C’est toujours sympa de croiser de nouveaux visages, ça change, ça crée un peu d’émulsion…pas que les précédents nous déplaisent, vous savez, nous, l’ancien, le nouveau…tout ça pour nous c’est les mêmes choses autrement. N’empêche, on s’imagine des fantaisies, on s’illusionne sur des intentions, un petit cil qui a battu vite et vous emballe le cœur et paf, vous voilà tout lesté d’un poids inhabituel sur le bide, autre que celui de la 8°6 ou de la surproduction de bile fielleuse, je veux dire. Serait-ce là une ébauche de rencontre ? La promesse pas encore rompue d’un authentique acte de sociabilité que l’espoir le plus fou permet de croire fécond ? Subsiste-t-il encore en ce bas monde la possibilité que l’on croyait perdue ultérieurement, d’un échange ? Mais ne vois tu pas, naïf, que ce visage tu le connais, que cette ambiance tu l’as déjà vécue ? Ce n’est pas celle de la primesautière révélation mais d’une doucereuse nostalgie, d’un éternel retour pas encore périmé et de cet air de toi je ne te connais que trop bien. Les mêmes choses, autrement.


Valette 1/5
Premier choix ? À d’autres. Un geste a peut-être été fait de la part de Pedretti en sa faveur mais nous savons que ce n’était pas acte de clémence ; seulement ce qui nous anime tous, Benoît le premier : le désespoir.

Latouchent 3/5
On le dit perdu, plongé au fond du puits, recouvert d’une couche inexpugnable de bouse solidifiée et il se révèle buteur, appliqué et même pas trop dépassé dans ce qui semble être, enfin, un match plein. Le voilà même qui dit son bonheur dans l’Est Républicain. Tiens déjà la distance, on t’écoutera après.

Basila 2/5
Interchangeable à beaucoup de niveaux avec son quasi-homonyme dont il partage jusqu’au poste, qu’est-ce que vous voulez qu’on dise de plus à part que c’était ok ?

Bianda 2/5
Voir ci-dessus et échanger et vice-versa et inversement.

El-Kaoutari 2/5
Un retour discret et efficace à défaut d’être flamboyant, mais pour ça, on s’accordera tous à dire que c’est un peu trop tard.

Delos 3/5
Passeur et insolent, on aime.

Ciss 2/5
Perdu sur son aile gauche, il a tenté quelques gestes défensifs pour tenter d’exister mais personne ne semblait vouloir de lui, pas même le ballon.

Akichi 3/5
Edmond le vénérable a tenu son poste dans un rôle de mec qui n’en a rien à branler du jeu et ne doit que s’offrir des trophées de chair et de sang. Tant qu’il n’ajoute pas de carton rouge à notre palmarès déjà pas reluisant et qu’il se contente de faire peur aux enculés d’en face, moi je dis oui.

Lefebvre 2/5
Lui devait plutôt essayer de jouer au ballon mais son physique de tournevis asthmatique lui a semble-t-il fait obstacle. Dommage car on lui reconnaît des qualités techniques qui manquent terriblement à cette équipe.

Biron 2/5
Joue ses performances à pile ou face entre être excellent mais malheureux et faire n’importe quoi avec un taux de réussite exceptionnel ; aujourd’hui il a innové en faisant n’importe quoi de telle sorte qu’il ratait tout.

Triboulet 2/5
Gros manque de confiance mais le voir maintenu titulaire nous donne de l’espoir pour la suite. Une suite que l’on imagine meilleure avec des buts en pagaille.


Note artistique de l’équipe : 3/5

Vu les moyens mis en œuvre, on ne pouvait pas s’attendre à un blockbuster. Toujours est-il que malgré nos maigres espérances, on ne s’est pas retrouvé non plus devant la suite éclopée du Baltringue. On a même eu la sensation par moment qu’on pourrait rafler la mise, mais comme dans toute bonne remise de prix, c’est encore la honte qui l’a emportée, on s’est levé et on s’est cassé.

Au moins, finies les expérimentations barbares, les insultes en haut-francisque et les stratégies d’envahissement de la moitié adverse peu recommandables : la Lorraine libérée du joug teutonique, elle peut recommencer à jouer avec son austérité d’antan, ses rigidités stylistiques et la trouille comme seul moteur.

Akichi et Lefebvre sont deux joueurs que Ben Ped était lui tout seul, Triboulet préfère copier le style d’Anthony Martial, efficacité comprise, que celui de Youssouf Hadji, la défense est toujours orpheline de son ogre pas gentil Puygrenier…il va falloir du temps pour épouser à nouveau les quelques principes anti-intellectuels qui à défaut de forger nos succès, nous ont au moins laissés indifférents au risque de la déflagration par le passé. Retrouver de vieilles choses n’est parfois pas si malheureux.

Marcel Picon

6 thoughts on “Paris – Nancy (1-1) : La Chardon à Cran Académie fait face.

  1. Sacré Grégoire… C’est vrai qu’on peut légitimement se demander comment il a pu survivre en Natianal avec cette morphologie de brindille carencée. Il retrouve d’ailleurs l’idole pedrettienne de sa jeunesse auxerroise, son modèle physique absolu. Espérons juste qu’il ne poussera pas le fanachisme jusqu’à s’en creuser les joues pour ressembler à son père spirituel.

    1. Il va falloir qu’il se blondinise le tournevis pour embrasser le Pedrettisme.

      Sinon je suis content de traîner avec vous et Marcel dans les commentaires de cet incroyable site des internets. Voilà, je tenais à vous le dire.

    2. À la vérité il ne s’en sort pas si mal, c’est juste qu’il me semble avoir le coffre pour jouer 55 minutes maximum, communsymbole de mec qui a plus sa place en Meuse…

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