La LOSC Académie note Lille-Arlavignon (5-0)

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Michel Saint-Doux trace sa route, de Londres au Vatican en passant par le stadium.

Michel Saint-Doux tient à s’excuser auprès de ses lecteurs pour l’académie qui va suivre, puisqu’en ce week-end de canonisation du Jean-Paul et de mariage princier, il n’a pu assister qu’à la première mi-temps du match contre l’ACAA au Temple, le quittant dans la précipitation et sous le regard de stadiers incrédules pour rejoindre la place Saint-Pierre au plus vite après avoir passé tout son vendredi coincé entre David Beckham et Ian Thorpe au mariage de WillandKate.

Ce match arrivait en plus à la fin d’une semaine qui a bouleversé la petite vie bien ordonnée du Saint-Doux, puisqu’il se trouvait lundi 25 avril au soir au Grand After de RMC à Bondues où transformé en groupie décervelée, il a arraché de belles photos à Franck Béria, Daniel Riolo, Gilbert Brisbois, Julien Cazarre et, comble du fanatisme, au correspondant local Jean Bommel. Une soirée fort agréable qui change évidemment des soirées au monastère où l’on joue au fameux jeu de la bouteille. Et le mercredi nouvelle permission de sortie pour le Saint-Doux qui est allé patienter pendant plus de quatre heures sous le soleil du Nord, flanqué de l’un de ses enfants de chœur et cœur, pour arracher son précieux sésame pour la grande finale du 14 mai. C’est donc en communion avec les centaines de Lillois qui se sont succédés cette après-midi là qu’un rêve s’est réalisé et que la foi de Michel Saint-Doux s’est renforcée. En plus, il est pas mal placé, donc si vous voyez un type en soutane à la télé le jour du match, n’ayez aucun doute, c’est lui.

Mais match il y eut, du moins en première mi-temps, cela j’en suis sûr. Après la grève d’encouragement des DVE pendant les premières minutes du match parce que des places, ils n’en ont pas tous eu, eux, intervient l’ouverture du score lillois à la sixième après une action un peu confuse où Debuchy profite de l’avantage accordé par l’ange gardien des joueurs divins pour servir Gervinho seul dans le désert qui ne se fait pas prier pour tromper Merville. Cette ouverture du score signifie d’ores et déjà la fin du match pour le Saint-Doux qui peut déjà ranger son chapelet et cesser d’implorer le ciel pour que ses chouchous évitent la honte. Le second fait du match arrive à la 22ème lorsque Chedjou, incertain avant le match, se blesse et doit céder sa place à Rozenhal que l’on avait plus vu depuis le match contre Caen. Puis direction la 45ème minute pour le doublé de Gervais, qui efface Merville après un très bon service d’Eden Hazard et permet au Saint-Doux de quitter le Temple l’esprit tranquille. Vous l’aurez compris cette première mi-temps fut une petite séance d’entraînement en opposition pour mes brebis qui, sans forcer, reprennent à ce moment-là la tête de la Ligue Sainte. Si vous voulez un résumé de la seconde mi-temps je vous renvoie vers n’importe quelle source d’information un tant soit peu plus sérieuse que le Saint-Doux. Mais en même temps ça intéresse qui cette seconde mi-temps ?

Après les matchs de dimanche, le LOSC reprend donc sa première place. Le déplacement à Nancy doit permettre aux Croisés d’au moins conserver leur avance sur l’OM si ce n’est plus en cas de mauvais résultat des gars du Mad chez les Gones. On peut continuer de rêver amis ch’tis!

Michel Saint-Doux vous offre donc les notes de la première mi-temps du match avec, en conséquence, des moitiés d’analyse.

 

Les brebis :

Landreau (4/5) : Une présence rassurante pendant les cinq premières minutes puis il est parti au pipi-room et n’est jamais revenu, le reste du troupeau faisant le nécessaire.

Debuchy (3/5) : Comme il jouait ailier droit c’est lui qui récupère le ballon pour servir Gervinho sur le premier but mais sa présence permanente dans la moitié de terrain adversaire aurait pu nous coûter cher au commencement.

Rami (2/5) : Se fait enrhumer par un arléo-avignonnais en début de match pour confirmer sa réputation naissante de air-défenseur puis gère tranquillement les non-offensives des infidèles.

Chedjou (non noté) : Il s’est blessé et on ne l’avait même pas remarqué.

Béria (4/5) : Égal à lui-même. +1 parce qu’il a été très gentil avec Michel Saint-Doux lundi soir et qu’il a de belles dents.

Mavuba (3/5) : Peu de travail en défense, peu de travail en attaque mais le tout exécuté avec sobriété et efficacité.

Cabaye (2/5) : Paraît qu’il y a du mieux. Le Saint-Doux s’est auto-flagellé pour avoir raté sa deuxième mi-temps.

Obraniak (Facteur X/5) : Ce n’est pas l’Élu c’est certain, mais Ludo, notamment contre ce genre d’équipes, s’avère être un joueur précieux qui nous ferait presque regretter qu’il ne joue pas plus.

Hazard (4/5) : Il subit la faute qui amène le premier but et offre le second à Gervais. Décisif donc.

Gervinho (5/5) : Deux buts, qui portent son total à quatorze pour neuf passes décisives, du mouvement, de l’envie, tout est dit.

De Melo (2/5) : Il me semble qu’il a cadré une tête.

 

Le remplaçant mais pas vraiment :

Rozehnal (non noté) : Le match était déjà fini lorsqu’il a fait son apparition. Heureusement.

 

Le Prophète :

Il a fait une équipe pour en coller cinq à l’ACAA. C’est presque un exploit donc il mérite toutes les félicitations du Saint-Doux. Néanmoins, mettre Chedjou sur le terrain dans son état c’était certainement pas l’idée du siècle.

 

Les infidèles :

Meriem qui efface une brebis avec maestria et se vautre lamentablement. Quelqu’un me glisse à l’oreille que c’est un résumé de sa carrière.

 

Le parcage visiteur :

Une petite vingtaine de fanatiques qui ont rangé leur unique drapeau au bout de la sixième minute. Et pourtant, lorsque Saint-Doux a quitté sa place, il n’en a pas vu un seul suivre sa trace. Et ça c’est beau parce que résister à l’appel du Saint-Doux, c’est pas donné à tout le monde.

3 thoughts on “La LOSC Académie note Lille-Arlavignon (5-0)

  1. Quelle belle ferveur ! Toujours en verve le St Doux, à l’inverse du Mad. Par contre, c’est étrange la ressemblance entre la photo et Guy Lacombe jeune…

  2. Un demi-merci (non, je voulais dire un demi-merci pour cette demi-analyse, et non pas, « un demi, merci », quoi qu’en fait si…).

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