Strasbourg – Stade Rennais FC (0-2) : la Breizhou Académie est sur le trône

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48 ans pour gagnée un trophée, 69 pour gagner nos trois premiers matchs de championnat

Et un ! Et deux ! Et tr… Oh ça va, si on ne peut plus laisser éclater sa joie et se complaire dans l’allégresse d’une troisième victoire en autant de matchs de L1 sans se faire taxer de beauferie… Mais ne seraient-ce pas la jalousie et l’envie qui vous rendraient aigris comme ça ? Hein ? Nan parce que nous (à la différence de vous, ndr) on est leader du championnat de France de L1. C’est pour ça que je dis ça.

Point mercato :

Franchement, je m’en cogne, j’attends sereinement les annonces et je regarde notre équipe gagner, un sourire niais sur le visage. Serait-ce la maturité ?

La composition :

Même équipe que celle qui a tapé Paris, à l’exception du gardien : c’est la première de Mendy dans les bois, pas si simple à la Meinau, après les prestations plus que convaincantes de Salin.

Mendy – Maouassa, Morel, Gélin, Da Silva, Traoré – Grenier, Camavinga, Bourigeaud – Del Castillo, Niang

Le match :

Il fait chaud, la pelouse est en plein soleil, donc les deux équipes n’ont pas envie d’attendre : Grenier puis Da Costa lancent les hostilités dès les premières minutes. Strasbourg domine légèrement, sans pour autant se montrer dangereux, sauf quand on a le ballon : le début de match (et finalement presque toute la partie) est un festival de tampons et fautes diverses : un « excès d’engagement », « sans volonté de faire mal » selon Patrice Ferri, une « équipe de gros bourrins » selon moi. Côté Rennais, on s’applique à relancer proprement, à presser la défense adverse sans s’affoler. Après un premier coup-franc direct bien foiré (15e), Grenier trouve le fond des filets : amour d’ouverture de Bourigeaud, Clément résiste à son défenseur et ouvre le score au point de pénalty (16e). Strasbourg 0-1 Rennes.

Réaction strasbourgeoise dans la foulée, et première belle envolée de Mendy sur une frappe sèche de Da Costa (21e). Après quelques minutes de football, le MMA reprend ses droits, Maouassa puis Djiku prenant chacun leur biscotte pour des interventions que Castaner aurait saluées. Avec son but, Grenier en oublie sa nullité sur coup-franc depuis un an et en vendange encore un pourtant bien placé. 35e minute : c’est normalement la clameur au Roazhon Park les jours de match, à la Meinau c’est plutôt la lourdeur avec un tacle débile de Morel sur Simakan en pleine surface. Il y avait peut-être faute sur Maouassa juste avant, mais le VAR est con comme une technologie qu’on pense impartiale : trois minutes de tergiversations et l’arbitre siffle pénalty. Sauf que nous, on s’en fout : on a une réussite insolente en ce moment et ça ne loupe pas : arrêt de Mendy devant Jonas Martin (40e).

Avant la pause, Mendy sauve encore la baraque devant Corgnet, Del Castillo prend un énième taquet et Bourigeaud le venge, carton jaune. Il est temps que tout le monde se calme, mi-temps.

Stéphan l’a compris, on mène mais ça peut rapidement tourner au vinaigre : le coach sort Maouassa, qui avait 9 chances sur 10 de ne pas terminer le match, et Del Castillo, pour les mêmes raisons sauf que lui n’aurait pas été renvoyé au vestiaire mais à l’hosto. Entrées de Nyamsi (Morel glisse à gauche) et Siebatcheu. Koné, Djiku et Ndour y réfléchiront désormais à deux fois avant de vouloir tamponner un attaquant rennais.

Les Alsaciens repartent évidemment avec la bave aux lèvres, mais on a la bonne idée de les calmer direct : après un relais avec Grenier, Traoré déborde sur son aile et trouve Niang d’un centre en retrait. L’attaquant ajuste Sels depuis l’entrée de la surface (54e). Strasbourg 0-2 Rennes.

Logiquement, les Bretons reculent, les locaux les enc…erclent. Mais la domination est stérile, on est costauds et solidaires, ce qui devient une douce habitude. La fatigue se fait néanmoins ressentir, Niang est de nouveau cramé, mais c’est au milieu que Stéphan injecte sur sang neuf, avec Léa-Siliki. Heureusement, en face ça commence aussi à accuser le coup et ça se montre de moins en moins dangereux. Sur les rares alertes, Mendy se montre rassurant avec plusieurs belles sorties dans les pieds adverses. L’expulsion de Ndour pour une semelle dégueulasse sur Niang (84e) achève de nous mettre à l’abri. Sorti sur civière, notre attaquant reprendra finalement sa place, quel homme. Fin du match, 3e victoire d’affilée, 9 points, leader, Rhââââââ lovely.

Les joueurs :

Mendy : 4/5. Il sort un péno, est rassurant sur sa ligne comme dans ses anticipations… Il est déjà des nôtres.

Maouassa : 2/5. Un « jaune orangé » comme on dit, une sortie à la mi-temps histoire de ne pas finir à 10. Il a des qualités indéniables, mais aussi une sacrée capacité à faire n’importe quoi. Remplacé par Nyamsi (46e), 3/5. On dirait Shaquille O’Neal : le mec est trois fois plus large que tout le monde, donc même à la régulière il envoie ses adversaires dans les panneaux pub. Faudra qu’il apprenne à canaliser sa force.

Morel : 2/5. Expérience (n.f.) : Pratique de quelque chose, de quelqu’un, épreuve de quelque chose, dont découlent un savoir, une connaissance, une habitude ; connaissance tirée de cette pratique : DONC PAS TACLER COMME UN DÉBUTANT EN PLEIN MILIEU DE TA SURFACE, JÉRÉMY.

Gélin : 3+/5. Cette position reculée dans une défense à cinq lui laisse tout loisir de distribuer ses transversales douces comme du caramel au beurre salé. Son jeu long nous fait un bien fou.

Da Silva : 3/5. Da Costa a peut-être tout pris de la tête, mais ça aurait pu durer quatre heures qu’il n’aurait pas marqué.

Traoré : 4/5. Une passe décisive, un couloir sous contrôle. Match de patron.

Grenier : 4/5. TU VAS LAISSER BOURIGEAUD TIRER LES COUPS-FRANCS BORDEL DE MERDE ? Sinon, oui, ton but est très beau et ton orientation du jeu précieuse.

Camavinga : 3-/5. Aïe. On savait que ça arriverait, on attendait juste de savoir quand. Non pas qu’il ait foiré son match : c’est juste que le sien a duré 45 minutes.

Bourigeaud : 3+/5. Quelle ouverture pour Grenier. Il prend son jaune et sort un peu cuitas les bananas. Vivement qu’il soit à 100 %. Remplacé par Léa-Siliki (75e), à l’aise dans ce match rugueux.

Del Castillo : 3/5. Pour une fois qu’il réussissait son match, il a pris plus de pains qu’à la boulangerie d’à côté. C’est peut-être d’ailleurs pour ça, tiens. Remplacé par Siebatcheu (46e) : 2/5. Quand tu as eu besoin de temps d’adaptation, on n’a rien dit. Quand tu as été blessé, on n’a rien dit. Notre patience commence à atteindre ses limites.

Niang : 3000/5. M’Baye a marqué le 3000e but du club en première division. Et ça me fait franchement plaisir que ça soit lui.

Grosse semaine à venir pour le Stade Rennais : tirage au sort de l’Europa League vendredi, réception de Nice dimanche et clôture du mercato lundi, alors qu’on attend encore deux ou trois joueurs. En attendant, on est leader de la Ligue 1, je crois que je ne vous l’avais pas dit. Si ?

ALLEZ RENNES

Marco Grossi

2 thoughts on “Strasbourg – Stade Rennais FC (0-2) : la Breizhou Académie est sur le trône

  1. Putain Morel quelque soit le club on lit les mêmes commentaires match après match … c’est esseptionnel

  2. Un petit 2+ pour Siebatcheu qui a fait un joli geste sur son premier ballon? C’est pour manger.

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