sur l’Inter qu’elle affronte dans le Derby d’Italia dimanche à 20h45. On en sera.
Buteurs : Danilo (50e), Ramsey (82e) et Cricri (90e+2) pour la Juve, Defrel (58e) pour Sassuolo.
Genoa – Bologna (2-0) :
Le duel des Rossoblu nous apporte souvent des matchs insipides et ennuyeux. Pour une fois, il en fut autrement. Malgré une domination sans beaucoup de partage, les hommes de Mihajlovic sont parvenus, au bout d’un effort remarquable, à s’incliner avec la manière. Bologna s’est mise dans la sauce toute seule. La défense a offert les deux buts, le premier par une passivité coupable et le deuxième par un égo excessif de Shouten qui préfère dribbler comme un con plutôt que d’envoyer le ballon vers ses attaquants quitte à balancer une saucisse.
Finalement le Genoa s’en sort un peu par miracle. Mais la bonne nouvelle est à relativiser pour les amateurs de cricket. Le président Enrico Preziosi a annoncé la signature à venir de Strootman. Il reste deux ou trois détails à régler avant de le laisser passer la visite médicale. Tout devrait bien se passer tant qu’on ne lui demande pas de courir.
Buteurs : Zajc (44e), Destro (55e)
Roma – Inter (2-2) :
C’était le choc de cette journée. En toute logique, la Lega a choisi de le diffuser le dimanche à 12h30. Il faut soigner le public asiatique. Pis en ce moment, tu n’as pas trop intérêt à agacer les investisseurs chinois. Ils n’ont pas besoin de ça. Le gouvernement chinois met son nez dans les affaires de ces milliardaires communistes. L’ordre est donné de ne plus investir en dehors du marché économique chinois. Les investissements gadget sont amenés à disparaître purement et simplement. Forcément et malgré les démentis timides de la direction, l’Inter est bien en vente. Steven Zhang et le groupe Suning recherche soit un partenaire pour entrer dans le capital de façon minoritaire soit un rachat total. Rien n’est exclu.
L’horaire était pourrie, le match ne le sera pas. Chaque équipe aura sa période. La Roma dominera la première et l’Inter la seconde. Au final, les regrets seront lombards. De retour des vestiaires, les Interistes ont réagi à l’engagement romain. Ils ont pris les commandes petit à petit. Mais Conte en a décidé autrement. Alors que Hakimi avait des jambes de feu, il décide de le sortir manu militari pour le remplacer par Kolarov qui n’est guère plus brillant que son presque homonyme Stéphane.
Aleksandar Kolarov le dimanche midi
Les décisions de Conte sont quand même difficilement compréhensibles. Il déstabilise son milieu de terrain. Les gars reculent et l’inévitable ne peut pas toujours être évité. L’égalisation romaine est presque logique. Il faut reconnaître que les hommes de Fonseca n’ont jamais cessé d’essayer. Cette équipe commence franchement à prendre forme. Elle ne jouera probablement pas le très haut de tableau mais elle sera, sans aucun doute, placée. Veretout stabilise le milieu, Mkhitaryan et Pelligrini créent le décalage et Dzeko sert de point d’appui. C’est efficace et solide.
Finalement le match nul est assez logique. Les deux équipes sont déçues mais pas trop. Ça sera notre conclusion. Et elle ne souffre d’aucune contestation possible.
Buteurs : Pelligrini (17e), Mancini (86e) / Skriniar (56e), Hakimi (63e)
Udinese – Napoli (1-2) :
L’Udine et le Napoli ne pètent pas le feu. C’est le moins que l’on puisse dire. Ils n’ont pris que trois et quatre points sur les cinq dernières journées, une performance qui les place presque au niveau de Parma et de Cagliari. Malgré tout, le match fut plutôt animé. Sans un Lasagna brouillon (probablement à la cause de la béchamel), le Napoli se serait incliné. Comme quoi le foot, ça ne tient à pas grand chose. De Paul signe un de ses plus beaux matchs depuis le début de la saison. Il a su jouer dans un registre de box-to-box un peu inhabituel pour lui. Et il est resté lucide le bougre pour délivrer des vrais occasions à Lasagna, probablement trop cuit pour conserver une once de lucidité dans le dernier geste.
Les Napolitains ne vont pas s’en plaindre. Ils ont plutôt dominé la première période. Insigne transforme un penalty indiscutable. Ils ont par la suite l’occasion de doubler le score. Mais ils laissent passer leur chance. Les hommes de Gattuso vont même offrir l’égalisation à l’Udine. Rrahmani loupe sa passe en retrait vers Meret. Lasagna est le plus prompt, ficelle… Mais la force collective était napolitaine. Fallait l’entendre le Gattuso rameuter ses gars. En marquant à la dernière seconde, Bakayoko lui donne raison. Il faudra confirmer les progrès la semaine prochaine contre la Viola.
Buteurs : Lasagna (27e) / Insigne (15e), Bakayoko (90e)
Parma – Lazio (0-2) :
Ça y est, la Lazio s’est mis en route et a choisi le bon moment de se rassurer avant le derby romain dans quelques jours.
Deux magnifiques buts dans leur construction pour Luis Alberto (magnifique centre en retrait, plat du pied sécurité à la PES6) et Caicedo (superbe piqué par-dessus le gardien pour Caicedo qui n’a plus qu’à enfoncer la gonfle dans le but avec autant de finesse que Roberto Bettegras tenant une barre de fer devant Bonucci).
Deux équipes romaines en forme, ça promet un derby de la capitale de folie.
Buteurs : Luis Alberto (55’), Caicedo (67’)
Fiorentina – Cagliari (1-0) :
Il a plu des occasions à Florence, et c’est la Fiorentina qui en profite contre un Cagliari méritant, mais qui repart en Sardaigne avec un pénalty raté et une défaite dans le sac.
Vlahovic, bien en forme et bien servi par Callejon s’offre le seul but du match, grâce au gardien sarde qui a repoussé toutes les autres tentatives de la Viola.
Transition parfaite pour vous informer que ce même espagnol retrouvera le Napoli, et son ancien stade (au nouveau nom) la semaine prochaine dans une rencontre houleuse entre deux équipes qui doivent gagner pour se rassurer.
Buteur : Vlahovic (72’)
Spezia – Sampdoria (2-1) :
Le derby ligure sourit à La Spezia. Les locaux ont remporté un match essentiel pour les deux équipes. La Doria n’a pas su surfer sur sa victoire improbable contre l’Inter en milieu de semaine. La Sampdoria s’incline en toute logique. Nzola a encore marqué, Agoume se fait une belle place au milieu de terrain et Vignali devient incontournable sur son aile. La Spezia n’est pas sauvé mais on ne peut pas lui reprocher d’essayer.
La Sampdoria, quant à elle, montre des signes particulièrement inquiétants. Si Damsgaard a montré de forts jolies choses ces dernières semaines, il en faudra beaucoup plus pour rassurer les Tifosi. Les deux clubs génois ne vont pas très bien. Et on commence à avoir l’habitude.
Buteurs : Terzi (20e), Nzola (61e) / Candreva (24e)
Tiens, ils ont fait un tintin sur la saison de la Doria
Benevento – Atalanta (1-4) :
Pluie de buts en Campanie, et il fallait s’y attendre. Deux équipes joueuses, dont une Dea dans une forme qu’on lui connaissait en 2020, les cinq buts ne sont pas surprenants. Les bijoux de Ilicic (buteur et double passeur décisif) et Muriel sont la caution beauté d’un match sous une flotte infernale.
Sans Papu Gomez, l’Atalanta est de retour et gratte des points match après match et se retrouve à la cinquième place, avec un match en retard…
Buteurs : Marco Sau (50’) ; Illicic (30’), Toloi (69’), Zapata (71’), Muriel (86’)
Hellas – Crotone (2-1) :
Kalinic a enfin marqué. Courtisé après son prêt à la Roma, l’attaquant croate s’était laissé séduire par le discours de Juric. Ses débuts à Verona furent pour le moins laborieux. Lancé parfaitement par Barak, Nikola se présente seul devant Golemic. D’une frappe limpide, il évacue toute la frustration de son début de saison. L’Hellas ouvre le score. Di Marco doublera la mise d’un petit exter’ bien senti. Crotone ne reviendra pas. Battus dans l’engagement, naïfs en défense, les Calabrais s’inclinent et inquiètent dans la perspective de plus en plus hypothétique du maintien. Si Messias permet de conserver quelques motifs d’espoir, Giovanni Stroppa va devoir se trouver une défense de toute urgence. Le maintien se jouera à ce prix-là.
Buteurs : Kalinic (16e), Di Marco (25e) / Messias (55e)
Milan – Torino (2-0) :
Le leader gagne, le leader reste premier grâce à Leao et Kessie, son buteur penalty maison.
Dans un match aussi tranquille que @LeGrasAully sur le bord d’un terrain de foot, Milan a maitrisé tranquillement un petit Torino. Leao a fait le taf, Brahim Diaz a bien joué et Kjaer a maintenu son statut de patron. On a retrouvé Ibrahimovic, de retour de plus d’un mois et demi de convalescence, qui manque clairement de rythme.
Pour le spectacle et le suspens on repassera, mais Milan prend les points et devance son cousin interiste.
Buteurs : Leao (25’), Kessie (36’)

Note Artistique des journées (3/5) :
Milan n’est plus invaincu. Battus par la Juve, les Rossoneri restent premiers mais ont connu la défaite pour la première fois en Serie A depuis plus de neuf mois. Il fallait que ça arrive, c’est arrivé.
La Juve en profite et grapille des points (avant son match en retard).
Dans le choc du weekend, la Roma et l’Inter ont fait le spectacle, tout comme l’Atalanta et Benevento, comme attendu.
Prochaine journée de folie entre le derby de la capitale (Lazio-Roma) et le derby d’Italie (Inter-Juve), les cartes du haut du classement seront peut être rebattues et les rivalités vont, comme d’habitude exploser… mais toujours en dehors des stades, malheureusement.
Un petit trou se crée, qui va se faufiler dedans ? ( Ce n’est pas sa… Bon, si, un peu).