Nantes – Paris (0-2): la Canaris Académie dégringole
Petit Toumaï y a presque cru.

Salut les P’tits Beurres,
Ça y est, on y est à cette magnifique place de barragiste qui nous faisait de l’œil depuis quelques matchs. C’est quand même assez mérité au regard des prestations récentes, en tout cas les Canaris sont redoutables de régularité dans ce championnat à l’envers. Enfin bon, Petit Toumaï a pourtant vu un match sympa. On s’est fait balader certes, mais de manière consentie.
Le syndrome du match raté du dimanche précédent : pour une fois une bonne surprise, une victoire immérité contre les honnis Toulousains, qui cette fois ne se sont pas essuyés les pieds sur le paillasson nantais. Une rencontre subie, des adversaires supérieurs mais une technique rodée en face : le gros bloc 5-2-3 ressorti, une défense solide autour d’un Pallois qui dégage tout et une doublette d’attaque qui fait la différence. Une victoire qui fait du bien par où elle passe et qui est d’autant plus importante dans le désert de points actuels.
Le match de touristes : Bon, on ne va pas se mentir, on y croyait moyennement avant le début de ce match contre le Qatar SG. Ça a donné un bon vieux match de Coupe de France, avec une équipe All Star qui contrôle le ballon et qui multiplie les séquences de possession et la petite équipe qui gare le bus en défendant le cul dans la surface et en misant tout sur les contre-attaques. Avoir 20% de possession en première mi-temps, c’est quand même honteux. Mais le pire, c’est que ça a failli marcher : la mascotte Pallois a même failli marquer à deux reprises, ce qui aurait eu pour conséquence immédiate de provoquer un tremblement de terre suite à la liesse collective qui s’en serait suivie et ainsi probablement de déplacer le centre de la terre, voire du cosmos tout entier.
Petit Toumaï ne serait pas Petit Toumaï s’il ne poussait pas son coup de gueule habituel. Le déplacement du Qatar SG, c’est toujours l’occasion de s’en mettre plein les fouilles en triplant voire quadruplant le prix des places. C’est aussi voir des hordes de footix remplir le stade pour leur pèlerinage annuel de l’année et s’extasier devant chaque touche de balle de l’homme-sandwich Mbappé. Le business avant les vrais supporters et le petit peuple, toujours.
Le groupe canari : Gros match oblige et comme la Joce a le feu aux fesses à cause des mauvais résultats, il reconduit le 5-3-2 bien frileux en alignant une défense solide et des pistons « Cocozza » qui vont surtout défendre sur les prises à 2 (ce n’est pas sale). Douglas Augusto revenant de suspension, il revient dans la trop inamovible triplette du milieu en remplaçant numériquement Traoré dont le jeu en percussion aurait pourtant pu s’avérer fort judicieux. Devant, c’est démerdez vous avec les ballons casse-croutes pour la doublette Mohamed-Kadewere. Mollet est quant à lui bien au chaud chez lui sur son canapé, comme Petit Toumaï.
La composition nantaise:
Descamps,
Coco, Castelletto, Pallois, Zézé, Cozza
Sissoko, Chirivella, Douglas Augusto
Mohamed, Kadewere
Le match :
Le match de handball commence avec une grosse possession du Qatar SG, mais clairement ce n’est pas dangereux et ça ronronne fortement. Le bloc bas nantais est solide, le pressing est agressif. Il ne se passe absolument rien jusqu’à la mi-temps et le but de Pallois refusé pour un hors-jeu au millimètre. Petit ToumaÏ était déjà en train de faire l’hélicobite en courant tout nu dans le quartier. Rien d’autre à signaler à la mi-temps, si ce n’est un honteux 80% de possession de balle pour les Parisiens. Petit Toumaï n’avait pas vu une telle domination depuis la bataille homérique CM2 – CP qu’il a disputée en l’an de grâce 1995.
Ce n’est pas le même mayonnaise en seconde mi-temps où le Qatar SG accélère nettement et va faire rentrer progressivement l’hydre à deux têtes MBappé / Dembelé. La pression physique nantaise se relâche logiquement et après un premier avertissement de Marquinhos sur une jolie air-sortie de Descamps, c’est Hernandez qui déflore le score grâce à une frappe de loin contrée par Sissoko (0-1, 59e). Derrière, c’est plié. MBappé fait des talonnades, Dembélé fait de Cozza sa chose et finalement c’est Douglas Augusto qui se fait avoir comme un bleu avec une faute sur MBappé que ce dernier transforme lui-même, pour le plus grande joie de tous les footix présents dans le stade (0-2, 78e). La défaite est inéluctable malgré une réaction d’orgueil en fin de match initiée par les irréductibles Chirivella et Moutoussamy. Bon, ce match à part est passé, il va maintenant falloir se reconcentrer sur notre objectif du championnat à l’envers et des confrontations de la mort qui arrivent.
Les notes :
Descamps (2/5) : pas rassurant du tout : des sorties à l’arrache, une autorité inexistante dans sa surface. Ça fait peine à voir, c’est un peu triste même pour sa fin de contrat.
Coco (1/5): titulaire à l’extrême droite parce qu’il n’y a vraiment plus personne, à l’inverse de l’échiquier politique français actuel. Va nous emmener dans le mur, comme l’échiquier politique français actuel. CQFD. Remplacé par Abline à la 79e qui n’apporte plus rien, mais alors plus rien du tout.
Castelletto (3/5) : match à la camerounaise sauce CAN 2024. Solide en défense, des projections offensives désordonnées, un résultat presque positif mais une défaite au coup de sifflet final.
Pallois (5/5) : un match de cochon pour le patron nantais, jamais aussi à l’aise que lorsqu’il faut défendre en bloc très bas. Rate la but de l’année avec sa volée de 35mètres. A fini le match avec le padawan Kolo Muani dans la poche de son short qu’il porte toujours aussi dignement.
Zézé (3/5) : le vrai futur taulier de la défense nantaise, qui se fait ses armes dans l’adversité. Un bébé tortue qui doit atteindre la mer sans se voir bouffer d’entrée de jeu.
Cozza (2/5) : les encouragements du public pour sa première apparition sous le maillot nantais, mais ça semble déjà mieux que les Duverne / Pierre-Gabriel / Hadjam.
Sissoko (3/5) : une grosse activité sur ce match, comme quoi il est peut-être vraiment monté en température. Manque de chatte sur l’ouverture du score, comme un retour de karma de sa première partie de saison ratée. Remplacé par Moutoussamy à la 79e de retour dans une Beaujoire qui a pu admirer sa chevelure folle danser dans le vent frais du soir.
Chirivella (3/5) : beaucoup plus juste techniquement et influent dans l’orientation du jeu quand il joue comme ce soir, en meneur de jeu reculé. Grosse débauche d’énergie à signaler pour le capitaine nantais.
Douglas Augusto (2/5) : -1 pour la faute de débutant sur le penalty qu’il concède. Sinon un match dans l’agressivité et dans le pressing, plutôt solide.
Mohamed (2/5) : des gros efforts défensifs et des contre-attaques intéressantes et collectives quand il a eu quelques ballons à exploiter. Impliqué défensivement, c’est bieng. Remplacé par Traoré à la 63e qui a secoué un peu le cocotier (pas Moutoussamy) et a placé quelques accélération
Kadewere (2/5) : pas grand-chose à exploiter mais des bonnes prises de balles sur les quelques possibilités nantaises. Remplacé par Simon à la 73e qui va faire beaucoup de bien sur les matchs couperets à suivre s’il reste sur sa bonne dynamique de la CAN qu’il vient de disputer.
Le point classement: ça y est, on y est à cette 16eme place du premier barragiste, et c’est mérité vu la mauvaise série de résultats actuels. Il va falloir vite remonter et c’est techniquement jouable puisqu’avec 22 points, les Canaris ne sont qu’à 3 points de la dixième place. Oui, dixième place. En même temps quand tu vois que Brest est second et que Lyon et Marseille pataugent dans le ventre mou, tu te dis que cette Ligue 1 pas des Talents ne ressemble à rien du tout. Tout est donc possible.
Les matchs à venir : Gros virage bien serré pour les Canaris. Déplacement contre des Merlus lorientais en pleine bourre samedi pour un match à la mort entre deux voisins ayant le même nombre de points. Puis réception de Metz le dimanche qui suit pour un autre match de relégables. Il va falloir ressortir fort de ces deux confrontations pour envisager autre chose qu’une lutte difficile pour le maintien lors de cette dernière partie de saison.
Bonne journée, les P’tits Beurres