Milan AC – Arsenal (0-2) : La Gunners Academy livre ses notes

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On va pas se mentir, c’était inattendu.

Quand on vous dit que cette année, l’Europa League est plus chouette que la Champions. Y a même Arsenal qui joue bien.

Salut mes p’tits bisous,

Ca faisait une paye hein ? Ouais, je sais, je me demandais même si Arsenal allait rejouer un jour. Une trêve internationale aussi large que le torse de Kolasinac. Mais il se trouve qu’on va enfin reprendre le sport ce week-end. Alors avec la Kreuzerie, on va vous faire un petit bilan en retard de notre double confrontation avec le grand Milan en Europa League. Ouais, je dis le grand Milan, j’ai pas peur. Pour le coup, je m’attendais à ce qu’on s’en prenne une. Je vais peut-être vous rappeler des souvenirs douloureux, mais juste avant ce déplacement à San Siro, on restait sur une série catastrophique, terminée par cette défaite épicée contre Brighton. Côté Milan, c’était exactement l’inverse. Après un début de saison cahoteux, les Rossoneri s’étaient repris et avant d’accueillir Arsenal, ils n’avaient plus perdu chez eux depuis dix-huit matchs. Bon, bah il se trouve que la forme à domicile, pour les coupes, ça veut pas dire grand-chose (bisous Paris).

Pour aller se balader chez nos amis à l’accent chantant, Arsène aligne une équipe solide avec – am, stram, gram – une défense à quatre, un double pivot Xhaka-Ramsey qui est probablement ce qu’on a de moins tocard en réserve, et un trio offensif assez chelou avec Wilshere en numéro 10, Mkhitaryan à gauche et Özil à droite. Je vois l’idée : on a Michel Welbeck devant, on met nos passeurs bon pied vers l’intérieur du terrain. OK. Bon, ça ne tient pas vraiment compte de la capacité de repli limitée des deux zozos et il y a deux chances sur trois pour que ça nous pète à la gueule, mais admettons.

Le truc franchement pas prévisible, c’est que Milan est passé à côté de son match et que nous on l’a globalement réussi – la première période surtout. A chaque ballon perdu par des Milanais pas inspirés, boum : mouvement très rapide vers l’avant, avec des jolies combinaisons et tout, et à derrière occasion de but. Oui, tout à fait surprenant. Le trio Wilshere-Özil-Mkhi, c’était plaisir des yeux, et avec Kolasinac et Ramsey en bonus, forcément le score est pas resté nul longtemps. Au quart d’heure de jeu, un bon pressing de Ramsey conduit à une balle piquée d’Özil pour Mkhitaryan, qui emmène tout le monde dans sa feinte de frappe avant d’aligner Donnarumma. Puis juste avant la mi-temps, Özil profite d’une défense un-deux-trois-soleil des hommes de Gattuso pour glisser un ballon au Gallois, qui contourne gentiment le portier milanais. Et ça, c’était juste avant que son collègue arménien tape la barre après un énième enchaînement.

Bon, en revanche, il faut rester lucide : la deuxième période a été nettement moins brillante d’un point de vue offensif et même contrôle de la balle, et on aurait pu encaisser une paire de fois s’il n’y avait pas eu un Koscielny ou un Ospina pour se mettre en travers. D’ailleurs, même pendant les 45 premières minutes, on s’est encore montrés très friables sur les transitions, avec des défenseurs centraux exposés à la moindre perte de balle. Bref, c’était agréable, surprenant et on ne peut qu’espérer que ce soit le début de quelque chose. Mais c’est pas parce qu’elles n’ont pas été exploités que les failles n’étaient pas là.



OSPINA : 3/5
Une sortie hasardeuse en première période, à l’angle de sa surface, une autre bien plus pertinent en fin de partie : c’est à peu près tout ce qu’il a eu à faire donc on dit réactif.

CHAMBERS : 4/5
Ce match restera peut-être dans les annales comme la seule bonne performance de Callum Chambers au poste de latéral. C’est pas rien.

MUSTAFI : 3/5
Vaseux en première où il s’est encore illustré par son instabilité à chaque contre milanais. Plus solide en deuxième, où il a eu un bloc plus regroupé devant lui. Tu sens que ça peut partir en saucisse à tout moment.

KOSCIELNY : 4/5
Si t’enlèves ses deux-trois relances savonnées, il reste quand même un match de daron, avec des interventions cruciales et réussies à chaque fois. Et depuis quelques semaines, que ce soit à cause des blessures ou simplement de son âge, on commençait doucement à se demander où il avait rangé ce genre de munitions.

KOLASINAC : 4/5
Le type a pris un petit pont en tout début de rencontre, alors il s’est dit qu’il fallait arrêter la déconnade et il a marché sur le côté droit du Milan pendant 45 minutes. Lui aussi, on avait un peu oublié qu’il tait capable de ce genre de prestations.

RAMSEY : 4/5
Il a fallu des années de sacrifices, de gestes techniques inutiles et mal exécutés, d’errances et de maintien dans le XI type en dépit de tout bon sens, mais ça y est, je crois qu’on a retrouvé Ramsey. Ou plutôt qu’on l’a trouvé : c’est pas celui de 2013 – c’était une série limitée et ils le font plus – non, c’est plutôt le 8 qu’on attendait qu’il devienne depuis des lustres : un gros volume, de la disponibilité et surtout de la simplicité.

XHAKA : 2/5
Même quand il fait plutôt un bon match, il réussit le pari d’être le plus débile sur le terrain et à quatre bornes à la ronde. C’est prodigieux.

ÖZIL : 4/5
Une petite première avec deux passes décisives et des combinaisons dans tous les coins. Et puis une petite deuxième pour décrasser en regardant Dannymichel courir après les avoines que les collègues lui balancent. Ça détend.

MKHITARYAN : 4/5
Lui aussi s’est fait une très grosse première avant de se détendre les guibolles. Très vif, très technique. Pour le moment on l’aime et s’il arrive à se montrer autant en étant aligné sur un côté, bah c’est chouette.

WELBECK : WELBECK/5
Je repompe allègrement cette notation à je ne sais plus quel tweet que j’ai vu passer. Bambi sur glace a essayé de jouer au foot, mais comme il sait pas où se placer et qu’il joue avec des maillets de croquet en lieu et place des petons, ça a pas marché. Alors on lui a lancé des grandes chiches pendant la deuxième période, au moins pour qu’il se défoule. C’était beau et triste à la fois.



MAITLAND-NILES (pour Kolasinac à la 62e minute) : C’est toujours un grand non au poste d’arrière-gauche. Et c’était toujours un non global d’ailleurs, en dépit de la hype quasi-générale sur sa vitesse de course.

HOLDING (pour Özil à la 80e minute) : Aha, le retour du bétonnage à Tonton !

ELNENY (pour Chambers à la 85e minute) : A bien terminé et a participé à redonner un peu d’allant aux Gunners en toute fin de match. On l’aime bien, il est jovial comme garçon.



Gattuso ressemble à un pilier de bar toulonnais. Voilà, c’est dit.

On a retrouvé Kalinic et Borini, vieux briscards de PL : ils sont au Milan AC. Alors bon, nous on est tombés. Un peu. Mais eux.

On a prolongé El-Neny. Ca vaut ce que ça vaut, mais des squad players, qui acceptent de s’asseoir sur le banc sans rechigner et qui font le taf proprement quand on leur demande, bah il en faut. Alors c’est cool.

Très bonne nouvelle : on a récupéré Lacazette. Le show Dannymichel est donc potentiellement terminé et nous, on a ptet une chance de gagner l’EL du coup.

3 thoughts on “Milan AC – Arsenal (0-2) : La Gunners Academy livre ses notes

  1. J’ai l’impression que quand Ramsey est sur le terrain, l’équipe joue mieux. Sil ne prolonge pas, ça me ferait chier.
    Il va falloir académiser le match retour et la performance Ravanellienne de Welbeck quand même.
    Le point pinaillage : sur le schéma d’équipe, on a deux Mustafi sur le terrain (alors qu’un seul, c’est déjà beaucoup), et Wilshere est absent des notes.

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