Lille – Ajaccio (3-0) : L’Aiacciu Académie livre ses notes
Perfettu rattrape les autres académiciens
Une défaite de mauvais goût. Un peu comme une tartine de maroilles dans un verre d’Orezza-menthe. Alors que l’ACA avait relevé la tête depuis deux matchs, cette rencontre contre Lille vient déjà détruire toutes les maigres certitudes acéistes. Fabrizio Ravanelli craignait le LOSC. Il avait raison. Son 5-3-2 n’a rien pu faire face à l’armada lilloise. Et forcément, lorsque côté ajaccien ni l’attaque, ni le milieu, ni la défense ne fonctionnent, les adversaires en profitent. Pourtant, l’ACA avait débuté le match de la meilleure des manières en se procurant une demie-occasion dès la 48ème seconde sur un centre de Paul Lasne qui n’a pas trouvé de destinataire. On se console comme on peut.
Cette action bien construite fut la seule du match. Le reste de la rencontre fut synonyme de large domination lilloise sous l’impulsion de Balmont et de Gueye. Il faut dire que les acéistes les ont bien aidé en perdant énormément de ballons et en faisant beaucoup de fautes. Pour marquer, les Dogues n’ont donc pas peiné. Si l’on rajoute à cela des approximations dans la relance et des erreurs de marquage derrière, le vase était plein. Les Lillois n’en demandaient pas tant. Pape Souaré, Idrissa Gueye et Salomon Kalou ne se sont pas fait prier pour marquer les trois buts de la rencontre. Et l’on ne pouvait pas compter sur les rares occasions de l’ACA pour revenir au score. Les faiseurs de jeu que sont Cavalli, Pedretti et même Mutu n’ont trouvé aucune faille dans la défense nordiste. Résultat, ni Camara, ni Belghazouani n’ont eu d’occasions franches. La seule action chaude de la deuxième période fut un centre de Benjamin André détourné par David Rozehnal. Triste vie.
La photo d’après-match des deux équipes ne laisse aucun doute, les Dogues lillois ont bouffé le caniche ajaccien.
Celui qui arrivait à Ajaccio avec des velléités offensives a, pour la première fois, titularisé cinq défenseurs. Ainsi, Crescenzi et André étaient les latéraux/milieux chargés des couloirs alors que Zubar, Perozo et Dielna formaient la défense centrale. Devant eux, pas moins de trois milieux défensifs avec Mostefa, Lasne et Pedretti. Avec une telle compo, la victoire n’était pas envisagée. Dommage car devant, Cavalli et Camara auraient bien voulu avoir quelque chose à se mettre sous la dent.
ANNUTAZIONI
Ochoa 3/5 : Seul, il ne peut rien faire. S’il a permis à son club de ne pas prendre totalement l’eau grâce à de beaux arrêts à la 51e face à Rodelin et à la 55e sur un coup de pied de Zubar, il n’a pu que s’incliner à trois reprises. Mais encore une fois, ce n’est pas de sa faute.
Alessandro Crescenzi 2/5 : il a la coupe de cheveu de Brice de Nice, c’est peut-être pour cela qu’il était au creux de la vague. Sur son côté gauche, il n’a jamais su bloquer les fréquentes montées de Béria et n’a pas non plus su arrêter Kalou qui s’est amusé avec lui sur le deuxième but. Et ses centres sont toujours aussi moches qu’un pinzutu en scandales/chaussettes.
Grenddy Perozo 2/5 : Un match qui ne restera pas dans l’histoire des matchs des défenseurs centraux de l’ACA. Rendez-nous Mamadou Seck.
Ronald Zubar 2,5/5 : Elément central de la défense à trois, Ronald Zubar n’a pas fait de miracles. Et pas de boulettes non plus. Pour avoir mis un tampon volontaire à notre Ronald à la 44ème minute, Franck Béria aurait mérité le carton. Enculé.
Claude Dielna 1/5 : Ronald Zubar n’est pas son cousin pour rien. Et les mauvaises relances semblent être de famille. Si chez Ronald, cette tendance à salement relancer le ballon s’est arrêté depuis plusieurs mois, chez Claude, elle s’est manifestée contre Lille. Des mauvaises passes qui ont permis à Balmont de se créer une grosse occasion à la 19ème minute et à Gueye de marquer le deuxième but de la soirée.
Benjamin André 2,5/5 : Il a la fâcheuse habitude d’être meilleur quand son équipe perd largement. Comme contre Rennes, André s’est lâché une fois le score à 3 à 0 alors qu’auparavant il semblait bridé. Sa grosse activité a également concordé avec son port de brassard à la sortie de Cavalli.
Pedretti 2/5 : Retrouver son club ne l’a pas transcendé, bien qu’il fut applaudi à l’énoncé de son nom et à sa sortie. D’un côté beaucoup trop de passes vers l’arrière, et de l’autre beaucoup trop de passes ne créant pas de décalage particulier. Mais il n’est pas le seul à blâmer, ses coéquipiers ne l’ont pas aidé en ne proposant pas de solutions. Remplacé à la 60ème minute par Pierazzi.
Mostefa 2/5 : Moins tranchant que d’habitude, Mehdi Mostefa n’était pas au marquage sur Pape Souaré sur le premier but.
Lasne 3/5 : Dans une équipe sans aucune envie, l’ancien bordelais a été le seul à se démener.
Cavalli 2/5 : Alors qu’il était le meilleur acéiste des dernières semaines, Cavalli s’est transformé le temps d’un match en Araujo Ilan. Pas besoin de vous dire qu’il n’a pas été bon. Remplacé par Adrian Mutu à la 52ème minute.
Abou Camara 2/5 : Face à un clone capillaire de Zlatan Ibrahimovic, Abou n’a gagné qu’un seul duel contre Kjaer. S’il s’est donné beaucoup de mal, il n’a rien pu faire face au physique du Danois. Remplacé par Belghazouani à la 71ème minute.
I RIMPIAZZANTI :
Adrian Mutu, 52ème minute, NN : Posté en numéro 10, le Roumain a été obligé de redescendre très bas pour toucher la balle. Du coup, aucune occasion à se mettre sous la dent.
Jean-Baptiste Pierazzi, 60ème minute, NN : Entré pour fermer le milieu de terrain, il n’a pas pu empêcher le but de Salomon Kalou.
Chahir Belghazouani, 71ème minute, NN : RAS.
Perfettu Erignacci.
il sort d’où ce Camara ?