La Breizhou académie note Rennes-Lyon

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Big Roazh Takouer strikes again.

Académicien expérimenté Roazh Takouer suit attentivement ses Rennais comme en atteste sa candidature envoyée à Europe 1 Sport (ici)

Lyon n’avait pas battu Rennes depuis 2005. Et pour qui s’en souvient, cette dernière défaite laissait un goût amer, l’égalisation de Monterrubio étant refusé pour un HJ peu évident. En tous cas bien moins que celui de Wiltord sur le contre qui provoque le break. L’OL en plus avait été relativement peu convaincant lors de ses dernières sorties en championnat alors que Rennes enchainait les victoires presque trop faciles.

Pourtant sceptique dans l’âme, la Breizhou académie concluait de toutes façons qu’il était bien trop tôt pour renoncer encore à l’Europe, et que soucieux de la tradition rennaise, les hommes de Fred Antonnetti attendrait au moins la 36e journée et la raclée qui les attend au Vélodrome pour sceller tout espoir.

Bref, même la Breizhou académie ne voyait pas venir cette nouvelle désillusion. Le résultat est là, et déjà connu. Rennes redevient un club gentiment géré à la vie ordinaire et paisible, une sorte de Dupont ou des Smiths du foot. La course à l’Europe ? : « I know it’s over ». Certains rappelleront qu’avec les autres résultats du soir, il existe une lueur qui ne part jamais. On ne partagera guère ces illusions tant que nous douterons encore que cette équipe mérite meilleure place. Cette nuit a ouvert mes yeux. La reine est morte. Vive le roi Lyon. Ou pas. En fait, finalement, nous, on s’en fout et on attendra sagement la coupe du monde, ou même la montée de Brest pour vibrer.

Douchez 3/5 :  Les mains dans les gants, la douche était chaude et se montre très sûre dès 39e la minute en captant parfaitement la première cartouche brésilienne. La seconde part tellement vite que même le cadreur de foot plus n’arrive pas à la suivre. On ne peut donc en tenir rigueur à notre gardien. Difficile aussi de lui reprocher grand chose sur le deuxième but, où l’intelligence de Lisandro mérite davantage d’être applaudie. Puis, quelle différence cela fait-il ? A salué discrètement le public à la sortie. Il a donc fini de faire la gueule ou c’était juste un adieu ?

Fanni 2/5 : C’était pas César en face. C’était pas Marius non plus. On pensait que c’était plutôt une bonne nouvelle pour Fanny mais la belle Michelle n’était finalement pas plus prenable. Elle l’enrhume même sur l’égalisation lyonnaise.  Certaines filles sont plus grandes que d’autres. Et notre arrière droit va partir à la fin de la saison en nous laissant un goût d’inachevé. A Londres, s’il est sûr que ce soit la bonne décision cette fois. À moins qu’il ne se laisse séduire sur le seuil des portes par une caravane espagnole attendant le soleil.

Boca 2/5 : Aura passé une soirée bien plus tranquille que ses camarades. On aura surtout remarqué Ederson dans la surface, ou côté droit.. On pourrait donc penser qu’il règne en maître sur son couloir, sa pointe de vice lui prêtant un aspect de vicaire. Le hic, c’est qu’il apporte bien trop peu offensivement. Bref, un vicaire en tutu. Mériterait 2,5 car sur le ralenti du but de Lisandro, il adopte une sympathique posture qui semble dire : « caramba! Encore raté! ».

Mangane : 2/5 Laisse une impression mitigée. Solide dans l’ensemble, mais encore une fois, moins tranchant que l’an dernier. Toujours atteint par la seule blessure qu’il ait jamais provoqué ? Il est vrai que les bouchers sont peu appréciés mais, bon sang, la viande n’est pas un meurtre ! N’a pas semblé  plus volontaire dans la surface de réparation adverse en fin de match. Il aurait dû se souvenir pourtant que la barbarie commence à la maison.

Hansson : 3/5 Il est quand même classe notre capitaine. Il reste digne dans la défaite et incarne parfaitement le maillot qu’il porte. A l’image de l’équipe, il tient la baraque en première mi-temps et connaît un gros coup de moins bien en seconde. Monté aux avants-postes, une sanction arbitrale d’abord puis une tête trop molle enfin l’empêchent d’éviter la tragédie. Avec une moustache, il aurait été excellent dans le rôle de Boromir du seigneur des Anneaux. Mais comme Rennes ne connaîtra jamais l’or, c’est un anneau en caoutchouc.

Mvila : 2/5 Où est passé son sens de la couverture ? En deuxième mi-temps, c’était les grands boulevards, Pjanic on the streets of London et le headmaster ritual de Toulalan. On l’a quand même senti concerné, mais malheureusement plus énervé qu’appliqué. Au milieu, Lyon n’a pas eu à sortir un récital pour s’imposer. C’était juste la teuf, Mira et La toule aux platines. Fallait p(r)endre le DJ, Yann ! On lui en voudra pas trop parce que ce sera le patron de la future équipe qui nous emmenera au stade de France. Pour y ramasser une nouvelle défaite, sûrement. Pas grave, on a l’habitude.

Tettey : 1/5 Tettey là ? On t’avait pas vu. Tu viens plus aux soirées ? Je suis sûr qu’il est très sympa. Je suis même sûr qu’il sait jouer au foot. Et je suis même sûr qu’il le montrera un jour Route de Lorient. Et s’il est vraiment « unloveable », on prendra le peu qu’il a à nous offrir en attendant qu’une nouvelle pépite du centre de formation le pousse sur le banc. N’empêche que c’est une de ses pertes de balle qui amène le premier contre lyonnais.

Lemoine : 2/5 Encore malade ? Non, il n’a tout simplement pas les épaules pour assurer le rôle de leader du milieu, sa hargne ne compensant pas tout face à un adversaire qui en a au moins autant que lui. Et c’est vrai qu’il a une drôle de dégaine. Cela dit, il a plus de cougnettes que la majorité de l’équipe, alors il le sera peut-être un jour. Puis comme on dit : «  l’habit ne fait pas lemoine ». Je sais… Cette blague n’est plus drôle. Sort à la 69e.

Marveaux : 3/5 Manque de peu d’être décisif sur ce match puisqu’il lance Briand sur le but et se crée la plus belle occasion de la 2e mi-temps côté rennais. Dès qu’il a le ballon, il semble se passer quelque chose. Si le milieu n’avait pas lâché prise, on aurait pu davantage s’appuyer sur lui pour mettre en difficulté Lloris. Une accélération « marvellous », une poussée collective, et le terrain était à nous.

Briand : 2/5 Souchon me fait chier, mais avec Lovren en face, je pensais voir quand même une ballade de  Jimmy. Le poteau qu’il trouve à la 14e m’a donné à  priori raison avant qu’il disparaisse peu à peu. On s’attendait à ce que la grande gueule frappe encore, mais l’entrée en jeu de Toulalan a totalement changé la donne et la doublette Lovren/Källström est parvenu à bien le museler. Nous régalera davantage à Lorient pour cette nouvelle finale du ventre mou.

Gyan : 3/5 A marqué 4 buts sur ses 3 derniers matchs. S’il y a encore des nostalgiques de Frei, j’ai du mal à les comprendre. Cette fois-ci, il est parfaitement à l’affut pour mettre le ballon au fond après le poteau que trouve Briand. Quasiment inexistant dans cette 2e mi-temps, où on l’a cherché régulièrement dans les airs mais on a surtout trouvé Lovren. C’était donc la mort du danseur de disco. Sort à la 80e.

Les entrées en jeu

Leroy 3/5 (69e) : Irréprochable dans l’envie, et vu l’efficacité du trio de récupérateurs, même ses détracteurs devaient espérer son entrée en jeu. A apporté un danger, somme toute modeste, sur coups de pied arrêtés. Il a donc prouvé, contrairement à Pagis, qu’il pouvait être utile dans un rôle de simple joker. Quoi qu’il puisse arriver, Jérôme, je t’aime.

Ekoko 1/5 (80e) : N’a même pas eu l’occasion de montrer sa paire de chaussures fashion. Sachant qu’il est visiblement meilleur quand il a de l’espace, son entrée était-elle vraiment judicieuse ? La voie rapide, ce sera une prochaine fois.

Danzé 3/5 (82e) : Irréprochable aussi dans l’envie, son centre provoquant la dernière occasion rennaise. Il mérite qu’on lui laisse sa chance la saison prochaine, quand Fanni brillera ou pas dans un club plus huppé. Même pas besoin d’investir dans une doublure avec le jeune Kévin Théophile-Catherine, qui pourrait même franchir un cap plus vite que prévu. Les professeurs ont peur des élèves. Ils ont parfois raison.

Les autres apparitions

Kim Källström 3/5 : Les entraîneurs lyonnais n’en finissent plus d’exaspérer la Breizhou académie à tous sous-employer leur ancienne idole. De retour à la vieille maison, King Shellstreum fait paniquer le stade dès la 4e minute, en centrant pour Ederson qui rate de peu le petit filé opposé. Mais passant arrière-gauche après la sortie de Bodmer, on ne peut même pas se consoler de cette défaite en se disant qu’on a revu un grand Kim.

La galette saucisse d’après-match 0/5 : Un bon sweet and tender hooligan ne digère pas une défaite de la sorte avec une galette saucisse. Il la noie dans l’alcool. Heureusement qu’on en avait pris une au déjeuner.

Ma playlist des Smiths 4/5 : Tout n’est pas à jeter dans les années 80. M’a aidé à trouver un gentil sommeil, comme David, et elle passe aussi très bien avec le café du matin. Ça fout pas la méga-pèche, c’est sûr, mais difficile d’avoir la méga-pèche après s’être fait manger à domicile une dernière fois et de voir nos doux espoirs d’Europa league réduits à néant ou presque.

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