« Va te jeter à la mer »

Va prendre un verre, pour oublier un peu cet oubli. Oublie donc de voir que tout a manqué ce soir, que tout s’en va comme une chienne qui laisse ses petits dans le caniveau. La chienne c’est la vie, cette garce qui nous plante comme un matin de gueule de bois, quand le frigo est vide, de sens et d’esprit. L’esprit qui plane sans raison sur l’horizon des attentes désespérées, à regarder assis comme un con sur la plage pour voir si la vague va bien vouloir t’emporter loin de tout ce chaos. Ce désordre qui nous lie pourtant, qui nous en veut d’être à notre place, et qui nous manque une fois envolé. Le manque, c’est d’avoir peur de la perte, tellement peur qu’on se chie à merveille dessus et qu’on laisse bien tout se dérégler afin de voir que oui, on est humains, presque vivants en fait. Va donc chez speedy, voir si on peut te regonfler à bloc, te changer la quatrième roue du carrosse pour que la musique sonne à nouveau juste.

Marcelin a du plomb dans l’aile et ne vole plus au-dessus de son nid de coucou. Juste une perte d’illusion qui lui laisse un mauvais goût dans le gosier, comme un accent de frelaté dans le sky, en attendant passe-moi la tise que je me jackdanise.
Les petits ont perdu leur jeu, ils crient à la fenêtre à qui le leur rendra, point d’envieux dans le bol de soupe, juste des paires de couilles envolées au loin, pleureuses insoupçonnées. Parce que les pleureuses, hier soir, c’était les méridionaux, les hommes en blanc, comme un symbole de virginité pas fraîchement enviable, celle de la petite voisine qui a la polio en fait. Fiat lux, lux sur cette putain de peur qui leur prenait le ventre à Loulou et Marcelin : la peur du coup d’arrêt, du chien de fusil qui se dégoupille et qui envoie la balle à revers, tuant trois chasseurs sur le coup. Il faudra déjouer le mauvais sort contre Tolosa la semaine prochaine, où vos deux serviteurs seront au stade, et où seul Marcelin se la collera, Loulou ayant poney. Va, vis, et deviens dirait Gérard Klein. Bip bip, dirait Bip Bip. Les deux ont raison, mon con.

Match purement laxatif, comme un symbole de presque perte de trône. Incapables de réinventer les miracles du match contre Sochaux, les petits furent aussi amorphes qu’une merde dans sa mare aux canards, au petit coin-coin. Miss Coin-Coin, si tu nous regarde, ne pose pas de questions, et demande si on peut te ramener d’Aix.

Que dire sinon que Marcelin, de passage dans notre belle capitale, trouva fortuitement le seul pub montpelliérain de Paname : c’est au 19, Rue Pascal, dans le 5eme, pour les amateurs. Pour les armateurs, on ne vous mènera pas en bateau. Ne pas passer par quatre chemins, c’est déjà faire de la route, dixit Roland Barthes, le maître incontesté de Tata Brobro, presque morte mais plus vivante qu’elle tu meurs au cerveau. Bogosse le jeu de mots. Simon Papa Tara, et Marcelin s’en alla.

« 11 ! les jambes à Giscard » :

Jourdren (2/5): Un match de merde, des sorties chiatiques, une constipation aiguë et une cagade dont peuvent se réjouir les fatrasses d’en face. « Va te jeter à la mer »

Yanga Mbiwa (3/5) : Pas franchement rassurant comme à son habitude, mais quelques interventions qui font du bien.

Hilton (1/5) : Se demandait bien hier soir qu’est ce qu’il foutait sur ce terrain à se dandiner comme une salade… n’a toujours pas trouvé un début de commencement de réponse.

Bedimo (4/5) : Il fut le seul à vraiment porter le danger dans le camp adverse, malgré quelques baisses de régime dont Dukan s’est plaint. A suivre.

Bocaly (1/5) : Aussi agressif qu’un gorille de Madonna, aussi efficace qu’un vigile de supérette…

Saihi (3/5) : A tenté tant bien que mal de ratisser tout ce qu’il pouvait, mais il était seul, comme un symbole de Frederic Nihous.

Marveaux (0/5) : Faire une liste de tous les mots en « in » ne serait même pas exhaustif.(remplacé par Tinhan)

Dernis (2/5) : Trop seul, trop fatigué, trop court, trop petit, trop… C’était trop pour Jojo.(remplacé par Cabella)

Belhanda ( 2/5): A bien tenté de dynamiter la défense adverse, mais avait oublié les allumettes.(remplacé par Estrada)

Utaka (0/5) : Camara, ô Camara, sors de ce cul.

Giroud (1/5) : Jouer à lui tout seul la fanfare à mains nues a été trop lourd pour lui, s’est contenté de jouer du pipeau, sans conviction.

 

« 1 , 2, 3, soleil ! » :

Estrada : Il a levé son cul du banc, pas ses coups francs.

Tinhan : Twist again, like we did last summer, oh twist again, like we did last week.

Cabella : On t’as connu t’avais une crête, t’avais un aigle sur la tête !

 

Bonus :

Duheimmel, Viva Zapata !

Still leader dude, just jealous guys.

Le bisou vigneron,
Marcelin

PS : La paillade académie est sur Facebook , rejoignez-vous, le verre de rouge est offert à chaque nouvel adhérent !

Elle dispose aussi d’une adresse mail (lapailladeacademie@gmail.com) alors des suggestions ? Des envies de participation ? Des invitations alcoolisées ? Contactez-nous !

Marcelin a quand même les images qui font mal à sa boite à images noires.

6 thoughts on “La Paillade Académie note Valenciennes-Montpellier (1-0)

  1. Je n’aurais jamais cru voir réunies Miss Coin-Coin et Tata Brobro dans une académie. C’est beau.

  2. Quel poète ce Marcellin, j’aime. Prend ça Claude Pèze !

    Il est succeptible Joujou, c’est tout. Faut pas le taquiner sur ses boulettes a la sortie du match, sinon, il vous invectiveras gentillement dans son patoi si cher.

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