Surprise, un tout petit caillou s’est glissé dans la chaussure du champion annoncé. Pas de quoi vider des boyaux de chat dans un seau à bière, mais cela pourrait pimenter une fin de saison que l’on aurait préféré rythmée par autre chose que les coupes d’Europe.


Fulham 0 – 1 Wolverhampton

Scénario bien cruel pour des Cottagers qui ont largement dominé ce match et ont encore une fois péché par leur absence de réussite offensive. Un résultat nul n’aurait pas été volé mais Adama Traoré en a décidé autrement en inscrivant le seul but de la rencontre (et son premier de la saison) à la 93e minute.

Au classement les conséquences sont dramatiques pour les Londoniens car dans le même temps, Newcastle a gagné et s’est donc offert six points d’avance sur la 18e place. Les joueurs de Nuno s’offrent quant à eux un bon bol d’air après une période fort compliquée. C’était moins une.


Manchester City 1 – 2 Leeds

Le maître n’a pas laissé passer l’opportunité de fesser son élève le plus célèbre, qui restait pourtant sur 27 victoires lors de ses 28 derniers matches. Mais des Whites surprenamment efficaces (deux tirs de Stuart Dallas, deux buts) sont venus à bout de l’équipe qui valait trois milliards. Bien que sevrés de ballons (moins de 30% de possession), les hommes de Bielsa ont su produire des contres tranchants, à l’image de celui de la quarante-et-unième minute, qui voit Patrick Bamford remettre en retrait au Nord-Irlandais, qui trompe une première fois Ederson.

Leeds semble toutefois voué à se saborder quand, quatre minutes plus tard, Liam Cooper voit rouge pour un découpage digne de la grande époque de l’AFC Wimbledon sur Gabriel Jésus. Le Fou se voit donc contraint de sacrifier Bamford pour faire rentrer Pascal Struijk (ne nous demandez pas comment ça se prononce) et son équipe de passer une mi-temps arc-boutée sur sa cage.

Malgré ces conditions favorables, l’équipe A’ des Citizens n’arrive pas à se procurer de situations intéressantes ou, lorsque cela se produit, Raheem Sterling les croque. Ferran Torres finit toutefois par égaliser à un quart d’heure de la fin, mais une combinaison de maladresse et de placement défensif aléatoire permet à Dallas, impitoyable, de les enterrer en contre. Une victoire de Leeds à contre-emploi, mais toujours est-il que Bielsa a pris quatre points en deux matches et a donc léonardé son disciple.


Liverpool 2 – 1 Aston Villa


Y croire encoooooooooooooo-ooooore, à tout jamais, jusqu’à la mort ! Jurgen Klopp a jamais tort. Vous venez lire la PL Academy juste pour ces petites envolées lyriques et les blagues sur Arsenal, on le sait.
Dominateurs, les Reds ont fait ce qu’ils savent faire de mieux depuis des semaines : saloper des occasions, être inefficaces, donner des envies de casser des choses et se prendre un but lambda sur une action lambda. BINGO. Ollie Watkins dans la surface crochète simplement, frappe à ras de terre et Alisson, dont les gants si solides autrefois n’en finissent plus d’être aussi perméables que la frontière entre le centre et la droite, se prend le pion. Lancé en profondeur à gauche, Diogo Jota centre pour Momo Salah, qui remet à Robertson dont la frappe arrive dans les pieds de Bobby Firmino : le but est refusé pour une épaule trop devant l’autre et le hors-jeu en conséquence. Quand ça veut pas… Heureusement pour les Reds, ça tourne un peu : une nouvelle frappe de Robertson arrive sur la tête de Salah qui la pousse au fond. Après l’égalisation, ça pousse toujours, jusqu’au but libérateur de Trent Alexander-Arnold d’une belle enroulée après une succession d’occasions.
Y croire encore donc. Rester dans le bon wagon en espérant que Chelski, trop occupé avec la LDC (envie de mourir), lâche des points et que West Ham, trop occupé à redevenir West Ham, perde de nouveau. Faudra déjà aller battre Bielsa, pas simple. Avec un œil concentré dans dix jours pour un Chelsea-West Ham qui vaudra son pesant de LDC.


Crystal Palace 1 – 4 Chelsea


Une défense anale d’Eberechi Eze en début de match a permis aux Blues de prendre le lead (et de step up, évidemment) grâce à Kai Havertz. Un marquage très détendu a permis à Christian Pulisic d’envoyer une grosse patate en lucarne pour le break deux minutes plus tard. Le Français Kurt Zouma s’est joint à la fête de la tête sur coup-franc à la demi-heure de jeu. Un autre Christian, Benteke ici, s’est illustré en réduisant le score pour Palace mais de suspense il n’y avait déjà plus. Pulisic y est allé de son doublé histoire d’enfoncer le clou.
Chelsea se refait la cerise après sa déconvenue face à West Brom. Dommage (en toute neutralité bien entendu).


Burnley 1 – 2 Newcastle

Duel indécis au départ entre deux équipes souhaitant éviter à tout prix de figurer dans la prochaine saison de Sunderland Till I Die. Survoltés en début de match, les Clarets arrosent la cage de Martin Dubravka (enfin, surtout les tribunes derrière) et finissent par ouvrir la marque après un bon travail de Chris Wood et un centre en retrait pour Matej Vydra, qui semble enfin réaliser qu’il a le droit de marquer en Premier League. Tout se passe bien pour les hommes de Sean Dyche jusqu’à l’entrée d’Allan Saint-Maximin. L’ancien stéphano-monégo-bastio-niçois (comme il vous siéra) se met rapidement en évidence avec un service pour une jolie frappe de Jacob Murphy, avant de se lancer dans un slalom en solo qui finit au fond. Les locaux ne parviennent pas à surmonter ces deux buts en quatre minutes et stagnent à la seizième place, et laissent revenir les Pies de Steve Bruce à un point.


West Ham 3 – 2 Leicester

Les Marteaux, que vos académiciens voyaient terminer à la lisière de la zone rouge, sont bien partis pour jouer la Ligue des Champions. Grâce en soit rendue à David Moyes, qui parvient à tirer le meilleur d’un groupe homogène avec quelques pépites intéressantes, telles Tomas Soucek ou Declan Rice. Même privés de ce dernier, les locaux parviennent à réaliser des performances dignes de leur stade olympique, comme FAIRE MARQUER UN DOUBLÉ À JESSE LINGARD. Avec un troisième pion signé Jarrod Bowen, les Hammers mènent 3-0 au retour des vestiaires, face à des renards médusés.

Martyrisés, outragés, les hommes de Brendan Rodgers vont toutefois profiter d’un relâchement adverse pour réduire la marque, grâce à un doublé de Kelechi Iheanacho. Une réaction trop tardive pour éviter aux Foxes, troisièmes, de voir revenir leurs adversaires du jour à un point. Si la lutte pour le titre paraît jouée, celle pour la Ligue des Champions promet d’être accrochée.


Spurs 1 – 3 Manchester United

L’acoustique est excellente dans le Tottenham Hostpsur stadium et même s’ils doivent se désoler que ça sonne un peu vide, les joueurs de Jouzé savent tirer parti de cette résonance exceptionnelle. Ainsi, en hurlant à la mort, Heung min Son fait comprendre à l’arbitre que Scott McTominay lui a probablement déchaussé toutes les dents et la moitié de son arbre généalogique sur le contact qui précède l’ouverture du score de Cavani. Le but est donc annulé et les critiques sur la VAR s’abattent telles la misère sur le monde.

Comble du ridicule, c’est ce même Son, miraculeusement remis, qui ouvre le score de manière parfaitement valide cette fois, quelques minutes plus tard. Seulement Jousé, pensant peut-être connaître encore l’état d’esprit de son ancien club, néglige que cette équipe a désormais du caractère et lance des Spurs attentistes et vaguement défensifs en seconde période, tant pis pour lui.

C’est d’abord Fred qui égalise au terme d’un superbe mouvement collectif, puis Cavani est récompensé de ses efforts en fin de match avec une tête plongeante d’un autre âge sur un excellent centre de Greenwood. C’est ce dernier qui enterre les Spurs avec un but dont il a le secret qui transperce Lloris. MU reprend trois points à City, Tottenham décroche et se retrouve sous la menace d’Everton.


Sheffield 0 – 3 Arsenal

Il aura donc fallu se déplacer chez le leader incontesté du championnat à l’envers pour voir Arsenal renouer avec un large succès. Les hommes de Mikel Arteta, disposés dans un système exotique (avec Granit Xhaka en axe gauche, Gabriel Martinelli et Bukayo Saka en soutien de Lacazette et Dani Ceballos sur le terrain), ont même, comble de la surprise, réussi à ouvrir le score sur une merveille de construction collective. Thomas Partey sert Lacazette, qui cherche le une-deux avec Saka, dont la remise est appuyée par une merveille de talonnade de Ceballos et permet au Français de tromper Aaron Ramsdale le pas Gallois.

Maladroits, les Gunners doivent attendre la soixante-dixième minute, quand Nicolas Pépé profite d’une relance foireuse de Lundstram pour tenter sa chance. La frappe de l’Ivoirien est repoussée par Ramsdale devant Martinelli, qui n’a plus qu’à conclure. Un quart d’heure plus tard, Lacazette profite d’une passe-laser de Partey pour fusiller une nouvelle fois Ramsdale. Une victoire nette qui permet enfin aux Gunners de quitter la dixième place.


West Brom 3 – 0 Southampton

Déjà larges vainqueurs de Chelsea la semaine passée, les Baggies enchaînent en enfonçant un peu plus des Saints décidément mal en point. Tout commence à la demi-heure de jeu par un tacle quelque peu surprenant (pour rester dans le langage diplomatique) de Frazer Forster sur Matheus Pereira dans la surface. Le Brésilien se fait justice en convertissant le pénalty. Trois minutes plus tard, un long ballon en contre de Mbaye Diagne trouve Matt Phillips au deuxième poteau pour le 2-0. Callum Robinson inscrit le troisième but en milieu de seconde période alors que les Saints poussent le vice jusqu’à manquer un pénalty dans les arrêts de jeu. On ne sait jamais, un signe positif est si vite arrivé. Avec cette onzième défaite en 2021, les hommes du toujours pas viré Ralph Noisette chutent à la quatorzième place. En revanche, pour WBA, un vague espoir renaît.


Brighton 0 – 0 Everton

C’est déjà la fin de saison ? On peut dire qu’Everton est en totale roue libre ou il faut attendre encore un peu ? En tout cas on se pose la question pour les joueurs d’Ancelotti vu comme ils ont encore balancé le match. Vu le nombre d’occasions en faveur de Brighton, on se dit même que les Toffees auraient pu avoir l’élégance de perdre. C’est qu’ils ont moins besoin de points que les Seagulls…

Ces derniers ont donc tout tenté pour prendre les trois points, hélas sans réussite. La seule réponse apportée face aux assauts répétés de leurs hôtes a été comme souvent la violence pour les Liverpuldiens, ce qui nous fait penser qu’Ancelotti ne pourra même pas capitaliser sur cette performance pour l‘avenir. Un match à oublier.


The table : la lutte pour le top 4 est âpre et disputée, vous aimez ça, avouez. Quant à celle pour la 17e place, quelle bataille ! C’est peut-être celle-ci qui nous passionne le plus en ce moment. Le malheur des autres…

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