Nancy-Châteauroux (2-1) : La Chardon à Cran Académie n’est pas à plaindre

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Battre Châteauroux même à Nancy c’est la base

Le tissu de malheur que l’on surnomme complaisamment la vie est ainsi fait qu’une tendance se dégage régulièrement, se replie, se complique puis demande spontanément à se simplifier pour faire coïncider ses contours d’abord flous avec les allures dégoûtantes de ses principes et, comme la statue qui se trouve toujours déjà à l’intérieur du bloc de pierre, se révèle à l’œil sempiternel avec la clarté d’un pet sur une toile cirée au moment où on s’y attend le moins. Ainsi la nature se pare-t-elle d’un semblant de régularité que l’animal humain, conservateur et réactionnaire, mais surtout stupide par essence, s’efforce de reproduire artificiellement, établissant ce qu’il appelle une norme.


Les notes

Valette 1/5
Ajoutez lui un menton proéminent, des petits yeux porcins rapprochés et un embonpoint prononcé, vous n’aurez toujours pas le profil type d’un violeur d’enfant un meilleur gardien que Geoffrey Jourdren.

Karamoko 2/5
En certaines occasions la science est contrainte de se trouver un nouveau référentiel grâce auquel le niveau d’analyse gagne en pertinence, en acuité, mais aussi, malheureusement, en cruauté. Le changement de paradigme provoqué par la titularisation de son vis-à-vis du côté gauche (voir l’entrée « Latouchent ») a poussé la communauté scientifique à établir avec toute la rigueur possible et aussi pas mal de dépit, le constat suivant : Souleymane Karamoko est bien un footballeur.

Seka 3/5
Le chef a donné de sa personne et a décrété tant qu’il était encore temps que c’en était terminé de téter la bite du voisin de vestiaire, que non, ce n’était pas le sein maternel dont allait sortir le jus divin hautement énergétique que la télé nous vantait et qu’il était temps de faire le nécessaire pour le bien de la patrie, tas de couilles de palourdes.

Coulibaly 4/5
Finalement titularisé à sept heures moins une en remplacement d’un El-Kaoutari en voie de Vincent-Muratorisation rapide, il a fini par donner la victoire. Eh, le destin est parfois malicieux.

Latouchent 2/5
On a longtemps cru que Ciss était perdu pour le football, on apprend en réalité qu’il jouait blessé. En ayant vu la performance de son remplaçant ce jour, on peut confirmer que ledit Ciss pourrait jouer sur une jambe, les yeux bandés et les bras attachés dans le dos, il aurait toujours plus le niveau que son remplaçant.

Rocha 2/5
A tenté encore et encore sa frapasse de loin, confirmant l’énorme coup de bol du dernier match puisqu’on a pu voir qu’atteindre le cadre était tout de même bien plus l’effet d’un heureux hasard que le résultat scientifique reproductible d’une technique de frappe infaillible.

Haag 3/5
Pâté lorrain de qualité supérieure mais dont l’atout principal est de ne contenir aucune viande. Ce qui est un avantage moins pour la santé (qui s’en soucie de nos jours?) que pour le confort de ne pas avoir à retirer ces agaçants filaments de bête morte qui se coincent entre les dents.

Bassi 3/5
Le Picon (pas moi, le bon) qui accompagne le pâté lorrain. Il est regrettable de devoir l’affirmer, mais il enchaîne les bons matchs en ce moment, à tel point qu’on s’est inquiété de le voir sortir sur blessure. Sur coup de pied arrêté, c’est toujours digne du siège de Sarajevo, en revanche.

Biron 2/5
Vosgien qui embauche à l’usine avec l’énergie et la bonne humeur des premiers jours mais que sa proximité génétique avec Christian Poncelet fait rapidement devenir bêtement égoïste et auteur de choix funestes au moment de penser à la collectivité.

Bertrand 2/5
Tellement de mauvais choix qu’on pensait acheter les réserves de papier cul de toute la région, quitte à passer pour le débile dont les médias sociaux raffolent.

Philippe 2/5
Supérieur hiérarchique de Triboulet jusqu’à ce que Garcia se trouve une paire de lunettes avec lesquelles on voit mieux qu’à travers une flaque de matière fécale, oui mais quel est son apport dans leu exactement ? Parce que à part des mines dans les panneaux de pub sur coup-franc, on ne pige guère ce qui ferait oublier les complaintes éplorées de sa maman qui lui disait d’aller à la fac de comptabilité plutôt que d’aller jouer au foot.


Note artistique de l’équipe : 3/5

L’indulgence est de mise car il faut une certaine force de caractère pour se relever d’avoir encaissé un but de l’infâme Romain Grange, monstre bossu déchu du paradis portant peau grêlée et haleine mosellane. On serait même tenté de considérer comme « normal » de gagner contre Châteauroux car voyez-vous, ces braves gens ont la joyeuse tendance à se présenter chez nous comme des victimes expiatoires

Irait-on jusqu’à saluer ce satisfecit de Garcia en conférence de presse après le match : c’est la première fois que Nancy enchaîne deux victoire d’affilée depuis sa prise de fonction ? Mais a-t-on bien lu ou est-ce qu’on porte les mêmes lunettes à la merde que lui ? On a le droit d’être content d’un tel constat d’échec quand on place à la pointe de son attaque un technicien de surface à peine pubère alors qu’on a le Anthony Martial blanc dans son effectif ?

Tant de questions qui resteront sans réponses jusqu’à ce que de réelles difficultés reviennent. Disons la semaine prochaine, par exemple. Rendez-vous est pris.

Marcel Picon

5 thoughts on “Nancy-Châteauroux (2-1) : La Chardon à Cran Académie n’est pas à plaindre

  1. Troisième match sans défaite, deuxième victoire consécutive, pardonnez-moi mais nous n’avons plus l’habitude. En tout cas, c’est bien. Continuez comme ça, ayez plus d’ensoleillement, bannissez Morano et Philippot, et la Lorraine pourrait redevenir une terre attractive et agréable.

      1. Bien sûr, sinon expliquez-moi pourquoi les Allemands tenaient tant à l’annexer en 1871 et en 1940…

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