Qu’on se le dise, HorsJeu se la joue internatio(a)nal. Le budget n’est pas encore là pour envoyer les académiciens aux quatre coins de l’Europe (faut bien payer les opérations du cul du Bel-Homme, hein) mais ces derniers, guidés par la passion et l’envie de vous faire partager prennent l’initiative. Ouais, c’est aussi pour rigoler, mais ça faut moins le dire. Je me suis donc longuement absenté pendant l’été, ce qui n’était pas non plus super préjudiciable vu à quel point on se fout des branlées qu’on peut mettre à différentes sélections asiatiques pourraves, mais pas pour rien. Je me suis aventuré pour la énième fois en terres londoniennes  pour goûter et vous faire entrevoir les joies de l’Emirates Cup 2013, qui s’est déroulée les 3 et 4 août derniers. Et c’était plutôt rupestre.

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Faudrait qu’on en fasse une comme ça chez HJ de photo…

Le fait est que j’ai enchaîné le week-end de l’EC après une semaine passée à Londres avec Madame, durant laquelle j’ai évidemment dû faire abstraction, dans sa majorité, de mon quotidien footballistique. Changement d’ambiance radical donc quand j’ai rejoint l’ami Groover (que vous avez pu suivre avec moi sur SportDub ou encore en solo sur Twitter et Groover.fr) dans cette bien belle gare qu’est Saint-Pancras, qui en fin de matinée comptait plus de maillots d’Arsenal que de gobelets Starbucks dans ses poubelles. La gare n’étant qu’à quelques stations de métro de l’Emirates Stadium, faut dire qu’on est plutôt en terrain conquis. La veille, j’étais bien tombé sur un gros con suicidaire bourré qui beuglait des « CHEEEEELSEA ! CHEEEELSEA ! » aux alentours de King’s Cross, mais bon… Revenons à nos affaires, car alors même que tous ces braves gens se dirigeaient tranquillement vers le stade, je devais pour ma part larguer mon sac blindé d’une semaine de fringues et de bouquins (sur le ballon essentiellement) à notre hôtel. En tant que partisan du belhommisme, j’avais accepté sans trop ronchonner le sac de voyage Longchamp (noir, hein, faut pas déconner non plus) que m’avait proposé Madame en remplacement du mien qui m’avait lâché quelques jours plus tôt. Alors autant vous le dire d’entrée, au-delà de trois jours de séjour, oubliez toute forme de bagage sans roulettes. J’ai mis tout le trajet jusqu’à l’hôtel pour comprendre ça. Enfin l’hôtel… Le gourbi à clodos pas trop dégueu que nous ont déniché Alex, Valentin et Christophe de Gunners.fr. Des mecs adorables par ailleurs, mais avec un sens de l’aventure un peu trop prononcé à mon goût. On arrive donc devant l’Amhurst Hotel, constitué de plusieurs baraques accolées à la façade franchement défraîchie au milieu d’un quartier qui ne l’est pas moins. 35£ la chambre simple, à ce prix-là, faut savoir faire le tri. Tant pis pour nous. Jean-Michel Tavernier met cinq minutes à venir ouvrir la putain de porte de son domaine : t-shirt gris chiné avec des auréoles format 33 tours sous les bras, ni bonjour, ni sourire, ni merde, il nous lance juste un simple « Name ? ». C’est vrai qu’à ce prix-là, la politesse est pas incluse.

 

AmhurstOK, ça a ptet une gueule potable comme ça, mais vous verrez après…

Une fois identifiés, il nous amène à nos chambres respectives. L’endroit est assez étouffant, une épaisse moquette pleine bourrée de je ne sais quelle sorte d’organismes suceurs de sang recouvre le sol, tandis qu’on retrouve le traditionnel papier-peint à fleurs des B&B anglais sur les murs. Les portes semblent pouvoir s’ouvrir d’un coup d’épaule de Mathieu Valbuena et on a la chance de pouvoir communier avec les champignons de tous les résidents via des salles de bain communes. Chouette, chouette, chouette. Groov ‘ a pris une chambre twin (plus chère donc) et bénéficie donc très logiquement d’un duo de lits en enfilade. Comme si les propriétaires savaient qu’un couple n’oserait de toute façon jamais sortir leurs parties génitales dans un tel environnement…

La logistique étant réglée, on réussit enfin à se rendre au stade, où Arsenal France a pu décrocher des places en Club Level, la catégorie de sièges à mi-hauteur dans le stade, c’est-à-dire chez les richous. Contrôle des sacs à l’entrée, hôtesses et vigiles en costard, salons vitrés garnis de canapés en cuir à l’intérieur et écrans qui retransmettent le match les ralentis ou encore les autres rencontres en cours. Oui, incontestablement, on est loin des terraces d’Highbury. Bière il y a mais ça coûte évidemment la peau du derche et ça se consomme uniquement à l’intérieur. En Club Level, les supporters ne se lèvent quasiment pas pendant les matchs et ça chante juste histoire de suivre le mouvement. Que ce soit parce qu’ils n’ont rien à foutre d’un tournoi d’été, parce que ce sont de simples touristes venus pour le fun ou parce qu’ils ne réalisent par leur chance, certains spectateurs arrivent 15 minutes après le début d’un match et se barrent 10 minutes avant la fin…

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Le Club Level à l’extérieur, ça donne ça…

Tonton

… et à l’intérieur c’est plutôt ça.

 

Le premier match de la journée,  c’est Porto – Galatasaray ; c’est chiant comme la pluie, mais on peut au moins voir jouer des mecs comme Drogba, Sneijder, Chedjou ou Mangala. Sans les deux premiers, Galatasaray est inoffensif et les Portugais ne sont des foudres de guerre ni derrière, ni devant. Bon au moins, on a vu le Running Man en vrai, puisque le club lui a payé le voyage jusque Londres et lui a offert de donner le coup d’envoi du tournoi. Si vous cherchez du boulot, vous pouvez toujours tenter de courir après un bus, ça paye.

 

running

Non, c’est pas lui qui a fabriqué la statue, c’est quoi ces questions?!

Ça finit sur un score de 1-1 bien pété. Mais le fun était ailleurs, notamment dans le retour du king Eboué, le roi de la blague, l’animateur de vestiaire, bien plus acclamé par les supporters d’Arsenal que quand il était au club. Après avoir provoqué un penalty de débile mental, l’Ivoirien en a obtenu un autre en plongeant à moitié, ce qui lui a valu encore plus d’applaudissements de l’Emirates. Et ce qui a par conséquent achevé de nous mettre à dos les supporters turcs qu’il restait dans le stade. Oui, parce qu’Arsenal a quand même le don de choisir ses invités : l’essentiel du kop stambouliote se fait sortir par les stadiers après quelque chose comme 15 minutes de match et les cinquante Portugais à avoir fait le trajet jusqu’à Londres sont encadrés pendant toutes la partie après avoir provoqué tout ce qui les entourait.

Fin du match, vient enfin le moment où Arsenal fait son entrée sur la pelouse, ce qui est toujours un petit kiff’, Alex en conviendra, pour l’échauffement avant son match contre Naples. L’amour étant ce qu’il est, je n’ai d’yeux que pour Tomàs, que je vois en chair et en os pour la première fois de ma vie et qui va débuter. Tremblements d’excitation au moment où le speaker fait l’appel du numéro 7. Giroud est franchement bien accueilli, mais rien de comparable avec Walcott et Oxlade-Chamberlain, qui, en tant qu’enfants du pays, pourraient chier tous leurs matchs et seraient toujours portés en héros… Etonnant d’ailleurs de voir que sur les pubs pour la chaîne de sport BT alignent AOC aux côtés de van Persie, Hart ou Bale… D’un autre côté, on était curieux de savoir quelle serait la réaction de l’Emirates à l’évocation d’Higuain. Sans surprise, l’Argentin s’est fait copieusement huer tout le week-end. C’est de bonne guerre.

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Plutôt beau joueur, Higuain se marre quand il se fait pourrir par le public à l’échauffement.

Le début de match d’Arsenal est plutôt de bonne facture. Sagna délivre plusieurs centres intéressants pour Giroud, Koscielny est costaud de chez costaud (ce qu’il restera pendant tout le tournoi d’ailleurs). Mais la rencontre tourne vite au désastre, avec d’abord une très belle boulette de Jenkinson et Fabianski qui ne réussissent pas à s’accorder sur un long ballon dans le dos de la défense. L’Anglais kick la balle dans les airs de la tête comme un non-voyant, fait un 360 pour la chercher dans son dos pendant qu’Insigne, qui a la chance d’avoir des yeux, va tranquillement battre le Polak d’un plat du pied. Moche et ridicule, surtout quand Podolski loupe un penalty obtenu par Gibbs comme une catin, ce qui lui a plus tard valu dix minutes de poutrage par l’ami australien Jérémy, qui l’a gracieusement qualifié de «grand joueur de petit match ». Merci zizi. Arsenal encaisse très vite un nouveau but en contre cette fois. Après avoir pénétré le double pivot des Gunners placé beaucoup trop haut, il lâche à Pandev à droite qui profite de l’absence de Gibbs, parti se prendre pour un ailier, pour battre un Fabianski dont la sortie à l’angle de sa surface aura au moins eu le mérite de bien nous faire marrer. Moins marrant, deux supporters en viennent quasiment aux mains à côté de nous à la mi-temps, communsymbole de la division des supporters cet été et de la tension autour du club. La raison? L’un des deux gonzes, pas franchement concerné, s’amusait à railler haut et fort toute l’équipe que le mec derrière lui supporte tous les week-ends depuis des années. Quelle époque ma bonne dame… Même si la seconde période sera bien meilleure, avec un joli retourné tombé-ippon de Giroud sur corner et un but de Koscielny en toute fin de match qui remettront les pendules à l’heure, on ne peut s’empêcher de quitter le stade avec l’inquiétude du chômeur qui sait que ses allocs vont bientôt s’arrêter et qu’il va falloir se retrousser les manches (métaphore complètement foireuse, mais qui parlera à la fois aux académiciens, aux Gros Membres, et à vous, bande de feignasses).

A suivre bientôt…

10 thoughts on “La Gunners Academy dézone à l’Emirates Cup : Partie 1

  1. Vivement la suite.
    Par contre selon ton rapport, on dirait qu’Arsenal jouait avec 2 gardiens contre Naples…

  2. Et le pire est à venir…
    ‘tin vous aviez de jolies places ! Nous c’était tout en haut (mais dans le stade quand même ^^).

  3. Ptite coquille, y a un « Szczesny » qui s’est glissé dans l’analyse du match à la place de son compatriote. (à moins qu’on ait joué avec deux gardiens en même temps)

  4. Je valide l’idée du poster des fesses horsjeusiennes.

    Et sinon merci pour ce joli début de voyage !

  5. On vise encore la 4ème place cette saison côté Gunner ? (médisance, médisance…)

  6. @tous : Merci de m’avoir signalé la coquille, je m’y retrouve plus dans mes Polonais moi. C’était bien Fabianski contre Naples.

    @Marinette : Je vais en toucher deux mots au Bel-Homme. Une belle affiche, style l’unité par l’anal.

    @Bart : Eh bien très cher, je ferai après la deuxième partie de ce petit voyage un bilan du mercato, où je te dirai tout ;) (oui, en ce moment, la Gunners Academy a du boulot)

  7. Et ben, ça commence bien tout ça. Je confirme évidemment pour la chambre double aux lits en enfilade. J’étais tellement sur le cul que j’ai oublié de faire une photo.

    Je note que tu as oublié de parler du chauffeur de bus à peine plus aimable qu’une porte de la prison de la Tour de Londres

    Bart : ne t’en fais pas, Tonton et son Mesut vont faire du sale avec le cul des médisants

  8. J’ai un très beau fessier, je souhaite donc être sur la photo. Pour ton prochain voyage je te conseille Smart Hyde Park Inn hostel.

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