La ligue 1 académie – 10e journée
La L1 vous laisse Père Plexe ? Jean-Paul mouille le maillot pour vous la des-corps-tiquer.

Salut les P’tits loups,
ça y est. On a ouvert les compteurs des dizaines de journées de championnat. Mathématiquement, ça signifie qu’on a fait le premier des trois-virgule-huitièmes de la saison. Coïncidence ou réalité scientifique ? Difficile à dire. Mais à priori, il se pourrait qu’on puisse conclure que peut-être.
Les chiffres sont tout de même troublants. Il n’y eut que deux victoires à domicile, celle de Lens et celle de Nancy, soit les deux équipes qui n’avaient encore jamais gagné la moindre rencontre dans leur enceinte, confirmant des progrès certes affichés les semaines précédentes, et donnant peut-être même naissance à de nouvelles ambitions. Ou des passées.
Abdès qui supporte Nancy aime rappeler qu’il y a encore quelques saisons Nancy était un sérieux concurrent aux places européennes avant, précise-t-il, « que le coach ne fasse à certains joueurs des baisers de judas dans le dos. »
Personne dans la résidence ne supporte Lens, mais je vous avoue à vous mes amours de copains, que j’ai toujours regardé d’un oeil des plus amicaux ce qui se passait chez les Corons, dont la société m’ a toujours paru offrir une alternative aux citoyens, et même pour les miens, un El d’or à dos. Dans mes souvenirs encore résonnent les exploits de Tonygoal,le fils pas prodigue, et de Mickael Debève, inoubliable dans son style. Je dirais pas que ça m’a fait chavirer ou virer de bord, mais ils gardent comme une odeur de promesse enivrante parfumée de la douce tolérance, des exploits footballistiques sur la scène continentale, et de l’odeur d’une bonne vieille moule chaude qui connait les frites.
L’ivresse m’égare du Nord.
Observons plutôt les deux perdants du jour à l’extérieur.
Nice, l’équipe même qui était venu à bout du leader en toute beauté la journée précédente s’incline à Bollaert.
Lorient, l’autre équipe du championnat qui joue sur synthétique sans trac a été la première équipe à se faire piquer à Picot.
J’étais en train de me demander si finalement avec la pénurie d’essence les voyages devenaient pas plus fatigants. J’ai demandé à Bernard qui était fâché parce qu’Abdès refusait de mettre le match Lens/Nice alors que l’affaire semblait dans le sac et le chouchenn dans le saké pour Nancy. Il m’a répondu qu’il n’avait de toutes façons jamais vu plus grande imposture que Thierry Henry et a redemandé à Abdès si c’était possible de mettre quelques secondes de Nice-Lens. « On s’en bat les couilles fils de pute » lui a répondu Toufik qui faisait semblant de s’intéresser au match. Bernard a essayé d’ajouter quelque chose, mais quand Toufik tourna lentement sa tête, dirigeant son regard, plus que sombre, un vrai trou noir, vers le pauvre Bernard qui pesant le moindre mot qu’il pouvait laisser glisser, restait bouche bée.
Moi, j’étais plutôt d’accord avec lui après tout. Mais j’ai rien osé dire. Un message de la télévision annonçant un deuxième but à Monaco perturba la scène et nous replongea tous dans la réalité footballistique.
C’était Grégory Pujol qui marquait son deuxième de la journée, signant son deuxième doublé offrant à Valenciennes sa première victoire de la saison à l’extérieur. La sm va mal : deuxième défaite consécutive à domicile, troisième match de suite sans but marqué… Et le club de la princempotée se retrouve dans le rouge.
C’est là que je me suis rendu compte que la dernière fois, c’était Brest qui avait remporté les trois points à Louis de mes II. Brest qui comme Valenciennes joue en rouge et blanc, soit comme Monaco. Troublant comme un trou noir.
Mais là aussi impossible de me plonger davantage dans l’analyse, interrompu par le but du break des Brestois justement en terres girondelles. Les Bretons rouges et blancs continuent cette bien belle série de 7 matchs consécutifs sans que leurs filets ne tremblent. Le prochain match qui aura lieu à Peinard dans le bed sera des plus intéressants puisque c’est l’ASSE qui va tenter d’y faire résonner son sphincter. Des Stéphanois qui restent sur 3 matchs sans victoire mais qui marque à chaque fois, excepté à Rennes. Soit également 7 matchs consécutifs en marquant au moins un but. Une aventure commencée après un match en Bretagne, et qui soit s’y achèvera, soit mettra fin à une autre série avant de recevoir un autre club breton, Lorient. Les coïncidences sont trop fortes pour en être réellement. Surtout quand on se souvient que 7² donne 49 là où une journée n’en compte que 38, soit une différence exacte de 11, soit le nombre exact de footballeurs titulaires dans une seule équipe.
Mais puisqu’on parle de la Bretagne, cette région étrange peuplée de farfadets et de phare aux pruneaux, il faut aussi souligner que dans le même temps Rennes a concédé sa première défaite de la saison. C’est Montpellier qui l’emporte grâce à un but de Joris Marveaux, le grand frère de la star rennaise. Plus important cela met pas mal de plomb dans la super théorie de la pénurie d’essence qui gaze donc plus trop en fait et que Marseille allait définitivement cramé le lendemain. Par contre, on reste dans une réalité des chiffres très forte puisque 11 est le résultat d’1 + 1 selon Jean-Claude Van Damme.
À la vue de cette première journée de cette dixième journée; soit une addition classique donnant 11, il paraissait évident que cette entrée dans le deuxième trois-virgule-huitième de la saison signifiait un passage de relais entre les héros un peu improbables de la partie précédente.
La deuxième partie de la première soirée allait révéler des chiffres étranges : trois buts du Téfécé. Rien d’étonnant en réalité, c’est des buts sur coups de pied à raie T. Mais c’est aussi la première défaite à domicile en championnat des lionceaux de la saucisse. Je précise en championnat parce que la coupe de la ligue est déjà une anomalie en soit.
J’étais en train de caler le cul de ces 7matchs pour percevoir les deux seins des Dieux du football, mais j’arrivais pas à me concentrer parce que Régis ronflait trop fort. Avant, quand Régis ronflait trop fort, Manolo le raie-veillait, Régis s’ex-cul-zait, et on pouvait retourner tranquillement à confesse entre potes. Parce que Manolo, je crois que je vous en ai déjà parlé, c’est mon coloc dont la tante est née à Marseille et qui du coup supporte l’om, mais c’est aussi mon ami. Sauf que Manolo est à l’hôpital en ce moment. Si mes souvenirs sont bons, il s’est embrouillé avec Régis. Je l’aime pas Régis.
Et puis là, il ronflait trop fort.
Donc j’ai mis délicatement son oreiller sur sa tête pour couvrir les bruits et travailler tranquillement. Le concierge a vu ça, et il était pas content. Il m’a même privé de téléfoot le lendemain. Et j’ai pu revenir qu’au bout du 1/4h de jeu de PSG/Auxerre. J’étais un peu déçu, parce que j’ai même pas pu voir Toufik et David sauter de joie. Mais j’étais quand même sacrément content pour Auxerre, parce que ça m’embêtait un peu de les voir dans la zone de relégation.
N’empêche qu’Auxerre qui gagne au Parc, ça c’est pas trop une surprise, mais qu’il marque trois buts à une défense qui n’en avait pas pris depuis 5 matchs, c’était déjà plus étrange que Jean bon. Justement. Paris qui se prenait aucun but avec Edel dans les buts et Armand en défense c’était un peu ça l’analmolie.
Pendant ce temps, Lyon ne parvenait qu’à arracher le nul en Provence. Ce qui signifiait également qu’Arts-la-Vignon, prenait son deuxième point et entamait donc une série d’invincibilité sans victoire au bout du goulot depuis donc deux matchs, comme la série de victoire lyonnaise en championnat qu’elle stoppait net
Dernier match. Dernier fait important. Marseille s’emparait de la deuxième place justement en s’imposant à Lille alors qu’à la mi-temps tout le monde pensait que c’était Lille qui allait remporter le match tant Marseille était à la rue du quaie. Confirmant la tendance que les choses étaient en train de changer en cette nouvelle étape du processus, les Marseillais marquèrent leur territoires de trois buts dans les filets de la ville-neuve d’Arsche.
Bref, le relai est passé et les voies des saignantes sont difficiles à pénétrer, mais je suis particulièrement bon dans cet exercice.
Si vous avez des questions, hésitez pas à me les poser, je suis prêt à vous accueillir les bras grands ouverts dans ma tanière.
A plus les copains.
Vot’ copain Jean-Paul