Paris FC-AC Ajaccio (2-3) : Charléty, mardi, I Sanguinari, panini et victoire (ouais, ça rime pas, désolé)

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Les matchs s’enchaînent, les déplacements aussi. Cette fois-ci, rendez-vous au stade Charléty du Paris FC, un mardi soir. A 21h05. Récit.

Les déplacements à Paris ou proches de la capitale sont toujours très spéciaux. On n’est pas 4 ou 5 en parcage visiteurs comme ailleurs, mais bien plus nombreux. Surtout si l’ACA fait une bonne saison. C’est le cas actuellement. Ce mardi 4 février 2020, en pleine semaine hivernale, l’ACA a réussi à faire se déplacer plus de soixante supporters en parcage visiteurs. Un joli kop bien rempli et une prouesse. Les joueurs nous le rendront bien.

Après quelques bières enfilées dans un bar du coin (et une planche de charcuterie quand même, faut pas se laisser abattre), direction le parcage visiteurs. Les places sont vendues 5 euros et la fouille est assez sommaire. Le stadier me fait confiance pour la bâche, qu’il ne cherche pas à faire déplier. Il donne les drapeaux à ses collègues pour qu’ils les vérifient. Tout se passe bien : ils nous placent toutefois dans l’anneau du haut et pas bord pelouse, nous indiquant qu’on aurait le droit d’y descendre si on a été « gentils » à la fin du match. Plus les minutes passent, plus le parcage se remplit. Il y a tellement de monde que la billetterie visiteurs n’a plus de tickets à vendre dès 20h50. Après quelques minutes d’attente, tout rentre dans l’ordre et les derniers supporters peuvent prendre place dans notre kop. C’est officiel : il y a plus de supporters ajacciens en parcage que d’ultras du Paris FC dans leurs deux kops, ce soir, à Charléty. Et on n’est pas loin d’être plus de supporters ajacciens que de supporters dans tout le reste du stade.

Parmi les supporters acéistes présents, on retrouve des curieux, des têtes méconnues, un Allemand qui m’a demandé une photo, des petits nouveaux et la vieille garde d’I Sanguinari : Manufrankin, Luc NostradaLeca, Vadim, Julien, 8Clem, Valentin et compagnie. Bref, du beau monde. Merci à tous les présents.

Et qui dit 8Clem et Manufrakin réunis, dit macagnes à volonté. Téléphone sur haut-parleur activé, mégaphone allumé à côté de l’iPhone, les deux trublions d’I Sanguinari ont respectivement appelé Lord Kossity (ne demandez pas pourquoi, il n’a aucun rapport avec l’ACA), l’hôtel Ibis du coin pour leur demander de nous livrer à bouffer et même le stade Charléty, où nous nous trouvions. Inception. Manufrankin s’est ainsi plaint, à son dernier interlocuteur, de la buvette et a voulu leur commander une trentaine de pizzas. Bizarrement, on ne les verra jamais arriver. On a même été à deux doigts d’appeler Jean Ragnotti (si vous ne le connaissez pas, allez taper son nom sur Google). Mais l’appel le plus improbable de la soirée fut celui à un salon de massage. Après un « Siri, appelle un salon de massage », Manufrankin et 8Clem sont tombés sur une jeune femme asiatique qui proposait une heure de massage pour seulement 45 euros. Et quand Manufrankin a demandé si ce prix comprenait la finition manuelle, la femme n’a pas dit oui.. mais on sentait que c’était possible. Venez en message privé si vous voulez le numéro de ce salon (et puis franchement, 45 euros, c’est pas cher).

Mais avant ces aventures téléphoniques qui les ont occupé un moment, ce sont les joueurs de Paris FC qui en ont pris pour leur grade. Attention, ce n’est pas de l’humour fin, mais on se devait, pour l’Histoire, de vous faire part des macagnes des supporters acésites à l’encontre des Parisiens. Extraits :

  • À Jérémy Ménez : « Oh Ménez, ta femme elle a fait Secret Storyyyyyyy »
  • À Lamine Diaby-Fadiga : « Oh Diaby, oh voleur de bijouuuuux »
  • À Lamine Diaby-Fadiga : « Oh Diaby, rends-moi ma montreeeeee »
  • À Lamine Diaby-Fadiga : « Oh Fadiga, ton père c’est Khalilou ! »
  • À Julien Lopez : « Oh Lopez, oh manitas de la bitas, oh gitan ! »
  • À Vincent Demarconnay : « Oh Demarconnay, on t’a reconnu ! ».

J’en passe et des meilleures (et des pires surtout). Allez, on passe à la bouffe.

Les + :

  • De l’amélioration par rapport aux saisons dernières, où l’on nous vendait des sandwichs triangles de chez Aldi.
  • De la bière avec alcool.
  • De la nourriture chaude !
  • La buvette prend la carte bancaire. C’est assez rare.

Les – :

  • Les deux mecs de la buvette fumaient un bon gros joint quand je suis arrivé pour faire ma commande.
  • Pas énormément de choix : des chips, deux ou trois paninis et des boissons.
  • J’avais jamais vu un panini aussi moche que ça, photo à l’appui ci-dessus.
  • C’était mou, pas croustillant, avec des produits visiblement de pas très bonne qualité.
  • 10 euros pour une bière 33 cl et un panini moche, c’est un peu cher.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 1,5/5. Exit les sandwichs triangles et le Paris Cola des saisons précédentes. Faites place au panini dégueulasse et à la bière avec alcool. Un glow up important, donc félicitations au Paris FC pour ces améliorations. Mais on aimerait un peu plus, quand même. Je soupçonne le Paris FC de nous avoir fait livrer des paninis au dernier moment : au début de la première période, ils nous disaient « on a des boissons mais pour la nourriture on ne sait pas, on aura sans doute que des gâteaux ». Au final, à la pause, ils nous ont vendu des paninis, qu’ils sont sans doute allés chercher à une autre buvette. Ces sandwichs chauds n’étaient pas très présentables, mais ils étaient remplis (‘remplis’ est un bien grand mot) de jambon et de fromage. Ce n’était pas excellent, mais ce n’était pas gustativement dégueulasse. Un petit bonus pour la bière avec alcool. Allez, on croise les doigts pour d’autres améliorations la saison prochaine.

On prend la direction des chiottes du parcage visiteurs du stade Charléty, qui font partie de mes préférées. Ces toilettes, situées au sous-sol, sont immenses. Elles sentent bon, elles sont propres : les trucs au fond des pissotières viennent d’être changés. Niveau confort, il y avait du PQ, du savon, de l’eau, mais le sèche-mains était en panne (comme la saison dernière déjà). Pas mal du tout. Là-dessus, le Paris FC reste au top. Note : 4/5.

Si vous avez remarqué, sur les photos et vidéos, un type avec une chasuble de la LFP en train de taper sur le tambour dans notre parcage, ne vous inquiétez pas, c’est normal. Ce n’est pas un mec de la LFP qui s’est découvert une passion pour l’ACA, c’est juste Manufrankin. On va vous raconter l’histoire : tout a commencé il y a quelques mois, quand quelqu’un a prêté cette chasuble de la LFP à Manufrankin pour un match. Et manque de bol, Manufrankin a oublié de la rendre après ce match (promis, il ne l’a pas volée). Du coup, il s’en sert de temps en temps. Ici, à Charléty, il l’avait sortie pour pouvoir entrer en parcage après l’histoire racontée plus haut, sur le nombre insuffisant de billets en vente pour les visiteurs. Il l’a enfilé et ne l’a plus quitté de la soirée. Ce qui peut donner des images plutôt inattendues.

Et sur le terrain ? En quelques mots : Jérémy Ménez a attendu le match contre nous pour se réveiller et marquer, Cuypers a été énorme, l’ACA n’a jamais baissé les bras et surtout toute l’équipe est concernée. Mohamed Youssouf, qui jouait peu et qui dépanne à un poste qui n’est pas le sien, a donné la victoire à l’ACA à Caen à la dernière seconde et là, au Paris FC, c’est Ablie Jallow, critiqué, qui joue très peu et qui n’est pas souvent dans le groupe, qui donne les 3 points à l’ACA dans les ultimes minutes.

Forcément, en tribunes, ça a donné de la voix. On a vu de grands sourires, des jeunes, des vieux, des hommes et des femmes chanter. Après le coup de sifflet final, les joueurs sont venus célébrer cette belle victoire en bas du parcage, où les stadiers nous avaient autorisé à descendre pour partager ce bon moment. Quel plaisir, mes amis. La suite au prochain épisode.

Perfettu

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