Reims – Rennes (1-0) : La Breizhou Académie est ballonnée

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Malgré une bonne forme sur le papier, les Rennais peinent en championnat. Heureusement pour nous, nos poursuivants font encore pire, malgré nos efforts désespérés pour les laisser passer devant. A l’occasion du déplacement à Reims, allons-nous continuer à tenir poliment la porte à nos adversaires ou la leur fermer promptement sur la tronche ?

 

La composition :

Dix matchs en un mois, les Rouge et Noir commencent logiquement à tirer la langue. Stéphan estime que le banc peut tenir la baraque face aux Rémois et fait donc largement tourner. Au point de titulariser Siebatcheu et de lui coller Bourigeaud en soutien.

Mendy – Maouassa, Gnagnon, Da Silva, Traoré – Tait, Léa-Siliki, N’Zonzi, Raphninha – Siebatcheu, Bourigeaud.

 

Le match :

« Je prends l’entière responsabilité de cette défaite, je n’ai pas fait les bons choix, certainement pas pris les bonnes options, pas bien préparé les joueurs pour ce match. » Le chef cuistot Stéphan nous a effectivement préparé ce qu’il convient d’appeler sans mauvaise foi(e) une des bouillies de football les plus infâmes qu’on ait ingérées récemment. Il faut dire aussi que ses commis ont fait montre d’une rare incompétence.

Certes, côté Rémois c’était solide défensivement, quoique largement inoffensif devant. Mais côté Breton, c’était un récital pour orchestre désaccordé : moins de 30 % de possession pendant les deux tiers du match, et lors de nos rares temps de construction, on faisait tourner le ballon à 50 mètres des buts adverses, sans trouver la moindre passe entre les lignes ou décalage sur les ailes. Léa-Siliki incapable de faire le piston entre le milieu et l’attaque, Bourigeaud trop haut et trop occupé à presser dans le vide pour créer quoi que ce soit, tout comme Tait, passant son temps à se regarder jouer.

 

Résultat, seule une glissade sans conséquence de Mendy nous a tenu éveillés en première période. Lors du deuxième acte, Maouassa, notre meilleur défenseur du match doit céder sa place à Boey, tandis que Stéphan se résout à faire jouer son équipe avec un attaquant en lançant Niang pour Siebatcheu. Bourigeaud tente un sursaut avec un coup-franc hors cadre, mais ça ne suffit pas (59e). C’est alors que Da Silva, en bon capitaine, se décide à prendre les choses en main. Le problème est que Damien a littéralement pris les choses en main : d’abord le cou de Dia (69e), puis le maillot de Touré après une glissade (70e). Clou du spectacle, l’action s’est produite dans la surface, ce qui signifie pénalty et but. Reims 1-0 Rennes (72e). Du grand art.

Evidemment, c’est après avoir concédé l’ouverture du score que l’on s’est décidés de « jouer ». Par cela, j’entends évoluer enfin dans le camp adverse et bousculer les locaux. Quitte à le faire un peu trop, à l’image de Raphinha qui récolte un jaune et aurait dû prendre le deuxième en l’espace de cinq minutes. Ce qui ne l’a pas empêché d’être responsable de notre seule occasion digne de ce nom avec une belle frappe repoussée par Rajkovic à la… 91e minute. Fin du match, nouvelle défaite, méritée.

 

Les joueurs :

Mendy : 3/5. Une sortie un peu hasardeuse devant Touré, solide le reste du temps.

 

Maouassa : 3/5. Il faut que ça soit notre meilleur défenseur qui sorte blessé, évidemment. Remplacé à la mi-temps par Boey (2/5), insignifiant.

 

Gnagnon : 3/5. Il revient, trrrrès progressivement.

 

Da Silva : 1/5. Le seul joueur à patronyme portugais avec lequel les vannes du BTP habituelles ne fonctionnent malheureusement pas.

 

Traoré : 2/5. Il a vraiment besoin de repos. Dommage, ça n’arrivera qu’au prochain mercato, quand on recrutera enfin un latéral.

 

Tait : 1/5. Actualité oblige, il est forcément en possession de la sex-tape de Stéphan, je ne vois que cette explication à ses titularisations répétées. Il était sans doute le Rémois le plus dangereux sur le terrain.

 

Léa-Siliki : 2/5. En l’absence de Del Castillo et vu le positionnement de Bourigeaud, il devait créer du jeu. Notre première occasion est survenue à la 91e, CQFD. Remplacé par Del Castillo (76e), qui est joueur de foot, pas magicien.

 

N ‘Zonzi : 3/5. Toujours cette sérénité quand il a la gonfle. Tel JFK à Dallas, il a pris toutes les balles de la tête. Dommage, Lee Harvey Oswald ne tirait pas nos CPA.

 

Raphinha : 2/5. Il a été le moins inoffensif, mais son attitude d’ado pourri-gâté dès que ça ne tourne pas rond, c’est non. File dans ta chambre. Et rase-moi ce bouc j’ai dit.

 

Siebatcheu : 1/5. Si Stéphan joint les actes aux paroles, on ne devrait pas revoir Pefok titulaire. Remplacé par Niang (56e), qui s’est appliqué à faire dégoupiller Abdelhamid. On a les victoires qu’on peut.

 

Bourigeaud : 2/5. Faut surtout pas qu’il se gêne pour refaire un bon match, un de ces quatre.

 

Ce championnat ne se jouera pas tant sur la qualité des équipes de tête que sur la nullité de leurs poursuivants. Et à ce petit jeu, Lille qui s’effondre en trois minutes contre Marseille, Montpellier qui perd et Bordeaux qui fait nul sont plus forts que nous pour le moment. Et nous permettent de rester 3e avant la réception de Nîmes. Mais il faudra vraiment se remettre à jouer sous peine d’indigestion collective.

 

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ALLEZ RENNES

 

Marco Grossi

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