La Merengue Académie note Barcelone-Real Madrid (1-2)

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Encore un méchant qui gagne ce week-end.

Après match :

Samedi 21 avril, 22 heures.

Je marche sur le chemin de garde, rejoint le point le plus haut de la tour nord et me tourne vers la lune pale et fière. Je porte l’armure de mon ancêtre chevalier de la garde royale et par dessus un maillot du Real siglé Mahamadou Diarra que m’avait offert un ami Lyonnais un peu optimiste : « Garde le bien celui là, il vaudra une fortune dans quelques années ! ».

Je relève le bas de mon heaume et exulte, éructe même, ma joie furieuse et enragée. Je suis heureux comme Napoléon à Austerlitz et soûl comme ses soldats. D’ailleurs, je cite le discours de Gizeh, à peu près : « Real, du haut de ces 7 points, combien de trophées vous contemplent ! ».

J’invoque Raul et tous ses saints, je bois à la santé de Johan Cruyff. J’appelle Hippolyte. Le vieux débris se traîne dans les escaliers, la victoire ne semble pas l’avoir revigoré.

« Que puis-je pour Monsieur, lance t il le souffle court.
– Arrête avec tes Monsieur, combien de fois t’ai-je dit de m’appeler Maître ?
– Bien Maître.
– Quelle belle nuit, n’est ce pas ? Regarde, la lune forme un « C » et les étoiles un « R » et un « 7 »…
– Maître, je crois que vous délirez.
– Nenni. Viens, plongeons de cette tour dans le flot doré des douves !
– Monsieur, je ne crois pas que ce soit une bonne idée vraiment.
– Et pourquoi non ? La nature victorieuse nous appelle fieffé gredin.
– C’est l’armure Maître, pour nager…
– Certes, elle risquerait de rouiller. Une pièce de cette qualité. Tu m’as convaincu Hippolyte. J’ai changé d’avis.
– Bien Monsieur.
– Joutons !
– Pardon ?
– Je suis d’humeur à jouter. Aux écuries mon ami. Attrape une lance, ça va jouter sec. »

Mais avant tout ça, il y eut un match, et pas n’importe lequel, le clasico le plus important de l’année (en Liga au moins). Alors allons-y gaiement.

 

Les équipes :

Ce n’est pas la première fois que je le dis, mais le Real a les armes pour défier le Barça, aujourd’hui encore plus qu’hier. La question qui se posait avant ce match capital pour la fin du championnat était donc : quelle équipe sur le terrain ?

Pour le Mou, un nul suffit, ce qui peut engendrer la tentation d’aligner une équipe moche et défensive. Tentation à laquelle le technicien Portugais a trop souvent succombé, à tort ou à raison. En même temps, une défaite ne condamne pas le Real dans la course au titre, loin de là. Du coup, le moment semble idéal pour une démonstration de force sur le terrain de l’ennemi intime.

C’est en tout cas le choix de départ du Mou, qui propose son équipe habituelle en 4-2-3-1. Le mal aimé Coentrao est confirmé à gauche en lieu et place de Marcelo qui doit l’avoir un peu mauvaise quand même. Quoiqu’il est peut-être soulagé en réalité de ne pas avoir à participer aux matches les plus compliqués de son équipe.

Pour le reste, que du classique, pas de surprise. Comme d’hab’, on va serrer les fesses dans les couloirs d’Arbeloa et Coentrao tout en priant pour que Puyol soit toujours aussi lent et Messi peu inspiré.

Casillas – Arbeloa, Ramos, Pepe, Coentrao – Khedira, Xabi – DiMaria, Ozil, Ronaldo – Benzema.

Barcelone adopte un 4-3-3 très printanier, à la fois subtil et racé, à tendance totalitaire. Pep à réservé des surprises, qui se nomment Alcantara mais surtout Tello, aligné à gauche face à Arbeloa.

Valdes – Alves, Puyol, Maschérano, Adriano – Busquets – Alcantara, Xavi – Tello, Messi, Iniesta.

S’il n’y avait Arbeloa en face, la titularisation de l’inexpérimenté Tello passerait presque pour une bonne nouvelle, voir un pied de nez de la part de Guardiola.

 

Le match du siècle, ou du week-end en tout cas :

4′ : Corner pour le Real. Ozil trouve la tête de Ronaldo qui cadre mais Valdes sort une claquette qui surprend le monde entier à commencer par ses partenaires. Bonne nouvelle, le Real presse et montre de l’envie. Mauvaise nouvelle, le Barça a déguisé un gardien en Valdes.

6′ : Sous la pression des Blaugrana, PP craque. Sa passe plein centre pour Sergio Ramos est intercepté par Alves qui prend le chemin du but à toute berzingue, mais si. La sortie de Casillas est parfaite, il récupère le ballon juste devant la limite de la surface, dans les pieds de Dani qui est vert, ou rouge.

10′ : Trouvé de très loin par Xabi, Benzema fait littéralement tomber Adriano mais sa frappe enchaînée et trop molle pour gêner VV. Si quelqu’un croise la dignité d’Adriano, merci de la lui rendre rapidement.

12′ : Excités par l’événement, Xabi et Ramos se montent dessus.

13′ : Tellio est hors-jeu mais avant le sifflet, il a eu le temps de dribbler un défenseur (deux en fait mais Arbeloa…) et de buter sur Casillas.

15′ : Enfin reconnu à sa juste valeur, Busquets prend un jaune.

16′ : Corner. Pepe prend le dessus de la tête sur Adriano et remet le ballon vers le but. Valdes se rappelle qui il est vraiment et rate le ballon. Puyol, très inspiré, tente une protection de balle à moins d’un mètre de sa ligne de but et alors que la surface est pleine de Madrilènes. Le temps que Valdes comprenne que c’est à lui de récupérer la gonfle, Khedira se jette sur le ballon et le pousse au fond des cages. 0-1. Joie.

19′ : Tacle inespéré d’Alonso dans la surface. Je ne sais même plus sur qui, j’étais trop paniqué.

20′: Tello frappe à coté. Cris, lui, frappe en touche.

25′ : Dani Alves commence son show Valbuenesque. Ce début de match ressemble à un clasico inversé.

26′ : Retour sur terre. Ozil oublie que le salut passe par l’abnégation totale de tous les joueurs et laisse Messi trouver Xavi dans la surface malgré trois défenseurs. San Iker détourne tout juste le ballon avec une réussite qui confirme son statut divin.

30′, 37′ : CR7 et Tiago frappent hors cadre.

41′ : Contre-attaque Barcelonaise (le monde à l’envers je vous dis). Messi est hors-jeu mais Casillas stoppe la frappe, c’est bon pour le moral.

42′ : Jaune pour Pepe pour une faute sur Busquets.

  1. Bien fait pour Sergio.
  2. C’est le premier jaune du Real en 42 minutes de jeu, face aux nains c’est un record.
  3. C’est Pepe qui le prend, comme un symbole.
  4. La réponse « d ».

43′ : Ozil s’échappe une fois, puis deux fois sur le coté droit pour aller centrer en retrait mais la Masch anticipe magnifiquement, il faut bien le dire. Le Barça échappe au chaos.

 

Mi-temps.

Il y a une multitude de choses à dire sur cette première mi-temps mais je préfère les garder pour la fin du match, comme un symbole de suspense insoutenable. Je me contenterais de quelques remarques :

  1. Le Real n’a pas volé son but.
  2. Les joueurs sont tous dans le match, ça joue très bien des deux cotés.
  3. Les Merengues maintiennent une pression constante mais sans se cramer et n’ont quasiment pas de temps faibles. Pour l’instant.
  4. La réponse « d ».

 

46′ : Tacle superbe de Xabi sur Messi. Ébahi, l’arbitre met un jaune à l’Espagnol, en hommage.

52′ : Tello tire encore à coté mais au moins il tente.

53′ : Servi par Benz’ dans l’axe, CR7 prend la profondeur et marque. Il est hors-jeu mais fait semblant de ne pas entendre le sifflet. « Ah bon ça siffle t’es sûr ? Ben oui Victor j’ai vu que tu bougeais pas mais d’habitude tu bouges pas non plus. »

66′ : C’est la guerre totale dans la moitié de terrain Madrilène, les Réaliens défendent chaque pouces du no man’s land pour préserver leur tranchée. Coentrao offre sa tête au centre d’Alves et tombe sonné par l’impact. Il ne nous fera pas croire que le cerveau est touché. Xavi en profite pour frapper au ras du poteau de Casillas.

68′ : Pep sort Xavi pour Sanchez et change sa politique de jeu.

70′ : Messi parvient à prendre de la vitesse, il sert Iniesta à l’entrée de la surface qui décale Tellio en une touche malgré la faute d’Arbeloa. Casillas repousse la frappe de Tellio sur Tiago qui frappe à nouveau sur le gardien. Sanchez récupère et tire à bout portant mais Casillas et encore à la parade. Du coup Alexis utilise tout son corps pour mettre la balle au fond en deux temps. 1-1. Plutôt logiquement, mais avec pas mal de réussite, le dauphin revient dans le match.

72′ : En contre, Ozil réussit sa première passe vraiment intéressante, ça suffit pour envoyer Ronaldo vers le but entre les deux centraux. CR7 contourne Valdes qui ne bouge pas trop et marque. 1-2. Ça s’appelle cueillir à froid.

Pedro remplace Adriano, DiMaria sort pour Granero.

75′ : Battu une nouvelle fois, Alves se venge sur la hanche de Cris. Et on se plaint de Pepe !

80′ : Le Real ressert les rangs, Granero et Ozil sont avertis. Fabregas remplace Tellio.

82′ : Benz’ en bonne position tente la frappe mais c’est sur VV.

Arrêts de jeu : Masch prend un jaune, Mourinho gagne du temps en changeant Ozil et Benzema pour Callejon et Higuain. La dernière relance de Valdes profite à Higuain et Granero qui centre mais Ronaldo ne peut contrôler son tacle devant la cage et la balle s’envole. Le Barça échappe à l’humiliation. Quoique non, en fait.

 

Fin du match.

Si le match de ligue des champions entre Chelsea et Barcelone était intéressant, ce clasico était à mon avis passionnant. La qualité technique des deux équipes y est pour beaucoup mais c’est surtout la qualité de la défense du Real qui impressionne sur ce match. Sans refuser le jeu, en maintenant la pression, le Real a effectué une prestation collective défensive exceptionnelle, toujours en restant dans les clous (premier carton à la 43éme, 4 en tout). Grâce à une gestion parfaite des espaces, en coupant systématiquement toutes les trajectoires de courses et de passes de Messi, Iniesta et Xavi et en restant concentré de bout en bout, le Real a rendu la domination du Barça stérile. Ajoutez à cela le petit plus Periglioni qui fait la différence : un gardien !

Tactiquement, ce fut un combat fantastique, le même qu’avait remporté Guardiola lors des précédents clasico et qu’il a perdu cette fois.

 

Les héros :

Casillas (5/5) : Quand un joueur marque un but et qu’on a envie de féliciter le gardien, c’est qu’il a quelque chose de plus que les autres. En tout cas, il a deux trucs en plus par rapport à Valdes, au bout des bras.

Arbeloa (3/5) : Je voulais lui mettre 4, mais je veux pas choquer à tout prix, je suis un modéré. Il n’a pas de pétrole, mais il a des idées. Face au talent d’en face, il a inventé un style de défense totale, sans les pieds, en utilisant tout son corps, et ça marche. Bon c’est sûr, Tellio n’est ni Messi, ni Alves.

Pepe, Ramos (5/5) : En mode meilleur défense centrale d’Europe. Ramos en chef de bande et Pepe en bodyguard. Mention spéciale au Brésilien, énorme du début à la fin, auteur de la tête décisive sur le premier but, le tout sans découper personne.

Coentrao (3/5) : Je voulais lui mettre 4, mais je veux pas choquer à tout prix, je suis un modéré. S’il n’était pas Portugais, s’il n’était pas mal coiffé et s’il n’avait pas coûté une blinde, Coentrao serait Arbeloa, en mieux. Ce soir encore face au côté le plus dangereux de l’adversaire (Messi, Alves), il a fait ce que le Mou lui demande et que Marcelo ne peut pas faire : rester en place, se sacrifier pour le collectif et donner tout jusqu’au bout. Certes il n’est pas exceptionnel, mais quand il ne craque pas en fin de match, c’est sûrement le meilleur choix.

Xabi (5/5) : Je ne sais pas si M’Bia connaît, mais dans le style patron, on ne fait guère mieux dans la planète football. Je passe sur les transversales, les ouvertures et la classe naturelle pour me focaliser sur les tacles aux millimètres, les retours inespérés, le volume de jeu hallucinant et pleins d’autres trucs bien… Parce que Messi, c’est pas Coentrao qui l’a bloqué.

Khedira (4/5) : Outre son travail important à la récupération, il a chamboulé toutes mes convictions footballistiques, philosophiques et politiques en marquant dans un clasico. Franchement, je suis perdu, en plus De Villiers ne se présente pas à la présidentielle.

DiMaria (3/5) : Le grand perdant du clasico, peut être parce qu’il n’est pas encore au top physiquement. L’essentiel de son boulot a été défensif puisqu’on ne l’a jamais vu en attaque, incapable de faire la différence, à l’image de son match au Bayern. Si la performance collective n’avait pas été aussi bonne, il prenait 2, voir 1.

Ozil (4/5) : Après un début de match difficile durant lequel il a eu du mal à s’adapter au jeu de contre rapide de son équipe (il perd quelques ballons et ralentit le jeu), il joue un peu plus bas, se concentre sur la défense et laisse le centre du terrain à Benzema, plus à l’aise sous la pression. Dès lors, il utilise le coté droit abandonné par Angel pour prendre de la vitesse et lâcher de la passe qui va bien. Résultat : une passe décisive en or massif, plus le corner du premier but, classique. Il sort cramé, comme un prince.

Ronaldo (4/5) : C’est le seul qui ne défend pas ou presque dans sa moitié de terrain, mais il a le droit. Très critiqué lors des précédents clasicos, parfois à tort, souvent à raison, il a fini ce match avec un œil au beurre noir, la trace des crampons d’Alves sur le rein et des bleus sur la cheville. Entre temps, il a marqué le but de la victoire. Sans montrer sa cuisse.

Benzema (4/5) : Peu en réussite dans ses frappes, il a été tactiquement indispensable. Seul joueur capable de jouer en pivot au milieu de la défense blaugrana sans perdre le ballon et de se retourner pour mettre son équipe dans le sens du but. S’il n’a pas marqué dans ce match, il le fera en finale de ligue des champions.

 

Les héros du banc :

Je souligne la très bonne rentrée de Granero (qui ressemble désormais à Elvis) au service du collectif avec une presque passe déc’ à la dernière seconde. Les autres remplacements ont servi à gagner du temps.

 

Mourinho : En deux ans, il a pris le pouvoir au club, monté une équipe qui non seulement lui ressemble, mais ressemble également au Real qu’on aime. Une équipe aussi solide derrière qu’impressionnante devant et qui est en train de péter tous les records en Liga et ailleurs. On aime ou on n’aime pas, mais ça marche. Et puis il va prolonger, mais après avoir négocié une augmentation pour tous ses adjoints. Classe ou pas ?

 

Prochain rendez vous face au Bayern, tout aussi important, pour clôturer cette folle semaine.

 

Après match :

Je me tiens sur mon fidèle destrier « Butraguène de haute Hierre », mon compagnon de chasse. Je sens son souffle inquiet sous mes chausses. En face, l’ennemi se prépare à charger. Équipé d’un fer à repasser attaché à un manche à balai, Hippolyte, monté sur un âne du Poitou pure race, me défie du regard avec toute l’expérience de ses 83 ans. Je lance Butraguène au grand galop, lance au flanc. Pour me déstabiliser, Hippolyte mène son âne au pas mais je ne me laisse pas avoir. Sus aux Catalans ! Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ! Et c’est le choc, impitoyable, la rencontre fratricide de l’homme avec son destin…

 

L’Homme mystérieux.

Ah oui, les images.

L’homme mystérieux est désormais sur Facebook et il accepte tout les amis même les gueux, les communs, les ordinaires, les bélîtres et les républicains.

14 thoughts on “La Merengue Académie note Barcelone-Real Madrid (1-2)

  1. Très belle victoire du Real, méritée, à l’issue d’un match franchement intéressant à voir et dans un esprit assez clean, enfin. C’est le Real qu’on aime !

  2. Madrid mérite amplement toutes les éloges erronément adressés à chelsea et plus encore.

    Il n’a peut être pas montrer sa cuisse l’autre con, mais il n’arrive vraiment pas à célébrer un but comme un être humain doué d’intelligence.

  3. Belle acad’ cher homme mystérieux. Cette victoire est presque décisive pour le titre en Liga, tant pis pour les gentils Barcelonais. Sinon, CR7 qui demande au public de se taire après son but : je connais 2 académiciens qui ont dû péter leur télé à grands coups de canettes de Mahou.

  4. TRES BONNE ANALYSE BON TRAVAIL .

    OUI FACE AU BAYERN LA PLANETE SERA DERRIERE LE REAL MADRID CETTE FINALE ON VA MANGE LA PELOUSE POUR LA CHERCHE SA FAIT 100 ANS QUE L ESPAGNE ATTEND CE MOMENT .

  5. « Si la performance collective n’avait pas été aussi bonne, il prenait 2, voir 1. »

    Elle a été bonne mais pas grâce à lui. Que de mauvaises passes et de dribbles ratés.
    Le 2 ou le 1 sans problèmes pour Angel.

    Et CR sur son but ne leur demande pas de se taire mais de se calmer… c’est pas pareil.
    LOL XD

  6. @Alfano: la tactique du Barça évolue sans cesse, c’est bien connu.
    @Abitbol: d’accord pour Angel mais la joie de la victoire aidant…
    @Kaci: Merci jeune ami mais restons calme tout de même.

  7. Si la tactique du Barça évolue tout le temps, pourquoi la préciser dans l’article ? Si on la précise, autant mettre celle qui est la plus correcte (parce que oui parfois Busquets redescendait en défense donner un coup de pouce mais ce n’était pas sa fonction principale).

  8. @Alfano: Pour ça, il y a la Blaugrana académie, ils sont très bien. Mais je m’excuse néanmoins, je suis beau gagneur.

  9. Le jeune éphèbe sur l’aile gauche catalane c’est Tello (oui comme l’insupportable chanteur brésilien) et non Tellio comme j’ai pu le lire à quelques reprises.

  10. Sinon le Barça propose au Real de jouer 3 clasico d’ici la fin du championnat pour savoir qui est le vrai champion d’Espagne. Le Réal à refusé… pfff!

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