Oui la PL a rendu son verdict hier soir (et on connaissait tous le dénouement, franchement) mais faites un effort pour croire qu’il y avait encore un peu de suspens au soir de la journée précédente, voulez-vous ?


Leicester 2 – 4 Newcastle

Les Toffees ont choisi un sacré client pour assurer leur maintien en PL. Steve Bruce aurait-il fait preuve d’islamophobie en désignant la charnière Soyuncu-Fofana à la vindicte de ses attaquants ? On se garderait bien de ces accusations fallacieuses, quand bien même on a vu une faillite totale de la part des deux centraux qui jeûnent. Dépassés par la vivacité de Willock (premier buteur) puis la détente de Dummett sur coup de pied arrêté, les Foxes se retrouvent menés 4-0 après que le doublé de Calum Wilson s’ajoute aux deux premiers buts.

Les hommes de Rodgers sauvent l’honneur en fin de match par Albrighton et Iheanacho (toujours sur un nuage) mais devront plutôt regarder devant que se contenter de cette maigre consolation : leur place en Champion’s league est loin d’être assurée et il leur reste United, Chelsea et Tottenham à affronter. Bon courage !

Côté Newcastle, cette performance éclatante bien qu’imparfaite assure à la fois le spectacle et la maintien, deux choses qu’on ne pensait pas voir cette saison.


Leeds 3 – 1 Spurs

Le Loco contre le jeunot, verdict : pas de pitié. Pour conclure une sacrée saison pourrie des Londoniens, il ne manquait plus que se prendre une fessée par les Whites de Bielsa. Rien d’infamant là-dedans évidemment, mais quand on se souvient de la correction infligée au match aller (3-0 à Londres), on mesure un peu le chemin parcouru par les deux équipes entretemps.

Une grossière erreur de Reguilon offre le premier but à Dallas dès la treizième minute, ce qui ne fait pas paniquer les Spurs qui égalisent à peine dix minutes plus tard grâce à Heung-min Son, bien servi par le revenant Dele Alli. Seulement comme trop souvent, les Spurs ne montrent presque plus rien à peine leur but marqué et laissent le jeu à leurs adversaires. Bamford en profite pour redonner l’avantage à son équipe en fin de première période.

Lloris s’emploie en seconde période pour éviter l’inévitable tandis que ses camarades ne font plus rien du ballon mais le gardien français ne peut rien sur un contre de fou furieux conclu par Rodrigo. Il va falloir se réveiller pour aller chercher une Coupe d’Europe, quelle qu’elle soit.


Sheffield 0 – 2 Crystal Palace

Les Blades sont en roue libre depuis qu’ils sont officiellement relégués, c’est-à-dire depuis le début de saison à peu près (c’est exactement ce que vos rédacteurs avaient pronostiqué d’ailleurs, hmm ?). Face à Roy Hodgson, la roue libre ne paie pas : Roy tient absolument à faire partie des meilleures équipes du ventre mou. Dès l’entame du match, Eberechi Eze, l’une des révélations de l’année, se faufile bien tranquillement dans le camp adverse et sert Christian Benteke, seul, absolument seul, isolé, loin de tous, seul donc, qui ouvre le score. La défense de Sheffield est encore plus généreuse que Gérald Darmanin avec les flics. En fin de partie, Eberechi Eze parcourt tout le terrain depuis ses trente mètres et va marquer devant tant de passivité et d’apathie. A voir si le garçon va step up l’année prochaine.


Manchester City 1 – 2 Chelsea

La répétition de la finale de la Ligue des Champions (une partie de mon âme s’est envolée à jamais en écrivant ceci) a tourné une nouvelle fois en faveur des hommes de Thomas Tuchel, sur le même score que la demi-finale de Cup le mois dernier. Ce sont pourtant les hommes de Guardiola qui ouvrent la marque par Raheem Sterling, sur un but offert par Andreas Christensen. Généreux, les Blues rajoutent un penalty pour (l’autre) Manchester juste avant la pause, grâce à une faute de Billy Gilmour sur Gabriel Jésus. Mais Sergio Aguero est un homme magnanime et envoie sa panenka dans les bras d’Edouard Mendy, afin de préserver le suspense.

A l’heure de jeu, cette générosité est récompensée lorsque Cesar Azpilicueta sert Hakim Ziyech à l’entrée de la surface et que l’ancien de l’Ajax se fend d’un enchaînement contrôle-frappe parfait, qui ne laisse aucune chance à Ederson. Et dans les arrêts de jeu, un centre de Timo Werner trouve Marcos Alonso, qui pour une fois utilise son pied droit à bon escient et donne la victoire aux siens. City devra attendre pour être sacré, Chelsea s’assure pratiquement une place en Ligue des Champions l’an prochain.


Liverpool 2 – 0 Southampton

Ne soyez pas dupes : plus rien n’est en jeu pour les Reds. Ne vous laissez pas avoir. Ne regardez pas le classement. Ne vous dites pas : tiens, et si Leicester perdait ses deux matches, et Chelsea pareil car la tête à la Ligue des Champions, et West Ham pareil parce qu’ils sont nés pour perdre ? Ne faites pas ça. Commencer à espérer, c’est le début de la chute. Demandez plutôt aux supporters d’Arsenal.
Pour ce qui fut du match : dominateurs en première période, les Reds ont ouvert le score par Sadio Mané à la réception d’un centre de Momo Salah. Faute de break, Liverpool s’est mis dans sa situation préférentielle des derniers mois : ne pas se mettre à l’abri, gâcher, jouer aux cons, défendre comme des poussins, se faire égaliser à la 90e minute par un joueur médiocre de Premier League. Mais, pour une fois, ça a tenu jusqu’au but de la victoire signé Thiago Alcantara (son premier). Merci à Che Adams des Saints d’être nul.


Wolves 2 – 1 Brighton

Double surprise pour ce match : une victoire de Wolverhampton et une défaite de Brighton sans avoir gagné aux xG. Les hommes de Graham Potter débutent pourtant le match avec une tête de Lewis Dunk sur corner qui trompe Rui Patricio, au quart d’heure de jeu. Mais le même Dunk oublie de brancher son cortex cérébral en début de seconde période, ce qui l’amène à attraper par le bras un Fabio Silva qui souhaitait simplement faire la connaissance de Robert Sanchez.

En infériorité numérique, les Mouettes finissent par craquer sur un une-deux entre Fabio Silva et Adama Traoré, ce qui permet à l’international espagnol d’égaliser. Morgan Gibbs-White va ensuite ouvrir son compteur en Premier League à la dernière minute, pour permettre à son équipe d’assurer sa place dans le ventre mou. Brighton est sauvé, heureusement pour Potter, qui devra finir la saison sans cet âne bâté de Neal Maupay, qui n’a rien trouvé de mieux à faire que d’aller engueuler Jon Moss après le coup de sifflet final et devrait donc être suspendu un moment.


Aston Villa 1 – 3 Manchester United

Un schéma qu’on aura vu dix fois cette saison a donc été reproduit à Villa Park : Manchester commence par être mené au score (en l’occurrence par un but de Bertrand Traoré qui croise fort joliment une frappe qui atterrit en lucarne), puis après un petit ajustement tactique à la pause, les Raides et Vils reviennent sur le pré en mode machine de guerre.

Douglas Luiz aide bien la démarche des visiteurs en maillot zébré lorsqu’il fauche littéralement Pogba dans sa surface. Bruno Fernandes, penalty…vous connaissez le résultat : c’est l’égalisation.

Puis les attaquants s’illustrent : tout d’abord la jeunesse triomphante se singularise par l’intermédiaire de Mason Greenwood qui enrhume Tyron Mings puis trompe Martinez au premier poteau. Ensuite c’est le troisième âge qui vient rappeler qu’il faut toujours compter sur les vieux : Cavani y va lui aussi de son but, encore de la tête sur un bon centre de Rashford.

Sa place est mathématiquement assurée dans le top 4 (et quel plaisir de retarder encore un peu le sacre du voisin), Manchester peut donc se concentrer sur ses deux derniers objectifs : battre Liverpool et gagner l’Europa League.


West Ham 0 – 1 Everton

Depuis déjà plusieurs semaines, le rédac’chef mancunien de cette académie savoure l’idée de voir David Moyes jouer la Ligue des Champions l’an prochain avec West Ham. Lassé par ces railleries incessantes, Dominic Calvert-Lewin a décidé d’y mettre fin en fusillant Lukasz Fabianski à la vingt-troisième minute. Gylfi Sigurdsson n’est pas loin de doubler la mise dans la foulée sur coup-franc, mais le portier polonais s’interpose cette fois. Les Marteaux auront l’occasion d’égaliser peu avant la pause, mais Saïd Benrahma, seul au second poteau, place sa tête au-dessus. Le poteau en rajoutera une couche à l’heure de jeu, en stoppant la frappe de Vladimir Coufal.

Un résultat qui permet à Everton de croire comme jamais à l’Europe, les Caramels mous dégueulasses, huitièmes, n’étant qu’à trois points de leurs adversaires du jour, cinquièmes.


Arsenal 3 – 1 West Brom

Des Gunners qui n’ont plus rien à jouer accueillent des Baggies (pas les pantalons dégueu que tu portais au collège, les autres) qui peuvent encore espérer se sauver en gagnant à l’Emirates. Tout était donc réuni pour un bon traquenard comme Arteta les aime (sept défaites à domicile cette saison, rappelons-le). Mais étrangement, tout a marché comme sur des roulettes pour Arsenal : Kieran Tierney avait fait un massacre dans son couloir et n’est pas disponible au retour ? Pas grave, Bukayo Saka va prendre son poste et poursuivre sur sa voie, en offrant notamment le premier but à Emile Smith-Rowe. Nicolas Pépé tente beaucoup, mais sans grande réussite cette saison ? Hop, une frappe en lucarne cinq minutes plus tard pour le 2-0. La défense laisse Matheus Pereira réduire l’écart en reculant jusqu’en Islande sur sa percée ? Pas de panique, Willian décide d’ouvrir son compteur avec Arsenal après seulement 35 journées, d’un coup-franc ma foi d’un fort beau gabarit.

Désolé Sam, tu resteras comme l’un des très rares coaches cette saison à ne pas avoir pris le moindre point contre Arsenal. Ça mérite bien une descente.


Fulham 0 – 2 Burnley

Les Cottagers étaient encore mathématiquement sauvables avant ce match. C’est désormais terminé. La défaite de trop ? Disons que 18 défaites en 35 matchs, c’est compliqué pour se maintenir. Pour Burnley, le maintien mathématique était également à acquérir, mais avec une sacrée marge. Vers la demi-heure de jeu, c’est Ashley Westwood qui a plongé la tête de Fulham sous l’eau (avec un repli plus qu’approximatif des milieux). Quelques minutes plus tard, Chris Wood a appuyé sur le crâne des Cottagers et les a noyés direction le Championship. Pour ne rien gâcher, l’attaquant de Burnley a inscrit l’une des plus belles lourdes de la saison, demi-volée en lucarne, visible ici. C’est donc fini pour Scott Parker et Zambo Anguissa.


The table n’a plus vraiment d’intérêt mais mérite quand même de figurer ici pour constater ce qui a eu lieu en bas : c’en est officiellement terminé pour Fulham et West Bromwich Albion que l’on retrouvera donc en Championship la saison prochaine (on s’en fout, donc). Norwich et Watford prendront leur place. Le troisième promu sera connu dès que les play-offs auront été disputés. Les quatre candidats : Bournemouth, Brentford, Barnsley et Swansea. Que le meilleur parmi eux ait l’honneur de venir se prendre des branlées à l’Etihad.

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