La Borussia Akademie note Dortmund-Köln (5-0)
Jean Colère est aux anges. Ca ne le change pas pour autant.
Jean préfère définitivement les week-end aux mercredis.
L’Histoire :
On oublie les déplacements chez les Athéniens qui nous atteignirent. On revient chez nous. On revient en Bundesliga. On affronte l’éternel déception avec l’éternel attaquant décevant, le 1. FC Köln et son Lukas Podolski. On reste sur une série de six victoires consécutives contre eux. Cela ne pouvait annoncer qu’une réaction d’orgueil et une démonstration.
Le combat :
60% de possession de balle.
493 passes à 247.
21 centres à 3.
27 tirs à 2 (dont 1 contré).
5-0.
Tout est dit. Le résumé est simple : pendant sept minutes, le Borussia doutait légèrement et ne savait pas comment prendre son adversaire. A partir de la 7′, le Borussia a planté une première fois et a commencé à tester toutes les positions imaginables, comme un symbole de perversité.
« Es ist die Bundesliga Gesicht von Dortmund ». Jean n’aurait pas dit mieux que le commentateur de Sky. On a revu le champion en titre, intenable et offensif de bout en bout. Le Borussia n’a pas montré de temps faibles. Le 1. FC Köln, à l’inverse, n’a pas eu le temps de reprendre son souffle avant les cinq dernières minutes. Entre temps, il en avait déjà pris 5. Avec un peu moins de chance, il en aurait pris 10.
Les soldats :
Weidenfeller (3/5) : Pourquoi pas 5 ? Et bien, il n’a rien fait pendant 85 minutes quand même. Ensuite, il intervient bien sur une frappe de Podolski. Même sans le brassard, il reste l’homme fort et imperturbable du groupe.
Piszczek (4/5) : Pourquoi pas 5 ? Il a raté quelques contrôles, il a parfois filé trop vite sur ses vis-à-vis. Rien de grave, ses centres sont toujours aussi dangereux.
Subotic (3/5) : Pourquoi pas 5 ? Il n’a quasiment rien fait du match. Il n’a rien eu à faire d’ailleurs.
Hummels (5/5) : Il s’ennuyait tellement en défense qu’il est devenu la meilleure rampe de lancement pour les attaquants du Borussia. Des ouvertures géniales, dont deux qui se transforment en but. Ça vaut nettement un 5.
Schmelzer (4/5) : Pourquoi pas 5 ? Certes, il marque un but pour se faire pardonner de la déroute d’Athènes. Son premier en Bundesliga. Du droit. « Schmelle » revient dans le cœur de Jean. Mais il reste ce petit goût amer de mercredi.
Bender (5/5) : Sûr de sa force, prêt à faire des appels dans la surface, couvrant tout le terrain sans en avoir l’air. En mode « bite my shiny metal ass » quoi. Ça vaut nettement un 5.
Kehl (5/5) : Warum Fünf ? Weil Herr Kapitän zurück nach Hause ist. Sebastian a bien le droit à sa phrase en allemand. Klopp a réalisé le rêve de Jean en le titularisant à nouveau. Son retour était essentiel pour équilibrer l’équipe. Il a fait plus qu’attendu. Il a été magistral dans l’orientation comme dans la récupération. Il place une tête pour clôturer la démonstration.
Kagawa (4/5) : Pourquoi pas 5 ? Tout n’a pas été parfait dans le jeu de Shinji. Mais son but très tôt dans le match lui a donné confiance. Il commence à reprendre ses responsabilités pour accélérer le jeu.
Großkreutz (5/5) : Kevin a été aidé par l’énorme place laissée par la défense de Köln. Et une fois l’espace pris, il a fait la majeure partie du temps les bons choix, alternant les passes en retrait comme pour le premier but, et les longues transversales qui ont fait tournoyer les têtes Kölner. Sur le quatrième but, il glisse intelligemment la balle sur Robert. Ça vaut nettement un 5.
Götze (4/5) : Une seule mi-temps dans les jambes pour Mario. Il y avait déjà 3-0. Il avait déjà contribué à rendre fou la défense de Köln. Il a pu se reposer pour plus tard.
Lewandowski (5/5) : Robert reste sur sa lancée. Il en plante deux cette fois-ci. Alors que Lucas Barrios n’était même pas sur le banc. Ça vaut bien un cinq.
Les réservistes :
Kuba (4/5) : Entré à la mi-temps pour faire souffler Mario Götze, il a brillé devant son sélectionneur, entre une belle frappe à la 51′ et une passe décisive pour Kehl.
Leitner (3/5) : Lancé à la 56′ à la place de Bender. Il s’est inspiré de sa prestation en distillant à droite et à gauche, sur Kuba ou Großkreutz. Il s’affirme de plus en plus.
Gündogan (non noté).
Le maître ès tactique :
Jürgen Klopp a eu la bonne idée, enfin, de remettre Sebastian Kehl dans le bain. Jean le remercie pour ça. Et le félicite d’avoir perdurer dans la titularisation de Kagawa. Jean en était un peu effrayé, il espère que la machinerie japonaise a repris définitivement.
Jean Colère.
Jean aime tellement voir son équipe dans sa version Bundesliga qu’il vous offre deux solutions : le résumé court pour les précoces, la version longue pour les autres. Il vous rappelle aussi qu’il est présent sur le ouèbe pour parler schizophrénie et football.
C’était de la ballade d’après le sportschau.
T’es gentil avec Kehl, mais en même temps sa tête fait plaisir à voir.
Exactement ça. Et puis, on a vu la différence qu’il reste, pour le moment, entre lui et Gündogan.
J’ai regardé le classement, ils sont bien placés en fait, il m’avait semblait que Dortmund était à la traine mais finalement deuxième. Peinard quoi.
On était un peu plus bas avant le match contre le Werder. Mais là, on enchaîne 3 victoires consécutives.
Hier soir, je me disais que c’était presque le même combat pour Lille et le Borussia. Plutôt bien, dans le rythme en championnat, même si y’a un club qui va être dur à aller chercher (PSG et Bayern). Et encore en apprentissage et sans réussite pour la LDC.