PSG-Rennes (4-1) : La Breizhou Académie s’y attendait un peu

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Pas venus se faire beurrer les sandwichs.

Salut les asticots,

Vous aviez aimé la séquence novembre-décembre du Stade Rennais ? Vous allez adorer la fin janvier-février, qui nous verra jouer le PSG, l’OM, Sainté, Lille en coupe de France et le Betis en Ligue Europa. Nos joueurs ont montré des signes de fatigue récemment, on va vite voir si le staff de Stéphan est capable de gérer ça sur la longueur.

En attendant, place à la Ligue 1 face au PSG. Depuis l’arrivée des Qataris, Paris a perdu 7 fois à domicile en Ligue 1 dont 3 fois contre Rennes. C’est pas beau ça ? Sauf que là, on sent pas le truc venir…

La composition :

On sort la meilleure équipe possible évidemment. Zeffane supplée Bensebaini et Gélin remplace Mexer.

Koubek – Zeffane, Gélin, Da Silva, Traoré – Grenier, André – Sarr, Ben Arfa, Bourigeaud – Niang

Le match :

La partie commence de façon plutBUUUUUT. Quoi ? Pardon ? Bah oui, but. Les Bretons sont cueillis à froid dès la 8e minute. Di Maria est trouvé dans le dos de Traoré, on lui laisse le temps de centrer comme il veut, donc il trouve Cavani, que l’on laisse lui aussi placer sa petite tête (de con) dans le petit filet. Une équipe d’aveugles n’aurait pas moins bien défendu. Paris 1-0 Rennes.

A ce moment-là, on se dit que le match sera très long. Et pourtant, les Rouge et Noir ne se démobilisent pas et appliquent à la lettre la tactique osée de Stéphan : on défend (très) haut, on presse beaucoup, on s’applique à relancer court. Enfin, j’omets évidemment la sortie type « classe verte » de Koubek à 40 mètres de ses buts. Heureusement, M’Bappé est aussi choqué que nous et se foire alors que le 2e but était tout fait.

Je disais donc : les Rennais jouent bien, plutôt juste et posent de gros problèmes aux Parisiens notamment à la relance. Buffon est obligé d’allonger, Alves est souvent esseulé au milieu, Grenier et surtout André dominent l’entrejeu. On ne tarde pas à être récompensés, puisqu’à la demi-heure de jeu, un très beau mouvement en une touche est initié sur l’aile droite ; Bourigeaud alerte Traoré, qui prend le dessus sur Bernat et centre à ras de terre. Silva se loupe mais pas Niang, qui ajuste Buffon d’une Madjer. Paris 1-1 Rennes.

Niang joue avec nos slips tel un forain et ses montagnes russes, et après avoir été excellent, redevient agaçant comme souvent. Cinq minutes après son but, il défonce la cheville de Kerher au milieu de terrain. Un tacle que n’auraient pas renié Rool ou El-Karkouri et qui vaut à l’attaquant sénégalais un carton jaune. Assez incompréhensible tant le geste semblait dangereux, d’autant plus que l’arbitre avait utilisé la vidéo. Bon, on ne va pas se plaindre, on continue à onze et Kerher à jouer.

Au retour des vestiaires, Tuchel, sur le front de qui on pourrait faire atterrir un A380, n’en reste pas moins intelligent et se décide à modifier son schéma tactique pour arrêter de se faire marcher sur les burnes par un type qui coachait une Nationale 3 il y a quelques mois. Draxler est replacé derrière les attaquants, Alves glisse sur un côté. Ajoutés à cela des Rennais qui baissent le pied physiquement et donc techniquement, il n’en fallait pas plus pour que les cyborgs adverses transforment la mayonnaise bretonne en soupe à la chiasse.

Trois erreurs des hommes de Stéphan en onze minutes (deux pertes de balle, un placement hasardeux) et on passe de 1-1 à 4-1 à la 70e minute sans avoir eu le temps de s’oindre de vaseline.

Le reste du match sera plutôt anecdotique, avec des Parisiens qui maitrisent et continuent à nous titiller les roubignoles, et des Rennais fatigués mais qui continent à tenter des trucs.

Le score est sévère, mon jugement le sera moins : le Stade Rennais a livré une prestation de très bonne qualité pendant une heure, tandis que le PSG a mis 45 minutes à s’adapter avant de nous fumer sur nos erreurs individuelles. C’est cruel, mais la vie est une chienne. Les Rouge et Noir auront eu le mérite de ne pas fermer le jeu, de mettre en place un schéma qui aura bien emmerdé un adversaire largement plus fort. Seule connerie stratégique, ne pas avoir un peu calmé le jeu quand les pions se sont enchaînés, on n’avait clairement plus les moyens de jouer aussi haut. Mais si les p’tits gars jouent comme ça à chaque match, on enquillera les points sans trop de souci. Spoiler : on sait qu’on se chiera dessus contre le premier Amiens venu. Ah tiens ça tombe bien, ce sont nos prochains adversaires.

Les joueurs :

Koubek : 2/5. Il en prend quand même quatre et s’est cru dans un film de Jackie Chan sur sa sortie de gogol.

Zeffane : 3/5. Bizarrement, il a réussi à limiter les dégâts.

Gélin : 1/5. Que c’est dur. La marche est trop haute.

Da Silva : 2/5. C’était bien jusqu’à ce combo perte de balle-pas-de-replacement sur le but de Di Maria.

Traoré : 2/5. Il échappe au 1 grâce à sa passe décisive. Mais sur un match comme ça, faut pas qu’il oublie que son premier poste c’est défenseur.

Grenier : 2/5. Perte de balle atroce sur le 3e but parisien, même si la passe et le placement de ses collègues n’étaient pas des cadeaux. Ah et aussi : ça fait 10 ans que t’as pas mis un coup franc direct, donc tu laisses faire les grands et tu lâches le ballon maintenant.

André : 3/5. Il a marché sur le milieu parisien pendant une heure.

Bourigeaud : 3/5. Très beau relais sur le but rennais, grosse activité défensive.

Ben Arfa : 0/5. Inodore, incolore, sans saveur : Ben Arflotte. Un match comme ça, c’est banquette direct au suivant pour réfléchir sur la vie.

Sarr : 2/5. Très appliqué sur le plan défensif, mais on aurait aimé une ou deux chevauchées dont il a le secret. Remplacé par Léa-Siliki (78e), tant qu’à prendre une valise autant faire souffler Isma.

Niang : 3/5. Encore un but, encore un geste d’idiot fini, un pressing et un jeu sans ballon hyper importants. Et si c’était le Niang qu’on avait envie d’aimer ? Remplacé par Hunou (73e), qu’on a presque envie de critiquer tellement il nous a habitués à être le sauveur.

ALLEZ RENNES

Marco Grossi

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