La Klaquette moustache akadémie note Allemagne – Italie, 1-2, et vous dit « au revoir »

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Le chat noir, c’était Ballack Obama.

Andreas est prêt. L’adrénaline a rempli peu à peu tout son organisme, il est comme dans un état second.

Aujourd’hui, c’est le grand jour avec un grand « T » (Tag, en allemand, pour les cons). Son équipe joue l’Italie, la bête noire, celle qui, une fois vaincue nous permettra d’écrire enfin une nouvelle page glorieuse de la Mannschaft. Andreas a souffert, comme ses compatriotes de la disette de la sélection depuis 96. Lui, l’entraîneur des gardiens, élu en son temps meilleur gardien du monde était de l’aventure de 96, il ne pouvait s’imaginer alors que seize ans passeraient sans que nous ne gagnions quoi que ce soit.

Finale de CM 2002, 1/2 en 2006, 2010, finale de l’Euro 2008. La liste des échecs est trop longue pour qu’on y ajoute une ligne de plus.
Il sait. Ce soir, on va péter l’Italie et ensuite ce sera le tour des Espagnols.

Oui, mais… Andreas est inquiet. Il ne sait pas pourquoi, depuis que l’équipe a quitté l’hôtel en direction du stade, il a l’impression d’avoir oublié quelque chose, mais quoi ?…

Joachim est serein, un dernier coup d’œil dans le miroir, histoire de vérifier qu’un vieux bout de salade ne va pas lui polluer son passage devant les caméras, et il pourra sortir du vestiaire, direction l’échauffement. Viendra ensuite l’heure la dernière causerie. Celle qui va précéder cette demi-finale.
Joachim se sent léger, étonnamment léger même. « Faudrait d’ailleurs pas trop faire guinse après la victoire, car je vais être pété après deux Schnaps« , se dit Joachim.
Il découvrira très vite que cette sensation de légèreté ne vient pas de son estomac…

L’échauffement est tranquille. Bastian s’étire doucement, et regarde le ballet des ramasseurs de balle, des officiels qui font les beaux à proximité des caméras pour passer sur l’écran géant du stade. En face, les Italiens font de mêmes. Bastian sourit. Ce soir, la demi de 2006 va être lavée et l’honneur rétabli. Bastian se relève et rejoint le petit groupe formé autour de Lahm. Le Kapitän va parler…

Les hymnes se terminent, les flashes crépitent, le match va commencer. Mr Lannoy porte le sifflet à sa bouche et libère les 22 joueurs.
Andreas part s’assoir sur le banc, il s’y assoit à côté de Bender. Soudain.
Il sait.
Il sait ce qu’il a oublié.
Il se retourne, cherche Löw du regard. Celui-ci lui fait face, à une dizaine de mètres. Un coup d’œil a suffi à confirmer ses craintes.

Bastian touche son 1e ballon, petit crochet, 3 pas vers l’avant et passe vers Samy Khedira. Ce dernier s’enfonce dans le camp italien… Bastian s’arrête, il se retourne vers son banc, Andreas Köpke le dévisage.
« Putain… c’est pas vrai on a quand même pas oublié ça???
Si, semble lui répondre l’ancien gardien du regard.
Bastian se retourne vers Lahm, qui court sur un ballon qui finira en touche. Lui n’a pas encore compris.

20e minute : Hummels part tranquillement couper Cassano, aux prises avec Boateng sur le côté.
Tranquillement, car derrière, il n’y a que Balotelli, et Badstuber a pour mission de ne pas le lâcher et Lahm n’est pas loin.
Cassano est d’ailleurs prévisible, les vidéos ne mentent pas. Hop, contrôle dos au défenseur, comme prévu. Là il va crocheter et rentrer vers l’intérieur. Mats se place, il est prêt, juste le pied à mettre en opposition, et le ballon sera à lui, sans effort…

35e : Khedira vient d’envoyer un missile sol-air, détourné par cet enfoiré de Buffon. Corner pour nous. Buffon récupère sans trop de soucis. Montolivo a la balle dans les pieds dans son camp, au loin, il voit Balotelli esseulé. Lahm s’arrête.

« Ca y est », il a compris se dit Köpke depuis son banc.

Mi-temps.
C’est la douche froide, on est mené 2-0 par les Italiens. On va pas se mentir, c’est fini, on ne reviendra jamais. A 0-0, faut déjà les bouger pour en claquer 1, là, ils vont nous attendre sagement et nous planter en contre. Mais putain, comment en est-on arrivé là?

Les joueurs entrés, Löw ferme la porte et se tient au milieu du vestiaires. Les joueurs sont abattus, têtes basses.  Il leur doit l’explication, celle que tous méritent, que tous attendent.

« Les mecs, je suis désolé. Certains d’entre-vous l’ont déjà compris. On s’en est rendu compte trop tard.
– On n’a pas fait la même connerie qu’en 2008 et 2010 ? demande Podolski, a priori pas le plus malin.
– Putain, de quoi vous parlez ?  » demande Kroos

Khedira, Özil, Klose, Gomez se regardent, c’était pourtant évident.  Ils s’étaient pourtant jurés de ne jamais refaire la même erreur.

« Je dois une explication aux plus jeunes, continua Löw, ils doivent savoir.
Andreas vient de recevoir un coup de fil de Ernst, il arrive dans 3 minutes. On avait oublié quelque chose à l’hôtel. On les aura pour la 2nde période, mais il est en sans doute trop tard. Miro et Marco, vous rentrez dès la reprise, Thomas, tu pars t’échauffer, tu rentres dans un 1/4 d’heure.  »

Ernst, survêt de la Mannschaft et accréditations officielles autour du cou rentra dans le vestiaires. Il avait une malle dans les bras.
Il la posa au sol.
« ohhh, s’écria Podolski, qui semblait avoir enfin percuté, putain… mais comment on a pu être aussi con ?

Köpke remercia Ernst et ouvrit la malle, il commença la distribution :
« Mats
– ici, répondit Hummels
– Philipp
– ici,
– Bastian
– ici…  »

La distribution terminée, l’équipe se leva et se dirigea vers la porte. Le vestiaire allait s’ouvrir, devant s’élevait un challenge qu’il n’allait pas réussir à relever : remonter deux buts à cette squadra. Ils ne se l’avouent pas encore, mais ils savent déjà :

On ne joue pas une mi-temps à ce niveau de la compétition en oubliant ses couilles à l’hôtel.

 

Die Spieler :

Neuer : 2. Ne peut rien sur les 2 buts, ni sur les frappes non cadrées en fin de match d’ailleurs. A part faire des têtes à 60 mètres de ses buts et monter pour constater qu’Özil tirait les corners n’importe comment, il n’a donc rien fait.

Boateng : 2. Le moins faible derrière ce soir, c’est dire si on a été costaud… Il ne mérite pas qu’on le démolisse, n’ayant jamais lâché malgré la tournure des évènements.

Hummels : 1. A quoi ça sert de faire le bel homme en poule ou contre des équipes de merde comme la Grèce si c’est pour se faire baiser par Cassano comme une vulgaire Veline? Et surtout, quel intérêt d’aller se jeter comme un con alors qu’à part centrer, il ne peut rien faire ? Trou du cul va.

Badstuber : 0. J’ai beaucoup aimé son marquage sur le premier but, et son alignement parfait sur le second. Le saviez-vous : Mexes se dit Badstuber en allemand.

Lahm : 0. Kapitän sans couilles d’une équipe sans cerveau, il aura été aussi utile derrière qu’une poupée gonflable dans un film de boules.

Schweinsteiger : 1. Khedira ne pouvait pas tout faire éternellement. Il restera comme l’étendard boutonneux de cette équipe qui n’aura rien gagné, ni titres ni rien. Reste à trouver un jeu de mot pour contrebalancer le « Neverkusen » qui sied aux losers.

Khedira : 4. Je suis triste pour lui aujourd’hui, il aura été l’un des 3 meilleurs joueurs de cet Euro, et rentre la queue entre les pattes. Il a failli sauver la patrie à lui tout seul, mais Buffon n’est pas Sifakis. Courage Sami.

Kroos : 0. Si Köpke a compris avant les autres, c’est qu’il était assis à côté de Schürrle et Reus sur le banc. Il savait donc que nous jouions sans couille, avec un mec chargé d’une individuelle sur Pirlo. Pirlo…? Le mec qui ne court pas mais vous pète les  reins d’une feinte du regard. Himself.

Özil : 3. Trop fort pour cette équipe mais pas assez pour gagner tout seul.

Podolski : 1. A bien défendu. Dommage, il jouait attaquant. « 80% des matches sont des rencontres contre des équipes comme le Liechtenstein, Saint-Marin, la Moldavie ou l’Estonie. Le problème, c’est qu’on exulte quand il marque deux buts face au Liechtenstein. » Uli Hoeness, a propos de Lukas et de ses stats en sélection. Les dents, bien?

Gomez : 0. La défense la Juve vous salue bien, merci.

 

Les mecs couillus rentrés trop tard.

Klose : 2. Il aura touché le ballon, bel exploit quand t’as 4 mecs sur le râble qui ne te laissent pas respirer. A presque failli me faire tressaillir quand il s’apprêtait à jouer un ballon en profondeur, juste après le penalty d’Özil. Presque.

Reus : 4. Lui avait des couilles, pour frapper des coups-francs à 35 mètres avec Özil et Schweini au ballon, pour aller provoquer ces défenseurs, pour aller péter des reins, pour tirer, de près, de loin… Mais lui n’a pas débuté la partie. On lui avait pourtant dit que sa coiffure allait lui jouer des tours.

Müller : 2. Dur de se dire à moins de 25 ans que les plus belles années sont derrière toi.

 

Ce fut un plaisir de partager cet euro avec les quelques lecteurs qui ont lu les conneries de Torsten et moi. On ne vous cache pas qu’on est persuadés que le foot est en train de crever : preuve en est, le seul médicament à ce qu’est en train de faire l’Espagne de ce sport, est l’Italie…
Il ne nous reste plus qu’à dégoter un sport à la con et de se passionner pour les JO. Pour l’instant, le lancer de marteau dames tient la corde.

 

Ballack Obama.

11 thoughts on “La Klaquette moustache akadémie note Allemagne – Italie, 1-2, et vous dit « au revoir »

  1. J’ai une question pour les linguistes du sites.

    Le joueur teuton la , avec une coiffure étrange et pas trop mauvais devant comment prononce-t-on son nom?
    Marco Reuse:
    Réhousse comme sur les chaines historiques (TF1/M6)?
    Ou Reuille-sse, comme sur la chaine de propagande servant au grand projet d’islamisation de la France?

  2. désolé pour le fautes d’orthographe, c’est que je suis en week end depuis hier, et du coup, je suis en plein apéro.

  3. J’trouve ça un peu dur pour Mats. Il a vécu une soirée étrange, où il peut être le héros en début de match, puis fait sa seule erreur de l’Euro et l’Italie marque le premier but.
    Putain.

  4. @cléclé: merci, c’est exactement ca. Sur le coup, je ne trouvais pas de mot ayant la même phonétique, ca m’est venu dans mon pieu, et j’ai eu la flemme de me relever pour ca. Heureusement que des lecteurs attentifs comme toi peuvent compenser mes absences mentales.

  5. Pas la corde les gars, pas la corde !! Pouf pouf, on recommence.

    La Coupe du monde est dans 2 ans. Mangez juste un peu plus de spaghettis au cas ou, et ça va le faire ;)

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