Dunkerque – Gazelec Ajaccio (0-2) : L’Aiacciu Académie assiste enfin à une victoire

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Bienvenue pour le longvoyagico.

En Corse il existe une légende comme quoi un club de football basé à Ajaccio gagnait des matchs. Intrigué, le Perfettu a donc décidé de mener l’enquête. Et il s’est avéré que la légende était vraie. Le nom du club? Le Gazelec Ajaccio. De plus, contrairement à son coisin de l’AC Ajaccio, le Gazelec serait invaincu et comptabiliserait même huit victoires et trois nuls en 11 matchs. Impossible à croire du côté de Timizzolu. Pourtant, il fallait bien affronter la vérité. La meilleure équipe actuelle d’Ajaccio n’était pas l’ACA. Pour le prouver à la terre entière, le Perfettu a pris son courage à deux mains et a regardé le match Dunkerque-Gazelec en replay. Et première surprise de la soirée, on apprend que Dunkerque a une équipe de football et qu’en plus elle est en troisième division.

Deuxième surprise, le champêtre stade se nomme Stade de la Tribu et on ne voit aucun signe de Dana. Vraiment très triste. Pour information, le stade de la Tribu est ce genre de stade bordé par des immeubles où il suffit que les gens sortent sur le balcon pour assister à la rencontre.

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Des Corses, des joueurs de niveau National, pas de doute, les ressemblances entre l’effectif de l’ACA et du GFCA sont flagrantes. A une différence près, le GFCA gagne. Car autant vous épargner le suspense, Dunkerque n’aura pas fait long feu dans ce match. Mais revenons un peu à la composition d’équipe. Dans les cages, Clément Maury, un fidèle au Gaz’. Devant lui, des joueurs qui ont connu la Ligue 1 comme Mathieu Sans à Bastia ou Yohan Andreu à Saint-Etienne et d’autres qui sont restés dans l’ombre des divisions inférieures toute leur carrière. C’est le cas de Rodéric Filippi et de Martinez. Au milieu de terrain, Julien François fait état de vieux de la vieille. Tout le contraire des jeunes Dembélé, M’Madi et Diedhiou. Pour les entourer, Mickael Colloredo et Louis Poggi, des noms qui rappelleront quelque chose aux fans de foot.

Rien d’extraordinaire mais quand tout le monde tire dans le même sens, force est de constater que ça marche.

Après une entame de match équilibrée et ouverte, le Gaz’ a mis le pied sur le ballon. Et c’est M’Madi, l’ancien d’Evian qui se procure la première occasion de la rencontre suite à un centre en retrait de Colloredo. Il n’en fallait pas plus pour débrider définitivement le match. Ainsi, à la 28ème minute, Diedhiou ouvrait le score d’une belle tête piquée bien aidé par la tétraplégie du gardien de Dunkerque. Un but qui a eu le mérite d’énerver les Dunkerquois.

Trois minutes, Senneville se faisait expulser pour un attentat par derrière sur Louis Poggi.

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A 11 contre 10, le Gazelec pouvait se contenter du minimum. D’un côté des joueurs qui gardent le ballons sans avancer pour préserver le score, de l’autre des Nordistes avec des morceaux de bois à la place des jambes. Du coup, les occasions se faisaient aussi rares que la neige à Ajaccio en plein mois d’août. Et les (télé)spectateurs n’ont pas d’autres choix que de se faire chier. Mais peu importe, le Gazelec menait. Et ce n’est pas le léger sursaut d’orgueil de Dunkerque au retour des vestiaires qui changera quoi que ce soit. Les hommes de Thierry Laurey ne se pressaient pas pour inscrire un deuxième but qui les mettrait à l’abri. Et à jouer avec le feu, on finit par se brûler les ailes. Dembélé, que l’on pourrait surnommer « Débilé » prenait un second carton jaune et se voyait expulser à la 79ème minute. A 10 contre 10, Dunkerque pouvait pousser un peu plus. Alors que dans le Nord, beaucoup de filles disent à leur père « Tape dans le fond je suis pas ta mère », Dunkerque n’était pas consentant quand le Gazelec a doublé la mise à la 86ème minute par l’intermédiaire de Diedhiou, encore lui, profitant de la passivité de la défense nordiste. Dès lors, le tableau d’affichage ne bougera pas. Et le Gazelec pouvait rendre fier tout le peuple ajaccien. Alors merci à eux pour ce bon moment et pour cette victoire. Ca fait tellement longtemps que l’on a plus connu ça à l’ACA…

Et puis rien que pour la coupe de cheveu à la Pastore ou à la Ibrahimovic de leur capitaine, Dunkerque méritait la défaite.

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ANNUTAZIONI :

Clément Maury 3/5 : Il a fait autant d’arrêts qu’il y a de mecs pas-consanguins dans le Nord-Pas de Calais. C’est à dire pas beaucoup. Il a d’ailleurs été plus sollicité au pied qu’à la main.

Yohan Andreu 3/5 : Peu dérangé dans son couloir, il en a profité pour partir en mission dans le camp adverse. Résultat convaincant puisqu’il a délivré une belle passe décisive pour Diedhiou sur le premier but. Ce soir, il a été Pape, Andreu.

Rodéric Filippi 3/5 : Le physique de Mathieu Bodmer, la puissance Gignac, la vitesse de Mertesacker et la défense d’un gros pitbull à qui rien ne fait peur et que rien ne déstabilise.

Mathieu Sans 3/5 : L’attaque dunkerquoise étant autant dangereuse que timide, il n’a pas eu à forcer son talent. Si tant est qu’il en ait un.

Pablo Martinez 1,5/5 : Le point faible de l’équipe. La plupart du temps pris dans son dos par Farssan, le latéral gauche n’aura pas été au niveau de ses coéquipiers.

Julien François 3/5 : La sagesse incarnée. Et pour lui, la malédiction des doubles-prénoms ne semble pas fonctionner.

Aliou Dembélé 2/5 : A la genèse d’une bagarre générale en début de match, il a pris un carton jaune. En shootant dans le ballon alors que celui-ci était dans les mains d’un Dunkerquois qui allait faire une touche à la 79ème minute, il a pris un autre carton jaune. Ce qui donne le carton rouge le plus con de la saison. Dommage au vu de sa belle prestation d’ensemble. Hyperactif à la récupération, il avait le don de vite se projeter vers l’avant, même si ses passes aux abords de la surface étaient à chaque fois maladroites.

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Ali M’Madi 2,5/5 : S’il s’est mis en valeur en obtenant la première occasion, il a vite disparu de la circulation. Comme Estelle Mouzin.

Louis Poggi 3/5 : Du Loulou Poggi tout craché. On l’a vu attaquer et défendre, centrer et passer, rater et … rater.

Mickael Collorédo 3/5 : Posté en numéro 10, il a tout fait pour distiller de bons ballons. Il n’a même pas hésité à redescendre défendre très bas pour récupérer des ballons et lancer des offensives. Sans plus de réussite que cela.

Famara Diedhiou 4/5 : On ne l’a pas vu du match mais il réussit tout de même à marquer deux buts. Et si c’était ça la patte des grands attaquants?

A la réception d’un bon centre de Andreu sur le premier but, il a profité d’une mésentente des défenseurs adverses pour faire parler sa vitesse et glisser le bout de son pied sur le deuxième. A part ça? Pas grand chose. Son rôle de pivot ne servant pas beaucoup dans ce type de match avec très peu d’occasions.

I RIMPIZZANTI

Rafik Boujedra, 69ème minute, NN : « J’ai encore rêvé d’elle, que Boujedra s’en souvienne ». En tout cas, l’ailier se souviendra toujours d’avoir été à l’origine du deuxième but.

Anthony Colinet, 82ème minute, NN : RAS.

John Tshibumbu, 90ème minute, NN : Encore plus RAS.

Perfettu Erignacci.

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