Herediano-Club America et Impact Montréal-LDA : la Ticos Académie est mitigée

Aztèques tartare et rude impact

Coucou les coquinous,

Comme promis à l’occasion des quarts de finale, me revoici pour vous narrer la conquête de l’Amérique centrale et du Nord, Nunavut compris, par les clubs costariciens. Et pour bien mettre les choses au point sur les ambitions des Ticos dans cette Ligue des Champions Concacaf, nous allons commencer par revenir sur ce qu’il convient d’appeler dans le jargon des experts : une grosse branlée.

Herediano – Club America (3-0)

J’avais pris soin de dissimuler une caméra dans mes dessous, pour que vous puissiez revivre le match au plus près de mes émotions.

Mes amis, mes amis, mes amis quelle claque ! Même mes étudiants salvadoriens n’ont pas les fesses aussi rouges lorsqu’ils sortent de mon séminaire. L’ogre mexicain aux moyens démesurés, le froid tombeur du champion costaricien au tour précédent, le favori qui se voyait déjà chatouiller les orteils des Européens et des Sud-Américains au prochain mondial des clubs, bref : le Club América se présentait en conquérant.

Eh bien laissez-moi vous dire que, si les Mexicains ont davantage songé à mettre des coups qu’à jouer au football, ce sont pourtant eux qui sont repartis du Costa Rica sous forme d’Aztèques tartare.

Sans triomphalisme prématuré, qu’il me soit permis de dire que TROIS A ZERO, NOM DE DIEU. TROIS BONNES GROSSES BOULES DE GRANIT ENFILEES DANS LEUR DERRIERE DE PRETENTIEUX, ILS ONT PRIS, LES BOUFFEURS DE TACOS.

Hrem, pardon.

Boules apaisantes.

C’est bon. Tout va bien. Je suis calme, éloignez ces pilules. Je reviens au match. Trois à zéro, donc, score construit en seconde période d’un match pour le moins haché. Sérieux, maîtres de leur jeu et de leurs nerfs malgré les coups et les provocations, les Florenses ont tranquillement pris la mesure de favoris passés totalement à côté de la rencontre.

C’est assurément à la 26e minute que le cours de la rencontre, équilibrée et fermée jusqu’ici, s’infléchit brusquement, comme vous allez pouvoir le constater au travers de ce petit questionnaire à la mode :

A la place de l’arbitre, quelle sanction auriez-vous prise ?

  • A : Rouge pour le tacleur de cheville, rien pour le frappeur de tête
  • B : Félicitations aux deux joueurs et embauche immédiate dans le cartel des Zetas pour exécution des basses œuvres
  • C : Je ne sais pas, j’attends de voir la décision de l’arbitre pour dire le contraire en le traitant d’incompétent
  • D : Exécution des deux joueurs en place publique, viols de leurs femmes et contrat sur la tête leurs enfants jusqu’à la troisième génération

 Interlude.

Nos réponses :

  • A : Félicitations, vous êtes bien l’arbitre de cette rencontre.
  • B : Félicitations, vous êtes mexicain, mais veuillez tout de même poser cette machette, vous me stressez.
  • C : Félicitations, vous êtes français, mais veuillez tout de même poser cette carte de presse, vous me stressez.
  • D : Félicitations, vous êtes mon âme sœur. Déshabillez-vous immédiatement pour que je vous procure une flatterie.

 

Plus sérieusement, Cristhian Lagos, victime de l’attentat (et piétiné dans la bagarre qui s’ensuit, au cas où il aurait encore bougé), nous aura causé une grande frayeur. Après avoir disputé l’heure de jeu restante, il s’évanouit dès la fin du match et est emmené d’urgence à l’hôpital pour examens cérébraux. Par bonheur, il ne souffre finalement « que » d’une fracture du nez. Qu’il aura donc trimballé sans se plaindre pendant les deux tiers de la rencontre. Sans vouloir stigmatiser les indigènes, si tous les natifs du continent avaient été aussi solides au 15e siècle, Cortes et Pizzaro seraient vite repartis se chatouiller la hallebarde sur leurs navires.

La première mi-temps n’est guère marquée que par cet incident, à l’exception d’ une triple parade miraculeuse du gardien florense Cambronero à la 22e (0 :59 sur les images ci-dessous). Ensuite, l’infériorité numérique des Mexicains leur est fatale, au même titre que la maladresse quasi-hondurienne de leur défense et de leur gardien.

Ceci étant dit, le premier but d’Herediano ne doit rien à personne, avec une magnifique frappe enveloppée d’Esteban Ramirez. Si le Club America réagit avec un tir sur la barre, la suite n’est qu’une leçon donnée par les rouge-et-jaune (oui, nous ne faisons pas partie des grotesques appelant ces couleurs « sang-et-or »). Yendrick Ruiz profite d’une sortie suicidaire du gardien mexicain pour alourdir le score, avant que Jonathan Hansen ne place une nouvelle tête au milieu d’une défense passive comme un représentant de l’ordre à Ciudad Juarez.

Trois à zéro, donc, une fessée certifiée qu’il conviendra de bonifier à Mexico le 9 avril prochain. Si les mexicains conservent les mêmes (mauvaises) intentions et le même gardien, Herediano ne devrait pas trop peiner à inscrire un but sans doute fatal. Il reste juste à espérer que nos joueurs ne soient pas trop intimidés par un Estadio Azteca chauffé par la claque de l’aller (et un peu par le caillassage du bus mexicain à coups de boules en pierre, je l’avoue). Les 104 000 places de l’enceinte risquent ainsi de procurer quelque dépaysement aux habitués des 8 700 sièges du stade Rosabal Cordero.

Les images du match

 Boule en demi-mesure.

Impact Montreal – LD Alajuelense (2-0)

Dans l’autre demi-finale, après l’orgasme de la veille, il faut bien avouer que le retour de la LDA en Amérique du Nord s’est avéré parfait pour l’assèchement de mes muqueuses.

Bah alors, mes minous, que vous est-il arrivé ? Vous qui aviez sans trembler sorti les Yankees du DC United au tour précédent, que vous a-t-il pris de vous effondrer contre les représentants d’une nation dont les domaines d’excellence sont les humoristes ringards ou la chasse au phoque, mais certainement pas le soccer ?

Je ne vais pas m’appesantir sur une rencontre vite pliée, dont mon camarade Mauricio Vincello vous parlera mieux que moi. Et puis, ce garçon est tellement attendrissant, à exhiber son sexe en riant aux éclats plus de 24h après cette rencontre, je ne voudrais pas lui gâcher son plaisir. Nos joueurs s’en chargeront bien aisément en remontant leur retard le 8 avril à Alajuela.

 

Boule de l’espoir.

Pour cela cependant, il sera bienvenu d’éviter d’encaisser deux buts aux 9e et 13e minutes comme ce fut le cas dans ce match aller avec une défense, et plus globalement l’équipe entière, disputant à mes boules en pierre la palme de l’immobilité (à l’exception d’une grosse occasion en 2e mi-temps, conclue par un piteux coup de tête hors du cadre).

Les images du match

Voilà mes coquinaillous, je vous retrouve dans deux semaines, pour consoler Mauricio Vincello et vous annoncer la finale 100% tica. Bises mes amours !

Kimberly GutiérrezYigüirro

2 thoughts on “Herediano-Club America et Impact Montréal-LDA : la Ticos Académie est mitigée

  1. On a l’expérience de 2009, on va vous poutrer… Si j’arrive à expliquer aux gars que les buts marqués à l’extérieur ne comptent pas vraiment double et ça ira.

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