La Paillade Académie introductionne son bilan.
Marcelin est heureux, si vous ne l’aviez pas remarqué.
Une bien belle année mes aïeux, surprenante et joyeuse, mais qui nous semble maintenant devenir le fruit d’un travail datant des lustres de papi, d’efforts dignes de Stakhanov en personne, de politique financière et sociale intelligente sentant bon la couille méridionale. Oui messieurs, si le seul mot d’intelligence vous rappelle vaguement un compliment du Maestro de vos années de primaire où vous jouiez encore à touche-pipi avec la douce Gwendoline, votre voisine poilue de palier (Comment ça c’était le bichon maltais de Madame Martinez la concierge?), si cela vous remue le peu de neurones qu’il vous reste de votre naissance avant que Papa ne sorte le martinet et que Maman ne vous berce trop près du mur, eh bien vous saurez que ce mot rime aujourd’hui avec Paillade. Marcelin encule à sec avec du verre pilé de l’usine de Vergèse la rime riche et sa biatch de potasse, l’assonance.
Marcelin sent bien que vous vous tenez là, dubitatifs, anxieux de vous retrouver comme un poil de couille dans une bouée en Indochine, le teint terne et la mine blafarde devant ses élucubrations abracadabrantesques, et que de toute évidence, vous ne comprenez pas. Comment ? Intelligence ? Le seul mot acceptable ? Diantre ! Foutre d’unijambiste ! Et la beauté de l’inattendu alors ? La joie du titre ? Le sentiment du travail bien fait ? Les statistiques impressionnantes ? La satisfaction vis à vis d’une défense plus rocailleuse que le roc de Nadiya ? Qu’est-ce qu’on en fait de cela ? On le jette à la poubelle ?
Eh bien oui messieurs, on le jette à la poubelle, on le laisse à Sir Louis, Lord Nicollin, Seigneur Loulou. Marcelin ne retient que l’intelligence car il faut l’avouer, elle est la marque de fabrique de ce club. Champion avec 34 millions de budget, avec des recrues qui valent pas tripette au début de saison (Bedimo, Hilton, et on en passe comme le métro), Montpellier a toujours fait avec les moyens du bord. Et ce bord est plein de nouilles autour du cul, si vous voulez.
Alors vous voyez, le débat qui circule dans notre douce contrée a bien lieu d’être. Oui, voyez-vous, on se demande s’il ne faudrait pas foutre le nom de notre désiré président sur un machin de notre ville, on penserait même à rebaptiser La Mosson stade Louis Nicollin. Marcelin ne vous cachera absolument pas que l’idée ne le botte pas plus que cela. L’avenue qui mène au stade, pourquoi pas, ou bien une statue à planter devant l’entrée des artistes ou sur la place des Grands Hommes. Mais le stade franchement, pas touche, des générations se sont suivies dans les travées de La Mosson, ça ferait mal au derche de briser le lien avec ceux qui ont construit l’Histoire de ce club. Et puis, l’Histoire finit toujours par reprendre le dessus, ce serait sympa qu’elle ne le fasse pas en se vengeant d’un affront aussi terrible fait à sa couillasse de cœur, la tradition.
Année de l’intelligence donc, millésime de la matière grise, truculence des petites cellules, l’instant de la Paillade est venu. Remarquez le mot choisi, non pas le temps, mais l’instant, comme un symbole de moment ou jamais. A l’aube d’une nouvelle ère, celle où l’argent fera le bonheur – certes superficiel – voici qu’un David insolent vient chatouiller les narines acérées des rapaces du monde financier. Voilà qu’un peuple fier, passionné, ose défier les plus grands argentiers du ballon rond. Le combat fut rude, acharné, et va laisser des traces pour sûr, mais nous, les fous du clapas, en sortons vainqueurs.
Certains nous promettent déjà l’enfer la saison prochaine avec le double tableau qui coula Auxerre et poussa Guy R. au suicide, paix à son âme. Certains nous donnent déjà jouant le maintien à l’arraché. D’autres nous voient saignés à blanc durant le mercato estival. Qu’importe. Nous avons eu notre ivresse, notre grâce, nous sommes heureux. Plus rien ne compte, le reste en devient futile, les mauvaises langues peuvent parler, nous avons Hexagoal. Et peu importe si toute l’équipe type se barre, on en retrouvera toujours des qui feront l’affaire.
Parce que vous n’avez rien compris tas d’encatanés. Vous aurez beau tabler sur les stéréotypes : pédés, bukkakes, racistes, ultra violents, limaces, mauvais joueurs, découpeurs de jambes, grossiers, insupportables. Vous aurez beau nous ressassez les mêmes poncifs lancinants : stade vide, encouragements peu appuyés, matches gagnés au réalisme, matches toujours gagnés 1-0.
Vous nous toucherez une couille sans faire bouger l’autre. La Paillade, Messieurs les jaloux, les enfoirés de journalistes, les perdants haineux, Duga et Sa Grosse adorée, les Qataris reconvertis, vous salue bien bas et vous emmerde bien profond.
Il faut, pour clore quand même cette longue bafouille, que Marcelin remercie. Et sans s’avancer trop, il le fera aussi au nom de son comparse de toujours, l’ami Loulou La Fraîche. Alors voilà :
Un grand MERCI à Horsjeu, son éditeur bandant et beau gosse à souhaits, son Che Fredac toujours partant pour une bonne poilade, aux lecteurs de La Paillade Académie, mention spéciale à Rafael Wunderbar qui a un peu disparu sur la fin et à Laurent, un bisou à Oxianor – fais signe si t’es pas mort – un gros bisous sur la fesse à Dudu parti trop tôt, à tous les autres même ceux venus violer sans scrupules la langue de Molière, même ceux venus répandre leur haine envers le clapas, comme un symbole de rancoeur parisienne, à Krasucki -tu nous manques garçon, peut-être te reverrons-nous pour l’euro – à Sigmund Freud 1er qui nous aura bien fait marrer, à Didier Drogba qui nous aura fait bander mais modèle géant, à Don Califano lâchement assassiné par la Gomorra. MERCI également et évidemment à :
Louis Nicollin président couillu et burnesque à foison, à Réné Girard entraîneur fou et incompris, gérant une colocation dans sa boîte crânienne, à tous les petits, premiers acteurs de ce succès magnifique, mention spéciale à Olivier Giroud buteur féroce, à Younes Belhanda, superbe meneur de jeu, à Mapou Yanga-Mbiwa, roc éclair, à Vitorino Hilton, dramaturge solitaire, et à Hasan Kabze, va te jeter à la mer fan de simbel àla velle.
Voilà, bientôt dans la Paillade académie : le bilan de la saison, avec des stats qui tuent et des commentaires de bogosses de la life qui sent le clacos.
Et Marcelin vous annonce en exclusivité méridionale que Loulou et lui-même suivront les matches de la Squadra Azzurra pendant l’euro.
Salute. Serviteur.
Le bisous vigneron,
Marcelin Albert, champion de france de descente.
Ah, c’est Montpellier qui a fini champion ? M’en souvenait plus…qui s’en souvient d’ailleurs ?
On s’en rapelle mieux que le dernier trophee parisien
—>>> (SIGNE): Oxianor content car Oxianor Champion itou :D
Plus sérieusement, bravo et félicitasses, fallait le faire, pouvez être fiers, je vous envie (sans jalousie).
Si un jour de mon vivant, mes Crocos en faisant autant (en clair, titre, niquer Paris et tt le gratin), j’ose espérer que vous seriez tout aussi content que moi.
Bisous Nîmois à vous, Albert & Loulou.
C’est chier à dire, mais pour l’heure, c’est votre club qui porte haut l’étendard Occitan et Sudiste dans la France du Foot. BRAVO.
Bisous à Rafael aussi, au moins un Gunner d’heureux cette année (ça va, ça va, t’excites pas mon Rafounet !).
pas faux…
Comment peux-t-on encore se poser en victime de l’opinion publique et journalistique, en sachant que 75% des français ( sondages a l’appui) et que la majorité des observateurs ne cessant de louer votre jeu offensif « barcelonesque » ( en dépit des nombreux 1-0…) souhaitaient voire Montpellier champion…?!
Mais attention, cette parenthèse fermée, Montpellier a mérité son sacre amplement! En football, la régularité et la vérité du terrain étant plus forte que le sentiment de persécution…
Les voyous te passent le bonjour
C’est Hilton le dramaturge qui aura manqué à l’OM pour venir titiller le gros. le gros. le gros.
Moi dans tout ça, j’ai une grosse pensée pour Johan Carasso. Le mec titulaire permet à son équipe de monter en Ligue 1 en arrêtant un pénalty sur lequel il se blesse. Jourdren restant dans les bois, il devient doublure à Montpellier, part à Rennes où il reste doublure, puis à Monaco en ligue 2 où il redevient titulaire avant de se faire prendre la place par un inconnu, pendant que ses ex-coéquipiers sont champions et que son frère ne laisse rien passer. Sacré destin. La vie est une chienne.
Je suis la les gars, merci pour la dédicasse, ça vien plaisir.
Merci a Loulou et Marcellin pour cette année millésime.