Valencia – Arsenal (2-4) : la Gunners Academy en finale

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Ça reste une FINALE DE COUPE D’EUROPE

Un triplé d’Aubam. Que dire de plus ?

Salut vous tous,

Suite des aventures de notre équipe schizophrène, irrésistible en Ligue Europa et abyssanale en championnat, capable d’aller gagner à Naples en trottinant et de prendre quatre points en six matches contre les redoutables Watford, Leicester, Crystal Palace, Brighton and co. Afin de savoir si cette saison vaut la peine d’être vécue, nos Gunners retournent chez les adorateurs de chauve-souris.

Preuve s’il en est qu’Emery bazarde le championnat au profit de la C3, cette composition contient ce qu’on peut faire de mieux en ce moment, à l’exception peut-être de Cech qui, bien qu’irréprochable dans l’attitude, semble un peu moins fort que Leno dans les bois. De quoi espérer enfin une belle performance à l’extérieur.


ZE GAME :


Portés par un Mestalla bouillant et la vague des remontadas, les locaux font fi de nos belles intentions en entamant la rencontre pied au plancher et mettant au supplice notre arrière-garde, notamment côté droit, à cause des dédoublements incessants de Guedes et Gaya. Le Portugais est le premier à se mettre en évidence mais sa frappe s’envole dans les tribune.

Les Murcielagos sont rapidement récompensés de leur allant offensif. A la suite d’un centre de Maitland-Niles (trop) facilement capté par Neto, Valencia profite d’une absence de repli pour placer un contre éclair (le fameux Blitzkrieg positif vanté par Nathalie Loiseau ?) qui aboutit à un centre de Rodrigo dévié par Kos qui revient gentiment dans les pieds de Gameiro pour l’ouverture du score. Ne me demandez pas où était Monreal sur cette action, on va m’accuser de gérontophobie (1-0, 11e).

A peine le temps de digérer ce but précoce que Valencia repart déjà à l’attaque. Wass a tout le temps d’ajuster un centre pour Rodrigo, dont la frappe ne fera finalement trembler que nos caleçons. Et c’est alors que la perspective de l’élimination se fait plus menaçante que Jean-Marc Mormeck coincé dans un ascenseur avec Jordan Bardella qu’Arsenal décide de doucher les espoirs Che, grâce à un ballon dévié de la tête par Lacazette dans la course d’Aubameyang, dont l’extérieur soyeux ne laisse aucune chance à Neto (11, 16e)

Revigorés par ce but venu de nulle part, nos joueurs réussissent enfin à mettre le pied sur le ballon, ce qui permet à Aubam d’avoir l’occasion de mettre fin à la récré, mais le Franco-Gabonais bute sur Neto. Les Murcielagos tentent pour leur part de relever la tête et Parejo, l’homme issu du croisement entre Santi Cazorla et Luke Seafer, manque de peu le cadre sur coup-franc. C’est toutefois Arsenal qui se procure la meilleure occasion de cette fin de premier acte, quand Aubameyang se débarrasse de Gabriel comme le club s’est débarrassé du défenseur brésilien, avant de servir en retrait Lacazette, dont la reprise heurte l’extérieur du poteau.

La deuxième période repart sur les mêmes bases, avec des Valencians dominateurs et volontaires mais en danger mortel sur chaque contre d’Arsenal. Illustration à la cinquantième minute avec un jaillissement d’Aubameyang dans notre moitié de terrain, un grand pont sur Gaya raté mais récupéré par l’ancien du BVB, qui trouve un relais avec Torreira, lequel envoie directement le cuir en direction de Lacazette. La passe est un peu trop forte et place le Français dos au but avec deux défenseurs sur le paletot. Mais qui dit grosse affiche dit un Lacazette transcendé et ce ne sont pas Piccini, Coquelin et Gabriel, complètement pris par son jeu en pivot et sa frappe, qui diront le contraire (1-2, 51e)

Désormais pourvu d’une avance de quatre buts, les joueurs d’Arsenal se relâchent. Valence tente d’en profiter mais Guedes fait avorter une bonne partie de leurs actions par excès d’individualisme. C’est d’ailleurs en passant par l’autre côté que les locaux finissent par égaliser quand Wass centre en retrait pour Rodrigo, dont la frappe est déviée on ne sait comment par Gameiro au fond des buts de Cech. Le genre de but que seul Arsenal peut encaisser (2-2, 58e). Mais comme en première mi-temps, nos joueurs empêchent Valencia d’espérer bien longtemps. Maitland-Niles rend enfin à Guedes la monnaie de ses différentes pièces et place un démarrage qui le laisse sur place. Son centre, modèle du genre, permet à Aubameyang de nous replacer devant et à mon alcoolémie d’enfin prendre le pas sur mon stress (2-3, 68e).

Pour la gourmandise, Arsenal ajoutera un dernier pion après une magnifique construction entre Aubameyang, Guendouzi et Mkhitaryan, qui permet au premier nommé d’y aller de son coup du chapeau (2-4, 89e). Une de nos plus belles actions de la saison, lors du match le plus important de la saison (avant notre FINALE DE COUPE D’EUROPE le 29). On fera le bilan le 29 mai au soir (vous pourrez donc le lire autour du 12 juillet prochain), mais cette qualification pourrait permettre à Unai de frapper un grand coup pour sa première saison. Même si la défense est un énorme chantier, que nos joueurs se sont sabordés au moment d’accrocher une place dans le top 4 ou que notre incapacité à bien jouer à l’extérieur en championnat questionne, cette équipe a un beau potentiel et peut ramener le trophée de ce foutu pays qui ne nous laisse même pas aligner l’ensemble de nos joueurs sur la feuille de match. En tout cas, j’ai envie d’y croire et, de toute façon, qui veut voir Chelsea champion ?

C’est bien toi qui ne devais pas progresser en arrivant à Arsenal ?

ZE BÂCHES :


Cech (2/5) : Pas un match scandaleux de sa part, mais on ne peut pas vraiment saluer ses interventions sur les buts valencians. Sauf à supporter les Murcielagos, évidemment.

Maitland-Niles (2+/5) : Il est à l’origine de deux buts : un pour Valencia en raison de son absence de repli et un pour nous, grâce à un centre parfait. La moyenne, donc, même si son début de match (ce petit pont de Gaya, bon sang), n’augurait rien de bon.

Sokratis (3/5) : C’est quand même marrant de voir qu’il est tout de suite meilleur avec un vrai meneur de défense à côté.

Koscielny (3+/5) : C’est quand même marrant de voir qu’un mec supposément cramé se retrouve à être le leader incontestable de l’arrière-garde d’une équipe qualifiée pour une finale de Coupe d’Europe.

Monreal (2+/5) : Un plutôt bon dépannage de sa part, mais on espère vraiment revoir Holding la saison prochaine.

Kolasinac (3/5) : Le même match que d’habitude, avec en prime une passe décisive. Remplacé à la suite d’une petite inquiétude par Mustafi (non noté), qui a une nouvelle fois fait preuve d’une maîtrise inhabituelle en fin de rencontre.

Torreira (2/5) : Je me suis demandé s’il allait finir par rentrer dans le match et venir en aide à AMN côté droit. Ceci a eu lieu et on a évité la catastrophe. Remplacé par Guendouzi (non noté), qui va donc lui aussi découvrir une FINALE DE COUPE D’EUROPE pour sa première année chez nous. Et c’est clairement pas volé pour ces deux-là.

Xhaka (2+/5) : Il peut dégoupiller à tout moment, mais sa qualité de passe est tout de même une rampe de lancement idéale.

Özil (3+/5) : S’il n’a pas distillé les trois passes décisives que ses détracteurs attendent début lui à chaque match, il a été tout simplement indispensable pour garder le ballon au plus fort de la pression de Valencia et donner le tempo à toute l’équipe. Remplacé par Mkhitaryan (3+/5), qui s’est illustré avec une magnifique passe décisive pour son dernier match dans la compétition.

Aubameyang (5/5) : J’ai suffisamment critiqué son manque d’efficacité offensive pour ne pas m’incliner quand il met trois buts pour nous envoyer en FINALE DE COUPE D’EUROPE ! Quatre buts, une passe décisive et une envie monstrueuse sur la double confrontation, bravo et merci.

Lacazette (4/5) : Encore une fois buteur et passeur décisif. Il se transcende dans les gros matches et son duo avec Aubam a de quoi inquiéter n’importe quelle défense en Europe. Heureusement qu’il ne devait pas progresser en venant chez nous.


IF NOTE :


  • Ils n’ont pas pu s’en empêcher : Chelsea a trouvé le moyen de gâcher notre soirée en sortant Francfort aux tirs au but pour nous rejoindre en finale. Vivement la Blues Academy.
  • La finale, justement, parlons-en. Un stade à l’autre bout du monde et seulement 6 000 places pour les supporters de chaque club. Dans une enceinte pouvant en accueillir 69 000. Et on ne parlera même pas de l’absence programmée de Mkhitaryan, ça va m’énerver.
  • Sinon, concernant la demi-finale, j’étais ravi de revoir le Francis à ce niveau. Curieusement, quand on le met à côté d’un mec technique au milieu, il rayonne. Ça me rappelle quelque chose ?
  • Vous êtes vraiment certains que Ramsey ne pourra pas être disponible ? Parce qu’il doit marquer le but de la victoire pour son dernier match, c’est écrit.

Sur ce, bise sur vous et à bientôt,

Johny Kreuz

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