Nîmes – eTG : La Croix de Savoie Académie vous parle depuis le purgatoire

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Franck joue au reporter de guerre : des images impossibles à aller chercher et des conditions dantesques.

La Croix de Savoie Académie depuis la Ligue 2.

Salut à toi, le horsjeuien. Oui, depuis l’outre-tombe (traduire : la Ligue 2) où s’est plongé l’eTG, je t’écris ces quelques lignes. En vrai, j’avais prévu de le faire avant, et mieux. Mais non. Je n’arrivais plus à trouver les mots devant le gâchis orchestré au sein blanc et lourd, un sein de montagnarde bien de chez nous, du club. Les résultats sportifs ont été particulièrement indigestes, à tel point que j’ai rendu mon dîner lors de la dernière journée qui se déroulait pendant le séminaire annuel de team-building du site de l’Éditeur, ce bel homme. D’aucuns accuseraient ma surconsommation de gnôle, les vrais savent que le genépi ne fait pas vomir.

Bref, après avoir eu plusieurs occasions de sauver leur peau, les Croix de Savoie retrouvent l’étage inférieur, étage dont nos voisins genevois nous rappellent quotidiennement la médiocrité par leur simple existence. Faisons une croix (de Savoie) sur cette année de merde qui nous aura vus subir pas mal d’atrocités footballistiques et penchons-nous, avec toutes les précautions requises en ces lieux, sur la gestion post-descente. Bon, le moins qu’on puisse dire, c’est que du changement, il y en a eu, et façon Nuit des Longs Couteaux. Les propriétaires du club, ennuyés par l’importance médiatique prise par Pascal Dupraz, ont décidé de se séparer de ce dernier et de ses soutiens, soit son fils et Joël Lopez. Autrement dit, le club vire le président, le directeur sportif, l’entraîneur et le directeur de la communication. Du passé faisons table rase.

A la place, Esfandiar Bakhtiar, actionnaire majoritaire, prend la présidence par intérim (le dernier intérim était celui de Joël Lopez, qui a duré 1 ans et demi…), embauche bénévolement Luis Fernandez (qui, entre ses commentaires sur RMC et son poste de sélectionneur de la Guinée, avait encore un peu de temps) et, sur les conseils de « mon petit bonhomme », place Safet Susic aux commandes de l’équipe première. Soyons direct, Susic, c’est oui. Qu’il avoue ne pas connaître notre effectif ne m’offusque pas et me laisse croire à une égalité des chances pour tous. Et quand il dit jouer la montée en privilégiant le beau jeu, c’est sûr que ça fait rêver. Je sais que les promesses n’engagent que ceux qui les croient, comme quand j’ai rencontré Josette, 76 ans, qui m’a proposé de cassé la croûte, même si on ne parlait pas forcément de la même, mais là, j’ai envie d’y croire.

Pour revenir sur cet effectif inconnu du Bosnien, faut avouer qu’on a assisté à pas mal de mouvements, on aurait dit la transhumance sauf qu’au lieu des vaches, ce sont des chèvres qui ont bougé. Entre les fins de contrats et les retours de prêt, on s’est retrouvé avec seulement 10 joueurs pour la reprise. Sans parler de la braderie organisée par le club pour tenir le coup niveau finances, y’a que (Gervais) Martel pour tenir tête seul face à une armée (de créanciers). Exit donc Thomasson, espoir formé au club qui sort d’une grosse fin de saison et à qui il restait plusieurs années de contrat, qui part à Nantes pour … 800k€. Le fist. Exit aussi notre starlette danoise, Daniel Wass, qui s’en va au Celta Vigo pour 3 M€, ce qui est bien mais pas top : le garçon a du potentiel, mais après 18 mois merdiques et à un an de la fin de son contrat, c’est pas si mal. Benezet va goûter la galette-saucisse guingampaise pour 1,2M€, soit 300K€ de moins que lorsqu’on lui a donné sa chance en L1, mais bon, ça passait pas chez nous. Nicki Nielsen est revendu 1,5M€ moins cher que ce qu’on l’a payé, soit 350K€. On est nul sur les transferts.

Côté arrivées, ça a longtemps été calme, puis on a eu droit au retour de Betao, qui nous avait emmenés en finale de coupe de France en 2013, précédé de peu par Kevin Hoggas qui nous arrive de National avec de belles stats et qui peut jouer milieu relayeur, meneur de jeu, voire attaquant de soutien. Bref, on risque d’avoir Hoggas à tous les étages. Ajoutons un Argentin et deux Brésiliens dont je ne sais rien, un jeune attaquant de l’Atletico Madrid B, deux jeunes pousses monégasques et un Touré, et le compte est bon. Par contre, entre les blessés, les suspendus et les non-qualifiés, bin il manque du monde pour notre premier match contre ces Nîmois de Nîmois.

Mais assez ressassé le passé, tournons-nous vers, non pas la Mecque, mais le stade des Costières qui aurait plus sa place à une coupe régionale de beach soccer qu’en L2. Le groupe convoqué mélange des anciens et des nouveaux, face à des locaux qui ont déjà 8 points de retard pour cause de matchs peut-être truqués, mon avis étant que s’ils avaient payé avec autre chose que des caisses de leur rosé à la con, ils n’en seraient peut-être pas là.

Les gaillards :

Dans les buts, c’est Leroy qui reste sur la lancée de son excellente fin de saison. Une défense new-look avec la titularisation de Betao qui retrouve ses marques, le recul de Sorlin à ses côtés, et la première titularisation de Centonze qui dépanne la suspension de Kassim et la blessure de Fall. Pour compléter le tout, et à l’image des opinions politiques de son sosie, Juelsgaard est à gauche.

Au milieu, Tejeda est à la récupération, au grand désespoir de mon camarade marseillais, avec pour relayeurs Barbosa, qui malgré ses 67 ans tient toujours la forme, et, attention, Hoggas, pillage estival de Belfort. Un milieu à priori plus technique que physique donc (pourquoi diantre n’a-t-on pas prolongé Koné ?).

Devant, on va essayer de marquer un but avec N’Sikulu à gauche, N’Gakoutou à droite et Bruno, le fameux, l’inénarrable, l’improbable Gianni Bruno en pointe. Autant j’ai envie d’y croire, autant faut bien voir la vérité en face, cette ligne d’attaque ne fait pas peur à grand monde pour le moment.

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Le match :

Bon alors là, c’est technique : entre les 5 minutes sur les 95 du match diffusées par le multiplex et les commentaires de France Bleu Gard aussi pourris que la pelouse, c’était chaud de suivre quelque chose. La faute à Bein qu’est pas foutu de diffuser correctement le produit pour lequel ils ont payé. Pour poser les matchs à des jours et des horaires complètement cons, y’a du monde, du coup les stades sont vides, mais en plus y’a pas de retransmissions pour ceux qui sont restés chez eux. Je comprends pas qu’on crache sur la L2, au final quand t’arrives à voir un match, tu fais partie d’une élite.

Bref, à ce que j’ai cru comprendre, on a dominé le début de la première période, eux la fin, et à peu près pareil pour la seconde, sans que personne ne trouve l’ouverture, donc match nul 0-0. Franchement, c’est faiblard comme résumé, mais c’est chaud de faire beaucoup mieux, va falloir attendre que les Croix viennent jouer par chez moi que je puisse éventuellement déplacer mon cul de supporter pour vous faire un compte-rendu un peu plus chiadé.

Les images du match qui prouvent qu’il y avait de quoi retransmettre.

La situation :

Seulement 3 victoires sur 10 matchs, du coup on est pépère en milieu de classement à égalité de point avec presque tout le monde. Premier match depuis 2010 qu’on encaisse pas de but en ouverture de championnat, match nul à l’extérieur contre une équipe qui a besoin de plus de points que les autres, avec un groupe pas complet, on saura s’en contenter. Vendredi on reçoit Clermont, y’aura pas plus d’images mais j’essayerai de faire le point quand même.

Les notes :

Bin vu que je bosse pas à l’Equipe, je vais pas noter des joueurs que je n’ai pas vu jouer. Mais de ce que j’ai compris, bon match de Leroy, Juelsgaard et N’Gakoutou, et la moyenne pour le reste. A noter les premiers pas en pro de Soares.

Le salam à mon alcolyte Pascal Diot-Maid qui me manque autant qu’à vous j’en suis sûr.

Tu peux venir discuter compo ou tactique avec ton serviteur, et pour plus d’info sur les Croix de Savoie, tu peux passer ici ou .

Arvi l’ami.


Franck Ripoux.

7 thoughts on “Nîmes – eTG : La Croix de Savoie Académie vous parle depuis le purgatoire

  1. Je suis là mon Franck… on va chié sur la ligue 2. Puis on va se torcher sur des anomalies comme le Gazelectrique ou les merlus que l’on croisera dans l’ascenseur. L’avenir est radieux. J’ai dit.

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