Nancy-Tours (0-0) La chardon a cran academie entame la saison avec legerete

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Malgré le nul, Marcel y croit.

Salut les touristes,

Les vacances, c’est de la merde. Surtout quand on est chômeur. Et non, ce n’est pas la même chose : au moins, quand on glande chez soi ou sous un pont, on n’a pas l’inconvénient des gosses qui piaillent, on ne risque pas de coup de soleil, et on ne craint pas de se retrouver bloqué par une manifestation de métayers qui ferment les routes avec des barrières de crottin.

Et puis sans foot, sans pronostic foireux des collègues (ou copains de boisson) dont on se moque le lundi lorsqu’on apprend qu’ils ont parié une victoire de leur club de cœur contre Lyon ou Paris, sans frisson du vendredi soir, on se fait chier à baiser avec un dauphin.

Or pendant que certains d’entre vous se dorent la pilule, se pavanent sur la plage ou se masturbent dans leur open-space déserté, d’autres ont repris le travail, eux. Des mecs qui en ont ras le cul des vacances, de l’inaction et des châteaux de sable. Les footballeurs, bien sur.

Maintenant donc que les vrais prolétaires ont repris le chemin de la pointeuse, on peut oublier les vacances, cet épisode malheureux, et se consacrer à tirer quelques conjectures sur les productions futures de nos athlètes préférés.

Au passage, j’avais écrit un bilan pour la saison passée, mais étant donné que j’étais sous datura au moment de la rédaction, je préfère vous épargner sa lecture. Ne me remerciez pas.

Avant d’aborder la piteuse performance de l’équipe lors de son match d’ouverture, je passe rapidement sur les différents mouvements qui ont eu lieu lors de la célèbre période des transferts. Le marché du travail a encore frappé, et tout le monde sait que la conjoncture est difficile : entre les départs non renouvelés, les arrêts-maladie grave et les démissions tempétueuses, difficile de s’y retrouver. J’essaye, mais je ne garantis pas que mon rapport donne la part belle à tout le monde. Pour ceux que j’ai oubliés, voir ici.

Départs en pré-retraite.

Certains neuneus au palais indélicat qui ne comprennent rien à la saveur d’un vrai challenge sportif sont partis officier pour des clubs extérieurs. Il y Romain Grange, qui a tapé fort : en fin de contrat, le voilà parti signer des deux mains dans un club parisien. C’est vrai que les derbies contre Créteil, c’est mieux que contre Metz. On prend sûrement moins de coup, c’est évident…Ah mais attendez, on ne lui avait pas proposé de prolongation, au fait. Est-ce à dire qu’il est nul ? De ce côté de la Champagne, on y croit très fort.

Lossamoelle Karaboué a signé à Troyes, souhaitons lui un bon ascenseur, qu’on le revoie vite.

Plus conscient de son niveau, Florent Zitte, notre quart d’attaquant, a signé dans un obscur club de L2 belge. J’espère qu’il est fort en maths. Il pourra ainsi comparer la taille de son pénis et tirer des conjectures vertigineuses sur le système de montées/descentes avec Joel Sami, parti lui au Zut-Wargame. Un club où l’on jure tout en jouant à Command and Conquer. Bonne route à toi au pays de la Jupiler, Papa défense. Tes 154 kilos de graisse nous manqueront, mais pas tant qu’à Paul Fischer, qui commence à baliser en constatant que notre charnière centrale manque cruellement de poil au menton.

Débauchés par de riches chasseurs de tête.

Au niveau des départs qui font bien mal, Paul Nardi et Ibrahim Amadou nous ont fait leurs adieux. Sans se retourner, les petits bâtards. Le premier a rejoint Monaco, à qui il appartenait déjà et qui nous le prêtait, merci grands seigneurs. Se faire prêter un des joueurs de son propre centre de formation par un club forcé d’acheter le droit de jouer en France, cela a quelque chose de méprisant, tout de même…bref, le petit Paul s’apprête à cirer le banc et à foutre en l’air sa progression, mais peu importe : il palpera du pognon à ne pas savoir quoi en faire, le tout sans se fouler.

Le second a signé à Lille. Hervé Renard devrait avoir la bonne idée de le faire jouer, vu le potentiel du gaillard.

Des jeunes plein de talent qui se barrent en Ligue Hein, bon, on ne va pas s’en plaindre : c’est la rançon de la honte de végéter en ligue D’eux…alors ça rapporte (la vente de Nardi a rapporté 3,5 millions, tandis que l’indemnité pour Amadou était de 2,5 millions, plus 2 autres en bonus au cas où le LOSC gagne la ligue des champions hahahaha), ça fait plaisir à la DNCG, et ça réinjecte du flouze dans les caisses du club qui va devoir changer sa pelouse, et qui n’a pas le droit de se payer de recrutement plus cher que 0 (zéro) euro, c’est-à-dire peau de bite. Quand on est un peu lucide, on en a vite rien à branler (tout ce fric dont on ne voit jamais la couleur, franchement, qu’est-ce qu’on s’en cogne), mais on sait que désormais, on peut se retrouver menacé de relégation pour une loge mal balayée ou un excédent de mousse dans les tireuses à bière, en conséquence de quoi on accueille avec soulagement des informations optimistes quant à la santé financière du club. Ce que ces cons nous font faire…

Renouvellements de CDD.

Tout ça n’est certes pas bon pour la stabilité, et on n’aime pas trop voir des cadres partir, mais rassurons nous : dans une équipe aussi nulle que l’ASaNaL, personne n’est indispensable, à part évidemment Youssouf Hadji, qui s’est vu proposer un contrat de 1000 ans renouvelable trois fois, qu’il a accepté de signer après une petite renégociation. Il restera donc avec nous pour encore deux ans. Il risque d’être un peu seul désormais, étant donné que Mana Dembélé est reparti au Roudoudou avec la dure tâche de remplacer Claudio Beauvue. Cette blague. Merci tout de même à lui de nous avoir fait rêver en première partie de saison lors du précédent exercice. Gwen Tagrenmer vous en parlera certainement avec plaisir cette saison, la bite à la main.

Le bien brave et passablement inutile Jonathan Eglise a prolongé son prêt, sinon. Je m’associe à toute la Lorraine pour qu’on l’inscrive dans un club d’athlétisme afin qu’il puisse préparer le marathon d’Epinal tranquille, pourvu qu’il ne joue jamais plus au foot, sport auquel il est venu par un hasard tragique.

Recrutés par notre DRH dépressif.

Niveau gardiennage, on aura du Brice Samba dans les buts. Ça vient de Marseille, ça restera dans l’ombre d’une crevette atomique digne de jouer gardien même dans un club de rugby (Jean Guy Wallemme N’dy Assemblée Générale, pour ceux qui ne suivent pas), comme ça reste dans l’ombre de Steve Mandella à l’OM…dans mes rêves les plus fous, la situation s’inverse, Guy Roland retrouve les cages de Guingamp, Bielsa nous offre Bruce, qui explose au plus haut niveau et nous fait retrouver la ligue 1 avec une moyenne de 12 parades et 1,2 but par match. Eh oui, ça se passe comme ça dans la tête d’un drogué.

Pour la ligne de défense, Rousselot nous a pondu sa botte secrète favorite (il en a deux) : le retour d’une vieille gloire. Ça a foiré avec Jeff Louis, mais ça a réussi avec un autre. Eh oui, regarde qui nous revient de Russie extérieure, là, tout couvert de toiles d’araignée, et avec 55 kg de plus sur la balance : ce bon vieux Michael Chretien ! Mon dieu, qu’il est gros…après un séjour en Alsace, en même temps, qu’est-ce qu’on pouvait attendre d’autre ?

Voilà, le Michael nous revient, et il va jouer dans l’axe étant donné la pénurie de centraux plus épais qu’une tranche de fromage du Made in France…Le sauveur ? Mouais. Il y a bien Faitout Maouassa qui a signé pro après la victoire de la France en championnat d’Europe U-17, mais il a 17 ans, justement. Et un prénom de casserole, mais ça c’est pas de sa faute, faudra s’adresser à ses salauds de parents.

Au milieu, les nombreux départs ont bien du être compensés par des arrivées. Une grande entreprise de récupération de rebuts, de bras cassés et autres espoirs déchus a donc été mise en œuvre. Sans oublier les nombreuses promotions du centre de rétention formation.

Anthony Robic a débarqué de Laval en grande pompe après versement d’une indemnité de transfert de 0 (zéro) à son ancien club. Joueur de couloir, mais pas bien épais, on espère qu’il ne restera pas coincé à côté de la ligne médiane, et qu’il aura plus d’endurance que Romain Grange. C’est pas Geoffrey Cuffaut, avec ses montées asthmatiques, qui risque le pousser dans le dos, de toute façon…

« Salut Moncef c Tony. Taurai pa 1 tuyo pour s’1posé à Ncy ? »

Loic Puyo et Dialo Guidileye sont arrivés respectivement de Orléans (indemnité démentielle de 0 (nip) euros) et de l’AEL Limassol (contre une somme plus raisonnable de 0 (woualou) euros). Le premier est milieu gauche, il entrera donc dans la rotation jusqu’à en dégueuler avec Coulibaly. Le second est milieu défensif, et avec un peu de chance (et pour peu que son âge soit validé par l’Unesco), il formera une paire efficace avec Rémi Walter, qui reste jusqu’à preuve du contraire.

Un subtil jeu de perspective permet de voir que Dialo cherche par tous les moyens à plaire à Pablo

 

Et bien sur, la seconde botte secrète de notre bien-aimé-président-qui-ne-tweet-pas-lui : la signature d’un grand nom qui va faire un flop. Il nous l’a fait avec Fernandez, précipitant son club dans une aventure que personne n’a oublié, et voilà que désormais, il nous offre l’arrivée en grande pompe de Benoit Pedretti, nom d’une pute en bois. Expérience, palmarès, le parcours en club le plus déclinant qu’on ait jamais vu…tous les atouts sont de son côté pour faire une dernière pige épique, et qui sait, finir en beauté avec une accession en ligue 1. Qui y croit ? Vote à main levée. À main LEVEE, j’ai dit, pas baissée…

 

Pablo en détente et Rourou tout sourire encadrent le grand Benoit. Nancy prend soin de vous.

Oui parce que cette saison, c’est la bonne, et tout le monde y croit même l’Equipe, alors vous dire que j’y crois, moi, le fanboy à la limite de l’idolâtrie la plus idiote depuis Christian JeanPierre envers Leomessi, c’est un peu comme faire dans l’euphémisme. Bien sur que j’y crois ; plus que tout, j’y crois. Avec deux montées ou trois, rien à branler du fantasme sordide de Moustache de bloquer l’accès de la ligain aux petits qui n’appartiennent pas à des milliardaires, on y croit, Vas y Nancy, la Lorraine est derrière toi.

Il ne servirait à rien de supporter un club aussi inégal que Nancy sans une sévère dose d’auto-persuasion couplée à l’ingestion de substances destinées à arrondir les angles. C’est donc déjà un peu bourré en cette matinée d’août que je vous l’assène à nouveau :

Je crois en Pablo Correa

Pour le premier match, à Picot, le bon samaritain de Nancy nous pose ses burnes sur le front direct : il veut en coller plein la gueule des 14000 supporteurs présents (autant qu’il y a d’habitants à Tours, si mon souvenir est bon).

Tout l’éventail des émotions humaines y passe. La peur, d’abord : N’dy au goal. Jumpscare. De la nostalgie : Chrétien en défense. De l’espoir : Lenglet dans l’axe. De la colère : Muratori à gauche. De la tourmente : Cétout à droite.

Au milieu, Pablo l’alchimiste s’aventure dans les sentiments complexes. Il ose tout. C’est même à ça que les Messins le reconnaissent. La volupté de la jeunesse vient avec Arnaud Lusemba. Le tumulte de l’intempérance s’incarne en la présence du ténébreux Guidileye. La fureur de vivre se libère avec foudre en la personne d’Ait Benasser le juvénile. Remy Walter, jugé trop gentil, prend place sur le banc. En plus, il lui arrive de marquer des buts. On comprend donc le choix de Pablo, qu’il laisse régulièrement dans la date de Valérie Rosso-Debord.

Sur les côtés, on voit Dalé le généreux et Robic le besogneux. Ils sont l’entraide, ils sont l’abnégation et le don de soi. Et moches.

Devant. Au loin. Youssouf Hadji. L’alpha et l’oméga, mais surtout l’alpha de cette petite bande de puceaux. Montre leur la voie, Youssouf.

MÔTCH.

Pas grand chose à dire : Nancy a dominé, s’est créé plein d’occases, surtout en deuxième mi-temps, mais n’a pas réussi à concrétiser. En face, il y avait des enfants aussi, et donc peu d’excuses de notre côté pour ne pas faire de la confiture avec leurs petites noisettes. On était juste pas assez dangereux, du moins pas en phase offensive (parce que pour ce qui est de faire vivre nos visiteurs dans la peur, on s’y est plutôt bien pris).

À dix minutes de la fin, les Touriens se sont retrouvés à dix à cause de l’expulsion d’un de leurs remplaçants (l’arbitre a écrit « attentat capillaire » sur son rapport justifiant le rouge direct, mais on a aussi vu un grand méchant tacle). Résultat, les ouailles de Simone ont haché le jeu tant qu’ils pouvaient histoire de gagner du temps, et ça a payé.

Match et score et opposition nuls.

NOTES

Nd’y : 2/5 Décemment, la moyenne ne lui revient pas même en cas de non encaissement de but. Faudra s’y faire : Pablo le veut titulaire. Quand il aura arrêté la mirabelle au petit déjeuner, il pensera à la montée et le renverra au Cameroun.

Cétout : 2/5 Quelques montées, et puis pas mal de descentes aussi. On repart sur les bases d’une transparence innocente et inoffensive.

Chretien : Futur papa défense/5 On ne l’a pas trop vu mais dans son cas, c’est plutôt bon signe. Il devra assumer le rôle du bad cop pendant toute la saison. Aura-t-il les épaules ?

Lenglet : 4/5 La prochaine étape de sa progression, c’est de marquer des buts. Ou de rester au club, malgré les offres venues de la France entière.

Muratori : 3/5 Un passionné de violence est toujours un atout en ligue d’eux. Lorsque Vincent est là, c’est comme un souffle chaud de napalm qui enveloppe ses adversaires et les restitue pacifiés.

Lusemba : 2/5 Il a frappé au but dans les bras du gardien adverse, confondant objectif numéro un du foot (marquer un but) et pratique collective numéro un du foot (faire une passe). Le reste du temps, il a tourné sur lui-même. Remplacé par Mabella (80è).

Guidileye : 3/5 Affamé depuis des jours, il a dû dévorer sa muselière afin de sustenter son appétit incoercible. Puis il a cherché à se délecter d’un Tourois, alors l’arbitre l’a rappelé à l’ordre. Pablo a jeté des bouts de viande sur le terrain pour le calmer, ce qui lui a permis de finir le match.

Ait Benasser : Inquiétante étrangeté/5 Comment un homme né à Toul peut-il reléguer Rémy Walter sur le banc ?

Robic : 4/5 Sans cerveau, on peut jouer au foot : il en est la preuve. Il court, il déborde, il passe. Son double croquage ne lui vaut pas de point en moins, car je suis d’humeur au fou-rire plutôt qu’à la consternation. Pour le moment.

Dalé : 2/5 Junior est de retour pour le pire et le pire du pire, et il n’a fait que du nin-nin. Sa mission ne consiste qu’en trouver Hadji, chose qu’il a du oublier pendant ses vacances. Remplacé par Maouassa.

Hadji : Seul contre tous/5 Non, Youssouf ne peut pas avoir en dessous de la moyenne. Il a marché au sens littéral sur un de ses adversaires en fin de match, pensant franchement l’aider à se relever plus vite ainsi et ne pas perdre du temps alors que la conclusion était proche. A défaut d’être efficace, ce fut esthétique.

Arrivés en cours de route :

 

Mabella : NN le futur de notre attaque a un nom. Celui d’un quartier de Rabat. Un nom qui envoie du rêve, en attendant de pouvoir en dire autant du joueur qui le porte.

Maouassa : NN Entré ailier droit alors qu’il est défenseur central. Seul sur terre à avoir saisi son nouveau rôle, il a démontré de belles choses, entre percées et centres dangereux. Son prénom empêche tout sérieux, mais sa performance donne bon espoir pour la suite.

Note artistique du match : 2/5

La frustration domine évidemment, car comme avec cette petite mijaurée lors de cette soirée le mois dernier, il y avait la place.

Sauf que suivant mon exemple, les chardons se sont vomi sur les pompes et n’ont pas conclu, trop timorés pour surmonter la résistance pourtant désordonnée de leurs adversaires.

En tous les cas, ce match a permis de voir que la recrue et demi Robic/Chrétien était en jambes, et que le centre Michel Platini produisait toujours de bonnes choses.

Voilà donc une saison qui ne commence pas si mal, mais pas si bien non plus.

On espère bien que le déplacement à Laval la semaine prochaine nous verra ouvrir le compteur but de la ligue (à quelques exceptions bizarres près). Contre les champions du monde du match nul, une victoire serait une touche d’espoir plus que bienvenue.

Tout ceci ne me porte pas vraiment à l’affirmer mais je le fais quand mêm car je suis trop un ouf malade :

 

Je crois en Pablo Correa

 

Marcel Picon

4 thoughts on “Nancy-Tours (0-0) La chardon a cran academie entame la saison avec legerete

  1. Une bonne tireuse produit de l’excédent de mousse (pas de double sens, merci), la mousse est essentielle à la bière, la mousse c’est l’âme de la bière… La supériorité allemande se vérifie encore.
    Sinon j’ai un peu pleuré et mon a coulé, merci.

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