Leicester – Arsenal (2-0) : la Gunners Academy désespère

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Last action zéros

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Pourquoi je perds mon temps avec des branquignols dans leur genre ? Alors que je pourrais faire des choses beaucoup plus risquées. Comme ranger mes chaussettes par exemple.

Quand on se retournera fin décembre sur le bilan de l’année 2019 (que vous aurez donc si tout va bien en juin 2020), on risque fort de se rendre compte que l’on a assisté à l’une de nos pires années depuis que l’on supporte ce foutu club. Hormis quelques sourires en Ligue Europa, depuis mi-avril, c’est la catastrophe : entre les trois défaites de suite qui nous coûtent le podium, le sabordage de Bakou et ce début de saison épouvantable, il est difficile de trouver matière à sourire en ce moment.

Outre l’aspect sportif, la gestion humaine d’Emery interroge. Prenons (au hasard) les trajectoires de Mesut Özil et de Granit Xhaka cette saison. Il y a un mois encore, leurs statuts dans l’équipe étaient clairs : le premier était laissé de côté et destiné à être vendu au mercato hivernal, le deuxième avait endossé le rôle de capitaine et ses performances en demi-teinte n’empêchaient pas Unai de lui maintenir sa confiance. Or en quelques semaines, tout s’est inversé : Mesut est redevenu titulaire sans plus d’explications et Xhaka, après un seul geste d’énervement, semble mis dans la charrette. Comment veux-tu faire fonctionner un groupe sereinement quand ton meilleur joueur passe d’un extrême à l’autre vis-à-vis de ton coach et que le capitaine choisi par ce même entraîneur devient subitement indésirable ? Chaque joueur risque de se retrouver avec la trouille de se voir débarquer du jour au lendemain, ce qui n’est pas vraiment la meilleure façon de s’exprimer.

En parlant de trajectoires croisées, rappelons-nous qu’il y a un, on avait roulé sur les Foxes avec en prime notre plus belle action collective de la saison dernière. Depuis, le champion 2016 a choisi Brendan Rodgers comme manager et pour le moment tout roule : Leicester est en embuscade pour monter sur le podium, avec une attaque particulièrement huilée. Autant dire qu’un succès chez eux serait accueilli comme un présage divin du côté d’Arsenal.


THE GAME :


On va s’arrêter tout de suite : de miracle, il n’y a pas eu. Le score de 2-0 claque comme le coup de fouet dominateur que nous a imposé Leicester dès le coup d’envoi. Probablement parce que leur jeu de transition rapide s’accommode à merveille de notre absence de milieu défensif. Quoi Lucas ? Oui, je sais que tu étais présent sur la pelouse, mais tant que tu continueras à jouer aussi haut, comme le Torreiramsey que tu ne seras jamais, notre défense ne sera jamais protégée, car ce n’est pas non plus le rôle de Guendouzi. 

Conscient de ce problème (on l’espère, en tout cas), Unai a bien tenté de bétonner, en ressortant la défense à trois de son carton (celui dans lequel dormait Özil depuis six mois). Raté, tu peux mettre autant de centraux que tu veux, sans personne pour les protéger, on va prendre le bouillon. Les deux buts des Foxes en sont la preuve : certes ils résultent de mouvements collectifs délicieux, mais l’apathie de notre défense aide bien sur les deux actions. Et quand dans le même temps l’absence de liant empêche nos attaquants de toucher plus de trois ballons par match chacun…


THE BÂCHES :


Leno (2+/5) : Une nouvelle copie propre de l’Allemand, abandonné par ses défenseurs. Personne n’aimerait être à sa place, tant malgré toute sa bonne volonté, il semble impossible qu’il sorte une clean sheet avec cette arrière-garde.

Bellerin (2/5) : De jolies projections, avec en prime cette frappe qui aurait pu lui permettre d’égaliser. Dommage qu’un Anglais lui ait fait danser le Maddison tout le match.

Chambers (2-/5) : A un but sur lequel il est responsable près, il faisait un match correct.

Holding (2-/5) : A quatre-vingt-dix minutes près, il faisait un match correct. Remplacé par Pepe (non noté) qui n’a rien eu à se mettre sous la dent.

David Luiz (2-/5) : Lâche de longues ouvertures comme Trump lâche des tweets. Avec des conséquences similaires.

Kolasinac (1+/5) : La dernière fois qu’il a réussi un centre, Ian Wright aurait pu être à la retombée.

Torreira (1/5) : Quitte à l’envoyer aussi loin de sa zone sur le terrain, Unai devrait l’envoyer aux cèpes, qu’on ait au moins un truc à bouffer. Remplacé par Willock (non noté et non vu).

Guendouzi (2+/5) : Le Wilshere à bouclettes : autant pour l’allant et ses remontées de balle, il n’y a rien à redire, autant défensivement, on est aussi sereins que Jack en consultant son dossier médical.

Özil (2+/5) : Le seul à avoir tenté de jouer au football. Mais à un contre onze, c’est délicat.

Aubameyang (2-/5) : Souvent moins haut que Kolasinac sur le terrain.

Lacazette (2-/5) : Souvent moins bon que Kolasinac sur le terrain.


IF NOTE :


  • A lire absolument, cet article de The Athletic évoquant le départ de Koscielny. Sans tomber dans l’excuse facile, on peut comprendre qu’un joueur de 34 ans revenant d’une grave blessure s’inquiète de jouer tous les trois jours. Et s’étonner qu’il ait dû aller au bras de fer pour s’en aller alors que Nacho a eu un bon de sortie quelques jours plus tard. 
  • On continue avec les lectures avec cette fanfic de l’ami Arsène Vener, qui nous conte une dystopie dans laquelle la Mourigne aurait pris les rênes de l’équipe. A lire dans un cimetière une nuit pluvieuse.
  • Sinon, je vous ai dit que Santi Cazorla avait marqué avec la Roja, quatre ans après son dernier pion en sélection ? Que hombre !
Le bel homme de Cadix
  • Enfin, on n’oublie pas en cette sombre semaine de boire un verre à la santé de Moke et des autres.

Bise sur vous tous (et n’oubliez pas les boutons ci-dessous),

Johny Kreuz

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