LA PL ACADEMY HORS-SUJET : UN JOUEUR À SUIVRE CETTE SAISON (2/3)

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Le pharaon dans la nuit

Avant le choc du WE entre Manchester City et Liverpool, suite de notre hors-série (premier épisode à relire ici) avec un nouveau joueur à suivre cette saison. L’honoré du jour ? Un inconnu du nom de Mohamed Salah.

L’homme est né en 1992. Déjà, ça partait bien. Tapant dans le cuir comme tous les gosses, il s’imaginait être Zizou, Ronaldo ou Totti. Bambin de goût. Le foot pas loin de chez lui d’abord, et de plus en plus loin avec l’âge, qui mûrit comme son talent.

Oh, l’histoire du petit Mohamed est connue : l’école aux aurores, quatre heures de trajet et autant de bus pour rejoindre le club d’El Mokawloon, dans la banlieue du Caire ; l’entraînement l’après-midi et le retour chez lui au crépuscule, des années durant. L’histoire est connue car elle ravit les rêveurs, fait sourire les optimistes ; une belle histoire à raconter. Pour combien d’autres similaires mais qui sont tues car le bambin n’est jamais passé dans le grand bain ?

Excusez-moi, parler de Momo me met en émoi. Et puis, pour parler du bonhomme, faut bien un peu d’éléments biographiques, voir son évolution. Dont acte :

Passer du trou de Bâle à un club de merde, suite logique.

En sept ans, avant son arrivée à Liverpool, Momo avait donc marqué 57 buts pour 179 matchs (de championnat). Soit 0,3 but par match. Depuis son arrivée dans le plus beau club du monde, il a doublé ce ratio (0,66/match), atteint la belle barre des 100 pions avec les Reds en PL, intégré le Top 30 des meilleurs buteurs de l’histoire de PL avec le quatrième meilleur ratio (derrière Henry, Aguero et Kane). En Ligue des Champions, c’est du même acabit : 47 matchs avec Liverpool pour 29 buts.

Salah n’est plus le même joueur. Il a trouvé son club, son environnement, son coach. Quatre saisons pleines, toutes au-dessus de 20 buts, sans compter les passes dé’ avec ses compères Bobby et Sadio. Salah n’est d’ailleurs pas qu’un joueur de Liverpool : c’est une icône, un Roi dont l’influence va au-delà du football. Une légende du club dont la place comme ailier droit dans le all-time squad des Reds est toute réservée. Plus qu’un joueur, une évidence.

Rare photo d’un joueur qui serait seulement remplaçant au tournoi des Horsjeuïades (la présence de muscles étant interdite pour ce dernier).

Alors, pourquoi le suivre cette année ? Parce qu’il est beau et fort, déjà. Parce qu’on sait qu’il va planter sa fournée de buts sans coup férir. Mais, surtout, parce que les Reds vont avoir besoin de lui pour aller jouer le titre. Cette année, Mo’ est aussi fit que jamais, a le bel âge, l’équipe est au complet (c’est-à-dire avec seulement 10% de blessés) et le championnat, ouvert.

Les deux Manchester, Chelsea et Liverpool postulent au trône. Les Reds n’y arriveront pas sans le Roi d’Egypte, sans celui qui crucifie Maniou, sans celui qui nous fait jouir face à Chelsea dans la course au titre, sans celui qui se balade dans la défense des Spurs, sans celui qui court tout seul dans la moitié de terrain des Gunners. Car Salah est clutch, comme disent les suiveurs d’un sport incompréhensible. Capable de marquer le but qu’il faut face aux gros et de libérer les Reds face à des petits accrocheurs, saison après saison.

Mohamed Salah : à des années-lumière de la one-season wonder, à quelques pas de la huitième merveille du monde.

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