Brest – Le Havre (1-1) La Penn Ar Bed Académie s’est enivrée

Avant Match :

Du mieux, puis une défaite pas illogique contre un solide leader, un peu de pression en moins mais pas de matelas.

à l’aller alors qu’on commençait à sombrer une victoire 1-0 au Havre nous avait permis de croire à un rebond, que la chance avait enfin décidé de prendre notre parti, mais non, c’était juste une petite blague, une feinte de corps de la part des dieux du Football pour nous donner un peu d’air avant de nous replonger la tête sous l’eau.

Maintenant ça va mieux, mais ça va toujours pas bien. L’adversaire voyage correctement, faut dire qu’il est du Havre donc qu’il est forcément un peu content quand il se barre, et comme le moral c’est important dans le football, il faudra être très vigilant.

La météo est acceptable, une petite averse de grêle dans la journée.

La Nuit Étoilée. Au Havre. (Vincent Van Gogh 1888)

Le Match :

• 30e seconde, ballon devant, la défense Brestoise dort encore, Manzala (ou Sacko) passe et se présente face à Thébaux, en deux temps, excentré, il prend le poteau opposé et Thébaux peut ensuite se saisir du ballon.
• Bah c’est bien, c’est bien, faut dire qu’ils ont pris un gros goûter aussi (deux fois des chocapics, y’avait une promo à Géant d’après mes sources.)
• Le Havre a la balle pendant 10/15minutes puis c’est Brest qui prend le contrôle, le rythme est fou, on dirait du Vincent Delerm.
• Alphonse est bien lancé côté droit, donne l’impression de vouloir que le défenseur revienne sur lui pour pouvoir tomber et obtenir le péno, le défenseur ne revient pas et Alphonse est donc obligé de frapper. Vu qu’il fout ça 25m à côté on comprend qu’il aurait préféré être bousculé.
• Falette perd la balle, réclame une faute (y’avait rien) s’énerve sur l’arbitre, prend un jaune, s’énerve encore, peu de temps après il est à la retombée d’un corner de Grougi mais ne cadre absolument pas sa tête. Un point qu’il faut qu’on travaille, mais faut dire que depuis deux ans les joueurs sont plus trop habitués à voir les coup franc de Grougi ne pas finir dans les tibias des mecs du mur.
• Là on doit être à la mi-temps, Brest contrôle les débats, le Havre est venu jouer le 0-0 ou le but sur un coup de chatte, mais les bleus ont quand même eut la plus belle occasion avec ce poteau dès les premières secondes.
• Ça reprend sur les mêmes bases, Brest contrôle mais peine à être dangereux, le Havre a disparu comme en 1944.

La Ronde de Nuit. Au Havre. (Rembrandt 1641)

• Grougi sur coup franc met un peu de panique dans le camp Havrais, on dirait presque que ça revient, ses (nombreux) coup de pied de coin sont même plutôt bien frappés.
• Ah oui donc forcément, Moimbé, faute bête et méchante qui lui vaut un jaune (orangé) sur le coup franc c’est la fête, Mesloub trouve la tête du capitaine Le Marchand qui ne trompe même pas Thébaux vu que celui ci était parti voter avec un peu d’avance. Air Marquage de Guidileye pour le coup.
• Donc là y’a 1-0 pour le Havre, c’est parti pour le show, des boites, des simulations et on passe 3h à discuter chaque décision avec l’arbitre. C’est chiant. Très chiant, surtout que l’arbitre se fait avoir.
• En plus en face Diallo décide à faire des belles parades sur les frappes Brestoises, il semble quand même un poil enclin à relâcher les ballons qu’il capte, mais on suit pas.
• Tiens le Havre joue toujours, contre, centre, Sacko seul (pas un Brestois à moins de 4m de lui) fout sa tête à côté sans qu’on sache comment il a réussi cet exploit.
• Ramaré capitaine est encore une nouvelle fois le premier à sortir, il est toujours précieux dans le match, mais lorsqu’on a le contrôle du ballon comme sur ce match, son apport offensif trop limité est pénalisant. Sea rentre.
• Et comme d’habitude le petit Sea décide de faire tout péter, à l’énergie, c’est encore un poil n’importe quoi, c’est encore des frappes non cadrées, mais c’est plaisir.
• But, Alphonse, sur un corner de Grougi, le ballon traîne, est frappé par 4-5 joueurs sans qu’il soit dégagé, Sea envoie une mine qui est repoussée sur Alphonse qui peut finir. 1 partout, c’est la moindre des choses.
• Ayité entre.
• On pousse, on pousse, on pousse, eux pourrissent tout. Très peu d’arrêts de jeu, l’arbitre n’ira pas au bout devant la tension palpable sur la pelouse, au détriment des Brestois.

Déjeuner sur l’Herbe. Au Havre. (Manet 1862)

Après Match :

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

Un sacré coach ce Baudelaire.

Les Joueurs :

En rapport avec mon après match un peu rude, je ne mettrais pas de notes, trop d’imprécisions à prévoir. Certains aspect du match dans son ensemble n’ont pas survécus contrairement aux faits saillants comme peut le dire mon collègue Mauricio Vincello qui s’occupe de ça

Je suis pas mécontent dans l’ensemble, tous ont montrés de l’envie, le Stade Brestois fait un bon match et a contrôlé, mais sans réussir les gestes justes, que ce soit défensivement et surtout offensivement. Un peu trop de précipitation avec des frappes lointaines alors que faire bouger la défense aurait pu être judicieux.

Mention tout de même à Moimbé qui a fait un match particulièrement dégueulasse de la 1ere à la dernière minute.