France – Danemark (2-1) : L’Académie française redeviendrait-elle une Betdesen ?

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Les Bleus passent en huitième de finale, non pas à la surprise générale mais… disons que la compétition commence aussi bien que possible dans les conditions actuelles, et encore plus quand on voit les résultats d’autres « grandes nations » du football.

Le match face à l’Australie ne devant être qu’une formalité – sans omettre son statut de match « entrée en matière c’est toujours difficile blablabla » – c’est ce match face aux Danois que l’on attendait pour se jauger. Battus deux fois en moins d’un an par les potes d’Arielle la Petite Sirène, les Bleus avaient une revanche à prendre. Mais en avaient-ils les moyens ? Le cœur et le talent ? Ce match devait niveler les ambitions françaises pour ce Mondial.

La compo :

On prend les mêmes et on recommence, ou presque : la défense subit en effet un lourd relooking. Lucas Hernandez étant parti compléter le banc des blessés, c’est son frère Théo qui a pris le relais. De l’autre côté, Benji Pavard fait les frais de sa très piètre (Cech) performance face à l’Australie et est remplacé par Jules Koundé dans le couloir droit : vu les matchs du Julot à ce poste, pas sûr qu’on y gagne. Pas sûr qu’on y perde non plus… Quant à Varane, à nouveau apte, il récupère son poste au détriment de Konaté, moins bon que son compère Upamecano au premier match.

Le derrière : un seul champion du monde sur les quatre défenseurs, qui dit mieux ? Pas les Belges en tout cas.

Le milieu : le Duc ayant fait un gros match il y a quelques jours, on attend un gros match du Tchoutchou du public. L’adversité du jour va être un bon test pour tester le duo.

Le devant : Oliv’ et Kyky ont déjà ouvert leur compteur et montré qu’ils étaient en forme. Si Dembélé et Grizou veulent se mettre dans le rythme, c’est le moment…

Le match :

Les dynamites danoises (surnom officiel) : quand il s’agit de faire les beaux pour amuser la galerie dans des matchs en bois, y’a du monde. Mais quand il faut battre les Bleus devant le monde entier (oui, un samedi à 17h, tout le monde regarde ce match dans l’univers), les mollets tremblent. C’est le moment de rappeler que le Danemark est une monarchie et que les monarques, faut leur couper la tête.


La première demi-heure est plutôt bleue. Les Bleus sont concentrés, appliqués et inquiètent à plusieurs reprises la défense danoise, notamment par des têtes bien senties de Varane et Rabiot. Les Danois nous disputent le cuir mais ne parviennent pas à se montrer dangereux, hormis une frappe de Cornelius qui passe à côté. C’est sérieux, c’est serré, ça fait 0-0 à la mi-temps malgré une domination des Bleus tant au niveau des tirs (12) que des occasions, les Danois n’ayant pas cadré une frappe.

Retour des vestiaires et même scénario, avec des Danois un chouille plus percutants. Mais la percussion est une spécialité bondynoise. A l’heure de jeu, le cuir est récupéré par les Bleus à droite de leur surface. Tchouaméni lance Théo Hernandez à gauche, lequel avale les mètres du couloir et transmet vers Mbappé. Le talonneur fou percute, joue le une-deux avec le Milanais et, après une remise intelligente de ce dernier, conclut d’un plat du pied légèrement dévié (1-0, 60e).

Libérée et logiquement devant, la France n’est toutefois pas souveraine. Battus une première fois au premier poteau (Upamecano par Andersen) et une deuxième fois au second poteau (Rabiot par Christensen), les Bleus encaissent rapidement l’égalisation sur corner dans un domaine aérien qu’ils affectionnent pourtant – offensivement en tout cas… (1-1, 67e). C’est dans ces moments-là qu’on sent encore une certaine fébrilité, un manque de confiance et de tranquillité récurrents depuis des mois et qui ne portent plus la marque « Champions du monde ».

La France continue de souffrir dans les minutes qui suivent, la défense n’est pas Assurancetourix et Damsgaard oblige Captain Hugo à s’employer pour garder le score intact. Une nouvelle erreur d’Upamecano et c’est Braithwaite qui frappe juste à côté (heureusement que c’est pas un vrai attaquant donc). Mais la France a du talent. Ca suffit, parfois. Côté droit, Coman fixe et sert Grizou dont le centre, aussi doux que la peluche la plus douce de votre mioche, trouve la cuisse droite de Mbappé pour donner la victoire aux Bleus (2-1, 85e).

Trois nouveaux points et, surtout, une première place (sauf retournement de situation) synonyme de qualification pour les huitièmes dans la poche dès le deuxième match. Face à une vraie opposition, un outsider pour beaucoup, les Bleus ont montré qu’ils avaient les ressources pour… pour quoi d’ailleurs ? On en parlera à la fin du match contre la Tunisie, prévu ce mercredi à 16h.

Les notes :

Lloris (3/5)

Un gros arrêt nécessaire, un jeu au pied aussi médiocre que d’habitude.

T. Hernandez (3/5)

Aussi double-face que son frère, mais en meilleure forme que lui depuis plusieurs mois. De fait : médaille d’or pour l’offensif, médaille en chocolat pour la défense. Et comme de son côté, c’est Mbappé, c’est quitte (derrière) ou double (devant).

Varane (3/5)

Pas le Grand Varane, mais suffisant pour reprendre naturellement sa place en charnière. On sent malgré tout la différence physique avec son camarade du jour. Remplacé par I. Konaté (non noté).

Upahhhhhhhmecano (3/5)

Il a gagné sa place contre l’Australie et ne s’est pas démonté face aux Danois : parti pour rester ? A noter tout de même deux erreurs, dont une coûteuse… C’est en toute objectivité bien sûr qu’on lui préfèrerait Ibou Konaté.

Koundé (3/5)

Pas incroyable mais, honnêtement, mieux que Pavard. Sans compter le potentiel qui, à ce poste, n’a pas encore été exploité (s’il existe).

Tchouaméni (3/5)

Toujours aussi neutre pour le moment. Mais être neutre face au Danemark, ça veut aussi dire qu’il n’a pas été débordé. #TeamVerreAMoitiéPlein

Rabiot (2/5)

Le soufflet est retombé : à la ramasse sur l’égalisation danoise et peu inspiré, Adri’ est passé à côté. Mais il en a sous le capot, on croit fort qu’il saura être là quand il le faudra encore plus.

Dembélé (4/5)

Arrivé avec un peu de retard à la Coupe du Monde, il a raté son rendez-vous australien. Mais pas son date avec les beaux Danois. Quand Dembouz’ est comme ça, tout va mieux. Remplacé par K. Coman (non noté).

Griezmann (5/5)

He is back. Remplacé par Y. Fofana (non noté).

Mbappé (5/5) :

Moins inspiré et moins remuant que face à l’Australie, Kyky a livré un match franchement moyen mais, mais, mais, a malgré tout planté un doublé pour offrir la victoire aux Bleus. Que demander de plus ? PS : 14 buts sur ses 12 derniers matchs en Bleu et déjà 31 buts tout court en EDF. Oui.

Giroud (2/5) :

Olivier a mené un très âpre combat contre la charnière danoise, en vain. Il n’a jamais été trouvé en position, ce qui a mécaniquement réduit son influence. Mais certainement pas son utilité. Remplacé par M. Thuram (non noté).

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