La Bacci A Tutti, contre vents et marées, note Allemagne-Italie (1-2)
Déchainé comme un patron de FMI un samedi soir chez le notaire.
Jour béni et l’Italie jubile, les petits-enfants d’Italiens aussi, en particulier en France. Personne ne nous attendait et pourtant nous y sommes. Les scandales, les blessures, les matches de préparation ratés … rien ne nous avait été épargné. Pour un peu je devenais la risée des sommets européens ! Je crois que je n’ai jamais autant remercié nos voisins français.
Aujourd’hui il n’est pas question de tirer un coup pour oublier son chagrin, mais il est question de tirer un coup pour consacrer un moment de bonheur intense. Pour augmenter les naissances, et mettre au monde autant de petits Pirlo que de petits De Rossi. Et c’est tant mieux. Autrement il faudrait adopter des Ghanéens. Plein. Non je ne suis pas raciste. Je démonte régulièrement ma domestique ébène, celle qui est, paraît-il, « plus noire qu’une arabe ». Oh j’ai des principes. Par exemple, j’utilise exclusivement des capotes à la banane pour tringler Nafissatou. Conseil de DSK. Non je ne suis pas raciste, mais onze types comme Balotelli, ce n’est humain pour personne. Ni pour les adversaires, ni pour les entraîneurs, ni pour les journalistes, ni pour les voisins, qui n’ont qu’à aller se faire mettre, la police regarde le match. Finalement, ce ne serait tenable que pour les coéquipiers, quoi que.
En attendant d’en avoir onze (et vous aurez compris que ce n’est pas pour demain, puisque Roberto a défoncé Alessia pendant que Paolo faisait l’amour à Maria-Giulia, sans parler de Simone et Andrea, qui n’était pas des homosexuels mais des lesbiennes, ah oui cela ne marche pas, un peu comme si le poisson-chatte tentait de s’accoupler avec la grenouille), nous avons Super Mario.
D’ailleurs le seul à pouvoir prétendre faire un enfant au poisson-chatte.
Contre l’Allemagne, les buts sont venus comme le ketchup pour Mario. Genre de métaphore avec de grands esprits qui se rencontrent. Il faut dire que Pippo et Mollo étaient titulaires en charnière centrale pour l’Allemagne. Pas assez bons pour Horsjeu.net et pour passer au Grand Journal de Canal +, suffisamment, en revanche, pour la Mannschaft.
Après tout, les Allemands font bien jouer un pingouin dans les cages. Mais depuis Rome jusqu’à Berlin, où pouvaient-ils jouer, ailleurs que dans l’Axe ? Alors voilà, les Boches n’ont pas fini de se moquer de la ligne Maginot, seulement voyez ce que cela donne, quand le Blitzkrieg ne fonctionne pas et s’efface devant la guerre de position.
Solides et solidaires, on tient bon, et nos excursions finissent en but ou presque, pendant que Pippo et Mollo surveillent la cuisson des pâtes. A ce titre, il faut saluer évidemment Mario, mais aussi Fantantonio, et Pirlo,, le futur ballon d’or, à moins qu’on ne préfère le donner à Monsieur pénalités en français dans le texte, c’est-à-dire Casillas, non, pas Mickaël Landreau. Et regretter les quelques loupés de Marchisio et Di Natale.
Quoi qu’il en soit, la satisfaction est immense. Le coach ne s’est pas chié dessus, n’a pas abandonné ses principes au bord de l’autoroute comme d’autres abandonnent leur clebs en Espagne. Et ils voudraient que je me soigne.
Maintenant il faut défier les Espagnols. Plus justement, il faut retrouver les Espagnols, puisque nous les avons déjà rencontrés dans la compétition. On aura déjà gagné si l’on parvient à faire de cette finale un spectacle, et non pas quelque chose de plus chiant que la Zone euro (coucou le football sur le lac Titicaca). Et puis je veux pouvoir me moquer de Mariano autrement que pour son cheveu sur la langue.
Titolari :
Buffon (5/5) : Gigi, Gigi, c’est toi la-bas dans le noir ? Attends, laisse-moi te regarder. Mais, tu pleures ? Tu pleures Gigi… Tu pleures de joie ? Non.. Tu es énervé et tu sors du terrain, parce qu’on a pris un but. Mais Dieu que tu as bien joué ! Quelle claquette sur ce coup franc de Reus ! Tu es toujours bien placé, quelle classe mon Gigi, quelle classe ! On peut bien te pardonner tes petites fautes d’appréciation sur certains centres, vu que tu restais classe sur ta ligne en balançant tes cheveux couleur copeaux. Gigi, Gigi, ne pleure pas, ne sois pas en colère, car tu es mon préféré.
Chiellini (4/5) : Giorgio à la guitare égayait ses comparses en défense et troublait les esprits teutons. Habile dans les airs sans toutefois parvenir à s’imposer constamment face aux gros gabarits allemands (avant la sortie de Gomez, s’entend). Mais que de prestance dans les interventions, et une qualité de relance dont l’économie nationale aurait bien besoin.
Bonucci (5/5) : Tout simplement magistral dans les duels, avec un léger bémol dans les airs, infranchissable, impassible, il a donné beaucoup d’air lorsque l’Allemagne s’acharnait sur le mur italien. Ça me rappelle les réunions à 27 ça tiens..
Barzagli (4/5) : Une présence physique de tous les instants, il a complètement usé Mario Gomez, qui ne voyait plus le bout de la corde. La charnière qu’il forme avec Leo est un gage de sécurité, on envisage d’ailleurs avec les copains de la présenter à la BCE pour les rassurer sur notre capacité à solder nos dettes.
Balzareeeeeeeetti (3/5) : Assez remuant sur son côté lorsqu’il se projetait vers l’avant, il n’a toutefois pas su concrétiser toutes ses montées. Un peu à la ramasse défensivement, il a quand même su contenir un Podolski pas franchement dans son assiette de fromage. Et il aurait pu éviter des sueurs froides en fin de match en collant sa putain de main à son putain de corps. La musiiiiiica la musiiiiiica !!
De Rossi (4/5) : Un peu à la peine dans son rôle de relayeur, DDR a tout de suite décidé de faire le sale boulot à 200 %. Et ça a sacrément fait suer les Allemands. Il leur en a fait voir des belles, coupant les transmissions tel un résistant de la première heure, jaillissant de son terrier de maquisard pour récupérer chaque ballon qui passait sur son territoire. Véritable allégorie du courage à l’italienne, il s’est accroché pour finalement réalisé un match quasi-parfait.
Pirlo (5/5) : Andrea n’a pas besoin de courir. Une technique extraordinaire, une vista d’extra-terrestre, plus de 80% de passes réussies, tout simplement un bonheur à regarder. Il a touché la fontaine de Jouvence. Et il devient le plus beau conseiller d’orientation que j’ai jamais vu dans ma carrière de professeur. Allô, France Football ? Oui, c’est pour une réclamation.
Marchisio (3/5) : Un peu limité physiquement, il a toutefois réussi à amener le danger, beaucoup plus que lors de ses prestations précédentes. Il connaît trop de périodes sans pendant un match pour réaliser des performances énormes. Dommage, il est fait du bois dont on fait les Pirlo.
Montolivo (3/5) : Sa prestation en demi-teinte, tout en pertes de balle et en courses approximatives, lui aurait valu un 2. Son ouverture lumineuse sur Balotelli lui permet de passer la moyenne. Allez pas grave Gad, il reste la finale.
Cassano (4/5) : Un trublion qui fait beaucoup de bien à l’attaque italienne. Ses dribbles déroutants et ses appels toujours dans le ton en font le Verdi de l’offensive de la Squadra. Ses cantates pour violons seront forts utiles pour faire taire le vacarme des castagnettes.
Balotelli (5/5) : Alors là je dis : Y a bon, y a bon. Très bon. Deux buts, dont un tout simplement magnifique, et des célébrations toujours aussi étranges. Surtout la deuxième, comme un symbole de Lilian Thuram. Ne vous méprenez pas, je lui ai tout appris, surtout pour le physique. J’ai le même.
Sostituzioni :
Diamanti : Parfois dangereux, parfois ridicule. « Les diamants sont éternels »? Non pas là, non.
Motta : Est rentré pour casser de la forêt noire. Arrrrrrr.
Di Natale : S’est cru à Holiday on Ice en tentant d’imiter son idole, Filipo Candeloro.
Bonus Mariano Rajoy :
Ahaha ! Dimanssse sssé la grandé finale !! Yé sssoui content dé vissssioné lé match avec Double M., yé parié oun pla dé tapasssse ké on allé gagné !
L’ultima funziona prima del piede esemplare gigante,
Double M.
cette page est un havre de paix où nous pouvons nous gargariser entre Ritals sans crainte d’être récupérés par ces losers de Français qui se cherchent une équipe à soutenir,en bleu de préférence, et lorgnent un peu trop du côté des fesses de Pirlo à mon goût…
Marco, la bise.
« pour finalement réalisé », la seule note imparfaite dans cette belle acad’.
Madame De peut enfin faire son coming out national, on comprend mieux les demandes en mariage (son copain sans doute moins).
ho putain qu’elle me fait du bien cette équipe, qui ferme la bouche à tous les ritalophhobes de service, j’en suis tout décontracté du macaroni !
Magnifique académie et magnifique match. Les italiens quand ils jouent (et non pas… Quand ils jouent) sont moins chiant à regarder qu’une finale de Nadal à Roland Garros.
Ce qui ne veut pas dire grand chose, certes.
PS : Merci à Madame De et cléclé d’alimenter la théorie du complot du jour.
@Porthos: ah, vous n’avez pas dû bien me comprendre… Je n’étais pas franchement 1er degré…
en hiver comme en été…
c’était bien, j’ai pris du plaisir, j’espérais même un troisième.
Je suis pas sur que les ritalophobes de service vont fermer leurs bouches longtemps ceci dit