La PL Academy vous présente la vingt-deuxième journée

Sale week-end pour le top 2.
Chelsea 0 – 0 Fulham
La fête aurait dû être totale pour Chelsea : tous ces nouveaux jouets coûteux dispos d’un coup, Reece James de retour de sa longue blessure, Kepa dans les buts… non, oubliez cette dernière donnée. Bref, on pensait Chelsea un peu mieux armé pour faire trembler les Cottagers après les dépenses folles (et bientôt placées sous le coup d’une enquête comme pour ces tricheurs avérés de Manchester City, en tout cas on leur souhaite) de cet hiver.
C’eut été oublier que d’une, on ne monte pas une vraie équipe avec des milliards, même en achetant de bons joueurs ; de deux, en face c’est beaucoup moins clinquant mais ça joue plutôt pas mal depuis plusieurs mois. Résultat, les Blues possèdent le ballon mais tirent à peine plus que leurs adversaires et ne parviennent pas à les faire plier, même si leur seconde période est de bien meilleure qualité.
Les hommes de Potter restent neuvièmes avec trente malheureux points, juste en dessous de leurs adversaires du jour.
Everton 1 – 0 Arsenal
Que voulez-vous, Goodison Park ne réussit pas à Arsenal, que les Gunners soient premiers ou dix-septièmes, rien n’y fait. Ce match avait de toute façon tout du traquenard, le grand tacticien Franck Lampard ayant été viré juste avant et remplacé par Sean Dyche, l’une des bêtes noires de Mikel. Lequel a pondu un 4-5-1 bien compact parfait pour bloquer le milieu des Gunners. Ajoutez à ça un but de l’épaule quasi involontaire signé Michael Tarkowski sur corner et la coupe est pleine. Shit happens, mais Arsenal reste devant, grâce à City (voir infra)
Brighton 1 – 0 Bournemouth
Kaoru Mitoma est un joueur de ballon pied japonais âgé de 25 ans, dont les caractéristiques principales sont un sens du déplacement, la qualité de finition et une certaine faculté à tout arracher ces derniers temps. Sa dernière victime s’appelle Bournemouth, certes 19e mais pas décidé à paumer en dépit d’un certain talent pour défendre n’importe comment.
L’ailier marque cette fois de la tête dans les dernières minutes du match et offre une troisième victoire en quatre matchs largement méritée aux Seagulls. Du côté de Bournemouth, on fait plutôt la grimace : quatre défaites sur les cinq derniers matchs.
Manchester United 2 – 1 Crystal Palace
United est le grand gagnant du week-end, entre les défaites de City, Arsenal et le nul de Newcastle. Tout n’a pas été aussi facile que ça le devrait, mais pour United, il n’est jamais facile d’affronter Palace, pour une raison que nous ignorons.
Ainsi donc les Raides et Vils menaient tranquillement 2-0 grâce à des buts de Bruno (sur pénalty) et l’inévitable Rashford quand une empoignade généralisée s’est soldée par un examen du VAR par l’arbitre, examen menant à l’expulsion directe de Casemiro, coupable d’une étreinte par trop virile sur un ses camarades. Peu de temps après, les Eagles réduisent la marque par Schlup et le stress s’intensifie.
Les joueurs de Patrick Vieira ne parviennent pour autant pas à égaliser, ceux de Ten Hag peuvent souffler et profiter de leur nouvelle place acquise sur le podium.
Brentford 3 – 0 Southampton
Dans ce duel pour la suprématie des maillots rayés rouge et blanc (chacun ses challenges, on ne juge pas), les hommes de Thomas Frank ont probablement composté le billet de Southampton pour la Championship. Deux buts coup sur coup en fin de première mi-temps signés Ben Mee (qui n’est pas un délicieux sandwich vietnamien, mais bien un joueur de foot) de la tête, au prix d’une commotion, et Bryan Mbeumo, à la conclusion d’un contre initié par un extérieur délicieux de Josh Da Silva, scellent le sort de la rencontre. Mathias Jensen vient ajouter sa tête à dix minutes de la fin, afin de soigner le goal average, au cas où Chelsea reviendrait à hauteur des Bees (relisez bien cette phrase, vos académiciens se la répètent tous les soirs avant de s’endormir). Brentford est prêt pour faire tomber Arsenal ce week-end.
Wolverhampton 3 – 0 Liverpool
Si United est le grand gagnant du week-end, Liverpool est le grand perdant du week-end, et les Scousers ne le doivent à personne d’autre qu’eux-mêmes. Nuls, archi-nuls, macro-nuls : anaux. Un premier but offert dès la cinquième minute aux Wolves par Joel Matip et toute la défense : quitte à être malheureux, autant faire rire le public. Un second tout aussi ridicule lors duquel aucun joueur liverpuldien n’applique les bases du football qu’ils ont pourtant lu dans “La défense pour les nuls”
Le début de seconde période permet aux spectateurs de voir un match de football avec deux équipes sur le terrain. Mais ça ne dure pas longtemps. Le troisième but de Ruben Neves a été offert par la Fédération des laiteries et crèmeries, nouveau sponsor des Reds qui invitent toutes les équipes à les baratter avant de leur rentrer dedans comme dans du beurre. Trois défaites en quatre matchs et la réception d’Everton la prochaine journée : on n’est pas à l’abri d’une surprise. Et je parle plus d’un limogeage de Klopp en cas de défaite que d’une victoire face à des insignifiants.
Aston Villa 2 – 4 Leicester
À chaque journée ou presque son match foutraque avec des buts dans tous les sens. Cette fois-ci, étonnamment, Leeds n’est pas concerné, car il s’agit du derby de nulle part entre Aston Villa et Leicester. Un premier pion à la neuvième signé Ollie Watkins, seul joueur de champ à suivre la frappe d’Emiliano Buendia repoussée par la transversale et l’égalisation trois minutes plus tard de James Maddison, qui profite d’une relance carnavalesque de Tyrone Mings, donnent le ton.
Le match s’emballe à nouveau en fin de première mi-temps. Leicester tente bien d’offrir des points aux locaux, par l’intermédiaire de Harry Souttar, mais Kelechi Iheanacho égalise dans la foulée de la tête, avant que Tetê ne profite des errements défensifs des Villans pour emmener Dibu Martinez en balade et marquer. Les hommes d’Unai Emery tenteront bien d’égaliser en deuxième mi-temps, mais se font cueillir en contre et Jamie Vardy envoie Dennis Praet inscrire le quatrième. Leicester sort la tête de l’eau tandis que Villa soigne son winter body (ventre mou, en français).
Newcastle 1 – 1 West Ham
Les Magpies ne perdent jamais mais, ces derniers temps, ils n’arrivent plus à gagner. Résultat : ils laissent le podium à United. Pourtant, ça avait très bien commencé : deux buts dans les deux premières minutes, le premier refusé car le ballon était sorti sur le centre précédent, le second bien accordé à Callum Wilson, lancé en profondeur et bien laissé seul par la charnière des Hammers. Un peu trop tranquille, Newcastle se fait logiquement reprendre à la suite d’un corner dont a su profiter l’ancien ahou-boy Paqueta. La deuxième période, à l’avantage des Magpies, ne décide pourtant pas de qui prend les trois points. Un bon nul pour les Hammers qui se stabilisent un peu.
Nottingham Forest 1 – 0 Leeds
Ça va toujours pas fort du côté des anciens bielsistes (ça commence à faire longtemps qu’il est parti mais il est toujours un peu là Marchelo). Si, des deux côtés du terrain, les clubs se sont renforcés durant le mercato d’hiver – soulignons l’arrivée notable de Keylor Navas dans les buts des boisés -, ça ne s’est pas forcément vu dans l’action. Bien sûr, on peut se délecter de la volée dans le petit filet du buteur de Forest, Brennan Johnson, au quart d’heure de jeu mais ce fut globalement assez morne. Au final, le promu, doté de Navas donc, mais aussi de Serge Aurier ou d’André Ayew, s’impose et se cale dans le bourrelet bas du ventre mou. Leeds a les fesses juste au-dessus des flammes.
Spurs 1 – 0 Manchester City
Vous avez vu ? Oui, certes, Manchester City a perdu au Tottenham stadium, c’est une belle habitude qu’ils ont prise, but de Kane, tout ça. Mais le reste ne vous aura pas échappé, si ? Donc juste au cas où vous viviez dans une grotte de glace sur un satellite de Jupiter ou si vous êtes supporter de Manchester City (l’une de ces possibilités est forcément fausse, et à notre avis c’est pas celle qui implique une planète), petit rappel des faits, rien que les faits.
Manchester City est le plus grand club de tricheurs que la terre ait jamais porté. Pire que la Juve, le Marseille de Tapie et le PSG combinés. Tous les titres acquis dans un passé récent seront marqués à vie du sceau de la honte, voire pire : de la lamentable marque des voleurs qui, sans talent, ne sont capables que de piquer des sous dans le portefeuille de papa pour aller payer des bières à d’authentiques camarades au bar en espérant être enfin accepté dans leur cercle.
Ce club est la honte du foot anglais, leurs dirigeants des arnaqueurs de premier ordre, leur entraîneur un usurpateur qui fait jouer des violeurs en connaissance de cause. On espère qu’ils finiront champion pour priver Arsenal d’une couronne et que la justice l’attribuera finalement à personne, c’est dire à quel point leurs succès nous laissent indifférents. Vivement le jugement, d’ailleurs.
The table : en attendant la relégation des Citizens, ça se tasse un peu mais pas trop en tête. Et ça commence à se bousculer pour la relégation, vous voulez tous descendre ou quoi ?